Plan de relance européen : échec
Pour minimiser sans doute l’ampleur des divergences, la plupart des médias rapportent que la discussion le plan de relance européen risque de prendre encore quelques temps. La vérité, c’est que ce plan ne peut voir le jour en l’état. Ce qu’on reproche à ce plan c’est surtout son laxisme et son absence de contrainte pour une meilleure gestion budgétaire. On sait que ce plan a surtout été poussé par la France qui a réussi à obtenir le soutien de Merkel. Un soutien qui a permis d’étouffer les critiques des orthodoxes allemands qui n’en pensent pas moins.
Or il se trouve que l’initiateur de ce plan à savoir Macron va être aussi bénéficiaire. Il n’est donc pas le mieux placé pour persuader les réticents de la pertinence de l’aide aux pays en difficulté dont la France fait partie. Pour résumer, il y a une totale opposition pour l’instant des pays rigoureux du nord ( les frugaux) vis à vis de la distribution de dotations non remboursables de 500 milliards auxquels il faut ajouter une enveloppe de prêts de 250 milliards. Ces pays estiment qu’on met sous perfusion financière sans condition et peut-être pour longtemps.
Le chancelier autrichien s’est par exemple dit hostile au projet tel qu’il est aujourd’hui. “Notre exigence centrale la plus importante est qu’il n’y ait pas de mutualisation de la dette à long terme (…), mais que ce qui est décidé ici reste ponctuel”, a déclaré Sebastian Kurz au micro de la chaîne publique autrichienne, après s’être entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron. “Il y aura de nouvelles propositions dans la nuit. Il y a une dynamique en notre faveur”, a-t-il ajouté.
Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on parle d’un “moment difficile de la négociation avec un blocage sur la question de la gouvernance du plan de relance”.
“Nous attendons de savoir s’il y a une voie de passage. Le Président et la Chancelière continuent de travailler de manière coordonnée”, ajoute-t-on.
Dans la journée, Angela Merkel avait dit s’attendre à des négociations “très, très difficiles” en raison des divergences persistantes.
“Ce qui est en jeu, ce sont les principes d’unité et de solidarité européens”, a résumé le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. “Des compromis seront peut-être nécessaires mais nous devons être certains de parvenir à une solution ambitieuse.”
Les conditions posées par les Pays-Bas et la menace d’un veto hongrois pèsent sur les chances de parvenir à un accord sur un fonds de relance doté de 750 milliards d’euros (composé de 250 milliards de prêts et 500 milliards de subventions), en complément du budget pluriannuel commun qui serait porté à 1.100 milliards d’euros sur sept ans (2021-27).
D’après l’Elysée, la France pourrait obtenir une subvention européenne de près de 40 milliards d’euros qui permettrait de financer son propre plan de relance national de 100 milliards.
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