Baisse du dollar, hausse de l’euro
D’une certaine façon, les taux de change évoluent en même temps que le taux de pénétration du Coronavirus. Au début de la crise sanitaire l’euro avait souffert aussi du dollar car les États-Unis étaient encore peu touchés par le virus. Depuis, la situation s’est nettement inversée. Maintenant les États-Unis ne parviennent pas à se dépêtrer d’une crise sanitaire de plus en plus dramatique et qui affecte les perspectives économiques. De son côté, l’union européenne à mieux maîtrisé la situation même si on constate aujourd’hui des possibilités de nouvelles détériorations virales. En outre, le plan de relance européen a surtout rassuré sur la cohésion européenne davantage que l’ampleur de l’enveloppe financière finalement de l’ordre de 400 milliards.
Alors que la plupart des grandes économies sont désormais sorties du confinement, l’Amérique semble à la traîne. « Les flux de capitaux qui s’étaient portés sur le dollar en tant qu’actif sûr lors de la crise du Covid pourraient commencer à se retourner, alors que le reste du monde semble plus attrayant », constate Barclays.
Face à ces perspectives peu encourageantes, les marchés estiment que la Réserve fédérale américaine – qui réunit mardi et mercredi son Comité de politique monétaire – pourrait peut-être décider de baisser à nouveau ses taux directeurs. Réduisant ainsi un peu plus l’appétit des investisseurs pour les placements en dollars.
« Nous nous attendons à ce que le dollar américain réduise progressivement sa domination sur le long terme », envisagent les stratégistes de Nomura. Un mouvement de fond qui s’explique en grande partie par l’essor de l’Union européenne. Pour la banque japonaise, les Etats européens devraient - sous la pression des pays du Nord – chercher à réduire plus rapidement les déficits exceptionnels liés à la crise du Coronavirus.
. L’annonce du plan de relance européen a propulsé l’euro à son plus haut niveau en deux ans . « C’est une avancée significative qui réduit les craintes d’une désintégration de la zone euro, et qui va permettre à l’Europe de bénéficier simultanément d’une relance monétaire et budgétaire, analyse Nomura. Nos économistes prévoient un rebond en 2021 plus fort en zone euro, qu’aux Etats-Unis. »
L’euro poursuit, pour sa part, sa progression face au billet vert. Il a dépassé 1,178 dollar pour la première fois depuis septembre 2018.
0 Réponses à “Baisse du dollar, hausse de l’euro”