Archive mensuelle de mai 2020

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Croissance Canada :Chute du PIB de 8,2%

Croissance Canada :Chute du PIB de 8,2%

 

Baisse  de 11% en avril par rapport à mars, une chute sans précédent due à l’arrêt complet décidé dans de nombreux secteurs pour endiguer l’épidémie de coronavirus, montre la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée vendredi.

Le PIB a reculé de 7,2% en mars par rapport à février, un chiffre qui constituait déjà un record.

“Les diminutions enregistrées pour les mois de mars et d’avril seront probablement les plus importantes baisses mensuelles consécutives jamais enregistrées”, estime Statistique Canada, l’institut national de la statistique, dans un communiqué.

Sur l’ensemble du premier trimestre, le PIB affiche une baisse de 8,2% en rythme annualisé, la plus importante depuis le premier trimestre 2009 (-8,7%). Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une chute de 10%.

“Que l’économie recule de 5%, 6%, 7% ou 8% cette année, cela constituera un recul extrêmement difficile, qui va nécessiter un important soutien à la fois monétaire et budgétaire”, a commenté Doug Porter, économiste en chef de BMO-Banque de Montréal.

La consommation des ménages a diminué de 2,3% sur les trois premiers mois de l’année, sa plus forte baisse jamais enregistrée.

 

La tension USA-Chine : pourquoi

La tension USA-Chine : pourquoi

On sait que le président américain a l’art de souffler le chaud et le froid concernant les tensions entre la Chine et les États-Unis. Il y a cependant des éléments objectifs à prendre en compte pour comprendre la position de Trump. La principale est le déséquilibre commercial et la concurrence jugée loyale. La seconde est la tentative de suprématie technologique voire idéologique de la Chine vis-à-vis du reste du monde. Par ailleurs, le président américain est en pleine campagne électorale, il doit donc rassurer ses électeurs et trouver aussi des boucs émissaires. Un phénomène identique qui affecte la Chine dont la croissance s’ est complètement écroulée pour tomber dans le rouge et dont le taux de chômage est plus près de 20 % que des 6 % annoncés. Le retour du nationalisme sert aussi à ressouder les Chinois autour du pouvoir.

Le président américain, Donald Trump, doit donner dans la journée une conférence de presse portant sur la Chine, après l’adoption par le parlement chinois de la nouvelle loi sur la sécurité à Hong Kong. Sans attendre ses annonces, Pékin a menacé Washington de mesures de rétorsion.

Ce regain de tension entre les deux premières économies mondiales fait craindre un nouveau coup de froid sur le commerce international au moment même où la planète est en pleine récession à cause de la pandémie de coronavirus.

“La réaction des Etats-Unis peut prendre de multiples formes et c’est ce qui rend les gens nerveux, d’autant que cela risque de conduire à un nouvel échange de représailles entre les deux pays”, explique Craig Erlam, analyse senior d’Oanda Europe.

À noter qu’aux États-Unis la situation économique à de sérieuses difficultés à redémarrer et que le chiffre de chômeurs ne cesse de progresser.  Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation des ménages accusent une chute record de 13,6% en avril selon les chiffres du département du Commerce et leur moral montre une amélioration moins marquée qu’estimée initialement au vu des résultats définitifs de l’enquête mensuelle de l’université du Michigan.

4,5 milliards pour les collectivités locales

4,5 milliards pour les collectivités locales

 

 

4,5 milliards d’euros pour soutenir les collectivités locales face aux conséquences de l’épidémie du coronavirus, de Matignon.

Sur cette somme, 2,7 milliards d’euros iront aux départements, a-t-on ajouté à l’issue d’une réunion qui s’est tenue dans l’après-midi entre le Premier ministre et les représentants de l’Assemblée des départements de France.

le paln  prévoit un système de compensation des pertes de recettes estimée à 750 millions d’euros en “fourchette haute”, un étalement sur trois ans des dépenses spécifiquement liées à l’épidémie de COVID-19 et le déblocage d’un milliard d’euros pour les investissements “verts”.

Concernant le mécanisme de compensation, l’Etat comblera les pertes des recettes fiscales et domaniales d’une commune lorsque celles-ci seront inférieures à la moyenne des budgets des trois dernières années.

Coronavirus France : tassement

Coronavirus France : tassement

 

52 victimes supplémentaires du virus depuis le début de l’épidémie, un bilan en recul par rapport aux 66 décès de plus annoncés la veille.

