Facebook : le patron souhaite des règles !
Comme souvent dans l’économie, certains développements d’activités s’effectuent de manière exponentielle grâce notamment à l’absence de règles précises. C’est le cas de beaucoup d’activités dans le numérique et en particulier de plates-formes comme celle de Facebook qui vit en faite de l’échange d’informations produites gratuitement par les utilisateurs. Un processus en apparence très vertueux. Le problème c’est qu’il convient de mettre du carburant dans la machine informatique. Ce carburant, c’est la publicité.
Or les ressources publicitaires sont d’autant plus grandes que les flux d’informations entre les utilisateurs augmentent. C’est le côté vicieux de la dynamique de développement. Facebook a intérêt à encourager n’importe quelle information, n’importe quelles dérives surtout si elles provoquent d’autres flux qu’ils soient d’adhésion ou de contestation. Facebook ainsi à trouver la martingale pour devenir l’un des plus grands groupes du monde sans produire lui-même grand-chose et cela grâce au déferlement incontrôlé d’informations souvent sans réel intérêt et parfois supports de haine et de mensonge. Tout cela grâce à l’absence totale de régulation.
Facebook est aujourd’hui en position dominante comme les autres GAFAM et se dit prêt et même demande aux pouvoirs publics des règles. La même évolution qu’on constate dans certains secteurs économiques quand ils sont en situation hégémonique. Il demande des règles pas tellement pour réguler la nature de l’activité mais pour empêcher l’émergence d’éventuels concurrents.
Facebook est une «entreprise fièrement américaine», qui n’aurait pas réussi sans «les lois encourageant la compétition et l’innovation», va déclarer le patron de Facebook lors d’une audition, mercredi.
Mark Zuckerberg s’exprimera mercredi aux côtés des autres géants de la tech. Erin Scott / REUTERS
Les gouvernements et régulateurs devraient «jouer un rôle plus actif» pour «mettre à jour les règles de l’internet» en termes de modération des contenus. C’est ce que devrait déclarer Mark Zuckerberg, mercredi, selon des extraits de son discours consultés par l’AFP ce mardi.
Le patron de Facebook s’exprimera lors d’une audition des quatre géants de la tech au Congrès sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles.
Facebook est une «entreprise fièrement américaine», qui n’aurait pas réussi sans «les lois encourageant la compétition et l’innovation», va également assurer Mark Zuckerberg qui, comme Sundar Pichai (Alphabet, maison mère de Google), Tim Cook (Apple) et Jeff Bezos (Amazon), va devoir défendre sa plateforme, accusée à gauche comme à droite d’être devenue trop dominante. On notera que dans les propos du patron de Facebook ne figure pas le moindre concept de déontologie mais seulement de compétition et de développement.
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