Croissance : en attendant la reprise , les licenciements bondissent
Faute de reprise à la hauteur des espérances, les institutions ont toujours tendance à gonfler les futurs indicateurs. C’est ainsi que la plupart des institutions internationales prévoient pour la France une baisse du PIB supérieure à 10 % tandis que le gouvernement français tablait il y a encore peu sur une baisse limitée à 10%. Profitant du petit rebond en mai et en juin, l’INSEE insuffle un petit vent d’optimisme en considérant que la chute pourrait n’être que de 9 % en 2020.
De toute manière ces différences ont essentiellement encore une portée pédagogique qui vise surtout à rassurer les acteurs économiques et notamment les ménages qui constituent le moteur de la croissance du fait du ralentissement des échanges internationaux mais aussi des investissements.
L’enjeu du débat économique ne se situe pas autour de cette différence de chute de PIB. la crainte, c’est la montée en régime d’une énorme vague de licenciements partout qui pourrait connaître son apogée vers la fin d’année. En clair un million et demi de chômeurs à prévoir vers cette échéance. Une vague de chômage mécaniquement va en moyenne faire baisser le pouvoir d’achat mais aussi la confiance. Des inquiétudes légitimes sur la solidité de la reprise. Il paraît peu vraisemblable dans le meilleur des cas qu’une reprise en 2021 compense la chute de 2020.
La situation pourrait devenir encore plus grave et même dramatique si on devait affronter une deuxième vague Coronavirus. Et la les statisticiens ne se risquent à aucune prévision.
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