Les décès en milieu hospitalier sont en hausse de 61 en 24 heures; en revanche, la totalisation des décès en EHPAD baisse de neuf par rapport à mercredi, dernier jour où ces chiffres ont été communiqués.

Le nombre total de cas graves en réanimation est également en baisse (1.361 contre 1.429 jeudi).

L’agence Santé publique France indique pour sa part que 149.668 cas confirmés de contamination au coronavirus ont été enregistrés, soit 597 cas de plus que la veille.

Au total, 14.695 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19 et 255 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures mais le solde de lits occupés demeure négatif, avec 513 personnes hospitalisées de moins par rapport à la veille. C’est la première fois depuis le 26 mars que le nombre de patients hospitalisés du fait du coronavirus est inférieur à 15.000.

L’épidémie a fait 28.714 victimes en France.

Voiture électrique « une clientèle élitiste »(Toyota)

Voiture électrique « une clientèle élitiste »(Toyota)

 

Le patron de Toyota France, Franck Marotte, a estimé sur Europe 1 que ces aides l’électrique concerneront principalement une « clientèle élitiste ».

« A ce stade, cela concerne une clientèle élitiste qui va bénéficier d’une prime alors que ce n’est pas celle qui en a le plus besoin. On aurait aimé que les classes moyennes soient autorisées à participer à la transition écologique », a réagi Franck Marotte, mardi soir. Le bonus écologique s’élèvera jusqu’à 7.000 euros pour l’achat de véhicules électriques par les particuliers et à 5.000 euros pour entreprises, et un bonus de 2.000 euros sera créé pour les hybrides rechargeables.

Ce plan prévoit également un renforcement du dispositif de prime à la conversion qui bénéficie aux ménages modestes pour l’achat d’un véhicule neuf contre la mise à la casse d’un vieux véhicule. Selon le chef de l’Etat, les « trois quarts des Français seront éligibles ». Mais le patron de Toyota France déplore que ces aides ne toucheront « qu’une petite partie du marché et de la clientèle. Les véhicules électriques et hybrides rechargeables ne représentent que 7 à 8% du marché français ».

« Ce qu’on aurait aimé, c’est faire porter les primes sur des véhicules meilleurs marchés et donc renforcer la reprise du secteur. On voulait donc que l’hybride auto-rechargeable soit également concernée par la prime. C’est dommage », a ajouté Franck Marotte.

Le patron de Toyota France a également expliqué que les constructeurs auront toujours besoin des Etats dans les années à venir pour les accompagner vers l’électrification.  »A ce stade, les coûts ne sont pas assez réduits pour que l’électrique soit commercialisé massivement sans aide de l’État. Il faudra que la compétitivité soit trouvé de manière à réduire cette dépendance, pour que les batteries électrique et hydrogène soient commercialisables », a-t-il constaté.

Pour autant, Franck Marotte se montre satisfait du message envoyé par le gouvernement.  »Il était important d’entendre que les pouvoirs publics ont pris conscience de l’impact de la crise sur notre secteur. C’est un plan ambitieux, mais jamais suffisamment ambitieux et complet de notre point de vue. Il a le mérite d’accompagner et renforcer la transition écologique, d’être orienté vers les clients et de mettre en place un système de primes », a jugé le patron de Toyota France.

 

Le procès de l’hydroxychloroquine et autres : une affaire de gros sous

Le procès de l’hydroxychloroquine et autres : une affaire de gros sous

 

La question de l’efficacité des traitements du Coronavirus par différentes molécules connues depuis longtemps dont   hydroxychloroquine occupe à nouveau là une des médias. Il y a de toute évidence derrière les exercices d’évaluation des différents traitements des questions scientifiques dont les résultats ne s’apprécieront  qu’avec le temps. Il y a aussi une redoutable bataille entre institutions de recherche dont beaucoup sont d’ailleurs financées par des laboratoires pharmaceutiques, aussi par des contributions publiques. Tout cela sur fond d’une redoutable guerre de l’industrie pharmaceutique qui passe parfois davantage de temps à démolir d’éventuels traitements ( voire de vaccins ), trop peu retables,  qu’à investir dans la recherche pour trouver le remède miracle.

