Archive mensuelle de juin 2020

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Défaillances: immense vague d’ici la fin de l’année

Défaillances: immense vague  d’ici la fin de l’année

une hausse de près de 80% du nombre d’entreprises en cessation de paiement d’ici la fin de l’année prévoit une étude de l’observatoire français de conjoncture économique. Un niveau de défaillances qui ne devrait pas aboutir à la suppression de 700 000 emplois comme l’indique le ministre de l’économie mais qui serait plus proche du double compte tenu des phénomènes de sous-traitance dans les processus complexes de production. Il faudrait sauver presque 50 000 entreprises, leur apporter les fonds propres nécessaires afin qu’elles survivent soit de l’ordre d’une dizaine de milliards. De toute manière, un cout que l’on retrouvera sur une autre ligne budgétaire que celle de la suppression de ressources fiscales et autres taxes mais sur la ligne Unedic dont déjà on prévoit un déficit de 50 à 60 milliards pour 2020.

 

 Autant dire que le soutien aux entreprises notamment aux PME PMI, les plus pourvoyeuses d’emplois coûteraient moins chers que l’augmentation du déficit de l’Unedic. En cas de soutien il y a maintien d’une production donc d’une croissance, d’une richesse nationale alors que dans l’autre il n’y a que dépenses sans aucune recette, ni commerciale ni fiscale.

 

Coronavirus France : : 19 décès en 24h; moins d’hospitalisations

Coronavirus France : : 19 décès en 24h;  moins d’hospitalisations

19 morts supplémentaires liés au coronavirus ces dernières 24 heures en milieu hospitalier mais la baisse du nombre de personnes hospitalisées observée depuis plus de deux mois se poursuit, a annoncé samedi l’agence nationale de santé publique.

Depuis le début de l’épidémie, le coronavirus a provoqué au moins 29.633 décès en France, dont 19.176 à l’hôpital, selon les données de Santé publique France.

Les données concernant les établissements sociaux et médico-sociaux, essentiellement des Ehpad, seront actualisées mardi prochain. Les derniers chiffres concernant ces établissements, qui remontent à mardi dernier, faisaient état de 10.457 décès.

Le nombre de patients actuellement hospitalisés s’élève par ailleurs à 9.837, soit 133 de moins que vendredi.

En ce qui concerne les patients en réanimation, ils sont 715 alors qu’il y en avait 727 la veille.

Les trois mesures gadget de la convention climat

Les trois mesures gadget de la convention climat

 

Il est clair que les 150 citoyens français ( tirés au hasard) n’ont guère fait œuvre d’imagination. La première mesure proposée, c’est de modifier la constitution pour y intégrer des objectifs environnementaux. Précisément ce qu’avait proposé Macron, pas vraiment une innovation et surtout pas sur le plan institutionnel car la constitution ne manque pas d’épaisseur elle manque surtout de rigueur dans son application ce qui est largement différent. La seule vraie innovation et cette idée saugrenue de limiter la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes au motif de diminuer les émissions de CO2 -une vraie mesure gadget celle-là dans la mesure où l’essentiel des émissions type CO2 est surtout le produit de la circulation en zone très urbanisée. Bref la conséquence de l’urbanisme et de la concentration urbaine qui contraint en moyenne chaque conducteur à faire de l’ordre de 50 km par jour.

La pollution sur autoroute uniquement française évidemment est marginale et renvoie au concept de la voiture de 1950 la fameuse 2CV Citroën. En matière de radicalisme on aurait pu aller plus loin et interdire totalement la circulation automobile sur autoroute pour lui substituer le vélo Solex dont la vitesse moyenne était moins de 30 km/h.

Cette mesure pose évidemment un énorme problème industriel mais aussi écologique sans parler des insuffisances technologiques car il y a aujourd’hui d’autres solutions que le moteur à explosion alimentée par le pétrole. On sent très nettement que ces travaux ont été très orientés ( 120 experts pour 150 participants théoriques et moins de 100 en pratique). En outre une mesure comme beaucoup d’autres à caractère punitif typique  de la régulation française qui par ailleurs a fait couler  la compétitivité et l’innovation.

Ne restera évidemment que la dimension qui intéresse Macron à savoir la recherche d’un certain consensus pour l’inscription tout à fait superficielel de la préoccupation environnementale dans une constitution qui ne changera rien. Même pas le délit dit de Cocide ( encore un concept d’écolo bobo ). Pour le reste, on a repris toutes les vieilles recettes bien connues dans certaines d’ailleurs peuvent être appliquées avec davantage de volonté. Il ne pouvait en être autrement de la part de ses 150 nouveaux convertis qui découvraient la problématique alors que des milliers et des milliers d’experts  et de responsables  travaillent  sur ces sujets depuis des années et des années. Encore heureux que la convention ait  rejeté la mesure la plus fantaisiste à savoir la réduction du temps de travail à 28 heures par semaine dans un pays la durée du travail est déjà la plus faible au monde, ce qui explique pique en partie les difficultés économiques, sociales , financières voire sociétales.

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Convention citoyenne pour le climat : une nouvelle manipulation avec un reférendum!

Convention citoyenne pour le climat : une nouvelle manipulation avec un reférendum!

 

 

Il se confirme que la fameuse convention citoyenne de 150 personnes tirées au sort pourrait être une belle manipulation pour faire avaler l’augmentation de la fiscalité et notamment la taxe carbone ! Pour redonner aussi du tonus à une popularité de de  Macron qui s’effrite.

Le  gouvernement a donc lancé sa   convention citoyenne sur le climat dont personne ou presque n’en parle.  Une convention citoyenne qui est composée de 150 citoyens tirés au sort bien encadrés par des experts (120!) et surtout des politiques. On voit mal ce qui pourrait sortir d’une réunion aussi composite ou évidemment on pourra facilement manipuler les participants. Cette espèce de démocratie directe est évidemment illusoire car les problèmes étudiés sont généralement complexes exigent à la fois connaissance et expérience. Or la convention citoyenne va ressembler à la discussion d’un super bistrot. Cette démarche s’inscrit dans la volonté d’écarter les corps intermédiaires et les organisations compétents sur le sujet. Le dialogue direct voulu par Macron relève tout simplement d’une méthode théocratique.

Composée de 150 citoyens tirés au sort, cette convention est chargée de “redessiner toutes les mesures concrètes d’aides aux citoyens sur la transition climatique dans le domaine des transports, de la rénovation des logements”. Le chef de l’Etat s’est engagé à ce que ses conclusions soient soumises “sans filtre”, au vote du Parlement, soit à référendum, soit à une application réglementaire directe. Mais le premier ministre a déjà prévenu : pas question de reprendre n’importe quelle proposition de la convention dont d’ailleurs presque personne ne parle tellement cette  histoire de pseudo démocratie est marginale.Ou quand l’enquête trottoir se subtutusitue à la démocratie. Avec en plus la grosse ficelle du referendum! ( pas sur les retraites, sur l’environnemene=t!)

Différence France-Allemagne: pourquoi ?

 Différence France-Allemagne: pourquoi ? 

 

Pourquoi une telle différence entre la France et l’Allemagne s’interroge Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG. Alo . Selon lui, il s’agit des «différences de sévérité dans les mesures de confinement.» Même constat chez Philippe Waechter. «L’Insee a répété que notre économie tournait à 65% de ses capacités. À titre de comparaison, l’Allemagne c’était 80%.»

Selon lui, trois facteurs vont jouer sur la reprise. «La vigueur des politiques économiques mises en place, les éventuels changements de comportement sur l’épargne et la dynamique de faillites des entreprises», détaille-t-il, rappelant que «tous ces éléments créent de l’incertitude sur ce qu’il va se passer». Selon lui, les prochains mois sont «essentiels» pour que la reprise puisse se faire plus rapidement, voire dès 2021. Eric Dor prévient : tous ces chiffres sont à prendre «avec des pincettes». Une deuxième vague qui frapperait nos économies, ou même la Chine, par exemple, viendrait naturellement empirer ces prévisions, du fait de «l’interdépendance des pays entre eux».

Deuxième élément tout aussi impressionnant qu’inquiétant, celui du chômage. Là aussi, les chiffres plongent à des degrés différents. Toujours selon l’OCDE, avec l’hypothèse d’un «choc unique», écartant donc l’éventuelle seconde vague accompagnée d’un reconfinement, la France verra son taux de chômage passer de 7,8% au premier trimestre à 12,3% au quatrième. 8,5% contre 12,4% en Italie, 3,9% contre 9,7% au Royaume-Uni, ou encore 13,9% contre 21,8% en Espagne. Aux États-Unis, les prévisions du chômage de l’OCDE portent sur un passage de 3,8% au premier trimestre de l’année à 10,4% au dernier. En Allemagne, l’explosion du taux de chômage n’est en revanche pas prévue : 3,4% au premier trimestre contre un modeste 5% attendu au quatrième.

Le débat fait rage en France et ailleurs : que faire de nos dettes ?Comment rembourser ces emprunts colossaux des quatre coins du monde ? En France, la dette à la fin de l’année devrait s’élever à 121%du PIB. C’est une vingtaine de points de pourcentage de plus sur un an. Mais la France ne fait pas figure d’exception. +17 points pour l’Allemagne, 19 points pour les États-Unis (prévision au 1er octobre 2020 selon le Committee for a Responsible Federal Budget) ou encore 20 points pour l’Espagne.

À l’échelle des grandes puissances mondiales, les dettes devraient s’accroître de façon assez équivalente. Pour les années à venir, elles dépendront davantage de la reprise économique et pourraient, là, prendre des chemins différents.. En fait tout dépendra du réajustement de la richesse réelle avec sa représentation monétaire et de ce point de vue le montant de la dette exigera des ajustements incontournables via l’inflation ou tes taux d’intérêt par exemple.

La Convention citoyenne rejette les 28 heures de travail !!!

 

 

Il s’agit de la première des 150 mesures soumises à l’adoption des membres à être rejetée  et qui nous a sans doute évité le ridicule. 

. Beaucoup d’intervenants se sont notamment inquiétés des conséquences économiques de la mesure et de l’image qu’une adoption donnerait de leurs travaux.

«C’est totalement déconnecté de la réalité et c’est indéfendable dans le contexte actuel. Et cette mesure discrédite totalement la convention, c’est donner le bâton pour se faire battre. Si c’est proposé, ça sera rejeté et ça aura juste discrédité notre travail,» jugeait ainsi Mélanie (en séance, les membres de la convention ne sont mentionnés que par leurs prénoms).

«Le partage c’est beau mais avec la crise actuelle c’est pas possible. J’ai travaillé toute ma vie 50 heures par semaine en élevant seule deux enfants. C’est toujours les mêmes qui travaillent moins, toujours les mêmes qui travaillent plus et pour des salaires minables,» lançait de son côté Marie-Hélène en refusant la mesure. «C’est hors mandat par rapport à la diminution des gaz à effet de serre», jugeait de son côté Lionel, tandis que d’autres abondait : «Il faudrait une convention citoyenne séparée sur le travail».

