Immobilier: durcissement des conditions de crédit
Alors que tous les lobbys et les courtisans du secteur affirment que le marché se porte bien et même que les prix se maintiennent, les chiffres sont là pour démontrer le contraire puisqu’il se révèle qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir de la part des banques les crédits nécessaires en raison des critères de solvabilité exigée. Il faut ajouter à cela une montée également des taux d’intérêt . Il est clair que les banques vont s’y reprendront à deux fois avant d’accorder des crédits jusque-là largement illimités à des ménages dont l’un des salaires pourrait devenir précaire. Dans un contexte économique incertain, les banques ont fortement relevé leurs barèmes au mois de mai (+ 7 points en un mois à 1,25 %, toutes durées confondues), selon l’observatoire Crédit Logement/CSA. Il s’agit de la plus forte hausse observée depuis les niveaux planchers atteints en novembre (1,12 %).
Les banques rémunèrent leurs risques, alors que les taux auxquels elles se refinancent n’ont pas bougé. «Alors que l’on s’attendait à ce que les banques se remettent en ordre de marche et accompagnent la reprise, elles sont au contraire très prudentes et sélectives», regrette Ari Bitton, à la tête du courtier CreditLeader. Depuis la fin de l’année dernière, les autorités recommandent aux banques de ne plus prêter au-delà de 25 ans
«Panique.» Alexandra François-Cuxac, la présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), n’a pas hésité à prononcer ce mot en présentant les chiffres du logement neuf en France au premier trimestre de l’année. Ils sont terribles. Les ventes reculent ainsi de 30 %, à moins de 23.000 unités, alors que les mises en vente s’effondrent de 50 %, à 14.000 logements. Et ces chiffres s’arrêtent à fin mars. Ils ne prennent en compte que quinze jours de confinement. Le deuxième trimestre s’annonce apocalyptique.
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