Une nouvelle fois, les pouvoirs publics ont tiré le parapluie en s’abritant derrière l’avis du Haut conseil de santé publique consultée à la va-vite en 48 heures , une procédure d’ailleurs assez rare dans le milieu scientifique. Mais les comités scientifiques ont déjà avalé d’autres couleuvres. En fait, on se fonde surtout sur un article publié dans la revue médicale britannique  the Lancet. “Le groupe de travail a conclu de manière collégiale à l’absence d’étude clinique suffisamment robuste démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le COVID-19 quelle que soit la gravité de l’infection”, est-il souligné dans cet avis.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé samedi sur Twitter avoir chargé ce groupe indépendant d’experts d’analyser “une étude alertant sur l’inefficacité et les risques de certains traitements du COVID-19 dont l’hydroxychloroquine” publiée dans la revue médicale britannique à comité de lecture The Lancet.

Pour faire face à la flambée épidémique, les médecins français était autorisés depuis la fin mars et à titre dérogatoire à utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter les patients contaminés par le coronavirus et ayant développé la maladie COVID-19, alors que cet antipaludéen de synthèse est normalement utilisé dans le traitement de maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde et le lupus.

Mais au vu des conclusions de la vaste étude internationale publiée vendredi dernier dans le Lancet, qui a évalué le rapport bénéfices-risques de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du COVID-19, ainsi que “des effets secondaires potentiellement graves, en particulier cardiovasculaires” signalés par le réseau français de pharmacovigilance, le HCSP estime désormais que cette molécule “n’apporte pas de bénéfice et peut être dangereuse”. Une étude très complexe que sans doute peu de journalistes voire de scientifiques ont lu car cet article n’apporte pas d’éléments vraiment nouveaux. La preuve que la guerre des égos des mandarins, des instituts de recherche et des industries pharmaceutiques est loin d’être terminée tant en ce qui concerne la recherche de traitement que d’un éventuel vaccin.

Notons que la vaste enquête internationale qui devait évaluer l’efficacité de différents traitements appelé Discovery a fini en eau de boudin.

Le professeur Raoult de Marseille n’a peut-être pas totalement raison à propos de son traitement ( il faudra accepter le temps de faire cette évaluation et non de l’effectuer sous la pression de journalistes consciemment ou inconsciemment manipulés ) en tout cas il n’a pas tort  de souligner les enjeux économiques, institutionnels voire politiques qui alimentent certaines évaluations plus ou moins bidon.

Encore un comité d’experts économiques …..ou électoraux à l’Élysée

Encore un comité d’experts économiques …..ou électoraux  à l’Élysée

On se souvient que Jean Pisani-Ferry  avait été la tâte pensante de Macron pour son programme électoral. Ensuite, il a été mis sur la touche par  Macron lui-même.  Il ne manque pas en France de comités, d’institutions, de conseils chargés d’éclairer la politique socio- économique du gouvernement. Mais comme pour le Coronavirus, il semble bien que pouvoir ait  choisit le parapluie des experts pour faire avaler d’éventuelles mesures qu’il  ne veut pas assumer. Pour conférer une grande crédibilité à un nouveau comité d’économie placée auprès de l’Élysée, on a choisi deux grands économistes français, le Prix Nobel 2014 Jean Tirole, et l’ancien chef économiste du FMI Olivier Blanchard, ce cénacle va devoir se mettre rapidement au travail. Il rendra un rapport à la fin de l’année et quelques travaux intermédiaires entre-temps. Ses préconisations «alimenteront l’action publique sur ces sujets», selon l’Élysée.

 

Alors que Bruno Le Maire sollicite de son côté à Bercy un groupe d’économistes pour réfléchir aux modalités de la relance suite à l’effondrement de l’activité, l’instauration de cette commission parallèle peut surprendre. «C’est une idée du président qui remonte au G7 de Biarritz, en août dernier, précise-t-on à l’Élysée. Même si l’objectif est de réfléchir sur le long terme à ces thématiques fondamentales, les travaux prendront bien sûr en compte le contexte de crise. Ils ont vocation à éclairer la décision publique à partir de l’automne prochain

Ce cénacle rappelle ainsi la commission Stiglitz, lancée en grande pompe par Nicolas Sarkozy en 2008, mais dont les travaux n’avaient connu qu’une faible postérité.

En plus des deux rapporteurs, la commission compte 24 autres économistes académiques européens et américains. Tous ont été choisis par Jean Tirole et Olivier Blanchard, précise l’Élysée. Parmi ces experts figurent quelques stars américaines comme Lawrence Summers ou Paul Krugman, mais aussi de nombreux Français tels Christian Gollier, Stefanie Stantcheva, Philippe Aghion, Laurence Boone, Daniel Cohen, Emmanuel Farhi, Thomas Philippon ou encore Jean Pisani-Ferry. La commission sera aussi l’occasion pour l’Élysée de tenter d’inciter ceux qui enseignent à l’étranger de revenir sur le territoire. Notons que Jean Pisani ferry avait été choisi comme conseiller privilégié de Macron pour les questions économiques lors de sa campagne mais il a rapidement été mis au rancart.

 

Bureaucratie: La suradministration française qui tue l’efficacité

Bureaucratie:  La suradministration française qui tue l’efficacité

 

Une histoire bien connue qui courre dans les ministères : » mettez un bureaucrate, seul dans un bureau, sans aucune affectation, ni tâche. Au bout de trois mois il va demander une secrétaire et trois mois après il demandera un adjoint etc. » Le processus même de reproduction de l’usine administrative française. Pourtant la France détient le record de prélèvements obligatoires, le record de dépenses sur le PIB  et pour des résultats souvent insuffisants y compris en matière de rémunération du personnel. La cause est connue, les superstructures et services inutiles absorbent une grande partie des fonds qui seraient nécessaires à financer les investissements et le personnel utile et qualifié. Ceci vaut évidemment au plan de l’État mais se répercute à tous les échelons administratifs y compris au niveau local.

 

Lors de la décentralisation, la première démarche des élus a en effet été se construire des hôtels, avec une administration d’y adjoindre des services qui finissent par tourner pour eux-mêmes en oubliant l’objet social pour lequel ils ont été créés. ( denier exemple en date: les agglos entre villes, départements et Etat). On objectera que tout cela crée de l’emploi mais des emplois mal rémunérés et dont l’utilité sociale est souvent douteuse. Et pour meubler leur vide existentiel ,certains s’évertuent à complexifier encore les procédures voire à en inventer

 

Même dans les plus petites communes l’une des premières mesures des élus locaux est de recruter ici un administratif, ici un cantonnier, ici un technicien. Ainsi est-on surpris dans  de très petites communes de disposer d’une véritable troupe de fonctionnaires, à plus grande échelle on peut parler d’armées.  La France ne manque pas nécessairement de moyens sauf dans des secteurs très tendus, elle, manque  surtout d’une juste affectation des moyens, d’une évaluation des performances et d’une décentralisation des responsabilités.

 

Eoliennes: la condamnation économique et démographique pour 50 ans des territoires

Eoliennes: la condamnation  économique et démographique   pour 50 ans des territoires

 

Les éoliennes peuvent évidemment participer à la montée en charge des énergies renouvelables. Avec des limites toutefois compte tenu de leur caractère intermittent et de l’impossibilité de la stocker ( on peut l’utiliser par exemple pour la fabrication de l ‘hydrogène). La plupart du temps l’énergie est réinjectée dans le réseau général ( ou simplement perdue) et de toute façon doit être compensée par des sources souvent polluantes pour faire face à l’intermittence. Or au lieu de mettre en place un plan d’implantation des éoliennes à l’échelle nationale, on a choisi la stratégie du mitage du territoire. Un mitage qui dépend uniquement de la volonté des promoteurs ( qui savent être très persuasifs alors que la plupart revendront les éoliennes dès leur mise en exploitation sans aviser les propriétaires; ce qui changera les termes du contrat; sans parler de l’évolution du mode de tarification imposé de l’Etat comme on l’a vu pour le solaire); cela dépend aussi des élus locaux et surtout des propriétaires de terrains. La première priorité comme l’a déjà indiqué la ministre de l’écologie Élisabeth Bornes serait de définir une planification nationale avec des importations sur des zones suffisamment désertiques au lieu de les placer seulement à 500 m des habitations et de miner ainsi tout le territoire. Des territoires dont l’avenir économique sera  compromis pour une cinquantaine d’années. Première conséquence, celle de la valeur du patrimoine foncier qui va s’écrouler. En général, on considère que la perte de valeur se situe autour de 30 % d’emblée. Une perte qui peut évoluer en hausse  avec l’augmentation du dimensionnement du projet. Or quand des activités économiques s’implantent ,que des particuliers investissent dans des résidences, ils incluent évidemment la valeur de revente. Or cette valeur de revente et impactée dans un rayon de 10 à 15 km ( la hauteur des éoliennes peut varier de 100 à 180 m et donc affecter la valeur potentielle du foncier) . Or pour vivre, une localité a besoin d’activités économiques, de services et de résidents. Trois dimensions qui fonctionnent de manière systémique. Or le mitage actuel constitue une vraie machine à refouler activités économiques et résidences particulières. Cela pour une durée de 50 ans environ. Pendant 20 ans, l’éolienne pourra être en exploitation. Ensuite elle sera revendue à ce qu’on appelle des soldeurs qui tenteront d’en tirer encore parti avec un entretien minimum ou sans entretien du tout. Se posera après la question du démantèlement dont le coût sera au minimum de 500 000 €. Eu égard à ce montant, il est vraisemblable que les héritiers des anciens  propriétaires (qui auront profité de la manne) refuseront l’héritage et que la responsabilité et le coût du démantèlement reviendront à la collectivité. Contrairement à d’autre pays qui choisi d’implanter les éoliennes dans des zones très désertiques entre parenthèses (États-Unis, Afrique, Australie etc.). la France a choisi d’en mettre un peu partout surtout dans des territoires déjà économiquement défavorisés. Là où la perspective d’éolienne permet de trouver des pavillons pour 50 000 euros ! Pour faire bref , à terme ces territoires sont condamnés à devenir de véritables déserts économiques et humains et pour longtemps… à l’heure de la relocalisation .

