Renault : suppression d’environ 10 % des effectifs en France
Finalement Renault, pour l’instant, devrait se trouver dans la moyenne des plans d’assainissement du secteur automobile avec de 10 à 15 % de suppression de postes. Pour l’instant, Renault a annoncé qu’il prévoyait de supprimer 15.000 postes à travers le monde, dont 4.500 en France, dans le cadre d’un plan d’économies sur trois ans qui passera par une restructuration de son ingénierie et de son outil de production. En clair par des suppressions de sites et des allégements de plans de charges.
Un tel plan représente pour l’instant une réduction d’un peu moins de 10% des effectifs du groupe au losange, qui se montaient l’an dernier à 180.000 personnes dans le monde et à 48.500 personnes dans l’Hexagone.
“Ça se fera via des départs naturels et volontaires”, a déclaré à Reuters Franck Daout, représentant CFDT, à l’issue d’un Comité de groupe puis d’un CSE central extraordinaire. “Et la direction a bien insisté sur le fait que tout allait être négocié avec les pouvoirs publics et les organisations syndicales.”
Le constructeur, qui a accusé l’an dernier sa première perte nette en dix ans, doit présenter vendredi matin aux analystes financiers et à la presse un plan d’économies de deux milliards d’euros pour tenter de redresser la barre.
Le conseil d’administration de Renault a donné jeudi soir son feu vert pour que le groupe travaille sur un projet d’économies, a dit une source proche du dossier.
Outre les réductions d’effectifs envisagées, Renault étudie la fermeture de son site de recyclage mécanique de Choisy-le-Roi, la fin de l’assemblage de véhicules dans les usines de Flins et de Maubeuge, réfléchit à l’avenir du site de l’Alpine à Dieppe et à une cession de la Fonderie de Bretagne à Caudan, ont déclaré deux sources proches du groupe.
“Ils ont dit qu’il y avait des sujets sur plusieurs sites et qu’il allait falloir discuter”, a ajouté Franck Daout, sans plus de précision.
A Caudan (Morbihan), sur le site qui emploie 370 personnes, les rares annonces faites au CSE ont été accueillies avec frustration et colère.
“Ce qu’on veut, c’est rester dans le groupe Renault”, a déclaré Mael Le Goff, délégué syndical CGT de la fonderie. “L’outil de production est neuf, les pouvoirs publics ont participé à la reconstruction de l’entreprises aussi et mettent la main à la poche depuis plus de dix ans. Donc nous, un repreneur, non.”
Dans l’ingénierie, Renault envisage également de réduire drastiquement le nombre de sous-traitants avec lesquels il conçoit ses véhicules, en ramenant à quatre ou cinq les grands prestataires généralistes pour l’ingénierie des produits.
La fonction est difficile à avaler pour les salariés secteurs automobile mais elle risque d’être pire les traitants. En effet le secteur automobile emploie directement autour de 200 000 personnes en mai le double en sous-traitants
Selon le quotidien Les Echos, les projets d’extension et les investissements prévus au Maroc et en Roumanie seront également suspendus, et le plan de restructuration entraînera en tout une réduction de la capacité de production de 4 à 3,3 millions de véhicules dans le monde.
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