Coronavirus : « faiblesses » françaises face à la crise
Stocks de masques « insuffisants », situation « tendue à l’hôpital« avant la crise ou encore agences régionales de santé « trop centralisées » : l’épidémie du coronavirus a « révélé des faiblesses » françaises, souligne un rapport de la mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale, publié mercredi 3 juin.
« Ce rapport d’étape » est rendu public au moment où est installée une commission d’enquête aux pouvoirs plus étendus à l’Assemblée nationale, qui sera présidée par Brigitte Bourguignon (LREM) et dont le rapporteur sera Eric Ciotti (LR), tous deux désignés officiellement mercredi.
Le rapport de plus de 70 pages relate principalement la chronologie et la réponse des autorités face à la crise. Mais il liste sur huit pages les « faiblesses » qu’elle a révélées.
Il rappelle d’abord »l’insuffisance des stocks stratégiques d’équipements de protection, et notamment de masques » et réclame une »reconstitution de stocks » et une « réflexion » sur leur gestion logistique. Il demande aussi la »sécurisation » des approvisionnement de produits « indispensables » comme les médicaments.
Présenté par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), le rapport insiste aussi sur la »situation tendue » à l’hôpital avant la crise et juge que les montants annoncés mi-novembre lors d’un premier « plan d’urgence » pour l’hôpital se sont révélés « insuffisants ». L’épidémie a aussi « révélé quelques failles dans la culture de prévention sanitaire en France et un manque d’anticipation », ajoute la mission d’information.
Le texte souligne donc l’importance du Ségur de la santé, cette négociation prévue jusqu’en juillet et censée concrétiser les hausses de salaires et de moyens pour les soignants.
Le rapport pointe notamment du doigt l’agence sanitaire Santé publique France dont il faudra « réexaminer les missions et l’organisation ».
Il déplore aussi »au début de la crise » le »suivi insuffisant » de la situation dans les Ehpad.
Quant aux agences régionales de santé, elles ont pu « parfois être perçues comme trop centralisées, inaccessibles ou en décalage avec les réalités et les attentes du terrain« , déplore encore le rapport, qui préconise une »meilleure articulation avec les services déconcentrés de l’État » et une « plus grande proximité de ces agences avec les élus locaux et les préfets ».
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