Société Générale : dans le rouge avec une perte d’un milliard d’euros au 2T
Comme d’autres banques, la Société Générale finit dans le rouge au deuxième trimestre. En cause ,l a dépréciation d’actifs et la montée en charge de provisions pour notamment faire face aux créances potentiellement douteuses. Au total, la perte se monte à 1,26 milliard d’euros exactement, à comparer avec un bénéfice d’un peu plus d’un milliard d’euros engrangé sur la même période en 2019. Cette perte vient en outre s’ajouter à une perte de 326 millions au premier trimestre.
Le deuxième trimestre « a été fortement impacté par la crise sanitaire mondiale du Covid-19 et ses répercussions économiques », et ce en dépit d’un redémarrage constaté de l’activité « depuis mi-mai », souligne la « Générale » dans un communiqué.
Du côté des autres banques françaises, BNP Paribas a quant à elle dévoilé vendredi un bénéfice net certes en recul, mais atteignant 2,3 milliards d’euros. Les publications des groupes BPCE et Crédit Agricole sont quand à elles attendues respectivement lundi et jeudi.
Crise économique oblige, l’activité commerciale chez Société Générale a été fortement ralentie entre avril et fin juin: le produit net bancaire, équivalent peu ou prou du chiffre d’affaires, a ainsi dégringolé de 13,5%. Le ralentissement a touché la plupart des grands métiers du groupe, à l’exception notable de la gestion d’actifs et banque privée, ainsi que des activités de financement et de conseil.
Mais surtout, la banque au logo rouge et noir a, comme la plupart des autres acteurs du secteur, considérablement augmenté ses provisions pour faire face à d’éventuels accidents de crédit, encore non avérés mais susceptibles de se produire en cas de dégradation de la conjoncture. Ces mises en réserve se sont chiffrées à 653 millions d’euros.
Dans ce contexte, le coût du risque, l’indicateur qui mesure l’évolution globale des provisions, a quadruplé, passant de 314 millions d’euros au deuxième trimestre 2019 à presque 1,3 milliard sur la même période en 2020.
Le groupe a par ailleurs inscrit dans ses comptes deux grosses dépréciations comptables, l’une de près de 700 millions d’euros dans les activités de marchés et l’autre de 650 millions liée à aux effets de la crise sur certaines réductions d’impôts dont la banque pourrait bénéficier à l’avenir.
Ces dépréciations n’ont toutefois pas véritablement dégradé l’assise financière de la banque, dont le ratio de fonds propres « durs », indicateur crucial au sein du secteur, pointait fin juin à 12,5%, contre 12,6% fin mars.
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