La sécheresse : récurrente
Météo France n’évoque pas de canicule, mais annonce des températures estivales supérieures à la normale au moins sur une partie du territoire, quand le ministère de la Transition écologique a placé la moitié des départements en risque de sécheresse. Les nappes phréatiques dans le sillon rhodanien ainsi que le sud de l’Alsace, dans le Grand-Est, sont en souffrance.
« La première ressource en eau est celle que l’on ne gaspille pas, celle que l’on garde, souligne Marc Rivoire, un exploitant. Plus on monte en pourcentage de matière organique, plus le sol a une bonne rétention d’eau, surtout dans nos sols légers car la matière organique a un pouvoir éponge. C’est le coton du sol, on va dire ! »
De la matière organique pour garder l’eau, des arrosages nocturnes pour éviter la déperdition et dans les serres : c’est au goutte à goutte que les plantes sont arrosées.
C’est par petites gouttelettes : il faut arroser plus souvent, mais avec beaucoup moins d’eau. L’économie potentielle est de 30% à 40%. C’est surtout la modernisation du système d’irrigation qui a une énorme importance pour la pérennisation de ces parcelles. Jérôme Ceretà franceinfo
Un investissement de 160 000 euros en grande partie financé par la région et par l’agence de l’eau. Le délégué de l’agence de Lyon, Nicolas Alban, souligne la nécessité récente d’irriguer des arbres qui, jusque-là, n’en avaient pas besoin : « De plus en plus, note-t-il, on voit des exploitations de châtaigniers qui nécessitent une irrigation exactement comme le noyer en Isère. Ces cultures traditionnelles de ces pays, qui ne nécessitaient pas d’eau, en nécessitent désormais. Cela nous inquiète un peu puisque les besoins en eau vont augmenter si on veut continuer à faire ces cultures traditionnelles. » À cette heure la situation des nappes phréatiques est correcte en France, mais tout de même inquiétante dans la région Rhône-Alpes.
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