Transition agricole : comment en finir avec la chimie ?

Transition agricole : comment en finir avec la chimie ?

 

Justine Lipuma, CEO & Cofondatrice de Mycophyto.  start-up basée à Sophia Antipolis commercialise une technique unique au monde. Associés aux tomates ou à la lavande, des champignons microscopiques permettent d’accroître la production tout en protégeant la plante. (chronique la Tribune)

 

« A l’occasion de la remise des prix du concours d’innovation i-Lab, le 4 juillet dernier, Justine Lipuma était sur un petit nuage. Non seulement Mycophyto, la start-up deeptech qu’elle a lancée en 2017 pour commercialiser le résultat de ses recherches était reconnue, mais en plus, le prix lui était remis par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Elle a été l’une des enseignantes qui a le plus compté dans le choix de mon parcours universitaire », confie Justine Lipuma. Et surtout, « elle a souligné dans son discours l’importance du retour de la science à la société. C’est exactement ma vision ».

Avec, pour la jeune scientifique, une passion particulière, celle de la vulgarisation. « J’ai toujours aimé rallier des partenaires sur des projets, et pour cela, il faut faire beaucoup de pédagogie », dit-elle. Que ce soit pendant son parcours de thèse, à l’occasion des recherches collectives qu’elle a ensuite menées à l’université de Turin, ou en tant que présidente de l’association des doctorants de l’université Nice-Sophia-Antipolis, et même lorsqu’elle participait, toute jeune, à des fêtes de la science, Justine Lipuma aime parler, en termes simples, de la science, des recherches qui y sont associées et de leurs implications pour le monde. Un exercice qui lui a bien servi lorsqu’il s’est agi de convaincre des investisseurs…

 

Son parcours, d’abord

 

Une fois sa thèse de doctorat en biologie sur les interactions entre les bactéries fixatrices d’azote et les légumineuses fourragères, de type luzerne, soutenue à l’INRA, en 2015, Justine Lipuma cherche, pour son travail post-doctoral, « à trouver de vraies solutions, accessibles à tous », insiste-t-elle.

En sélectionnant la meilleure association possible de plantes et de champignons microscopiques, elle découvre qu’il est possible d’augmenter la surface d’échange des plantes, ce qui maximise la production tout en protégeant les végétaux. Un concept qu’elle a validé sur la tomate, grâce à un programme de pré-maturation à l’Université Côte-d’Azur, dont elle a été lauréate, après son passage à l’université de Turin.

 

Les implications, ensuite

Il s’agit ni plus ni moins « d’en finir avec la chimie et de donner les outils aux producteurs agricoles pour effectuer la transition vers une activité durable. Nos solutions s’appuient sur la biodiversité augmentée », dit-elle. Elles sont actuellement disponibles pour les tomates et les plantes médicinales et odorantes, comme la lavande.

 

Les enjeux, enfin

« La méthode fonctionne bien en zones arides », souligne Justine Lipuma. Alors que le réchauffement climatique menace le pourtour méditerranéen, il s’agit donc, en l’appliquant, de préserver le gagne-pain des producteurs et de dynamiser l’économie territoriale. Se greffent donc sur la transition agricole des enjeux sociaux et sociétaux.

