Coronavirus: une politique de test très floue
Quelle est la stratégie de dépistage en vigueur dans l’Hexagone? Pour l’instant, elle ne semble pas clairement définie. En tout cas, elle n’a pas été énoncée de manière précise ni comprise par les médecins. « Depuis le début, je m’interroge sur ce point clé de la lutte contre l’épidémie, explique Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG France. On ne voit pas très bien qui on cherche à dépister, pourquoi on agit à tel endroit et pas à tel autre. Les coups de sonde semblent désordonnés ; ce n’est pas lisible. »
La lenteur, c’est l’autre grand reproche formulé par les experts. Depuis près de trois semaines, les difficultés rencontrées par certains laboratoires, en région parisienne notamment, pour absorber le flux des personnes désireuses de se faire tester sont sur la place publique. Tout comme certains retards dans la communication des résultats des examens. Certes, des moyens humains ont été débloqués pour effectuer les prélèvements, mais tout n’est pas encore réglé. « Dans environ un tiers des cas, les délais restent trop longs, témoigne le docteur Battistoni, de MG France. Je ne mets pas en cause les laboratoires mais Santé publique France. Il faut que toute demande de PCR par un médecin pour un malade soit traitée dans la journée. Dans ces cas-là, il ne s’agit pas de dépistage mais d’un diagnostic. Ce doit être une priorité, pour protéger la population. »
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