Automobile Europe : une baisse d’environ 25 % en 2020
Le marché automobile va évidemment souffrir durement des arrêts de production suite à la crise sanitaire. En mai, la baisse a été de 58 % pour les immatriculations en Europe. Bien entendu progressivement les immatriculations devraient reprendre mais il n’y aura pas forcément augmentation correspondante de la production car les stocks sont importants. En plus de la crise de l’offre, il faut ajouter une certaine crise de la demande caractérisée par les inquiétudes des ménages quant aux perspectives économiques et sociales futures. Sans parler évidemment des dimensions écologiques déjà imposées aux constructeurs et qu’ils ont bien des peines à respecter. Il est clair que la proposition fantaisiste de limiter les voitures à 110 km/h sur autoroute est le dernier coup de poignard dans le dos à une industrie qui va licencier des milliers de personnes sans parler des sous-traitants encore plus nombreux. – Le marché automobile européen devrait plonger de 25% cette année en raison de la crise provoquée par le nouveau coronavirus, estime en tout cas l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) dans ses nouvelles prévisions publiées mardi.
L’ACEA, qui prévoyait en janvier une baisse limitée à 2% après six années de croissance, s’attend désormais à la vente de 9,6 millions de voitures cette année dans l’Union européenne, un plus bas depuis 2013, soit une baisse de plus de trois millions d’unités par rapport aux 12,8 millions de 2019.
Elle plaide pour la mise en œuvre urgente d’incitations à l’achat et de primes à la casse pour soutenir la demande. Pour alimenter encore davantage les inquiétudes des ménages vont se croiser deux types d’interrogations d’une part les questions relatives à l’évolution du pouvoir d’achat dans une conjoncture économique très incertaine qui va peser sur les revenus est aussi la réapparition de fantasmes écologiques. Certes avec le temps( des années pour changer une chaîne de production, avec de nouvelles , il est sans doute possible et nécessaire d’imaginer des véhicules différents et spécialisés selon l’ utilisation. Mais cette hypothèse brutale et générale de passer d’une vitesse à 110 km pour des véhicules qui peut rouler à presque 200km-h n’a guère de sens ni sur le plan de la mobilité ni sur le plan écologique. Ajoutons enfin les questions que se posent certains ménages sur l’évolution technologique elle-même, sur l’avenir des véhicules électriques et sur les perspectives du véhicule hydrogène.
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