 

La création de la start-up deeptech, maintenant

Une fois le concept d’interaction plante et champignons validé, Justine Lipuma trouve en Christine Poncet, de l’Unité Inra Institut Sophia Agrobiotech, l’associée idéale. Et pour cause, « Christine est spécialiste de recherche appliquée et planchait sur la conception de systèmes agricoles plus durables », dit-elle. Le transfert de la recherche vers une structure, incubée pendant 18 mois à l’incubateur public Paca-Est, et qui commercialisera à terme la technique d’association plantes et champignons, se fait donc naturellement. Par le biais d’une bourse French Tech Emergence, Bpifrance l’épaule également. Et Mycophyto voit le jour en 2017.

Premiers contrats et première levée de fonds

Les premiers contrats sont signés dans la foulée avec des coopératives et des industriels qui utilisent les plantes comme matière première. Grâce à l’intégration de la filière, les méthodes de Mycophyto devraient progressivement se diffuser aux producteurs. Cet automne, pour poursuivre la R&D, Mycophyto a levé 1,4 million d’euros auprès de Créazur (Crédit Agricole), deux family offices, Olbia et Obsidian, ainsi que Région Sud Investissement. La jeune pousse a déjà pu embaucher quatre personnes, dont une responsable R&D, une responsable de production, une assistante technique de serre et un technicien de laboratoire. « Les femmes sont en majorité chez nous ! », rit la dirigeante de Mycophyto. Les recrutements suivants porteront sur des commerciaux. De fait, une deuxième levée de fonds servira à industrialiser la méthode et à la vendre en masse. Rompue à l’exercice qui consiste à expliquer ce qu’elle fait, et surtout, pourquoi, il est évident que Justine Lipuma saura, une fois de plus, embarquer talents et financiers avec elle, afin d’apporter sa contribution à la révolution agricole.

 

Comment évaluer la transformation de la biodiversité

Comment évaluer la transformation  de  la  biodiversité

Le  Club des entreprises pour une biodiversité positive (Club B4B+), appellent dans la Tribune à la mise en place de métriques quantitatives de la biodiversité, d’outils d’évaluation de l’empreinte biodiversité et d’objectifs scientifiques mesurables à tous niveaux pour faire face au déclin alarmant de la biodiversité.

 

La décennie qui s’achève se sera malheureusement soldée par l’échec tragique de la plupart des Objectifs d’Aichi pour la période 2011-2020 [adoptés par les parties à la Convention sur la diversité biologique en octobre 2010, Ndlr] et le constat sans appel de l’Evaluation mondiale de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco systémiques (IPBES), qui révélait en mai 2019 que le déclin de la nature se poursuit à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Le Congrès mondial de la Nature, organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille, puis la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en Chine -tous deux reportés au premier trimestre 2021-doivent nous permettre d’entrer dans le temps de la biodiversité.

Nous sommes persuadés que le secteur privé peut et doit jouer un rôle clé dans la concrétisation à la fois de la vision 2050 de la CBD pour « vivre en harmonie avec la nature », et des Objectifs de développement durable (ODD) – en particulier des ODD 14 et 15 concernant la biodiversité. Pour ce faire, et afin qu’advienne le « New Deal » pour la nature et les hommes, il est essentiel que nous mesurions notre impact sur la biodiversité et que nos objectifs en matière de biodiversité soient en capacité de rejoindre les scénarios proposés par la communauté scientifique et retenus par la communauté internationale.

La tonne équivalent CO2 a joué un rôle déterminant dans la prise de conscience des enjeux liés au changement climatique. Cette métrique a constitué un levier incontestable dans la mise en œuvre d’actions d’atténuation du changement climatique. Des métriques comparables, autrement dit des métriques quantitatives décrivant l’état de la biodiversité, largement utilisées et accessibles à tous, consensuelles sur le plan scientifique et pouvant être agrégées ou désagrégées à de multiples niveaux de granularité, sont nécessaires pour répondre efficacement à l’enjeu de la perte de biodiversité. Associées à des analyses qualitatives, de telles métriques sont indispensables aux États, aux entreprises et aux institutions financières désirant évaluer leurs impacts, démontrer des gains de biodiversité et piloter leur action opérationnelle.

Actu, économie, social, politique

 

 

Bac français 2020 : pas d’oral

Bac français 2020 : pas d’oral

Pas  cette année d’épreuve orale de bac de français pour les lycéens de première. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer l’a annoncé, jeudi 28 mai, lors d’une conférence de presse du gouvernement présentant la deuxième phase du déconfinement« J’ai entendu les inquiétudes face à une situation exceptionnelle qui entraînait une inégale préparation » pour cette épreuve, a-t-il notamment déclaré.