«Le télétravail avant c’était un ovni, personne n’imaginait ça. Mais l’application de cette mesure ça n’est pas dans six mois, c’est dans dix ans, il faut se projeter et réfléchir», répondait Sylvie pour défendre la mesure. «On peut être d’accord ou ne pas être d’accord, mais ça n’est pas à vous de dire qu’on va avoir l’air de guignols», lançait Annie. «On a voulu dire que le modèle et le système ne nous conviennent pas, alors osons».

«La Convention citoyenne: un grand gaspillage»

 «La Convention citoyenne: un grand gaspillage»

Dans le Figaro Guillaume Bullier consultant, et secrétaire général des Affranchis – Students For Liberty France. Estime que cette convention aboutit à un grand gaspillage inutile.


« Si le sujet était la lutte contre le changement climatique et la préservation du pouvoir d’achat, alors la copie remise par la convention citoyenne pour le climat ne mérite pas la moyenne. Les 150 propositions formulées par la convention mèneraient à la mise en place d’une grande usine à gaz… à effets de serre. Lorsque ces mesures ne conduisent pas à davantage d’émissions de CO2, elles font preuve d’une grande inefficacité, engendrant un coût disproportionné pour chaque tonne de CO2 évitée.

L’écologie se doit de rechercher une utilisation optimale des ressources, maximisant l’utilité produite tout en minimisant les pollutions. C’est justement ce que permet le marché, pour peu que les conséquences du changement climatique et les dommages environnementaux soient bien pris en compte dans le système de prix.

Ce retour en force de la planification économique, prônée par les politiques et par la convention citoyenne, conduit à l’instauration d’une multitude de biais dans l’allocation de ces ressources, et à de mauvaises incitations pour les acteurs économiques. En faisant payer par le contribuable de nombreuses consommations dites «vertes», on incite le consommateur à acheter des produits et des services à l’empreinte écologique non nulle, qu’il n’aurait pas achetés s’il avait dû s’acquitter lui-même de la totalité de leur coût. Cela signifie que la valeur du produit pour le consommateur est inférieure à son coût en ressources. Comment peut-on à la fois appeler à une baisse de la consommation et, en même temps, vouloir subventionner de très nombreux achats?

Parmi les dépenses proposées les plus injustes, on trouve l’idée d’attribuer des subventions aux entreprises dont la trajectoire carbone est nettement décroissante.

L’intervention accrue de l’État dans l’économie, à travers des mécanismes de subventions, d’achats publics, d’interdictions ou de contraintes, ne fait que renforcer un phénomène pourtant décrié: le capitalisme de connivence. Les subventions et la plupart des réglementations conduisent en effet à accorder un privilège à certaines entreprises au détriment des autres acteurs du marché. Au côté des entreprises perdantes, les consommateurs et les contribuables se trouvent toujours parmi les lésés. À l’annonce des propositions de la convention citoyenne pour le climat, nombreux sont les lobbyistes à l’affût, qui vont chercher à capter la plus grande part de ce gâteau qui semble aujourd’hui leur être servi sur un plateau.

Parmi les dépenses proposées les plus injustes, on trouve l’idée d’attribuer des subventions aux entreprises dont la trajectoire carbone est nettement décroissante. Cette idée privilégie les entreprises ayant aujourd’hui une forte empreinte carbone, au détriment de celles ayant déjà fait des efforts et n’ayant guère de marges de progression. On retrouve également l’idée de moduler la TVA en fonction de la distance parcourue par les produits. C’est oublier que l’empreinte carbone ne dépend pas simplement de la distance parcourue: une production centralisée et un transport groupé permet bien souvent la réalisation d’importantes économies d’échelles en matière d’émissions de CO2.

Aucun politique, aucun fonctionnaire et aucun groupe de citoyens (aussi nombreux soient-ils) n’a, ni la légitimité, ni l‘omniscience nécessaires pour décider de ce qui doit être consommé ou non et de ce qui va ou non dans le sens de l’intérêt général. Le rôle de l’État doit se résumer à faire respecter le principe de pollueur-payeur. Les acteurs économiques sont les mieux placés pour savoir ce dont ils ont besoin, et pour faire des choix efficaces, à la condition qu’il leur soit demandé une compensation financière pour chaque émission de gaz à effet de serre.

La mise en place d’un prix du carbone, à la hauteur des conséquences du changement climatique, est la seule mesure nécessaire et suffisante permettant l’atteinte d’un optimum pour le bien-être des individus et la préservation de notre environnement.

Du fait du recours au nucléaire, l’empreinte carbone du français moyen n’est que de 12 tonnes de CO2/an, contre 15 pour la moyenne européenne.

Pour éviter une révolte fiscale telle que celle connue lors de la crise des gilets jaunes, il est indispensable que les recette de la «taxe carbone» ne soient pas dilapidées au travers de subventions, mais qu’elles retournent aux citoyens: soit par la baisse de la fiscalité sur le travail, soit par la distribution d’un «dividende carbone». Ce mécanisme de dividende carbone permet à la taxe carbone d’être neutre pour le consommateur moyen, tout en l’incitant à réduire son empreinte écologique. Les classes populaires, dont l’empreinte écologique totale est plus faible, seraient des bénéficiaires nets de ce mécanisme.

Pour être juste, ce prix doit être universel et s’appliquer de manière uniforme pour toutes les émissions de gaz à effet de serre, quel qu’en soit l’émetteur, quel qu’en soit le secteur et le lieu de production. Le prix carbone doit donc s’appliquer également au secteur aérien et aux importations. L’Union européenne est à ce titre une très bonne échelle pour une mise en place rapide de ce mécanisme sur son territoire et à ses frontières, comme le proposent notamment les économistes Éric Chaney et Maxime Sbaihi.

Du fait du recours au nucléaire, l’empreinte carbone du Français moyen n’est que de 12 tonnes de CO2/an, contre 15 pour la moyenne européenne. Avec un prix du carbone de 100€ par tonne de CO2, le mécanisme rapporterait 313€ par an au français moyen. En plus d’être socialement juste, ce mécanisme a l’avantage d’être suffisant pour réorienter l’économie, et d’être optimal dans la lutte contre le changement climatique. Il ne nécessite pas d’y ajouter une accumulation de mesures d’apprenti-sorciers. Soit une activité est rentable en présence d’un prix du carbone, et elle n’a donc pas besoin de subvention. Soit elle n’est pas rentable et, dans ce cas, elle ne mérite pas de subvention. »

Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

Convention citoyenne: Un catalogue de bons sentiments

 

Les quelque 150 propositions, marquées économiquement à gauche, ont un air de déjà-vu. Que l’on pense à la proposition de réduction du temps de travail hebdomadaire à 28h - finalement non retenue -, à l’augmentation du SMIC, à la taxation des dividendes, etc. «Déception face aux résultats de la prétendue convention citoyenne : reprise de la vulgate du lobby écologiste, (…) ignorance de l’économie, absence totale de légitimité. Le tirage au sort confirmé comme imposture démocratique!», attaque sur Twitter le sénateur LR Philippe Bas, président de la commission des Lois.

Beaucoup d’autres propositions forment ensemble une vaste liste d’interdictions ou du moins de limitations : interdiction de la vente des véhicules les plus polluants, de certaines publicités, des enseignes lumineuses, des terrasses chauffées dans les bars et restaurants, limitation de l’autoroute à 110 km/h. C’est le retour de l’écologie punitive, déclarent certains, d’aucuns plaisantant à propos des «Khmers verts». «La convention citoyenne s’annonçait comme une remarquable usine à taxes, interdictions et autres projets soviétoïdes repeints en vert. Sa production dépasse toutes les espérances», tacle par exemple Olivier Babeau, président du think tank Institut Sapiens, marqué à droite.

Sur France Info, les propositions sont aussi étrillées par un avocat reconnu en droit de l’environnement, Maître Nicolas Gossement, qui a participé en 2007 au Grenelle de l’environnement en tant que porte-parole du réseau associatif France Nature environnement. «Ce rapport, il aurait pu avoir pour titre ‘Demain, on rase gratis’. C’est une compilation des idées généreuses qui existent depuis 20 ans», estime l’avocat, qui ajoute : «On pouvait s’attendre à un rapport de citoyens. Par bien des aspects, c’est un rapport d’experts : il est évident qu’énormément de propositions n’ont pas été élaborées que par les citoyens. Le message des organisateurs est de dire qu’ils ont eu l’appui d’experts qualifiés (…) On aurait aimé un peu plus d’imprudence de la part de citoyens. Quand on demande des notes à l’administration de l’État pour savoir quelles mesures on peut prendre, on obtient cela».

Le spécialiste du droit de l’environnement note aussi des angles morts. Ainsi, la Convention ne se prononce pas vraiment sur l’idée d’une «taxe carbone». «La quasi-totalité des sujets qui fâchent a été mise de côté», note Maître Gossement. Rien, par exemple, sur le nucléaire, qui fournit pourtant 70% de la production française d’électricité. Que l’on soit «pour» ou «contre», cet oubli est étonnant. À l’inverse, certaines propositions nouvelles, peu précises, existent déjà… «La rénovation des bâtiments, c’est dans deux lois récentes. Ce n’est pas du tout nouveau, je n’ai pas vu de grande différence, hormis le fait qu’on repousse l’échéance à 2040. Ils auraient dû préciser ce qui existe, ce qu’on va modifier, et comment c’est modifiable», poursuit l’avocat.

Des critiques que l’on entend aussi dans la bouche d’un économiste libéral, Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l’ESCP Europe, au micro de BFMTV. «Ce qui est assez surprenant dans ces propositions, c’est que l’échantillon est supposé être représentatif. On a beaucoup utilisé l’expression « randomiser » durant la crise du coronavirus. Je ne suis pas sûr que cet échantillon ait été randomisé, note l’économiste. Les techniques de sélection auraient permis d’avoir une vision assez objective de la réalité de ceux pensent les citoyens français. En tout cas, s’ils pensent ça, c’est une vision assez radicale et assez négative de l’avenir.» De quoi reposer la question de la légitimité des formes de démocratie directe.

Covid-19 : Le Nombre de clusters augmente en France

Covid-19 : Le Nombre de clusters augmente en France

Si globalement la situation sanitaire semble davantage maîtriser concernant le nombre de décès de personnes hospitalisées reste cependant la montée licence d’un certain nombre de clusters. Ce nombre hebdomadaire des clusters découverts en France est passé de 29 à 37 en l’espace de sept jours. A la date du 16 juin, un total de 74 clusters était «en cours d’investigation» dans le pays. Ceux-ci concernent principalement des établissements de santé (20%), des entreprises privées et publiques, hors santé (19%) et des milieux familiaux élargis (16%).

Une analyse par départements montre que le plus grand nombre de clusters en cours d’investigation se trouve en Guyane (12), dans le Nord (6) et en Loire-Atlantique (5).

