Renault : un prêt sans « contraintes !
Le patron de Renault dédouane sans doute un peu vite le gouvernement en affirmant que le prêt consenti par l’État est sans contrainte. Il paraîtrait un effet curieux qu’en échange de ce prêt le gouvernement n’ait pas demandé à l’entreprise des efforts de productivité d’autant plus que son plan de charge connaît actuellement beaucoup de difficultés face à la concurrence. Il y a sans doute eu une certaine contrainte celle consistant à limiter le nombre de licenciements en France ( 4600 quand même) dont certaines étaient sans doute prévues en raison déjà d’une conjoncture difficile du secteur automobile général. “Nous avons eu quelques engagements (…) qui n’étaient pas très compliqués pour nous parce que de toute façon nous les aurions pris, c’était du type ‘il faut que les fournisseurs soient réglés’”, a-t-il dit, évoquant aussi le respect “sans décalage dans le temps” des contraintes européennes sur le CO2. “Donc c’était pas pour nous des contraintes très difficiles.”
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait savoir qu’il signerait dans la journée la garantie du prêt bancaire de cinq milliards d’euros que demande Renault pour surmonter la crise liée à la pandémie.
Jean-Dominique Senard s’est félicité de ce soutien apporté par l’Etat.
“La question de la garantie du prêt est une bonne nouvelle, elle était attendue, l’Etat nous soutient et j’en suis très reconnaissant”, a-t-il dit. “C’est une manière de permettre à Renault d’avoir un filet de sécurité pour passer une période difficile sur le plan de sa trésorerie parce que la pandémie a évidemment provoqué un choc économique fondamental (…) Mais il n’est pas lié structurellement à Renault.”
Le président du constructeur français a insisté sur le fait que ce prêt bancaire que Renault compte bien rembourser – “Ce n’est que si nous devions ne pas pouvoir rembourser que l’Etat à ce moment-là se substituerait à nous” – était sans lien avec le plan dévoilé la semaine dernière avec les partenaires du constructeur français au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
“Il y a un sujet de trésorerie et un sujet structurel”, a-t-il dit.
“Ce plan dont nous parlons, nous l’avions annoncé dès le mois de février”, a-t-il rappelé. “Avant la pandémie, ce plan était nécessaire. Après il l’est d’autant plus.”
Pour redresser sa situation financière après sa première perte nette annuelle depuis dix ans, le groupe a annoncé vendredi 15.000 suppressions de postes, dont 4.600 en France.
“Il n’y aura pas de souffrance sociale (…) ! Il n’y aura aucun licenciement sec”, a redit Jean-Dominique Senard.
Indiquant que qu’il n’avait “même pas pensé” à l’idée de céder ou de fermer l’avenir du site de Maubeuge, dont il a souligné l’excellence des équipes, il a dit en revanche que la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, “n’a pas vocation à rester dans le groupe”. “Nous allons dans l’analyse stratégique que nous avons annoncé regarder toutes les options possibles, la cession en étant une”, a-t-il ajouté.
Renault, a-t-il dit, présentera un nouveau plan stratégique d’ici la fin de l’année. Augmenter les volumes n’est plus la stratégie, a-t-il ajouté. “Nous faisons le choix de la stratégie de la qualité.”
Le patron de Renault dédouane sans doute un peu vite le gouvernement en affirmant que le prêt consenti par l’État est sans contrainte. Il paraîtrait un effet curieux qu’en échange de ce prêt le gouvernement n’ait pas demandé à l’entreprise des efforts de productivité d’autant plus que son plan de charge connaît actuellement beaucoup de difficultés face à la concurrence. Il y a sans doute eu une certaine contrainte celle consistant à limiter le nombre de licenciements en France ( 4600 quand même) dont certaines étaient sans doute prévues en raison déjà d’une conjoncture difficile du secteur automobile général. “Nous avons eu quelques engagements (…) qui n’étaient pas très compliqués pour nous parce que de toute façon nous les aurions pris, c’était du type ‘il faut que les fournisseurs soient réglés’”, a-t-il dit, évoquant aussi le respect “sans décalage dans le temps” des contraintes européennes sur le CO2. “Donc c’était pas pour nous des contraintes très difficiles.”
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait savoir qu’il signerait dans la journée la garantie du prêt bancaire de cinq milliards d’euros que demande Renault pour surmonter la crise liée à la pandémie.
Jean-Dominique Senard s’est félicité de ce soutien apporté par l’Etat.
“La question de la garantie du prêt est une bonne nouvelle, elle était attendue, l’Etat nous soutient et j’en suis très reconnaissant”, a-t-il dit. “C’est une manière de permettre à Renault d’avoir un filet de sécurité pour passer une période difficile sur le plan de sa trésorerie parce que la pandémie a évidemment provoqué un choc économique fondamental (…) Mais il n’est pas lié structurellement à Renault.”
Le président du constructeur français a insisté sur le fait que ce prêt bancaire que Renault compte bien rembourser – “Ce n’est que si nous devions ne pas pouvoir rembourser que l’Etat à ce moment-là se substituerait à nous” – était sans lien avec le plan dévoilé la semaine dernière avec les partenaires du constructeur français au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
“Il y a un sujet de trésorerie et un sujet structurel”, a-t-il dit.
“Ce plan dont nous parlons, nous l’avions annoncé dès le mois de février”, a-t-il rappelé. “Avant la pandémie, ce plan était nécessaire. Après il l’est d’autant plus.”
Pour redresser sa situation financière après sa première perte nette annuelle depuis dix ans, le groupe a annoncé vendredi 15.000 suppressions de postes, dont 4.600 en France.
“Il n’y aura pas de souffrance sociale (…) ! Il n’y aura aucun licenciement sec”, a redit Jean-Dominique Senard.
Indiquant que qu’il n’avait “même pas pensé” à l’idée de céder ou de fermer l’avenir du site de Maubeuge, dont il a souligné l’excellence des équipes, il a dit en revanche que la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, “n’a pas vocation à rester dans le groupe”. “Nous allons dans l’analyse stratégique que nous avons annoncé regarder toutes les options possibles, la cession en étant une”, a-t-il ajouté.
Renault, a-t-il dit, présentera un nouveau plan stratégique d’ici la fin de l’année. Augmenter les volumes n’est plus la stratégie, a-t-il ajouté. “Nous faisons le choix de la stratégie de la qualité.”