« Nous entendons donc l’argument qui considère que l’évaluation la plus juste des connaissances des élèves en français est de prendre en compte les notes des deux premiers trimestres de l’année, a poursuivi Jean-Michel Blanquer. L’épreuve orale de français sera donc validée par le contrôle continu. »

L’épreuve orale du baccalauréat de français est annulée, « cette épreuve sera validée par le contrôle continu », annonce Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education

Renault, exemple d’industrialisation et de délocalisation

Renault, exemple d’industrialisation et de délocalisation

Le constructeur a symbolisé la prospérité française avant d’illustrer la désindustrialisation du pays, explique l’universitaire Bernard Jullien. dans le monde

Bernard Jullien, maître de conférences en économie à l’université de Bordeaux et ancien directeur du Gerpisa (Groupe d’étude et de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile, ENS Cachan), espliue en quoi Renault est à la fois un exemple d’industrialisation en France et de délocalisation

Les difficultés de Renault suscitent, plus que celles de tout autre industriel en France, l’attention de l’opinion et des débats politiques passionnés. Pourquoi ?

Les Français ont de Renault une représentation offrant deux dimensions simultanées : l’une s’inscrit dans le paysage actuel, tant la marque est visible sur les lieux de leur vie quotidienne, à la fois sur les routes et dans les rues, et par son réseau très dense de concessionnaires et d’agents. L’autre est plus symbolique : Renault est en quelque sorte le reflet des mutations économiques et industrielles de la France.

Après-guerre, le constructeur est devenu l’emblème d’une prospérité française construite sur d’immenses sites industriels et une forte intervention de l’Etat : c’est l’Etat qui, en fournissant à la firme nationalisée ressources, matériaux et directives, lui a assigné le rôle de doter la classe ouvrière d’automobiles − la 4 CV et ses successeurs − alors que Citroën était la marque des paysans et Peugeot celle « des hommes à chapeau ». C’est ce qui a fondé le rapport particulier que l’opinion et l’Etat, et donc le politique, entretiennent avec cet industriel.

Y compris lorsque, inversement, Renault est devenu pendant les années 1980 et 1990 le symbole de la désindustrialisation du pays. Comme d’autres constructeurs en Europe, Renault a pratiqué une stratégie de délocalisation et de mise en concurrence des sites de production, ce qui a conduit à la fonte des effectifs et à des fermetures en France au profit de nouvelles lignes plus modernes et à plus faibles salaires en Espagne, en Turquie, etc.

C’est par cette stratégie que, depuis trente ans, Renault a « éteint » la contestation syndicale, l’Etat n’émettant que de faibles protestations au nom du « sauvetage » de la marque, toujours considérée comme française par l’opinion alors que de moins en moins d’acheteurs roulent dans des voitures Renault fabriquées en France, sauf pour les véhicules utilitaires et de rares modèles.

Oui, alors qu’il ne s’agit plus de préserver véritablement un outil de production − la poursuite de la fermeture de sites industriels, jugée inéluctable par la direction, était programmée avant la pandémie, qui n’est ici qu’un prétexte ou un catalyseur. Renault est devenu de fait − comme le disait son ancien président Louis Schweitzer − une entreprise comme une autre.  »

Dette: qui va  payer! Tout le monde

 

Finalement rares sont les secteurs qui n’ont pas été directement ou indirectement s du Coron virus. Rares dans les secteurs qui ne réclament pas un plan d’aide. Il faudra évidemment payer la facture de la crise sanitaire qui va prolonger le déficit de la sécurité sociale pendant au moins 10 ans.

 

Parallèlement engager un plan énorme de soutien au secteur économique, limiter la vague de défaillance d’abord sans doute aux entreprises symboliques mais aussi le moment venu aux PME qui fournissent le plus le plus gros contingent de main-d’œuvre et qui sont le plus souvent les plus fragiles financièrement surtout quand des mesures administratives limitent encore leurs activités. D’une manière ou d’une autre, en empruntant ou en faisant tourner la planche à billets, on va augmenter considérablement la masse monétaire par rapport à la richesse nationale et le moment venu se produiront des ajustements monétaires via les parités qui auront pour conséquence de tirer l’inflation par le haut. De toute manière dans nombre d’activités si les prix n’ont pas encore évolué à la hausse par contre  les coûts eux se sont envolés du fait  de charges fixes mais aussi d’une baisse de la demande.