Sur un total de 239 clusters découverts depuis le 9 mai, la moitié sont aujourd’hui considérés comme «clôturés» (aucun nouveau cas déclaré après la période d’isolement de 14 jours imposée aux personnes en contact avec les malades), et 19% sont considérés comme «maîtrisés» (absence de nouveaux cas sept jours après le dernier cas).

Un cluster se définit comme la survenue d’au moins trois cas confirmés ou probables sur une période de 7 jours dans une même communauté ou parmi des personnes ayant participé à un même rassemblement.

En Chine, deuxième vague du coronavirus : Xi Jinping mis en cause ?

En Chine, deuxième vague du coronavirus : Xi Jinping mis en cause ?

Il n’y a pas encore mis en cause directe du président X à propos de l’émergence de cette deuxième vague de Coronavirus à Pékin. Il faut dire que les processus démocratiques en Chine diffèrent un peu des pays développés;  du jour au lendemain en Chine, , un responsable peut se retrouver privé de ses titres et même jeté en prison au nom du parti évidemment et de l’intérêt général. La question est cependant posée sans doute discrètement chez certains dignitaires du parti qui constate que la Chine ne parvient pas à sortir de ses difficultés économiques même si la situation s’améliore tout doucement. Le point noir est surtout celui du chômage heureusement dissimulé avec le renvoi des populations dans leur zone rurale d’origine il y a aussi ses difficultés récurrentes concernant l’évolution de la diplomatie avec Trump bien décidé à ne rien lâcher tant que sa campagne électorale tant que sa camapgne ne sera pas terminée. À la demande sans doute des industriels eux-mêmes, la Chine et les États-Unis ont quand m^me fini par  s’entendre sur l’ouverture de la technologie 5G chinoise; le  le processus de production est tellement complexe que pour le futur mieux vaut collaborer que de se voir imposer un jour une norme internationale qui d’ailleurs pourrait être dominée par les Chinois compte tenu de leur avance. « de Xi Jinping n’est pas dans une situation confortable, décrypte une source diplomatique, il fait face à une situation internationale très difficile avec les États-Unis mais aussi avec l’Australie, l’Europe, la Grande-Bretagne avec Hongkong et maintenant l’Inde. Le pays traverse une crise économique inédite avec des centaines de millions de chômeurs. L’image de Pékin confinée et les risques que fait peser une deuxième vague sont trop importants pour que le président n’agisse pas avec force. » Mais selon Yu Song, le chef économiste du desk Chine chez Goldman Sachs, « ces actions vont affaiblir encore l’économie, mais surtout la confiance de la population ».

Sondage environnement : une aspiration à changer de modèle de développement.

Sondage environnement : une aspiration (77%)à changer de modèle de développement. 

 

l’expression « transition écologique » évoque « quelque chose de positif » pour une majorité de plus en plus large de Français – 77% d’entre eux. Soit 15 points de plus que lors de notre enquête de novembre 2018 (62%)! Et nos concitoyens veulent que cette transformation se fasse dans les années à venir : ils sont 56% à préférer « un pays qui va faire le choix d’un autre modèle de développement avec comme objectif la préservation des ressources naturelles », plutôt qu’une priorité donnée à plus de croissance et à la création d’emplois.

« Le clivage social sur cette question est en train de disparaître, ajoute Pierre Giacometti, président de No Com, cabinet de conseil en stratégie de communication. Il y a une dizaine d’années, cette nécessité de la transition écologique était plus présente chez les catégories socioprofessionnelles supérieures. Aujourd’hui, la prise de conscience est présente même chez les plus défavorisés. »

 

Cette aspiration à « un autre modèle de transformation de la France que celui conduit actuellement » a été dopée par la crise du coronavirus : 86% le souhaitent aujourd’hui, contre 75% en décembre.

Pour autant, quand est posée la question des priorités d’un autre modèle de transformation pour la France, l’accélération de la transition écologique n’apparaît qu’en cinquième position (26%), loin derrière la relocalisation d’usines (47%), citée en premier. « Si la prise de conscience est là, on peut s’interroger sur la capacité des Français à la traduire en actes », note Giacometti. Lequel doute alors de leur adhésion aux proposition de la convention citoyenne pour le climat

Si la prise de conscience est là, on peut s’interroger sur la capacité des Français à la traduire en actes

« C’est toute la difficulté pour Emmanuel Macron, estime le spécialiste. Sa volonté réformatrice est freinée par de la gestion de crise, pas forcément compatible avec la vision de long terme de la convention climat. »

Cette appétence pour les relocalisations s’explique par une tendance de fond observée dans nos tableaux de bord de la transformation : un « réflexe de reprise de contrôle sur le cours des événements », explique Giacometti, probablement renforcé par la crise sanitaire. D’où le rejet de la mondialisation – 71% des Français la jugent « négative », la vision majoritairement positive des nationalisations (55%), le souhait du maintien (36%) voire du renforcement (35%) du rôle de l’Etat dans l’économie.

Cette tendance s’accompagne d’une appétence renforcée pour la « protection », retrouvée partout : en tête des expressions évoquant le plus quelque chose de positif, dans la nécessité de freiner les licenciements (qui gagne 7 points par rapport à juin 2017), ou la perte de vitesse de la priorité accordée à réduire la dette « même si cela conduit à baisser certaines aides sociales » – 52% contre 58% en juin 2018.

