Frank Supplisson, candidat pour Nivaquine en France
Le projet de Frank Supplisson, candidat à la reprise de l’usine pharmaceutique de Saint-Genis-Laval (Rhône) du groupe Famar.
Ce site créé par Rhône-Poulenc en 1982, aujourd’hui passé sous le contrôle d’un fonds d’investissement américain, est en redressement judiciaire depuis juin 2019, et emploie 250 salariés. Notamment sous-traitant des laboratoires Sanofi et Merck, il bénéficie d’un regain d’intérêt, puisqu’il est le seul à être répertorié pour livrer le marché tricolore en Nivaquine, médicament contre le paludisme à base de la fameuse chloroquine. Dans le contexte de l’épidémie de Covid 19, et malgré les controverses sur l’utilité du médicament, l’ensemble de la classe politique s’est mobilisée pour s’opposer à la fermeture de cette usine.
Frank Supplisson, personnalité controversée, ex-directeur de cabinet d’Eric Besson au ministère de l’Immigration puis à Bercy, a notamment repris en 2014, le sidérurgiste Ascometal, alors placé en redressement judiciaire. L’opération n’a pas eu les résultats escomptés, et Ascoval, l’actif emblématique du groupe avec son aciérie électrique de Saint-Saulve, fait actuellement l’objet d’une énième procédure de recherche d’un repreneur.
Pour le projet Famar, la société Industry de Frank Supplisson est associée au fonds d’investissement familial luxembourgeois Cofilux-Secufund, ainsi qu’à la société pharmaceutique Neovacs. Leur offre, qui promet le maintien de 150 personnes, est, selon ces trois partenaires, «la mieux disante socialement».
Ils entendent investir «massivement» dans l’usine, à hauteur de 37 millions d’euros en cinq ans, afin d’en «refaire un site majeur de l’industrie de la santé et du médicament en France, dans un contexte où ces industries sont appelées à jouer un rôle croissant dans notre économie». À l’issue de ce plan, ils ambitionnent de faire grimper les effectifs de ce site proche de Lyon, à plus de 400 personnes.
La banque publique d’investissement bpiFrance, apporterait dans ce cadre 6,5 millions d’euros pour financer l’aménagement d’un bâtiment. bpiFrance aurait aussi donné un «préaccord» pour financer à hauteur de 15 millions d’euros une nouvelle activité de «bioconditionnement».
0 Réponses à “Frank Supplisson, candidat pour Nivaquine en France”