La question est de savoir qui va payer une facture qui pourrait bien au total se situer entre 500 milliards  ( déjà annoncée pour les mesures prises par le ministre de l’économie) et 1000 milliards ( autour de 250 milliards de pertes de richesse nationale avec la baisse de croissance auxquels il faudra ajouter l’indispensable plan social pour supporter 1 à 2 millions de chômeurs supplémentaires sans parler du soutien au pouvoir d’achat des ménages.

La question de se pose de savoir qui va payer. La réponse est simple: tout le monde, plus ou moins évidemment. Il y a évidemment les épargnants notamment les plus modestes dont les revenus ne sont pas réévalués compte tenu de l’inflation réelle. Les autres aussi. Et bien sûr tous les ménages à travers l’inflation qui va sans doute s’envoler des que la reprise commencera à être un peu significative. Tout dépendra en faite du rapport entre la richesse nationale et la masse monétaire. Si le décalage s’accroît encore entre ces deux termes, c’est l’inflation assurée. C’est-à-dire une sorte de prélèvement obligatoire qui ne dit pas son nom.

 

 

Industrie: Pour une relance européenne

Industrie: Pour une relance européenne

Une relance de l’industrie européenne : c’est possible soutien Frédéric Gonand , professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL. -( chronique l’Opinion)

 

« A l’heure où l’industrie française souffre de grandes difficultés à surmonter les conséquences d’un confinement généralisé et les nombreux obstacles juridiques qui brident la reprise de son activité, quatre idées peuvent être proposées aux pouvoirs publics européens pour aider durablement l’industrie européenne.

Un dispositif de prime à la casse automobile européenne présenterait plusieurs avantages. Il est efficace à court terme pour prévenir une catastrophe économique dans le secteur automobile. Bien calibré, il est généralement peu coûteux pour les finances publiques. Il gagnerait à inclure une dimension environnementale, notamment au bénéfice des véhicules électriques, voir hybrides, en ciblant sur les petites cylindrées). Enfin, il fournirait un exemple de dispositif européen visible concrètement et positivement pour les ménages.

La création d’un dispositif européen de financement de la sécurité sanitaire des employés dans l’industrie serait pertinente. La crise actuelle va renforcer les coûts de sécurisation sanitaire des conditions de travail bien au-delà de leur niveau actuel. Or les gains de productivité d’une économie sont concentrés dans l’industrie. L’Union européenne a donc intérêt à soutenir son industrie, via un dispositif européen spécifique de soutien au financement de la sécurité sanitaire de ses employés, avec prise en charge d’une partie des coûts selon une grille prédéfinie.

« L’intérêt économique pour l’industrie d’investir dans l’efficacité énergétique a sensiblement diminué avec la crise du coronavirus et la chute du prix de baril de pétrole »

Solidarité. Le mécanisme illustrerait politiquement la solidarité des Etats européens face aux conséquences industrielles d’une pandémie commune. Cela inciterait aussi la Commission à réfléchir quand elle fixe des normes sanitaires pour les entreprises, car dans ce dispositif elle aurait à payer une partie du coût de ce qu’elle décide d’appliquer aux autres.

Il serait aussi utile de créer un dispositif européen cohérent et dédié au soutien au financement des investissements d’efficacité énergétique dans l’industrie. La transition énergétique en général et l’efficacité énergétique en particulier impliquent des investissements importants et en partie imposés. Or l’intérêt économique pour l’industrie d’investir dans l’efficacité énergétique a sensiblement diminué avec la crise du coronavirus et la chute du prix de baril de pétrole qui représente le mètre étalon plus ou moins implicite de valorisation des montants d’énergie économisés. Concrètement, il s’agirait de construire au niveau européen un fonds finançant les investissements éligibles tels qu’ils résultent d’une grille tarifaire comme il en existe dans les pays membres.

Enfin, l’Union Européenne a besoin d’un véritable dispositif défensif contre les prises de contrôle d’entreprises européennes stratégiques par des acteurs non européens. La conjonction entre l’effondrement des marchés d’actions et l’abondance d’épargne chinoise rend nos grandes entreprises européennes à la merci de rachats d’actions et de bloc de contrôle. Le thème de la souveraineté prend du relief dans le contexte actuel et la Commission pourrait avoir intérêt à le récupérer au niveau européen.

Frédéric Gonand est professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine-PSL.

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