Enquête Ifop pour No Com menée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 8 juin 2020 auprès d’un échantillon de 1.501 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 » La stratégie anti-écolo de LREM est bête et inutile » (Daniel Cohn-Bendit)

 » La stratégie anti-écolo de LREM est bête et inutile » (Daniel Cohn-Bendit)

Emmanuel Macron, qui répondra le 29 juin, aux citoyens de la convention pour le climat, a-t-il terminé sa mue écolo? (AFP)
La difficulté pour Macron, et pour une partie de la société, c’est de comprendre que l’écologie est une nouvelle pensée politique et sociétale, un changement de modèle économique », estime Daniel Cohn-Bendit, qui échange avec le Président. A une semaine du second tour des municipales, l’écologiste dit ne pas comprendre la stratégie menée par La République en marche : « Face à une vague verte, c’est vraiment idiot de construire un rempart anti-écolo, de marcher main dans la main avec la droite conservatrice et avec des ringards.

Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez parlé d’écologie avec Emmanuel Macron?
Au début de la campagne présidentielle de 2017, il m’a avoué franchement que la réflexion sur l’écologie n’était pas dans son ADN. Mais en trois ans, grâce à Nicolas Hulot, Pascal Canfin et d’autres, il a commencé à comprendre que la transition écologique était un changement radical de paradigme politique. Ça a mis du temps, mais ce n’est facile pour personne. Personne ne naît écologiste! Petit à petit, on apprend, on comprend. La plupart des militants des années 1960, même de gauche, ont longtemps été productivistes. Or la pensée écologiste remet en question une partie du dogme productiviste dans lequel tout le monde a baigné, y compris Emmanuel Macron. Aujourd’hui, la majorité des citoyens est souvent d’accord sur le constat : il faut faire la transition écologique. Mais ils ne comprennent pas forcément toutes les conséquences de ce changement radical.

A-t‑il pris en compte certains de vos conseils?
Ce n’est pas comme ça qu’on fonctionne. Macron ne demande pas des conseils : on discute. Il me laisse parler, mais ce n’est pas : «  Dany, explique-moi.  » Ensuite, il se fait son propre avis. La difficulté pour Macron, et pour une partie de la société, c’est de comprendre que l’écologie est une nouvelle pensée politique et sociétale, un changement de modèle économique. Cette évolution de la société a une composante politique : ce sont les écolos.

Au regard des municipales, son parti, LREM, semble pourtant avoir du mal avec les écologistes…
Au niveau national, je pousse pour un rapprochement entre Macron et les écologistes, avec peu de succès… Les écolos n’en ont pas envie, car ils sont dans l’hu bris des succès électoraux qui les confirment en tant que force politique. Mais surtout, localement, je ne comprends pas la stratégie du parti LREM : «  tous contre les écolos  ». C’est bête, c’est inutile et c’est contre-productif. Cette folie antiécolo ne tient pas la route. Est-ce que la ville de Grenoble s’est effondrée avec Éric Piolle? Bien sûr que non! Si j’étais à Strasbourg, Lyon, Bordeaux ou Metz, je voterais écolo. Partout où les écologistes sont en position de prendre la mairie, je voterais écolo. Ils seront alors en capacité de se coltiner les contradictions de la société et pourront comprendre la difficulté de la changer.

La convention pour le climat peut-elle rebattre la donne?
Vous avez dans la convention pour le climat des propositions très intéressantes. Si elles sont reprises, En marche et les écolos feront campagne ensemble pour les défendre. Face à une vague verte, c’est vraiment idiot de construire un rempart anti-écolo, de marcher main dans la main avec la droite conservatrice et avec des ringards, comme Gérard Collomb, qui sont politiquement finis. La stratégie de la LREM est en contradiction avec ce que Macron promettait pendant la campagne : faire primer l’éthique sur la politique. On ne peut pas faire d’alliances avec n’importe qui uniquement pour grappiller des mandats.

Les écolos n’ont pas non plus envie de se rapprocher de LREM…
Yannick Jadot aussi a peur de son ombre. Il est face à un dilemme. Il a compris qu’il ne peut pas rester sur la posture qui consisterait à attendre 2022 ; mais s’il collaborait avec Emmanuel Macron sur des points précis pour faire avancer la transition écologique, il serait tout de suite traité de traître par ses amis! Il ne peut pas non plus dire : « Attendons 2022, le monde de demain arrivera avec moi à l’Élysée.  » Ce serait une folie totale. Face à la crise, ce serait mettre en danger l’avenir de la France. Aucun dirigeant politique ne peut s’enfermer dans cette posture. Et cette convention peut être un moment pour trouver des compromis ensemble.

Le cœur de ce que formule la convention, Macron doit le reprendre

Beaucoup de tournants écologistes ont été annoncés sans jamais arriver. Cette fois, c’est la bonne?
L’initiative de la convention citoyenne vient de Macron. Ça peut changer beaucoup de choses. Il devra rester fidèle à cette partie de lui-même qui a lancé cette convention. Le cœur de ce que formule la convention, il doit le reprendre. Il doit soumettre à référendum la réforme de la Constitution pour y intégrer un volet écologique,.

