• Accueil
  • > santé
  • > Déconfinement : «doucement  » ! Olivier Véran

Déconfinement : «doucement  » ! Olivier Véran

Déconfinement : «doucement   » !  Olivier Véran

 

D’un côté, le président du comité scientifique considère que la crise sanitaire est maîtrisée, ce qui est loin d’être le cas même si la tendance des contaminés  est nettement à  la baisse; dans le même temps, le ministre de la santé recommande d’aller doucement en matière de déconfinement . En l’état de la dégradation économique du pays, il semble bien que les forces en faveur du déconfinement militent fortement pour un assouplissement des règles qui permettraient aux pays de se redresser.

«La situation s’est améliorée et continue de s’améliorer (mais) il est trop tôt pour relâcher en aucune manière notre vigilance», a jugé le ministre lors d’un déplacement à Argenteuil (Val d’Oise) dans un centre de tests de dépistage. «Je comprends évidemment les demandes, les attentes, l’impatience qui peut s’exprimer d’avoir la capacité de reprendre notre vie normale au plus vite», a-t-il souligné. Mais «entre le moment où on prend une décision de levée du confinement et le moment où on peut avoir un impact sur l’épidémie, il faut 10 à 15 jours», a-t-il aussitôt prévenu, en référence à la phase 2 du déconfinement débutée le 2 juin.

Quatre semaines après la levée du confinement, le 11 mai, et près d’une semaine après le début de la deuxième phase du déconfinement, le 2 juin, l’épidémie continue de marquer le pas. Les indicateurs comme le nombre d’hospitalisations sont en baisse régulière et le bilan quotidien de morts à l’hôpital annoncé dimanche (13) était le plus faible depuis la mi-mars. Pour autant, certaines mesures de restriction sont toujours appliquées, comme l’obligation d’un protocole sanitaire strict dans les écoles ou l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public.

Un énorme plan de soutien à la filière aéronautique

Il faudra sans doute un énorme plan de soutien à la filière aéronautique qui souffre  évidemment de la situation désastreuse des compagnies aériennes . Pratiquement aujourd’hui certains constructeurs ne livrent plus d’avions, les commandes sont décalées voir annulées. On sait que la vente de matériel aéronautique notamment Airbus fait souvent la différence en matière d’échanges commerciaux en tout cas atténue de déficit structural commercial de la France.. Le secteur est technologiquement et économiquement important , il concerne environ 200 000 salariés mais en fait travailler cinq fois plus en tenant compte la totalité de la branche aérienne. Pour sauver Airbus (qui n’est pas seulement française mais européenne) le gouvernement a déjà accordé  une aide de 7 milliards à Air France. Une bonne dizaine de milliards seront  doute nécessaire pour permettre à l’avionneur de passer le cap du quasi gel des commandes. On ne peut cependant se réconforter avec la situation sans doute encore plus dramatique de Boeing qui ajoute des difficultés techniques de son 737 à la situation générale dégradée.

On sait que le processus de construction des avions modernes est particulièrement complexe et celui-ci ntégre  une myriade d’équipementiers surtout dans le sud-ouest qui font tourner nombre de régions. La crise est telle que la «survie d’Airbus est en jeu», selon son patron Guillaume Faury. Et avec celle du mastodonte aux 48.000 salariés en France, celle d’une myriade d’équipementiers, souvent des PME ou entreprises de taille intermédiaire à la trésorerie flageolante. L’avionneur européen, qui a réduit ses cadences d’environ 30%, se targue de passer chaque année pour 12,5 milliards d’euros de commandes auprès de 10.000 industriels en France.

Le plan devrait donc comprendre un fonds de recapitalisation pour les entreprises en difficulté, doté de plusieurs centaines de millions d’euros, abondé notamment par les grands du secteur (Airbus, Safran, Dassault et Thales), BPIFrance ou encore le fonds ACE Management (filiale de Tikehau), selon plusieurs sources proches du dossier. Dans un rapport, le député de Haute-Garonne Mickaël Nogal préconise qu’il soit financé aussi par les collectivités et des investisseurs privés «à hauteur d’un milliard d’euros» au total et qu’il soit «opérationnel le plus rapidement possible au regard de l’urgence». Les garanties exports à un secteur bénéfique pour la balance commerciale pourraient également être renforcées. L’idée serait aussi de réduire l’ampleur du trafic aérien dans l’espace domestique au moins européen. Par ailleurs, le transport aérien aurait un urgent besoin de ce reverdir pour atténuer les atteintes à  l’environnement notamment en matière de consommation de carburant et donc de pollution. Pas sûr cependant que cet avion puisse prendre un temps prendre le relais des appareils actuellement sur les chaînes de production.

Un autre volet du plan concerne le soutien à la recherche et développement, poste budgétaire dans lequel les entreprises ont tendance à tailler en période de difficulté. Il permettra d’avancer vers des avions émettant moins de gaz à effet de serre et de moderniser l’outil industriel. «Le bras armé dans l’aéronautique pour aller vers un avion plus vert, c’est le Corac», le Conseil pour la recherche aéronautique civile qui regroupe tous les acteurs du secteur, selon une source proche du dossier. Son budget annuel est actuellement de 135 millions d’euros mais des «sommes assez considérables ont été demandées», selon elle.

0 Réponses à “Déconfinement : «doucement  » ! Olivier Véran”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol