Vinci croit à la reprise rapide l’aérien !
Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et Président de Vinci Aiports, détaille sa vision forcément optimiste du redémarrage du transport aérien après la crise du Covid-19 dns la Tribune . Pour lui, les compagnies aériennes doivent désormais mettre des capacités en ligne pour permettre aux passagers de réserver. Il estime que, si les restrictions sont levées, les compagnies devraient pouvoir remettre en service 75 à 80 % de leurs capacités cet été. Nicolas Notebaert donne également sa vision du trafic intérieur français avec le repli annoncé du groupe Air France.
Comment Vinci Airports a traversé l’arrêt quasi-complet du transport aérien mondial ?
NICOLAS NOTEBAERT - Notre première priorité a été d’assurer la continuité du service public. Nos aéroports n’ont pas fermé. Ils ont participé pleinement à l’effort de lutte contre la maladie avec l’organisation de vols sanitaires et le transport de matériels médicaux dont plusieurs millions de masques.
Autre priorité : la poursuite des travaux de rénovation sur nos aéroports, en synergie avec les équipes d’Eurovia et VINCI Construction Grands Projets. Les pistes des aéroports de Rennes et Toulon-Hyères ont été achevées et les chantiers ont avancé à Belgrade ou Santiago du Chili. Pour les travaux programmés un peu plus tard, certains seront reportés pour préserver les liquidités des aéroports concernés, notamment ceux qui portent sur une augmentation des capacités aéroportuaires. Ce qui ne signifie pas qu’ils sont remis en cause. A Lisbonne par exemple, la construction du nouvel aéroport de Montijo est maintenue, mais son ouverture, prévue initialement d’ici à fin 2022, est un peu décalée. Nous maintenons bien sûr les investissements en lien avec la réduction de l’empreinte carbone. Enfin, ces dernières semaines nous avons également préparé la reprise, en déployant les nouvelles mesures sanitaires permettant d’assurer le retour des équipes et des passagers dans les meilleures conditions.
Sur le plan social, pour pallier la chute de l’activité, une grande partie des salariés a été placée au chômage partiel dans les pays dans lesquels des accompagnements ont été mis en place comme la France, le Portugal ou la Serbie. Dans les pays où le régime social est différent nous avons dû lancer un plan de départs volontaires pour adapter nos effectifs à l’activité. Mais, d’une manière générale, l’enjeu principal n’était pas de baisser nos effectifs. Il y a beaucoup de sous-traitance sur nos aéroports et nos effectifs ne sont pas très nombreux. Au Portugal par exemple, sur les dix aéroports que nous gérons, Vinci Airports compte seulement 1 260 collaborateurs.
Rencontrez-vous des problèmes de liquidités sur vos actifs aéroportuaires ?
Non. Pour préserver nos liquidités, nous avons réduit nos dépenses d’exploitation et reporté les investissements de capacités qui devaient débuter au deuxième semestre ou dans quelques mois.
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