En dépit de ses contradictions notoires Cohn-Bendit reste macroniste y compris sur les positions les plus tordues, tout cela commence à sentir l’EPHAD

Convention citoyenne : Borne sert la soupe à Macron avec son referendum

Convention citoyenne : Borne sert la soupe à Macron avec son referendum

 

 

Lutte contre les passoires thermiques et l’artificialisation des sols, régulation des pubs et moratoire sur la 5G : voici ce que la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne veut garder de la Convention citoyenne pour le climat; sur les questions plus discutables voire polémiques, elle prend la sage précaution de ne pas prendre position. ( Curieux pour une première ministre qui a en charge le transport la proposition de limitation à 110 km/h de la convention citoyenne sur les autoroutes !) interview

Concernant l’écologie, la société n’est-elle pas en avance sur les politiques?*
Je ne crois pas. Cela montre surtout que lorsque des citoyens échangent avec des experts et des scientifiques, ils reçoivent une ‘claque’, comme ils le disent. L’urgence climatique nous saute à la gorge. Pour la première fois, on demande à une convention citoyenne de traiter des questions aussi larges. Ce qui s’en dégage, c’est une nouvelle vision de la société. Une vision qui confirme en grande partie le bien-fondé des mesures que nous avons prises. Nous devons passer de la surconsommation à la réparation, de l’étalement urbain à la rénovation des logements, des excès de la mondialisation aux circuits-courts.

Vous avez dit être favorable à un référendum. Pouvez-vous nous en dire plus?  
Le Président rencontrera les 150 citoyens le 29 juin. Il évoquera devant eux la suite. À titre personnel, je suis favorable à un référendum. La Convention se prononcera sur ce sujet dimanche. Des questions multiples permettraient de faire partager les travaux de cette dernière avec tous les Français. L’organisation prendrait du temps, mais ce serait utile pour faire mûrir la conscience écologique. Cela donnerait l’occasion aux Français d’emprunter le chemin que les citoyens de la Convention ont pris.

Pourquoi consulter les Français sur certains sujets plutôt que d’autres?
Avant toute chose il convient de rappeler que notre constitution encadre strictement ce qui peut être soumis à referendum. Au-delà de cette question, certaines propositions vont dans le sens de transformations déjà engagées et peuvent être portées dans le plan de relance. D’autres sont des vrais choix de société. La publicité doit-elle être libre ou faut-il la réguler plus fortement? Doit-on continuer avec le modèle de la maison individuelle en lotissement ou vaut-il mieux privilégier la rénovation dans les centres villes? Il est important de savoir ce que veulent les Français.

Ségolène Royal voit dans le référendum un moyen de perdre encore du temps…
Elle se trompe. Certaines mesures sont très fortes, la transition écologique en a besoin. Le référendum permet de vérifier l’adhésion et l’acceptabilité de ces mesures par les citoyens. Ségolène Royal qui a abandonné la réforme de l’écotaxe devant la colère populaire devrait s’en souvenir. Quand on se plante, on recule pour longtemps.

Le gouvernement s’est engagé à tout reprendre « sans filtre ». Qu’est-ce que cela veut dire?
Le « sans filtre », cela veut dire que les mesures les plus abouties pourront être transmises au Parlement, via des projets de loi. Et dans ce cas il reviendra aux parlementaires de poursuivre le travail législatif sur les propositions des citoyens.

Faudra-t-il financer cette transition « quoi qu’il en coûte »? 
Au départ, nous avions demandé aux citoyens des pistes de financement, dans un cadre strict et contraint qui est désormais ancien. La crise sanitaire a montré que l’on pouvait changer la donne quand l’essentiel était en jeu. Cette transition est indispensable écologiquement mais permettra aussi de créer massivement de l’emploi. Nous sommes en train de travailler sur un plan de relance et les investissements dans la transition y seront massifs.

La convention demande l’interdiction de la location des passoires thermiques d’ici à 2030. Vous aussi ?
Nous voulons avancer sur ce chemin, nous voulons supprimer rapidement les passoires thermiques. Est-ce que cela passe par une obligation de rénovation pour les propriétaires? C’est une vraie question. C’est typiquement le genre de mesures sur lesquelles il serait utile d’avoir l’avis des Français.

Faut-il interdire toute artificialisation des terres tant que la réhabilitation d’espaces existants est possible?
Sur ce point, les citoyens de la Convention prennent à contre-pied le modèle de notre pays qui depuis des décennies s’appuie sur l’étalement urbain. Nous portons avec le gouvernement l’objectif « zéro artificialisation nette des sols ». On doit trouver le chemin pour y parvenir. L’artificialisation est un désastre pour l’écologie et la biodiversité. Elle désertifie les centres-villes, étend les distances, oblige à recourir à la voiture. C’est un enjeu majeur. Là encore, il serait utile de connaître l’avis des Français, vérifier l’acceptabilité de cette mesure.

Je suis pour le fait de sanctionner plus efficacement les atteintes à l’environnement

Que pensez-vous d’une « loi Evin sur le climat », qui interdirait la publicité pour les produits nuisibles?
La publicité influe évidemment sur nos modes de consommation et nos choix de société. Elle est faite pour ça. Par exemple, les SUV : en ville, ces voitures sont loin d’être indispensables, pourtant, elles prolifèrent. Donc, oui, je suis favorable à réguler davantage les messages publicitaires quand ils promeuvent des produits qui vont à l’encontre de nos engagements pour le climat.

Êtes-vous favorable au passage des 130 km/h aux 110 km/h ?
Cela permettrait de réduire les émissions de CO2 mais nous avons gardé en tête ce qui s’est passé au moment des 80 km/h. Il faudrait prendre le temps du débat.

Faut-il inscrire la préservation de la biodiversité et de l’environnement dans la Constitution ?
J’y suis tout à fait favorable. Ce n’est pas banal. Cela entraîne des obligations pour toutes les lois qui seront votées. C’est un outil très puissant. Si ces obligations n’étaient pas respectées, le Conseil constitutionnel a montré qu’il savait se prononcer avec force.

Et sur la notion d’écocide, de crime contre l’environnement?
Je suis pour le fait de sanctionner plus efficacement les atteintes à l’environnement. Sinon cela ne sert à rien d’empiler des réglementations et des législations. Nous y avons réfléchi avec Nicole Belloubet. Nous avons un projet de loi sur la Justice environnementale qui porte des premières dispositions pour revoir l’échelle des sanctions et créer des juges spécialisés.

La Convention pointe la nécessité d’un moratoire sur la 5G. Qu’en pensez-vous ?
Les citoyens demandent une évaluation des impacts en termes de santé et d’environnement. Il serait utile d’avoir l’évaluation de l’Anses qui est attendue pour la fin du premier trimestre 2021. Je peux vous dire qu’avec Olivier Véran, nous venons de saisir le Premier ministre pour demander d’attendre cette évaluation avant le déploiement de la 5G.

Souhaitez-vous « peser plus » dans ce gouvernement?
Je suis convaincue que la transition écologique doit être au cœur des prochains mois. C’est la meilleure stratégie. Alors oui, je souhaite continuer à porter cette transformation. Les citoyens ont envie d’aller plus loin, moi aussi, j’y suis prête

Ce que vous portez ne va-t-il pas à l’encontre des alliances passées par LREM aux municipales pour contrer les écologistes?
Certains sont en train de monter en épingle une histoire qui ne concerne que quelques accords locaux. L’écologie n’appartient pas à un parti. Je peux vous assurer que tous nos candidats ont un programme écologique.

Cette poussée écologique aux municipales est-elle une bonne nouvelle?
La prise de conscience est là, c’est effectivement une bonne nouvelle et cela doit tous nous inciter, que ce soit au plan local, national, européen et mondial, à accélérer pour répondre à cette urgence climatique et écologique avérée.

Emmanuel Macron a-t-il terminé sa mue écolo?
Je pense que le Président, et on ne s’en rend pas toujours compte, porte de façon très forte la question climatique depuis le début du quinquennat. Quand Donald Trump a annoncé qu’il quittait l’accord de Paris, cela aurait pu être la débandade. Mais Emmanuel Macron a repris en main le sujet et a porté une coalition mondiale pour le sauver. Comme nous tous, il a de plus en plus conscience de ce que l’urgence climatique et écologique veut dire et de la nécessité d’agir maintenant.

Pourquoi n’est-il pas perçu comme un écolo?
J’ai vu beaucoup de gens sortir des tribunes ces derniers mois. Mais, au-delà des mots, nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait : la fermeture des centrales à charbon, la fin de l’exploitation des hydrocarbures, l’arrêt d’Europacity, de Notre-Dame Des Landes, de la montagne d’or, la loi mobilité, la loi anti-gaspillage, l’inscription de la neutralité carbone dans la loi… Aujourd’hui, il faut s’attacher davantage encore à transformer le quotidien des Français. Je suis par exemple fière du plan vélo, c’est une mesure qui a un effet immédiat. 200.000 vélos ont été réparés et je n’ai pas de doute qu’on sera à un million de vélo d’ici la fin de l’année. Il faut porter des transformations très concrètes et veiller à faire le dernier kilomètre de nos politiques, jusqu’au citoyen. Si ces derniers veulent accélérer, tant mieux, cela va nous donner de la force.

Sondage popularité : Macron encore en baisse, Philippe encore en hausse

Sondage popularité : Macron encore en baisse, Philippe encore en hausse

 

Lee Président perd un point et ne compte que 38% de Français satisfaits de son action, le Premier ministre gagne 4 points et atteint les 50% de satisfaits. Douze points de différence donc. « C’est un tournant, estime Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’Ifop dans notre baromètre pour le mois de juin. Sauf en octobre 2018, jamais l’écart n’a jamais été aussi important. Philippe vit un petit état de grâce ». Alors que beaucoup annoncent un vaste remaniement entre le 29 juin et le 14 juillet, se séparer de Philippe devient de plus en plus compliqué.

Certaines baisses du chef de l’Etat sont spectaculaires. Macron perd 14 points chez les 18-24 ans (il passe de 59% à 45%), sans doute en cause du décalage entre les manifestations contre le racisme qui tranchent avec sa mise en garde contre le « séparatisme ». Il chute également chez les commerçants, artisans et chefs d’entreprise. De 46 % de satisfaits, il tombe à 27%.  Autre mauvaise nouvelle : le chef de l’Etat ne récolte plus que 60% d’opinions favorables chez sont alliés du Modem. C’est encore un bon socle mais, il y a encore un mois, ce chiffre était de 78%. La question de la gestion des masques et de la sincérité de sa parole est souvent soulevée par les sondés et fait perdre des points à Macron. « Rien de positif ne lui est attribué sur la déconfinement », relève Dabi.

Avec la crise sanitaire, Macron avait gagné 11 points dans le baromètre Ifop-JDD. Depuis, il ne cesse de baisser. Philippe, lui, progresse de mois en mois. « L’image de Philippe se construit en décalque avec celle d’Emmanuel Macron », souligne Dabi. Seuls les sympathisants LREM insistent sur la complémentarité plutôt que sur les antagonismes.

Côté Philippe, le bond est particulièrement notable dans les secteurs de la population qui votent généralement le plus à droite : il prend 12 points chez les plus de 65 ans et 8 points chez les retraités. Logiquement, il gagne 7 points chez les sympathisants de droite (de 64 à 71% de satisfaits). « Il est incontournable à droite, note Dabi. C’est la pierre angulaire de l’édifice macronien et du changement de base électorale qui a s’est produit pendant le quinquennat ». « Son courage » et son « parler-vrai » reviennent souvent quand les sondés évoquent la crise.

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