Manifestations contre les violences policières
De la France à l’Australie en passant par le Japon ou la Grande-Bretagne, des milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de plusieurs pays pour s’associer au mouvement de colère contre les discriminations raciales et les méthodes policières, né aux Etats-Unis après la mort de George Floyd. Les images de cette arrestation, qui se sont rapidement propagées à travers les Etats-Unis, ont soulevé une vague de colère contre la police américaine accusée de racisme et de brutalité contre la communauté afro-américaine.
A Paris, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le calme place de la Concorde puis rue Royale, bloquée par des camions des forces de l’ordre. Sur la place avaient été érigées des barrières empêchant d’approcher de l’ambassade des Etats-Unis située non loin de là, à proximité de l’Elysée.
Un important dispositif policier a été déployé dans tout le quartier alors que la préfecture de police avait interdit ce rassemblement, ainsi qu’un autre prévu ultérieurement sur le Champ de Mars près de la Tour Eiffel.
Une foule importante s’est aussi rassemblée samedi à Londres aux abords du Parlement de Westminster, malgré le mauvais temps et les tentatives de dissuasion du gouvernement.
À Berlin, les manifestants ont rempli le centre de l’Alexanderplatz, tandis que d’autres manifestations ont eu lieu à Hambourg et à Varsovie.
L’Australie et l’Asie avaient auparavant donné le coup d’envoi de cette journée de protestation malgré les règles de distanciation sociale destinées à freiner la propagation du coronavirus.
A Brisbane, la police estime que 10.000 personnes ont participé à un rassemblement pacifique. Beaucoup de manifestants s’étaient enroulés dans des drapeaux indigènes pour dénoncer le traitement des aborigènes d’Australie par la police.
A Sydney, une décision de justice en référé a levé une interdiction de manifester prise pour raisons sanitaires alors que des milliers de personnes défilaient encadrées par un imposant dispositif policier.
Des manifestations ont aussi lieu à Melbourne, Adélaïde et d’autres villes australiennes.
A Tokyo, les manifestants ont défilé non seulement en soutien au mouvement “Black Lives Matter” mais aussi pour dénoncer le traitement d’un Kurde affirmant avoir été brutalisé et plaqué au sol par la police lors de son arrestation.
Plusieurs dizaines de Sud-Coréens et de résidents étrangers se sont rassemblés à Séoul. Certains portaient des masques noirs sur lesquels était inscrit en coréen “Je ne peux pas respirer”.
D’autres ont participé à une “manifestation virale” en ligne, comme en Thaïlande.
“La Corée du Sud est en train de devenir une société multiculturelle”, a dit l’organisateur Shim Ji-hoon à Reuters. “J’ai donc proposé cette manifestation pour éveiller les consciences sur la discrimination raciale et permettre un monde de vivre-ensemble.”
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