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Macron : mea culpa ou l’art de faire parler deux fois de lui

Macron : mea culpa ou l’art de faire parler deux fois de lui

 

 

Macron fait une sorte de mea culpa en reconnaissant ce phénomène de détestation de ce président. Et de faire le lien avec les principes républicains qui pourtant n’ont pas grand-chose à voir avec la baisse de Macron dans l’opinion publique. Cela donne plutôt l’occasion à Macron de faire parler deux fois de lui. Le chef de l’État regrette notamment de n’avoir «pas assez montré» le «chemin de justice» qu’il souhaitait tracer, pour permettre à chacun d’atteindre «l’excellence» républicaine. Et ce «quel que soit son prénom, quelle que soit la famille où on est né, sa religion, sa couleur de peau». Emmanuel Macron considère que c’est à cause de cet échec que «les gens se sont mis à détester ce président», qui a donné l’impression de ne s’adresser qu’aux «meilleurs». 

«Cette détestation a pu être alimentée» selon lui par les «maladresses» et les «petites phrases». Pour autant, le chef de l’État a affirmé que «la haine n’est pas acceptable en démocratie».

À dessein, le président fait un amalgame douteux entre le rejet qu’il inspire et la haine à caractère anti républicaine. Une dialectique, comme souvent chez Macron, tout autant douteuse qu’ésotérique. Le sommet de cet ésotérisme étant atteint avec son expression : « « j’ai franchi l’émistiche ». Visiblement Macron a de la difficulté à sortir de la dialectique pseudo intellectuelle  des salons parisiens même quand il s’adresse à des millions de Français. De toute façon, Macron ne peut faire que du Macron. Il s’est donc auto félicité de l’action de son ancien gouvernement, de sa décision de nommer une nouvelle équipe qui serait aussi justifiée par un dépassement des clivages alors que pour l’essentiel il va chercher ses responsables dans le parti républicain. La seule nouveauté dans ce discours, c’est la bien timide décision de faire sans doute porter le masque à partir du 1er août dans les ERP(. Comprendre établissement recevant du public,)  dont la définition est particulièrement confuse notamment pour les acteurs économiques mais d’une façon plus générale pour les citoyens.

Un manque de courage évident car il est clair que la montée mondiale de la pandémie va contraindre rapidement à rendre obligatoire le masque partout en dehors du domicile. Et pourquoi encore attendre 15 jours ? Ou alors il se pourrait bien que les stocks soient bien insuffisants pour couvrir les besoins qui pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions par jour. Dernière filouterie de l’intéressé,  celle faite de manière allusive à la condamnation de la chloroquine »qu’il n’utiliserait pas personnellement » alors que dernièrement il est encore rendu visite au laboratoire du professeur de Marseille Raoult. Encore une occasion de se taire! On sait pourtant que la question est très controversée et qu’aucune molécule n’a pour l’instant fait la démonstration indiscutable comme traitement unique du Coronavirus.

 

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