Economie Europe: baisse de croissance pire que prévue
Résultat pire que prévu au second trimestre de sorte qu’il faut revoir le scénario pour l’ensemble de l’année 2020. Les prévisionnistes escomptés une régression du PIB de 7,5 % sur l’ensemble de l’année en cours mais avec le recul historique (12,1 %) du deuxième trimestre on sera plus proche de 10 %..Deux éléments fragilisent l’union, d’une part la chute moyenne globale qui dépasse toutes les prévisions, d’autre part l’écart inquiétant des taux d’activité dans les différents pays. Constate en effet une baisse de croissance de 10 % en Allemagne mais 18,5 % en Espagne. La France, elle, est en dessous de la moyenne européenne avec une baisse du PIB de 13,8 %. Pourtant nombre d’économistes et de politiques ont uni leurs efforts pour tenter de répandre un vent d’optimisme sur l’économie considérant même il y a encore quelques jours que la situation n’était pas aussi grave pouvait le penser.
Pour preuve, la veille de la publication de ces chiffres catastrophiques pour la France, le gouverneur de la Banque de France estimait que la chute de croissance ne serait pas aussi importante que prévu et même qu’à la fin de 2021, on retrouverait le niveau de fin 2019. Un espoir complètement illusoire dans la mesure où il faudra attendre plutôt 2023 ou 2024., Bref plusieurs années avant de remonter la pente complètement sous réserve que de nouvelles crises ne se produisent pas: crise financière, crise sanitaire ou encore crise géopolitique.
La conséquence dramatique de cet écroulement économique se traduira par une vague énorme de licenciement avec des effets effectifs importants dès la rentrée. En France, il faudra compter au moins 1,5 millions de chômeurs en plus début 2021. Ailleurs en Europe la situation n’est guère brillante. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le PIB recule de 11,9% au deuxième trimestre. Les chiffres de croissance désastreux s’accumulent ces derniers jours au niveau national: -12,4% en Italie, -13,8% en France, -14,1% au Portugal -18,5% en Espagne vendredi matin, -10,1% en Allemagne, -10,7% en Autriche, -12,2% en Belgique jeudi.
Bruxelles avait prévenu début juillet que les effets économiques de la pandémie de coronavirus seraient «dévastateurs» pour la zone euro. La Commission anticipe une récession sans précédent et pire qu’attendue en 2020 pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique: -8,7% en 2020, avant un rebond en 2021 (+6,1%).
Le taux d’inflation dans la zone euro a par ailleurs très légèrement progressé en juillet, selon une première estimation également publiée vendredi par Eurostat. Le taux s’affiche à 0,4%, contre 0,3% en juin. Il reste cependant très éloigné de l’objectif de la BCE qui est d’une inflation «proche mais inférieure à 2%». En mai, l’inflation avait atteint 0,1%. Ce n’était toutefois pas le pire taux enregistré dans la zone euro: en janvier 2015 et juillet 2009, il s’était établi à -0,6%, a indiqué une porte-parole d’Eurostat à l’AFP.
L’inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac – qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) a par ailleurs progressé en juillet, à 1,2%, contre 0,8% en juin.
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