Le retour de la participation gaulliste … quand il n’y a’pas de grains à moudre (Gérard Darmanin)
En apparence, il est curieux que le retour de la participation émane d’un responsable de droite pourtant cette idée rapidement enterrée était elle-même celle du général De Gaulle. À long terme, l’idée est évidemment intéressante car elle permet d’associer les salariés au capitale de l’entreprise voire d’influencer en tout cas de participer aux orientations stratégiques. Tout dépend de l’importance de cette participation et de ses modalités. À court terme pourtant comme il faut s’attendre à une dégradation des résultats financiers tant en 2020 qu’en 2021, le retour financier pour les salariés sera maigre. Il s’agit simplement d’une promesse pour le futur qui permet par ailleurs d’étaler dans le temps les rattrapages salariaux indispensables dans certains secteurs et certaines entreprises.
Notons toutefois que ce concept ne peut s’appliquer que dans les très grandes entreprises est que la majorité des PME qui constituent le principal vivier de l’emploi ne sera pas concerné. L’idée est particulièrement intéressante quand il y a du grain à moudre, elle l’est beaucoup moins quand les résultats sont en situation nette régression voir carrément la rouge.
Autant que la participation financière, l’association de salariés au décisions des entreprises s’imposerait. En effet la grande tare française réside dans la grande faiblesse de sa connaissance générale dans les domaines économiques et financiers. Une étude d’un groupe d’assurances avait classé la France en 19e position des pays européens étudiés dans ce domaine. “Il est temps de ressusciter la grande idée gaulliste de la participation”, estime le ministre français de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui propose de “généraliser, simplifier et étendre” l’actionnariat salarié.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, il indique avoir “parlé” de cette idée au président de la République Emmanuel Macron et au Premier ministre Edouard Philippe. “C’est cohérent avec ce que nous avons porté avec (le ministre de l’Economie et des Finances) Bruno le Maire dans la loi Pacte”, dit-il.
“Les salariés deviennent actionnaires de leur entreprise, ils perçoivent leur part sur les bénéfices qu’elle réalise et ils augmentent leur pouvoir d’achat (…) L’actionnariat salarié existe, je propose de le généraliser, de le simplifier et de l’étendre : en versant aux salariés des montants importants, et non plus symboliques ; en raccourcissant le délai pour en bénéficier, en simplifiant encore le régime fiscal”, détaille Gérald Darmanin.
Cela “permettrait de réconcilier les Français avec l’entreprise”, poursuit-il, “et de reconnaître en les rémunérant mieux l’utilité sociale de ceux qui sont en ‘première ligne’, comme le dit le président de la République: le routier, la caissière, le livreur”. Pourrait faire observer au ministre du budget que beaucoup de ses salariés dépendent des PME qui ne seront pas concernées de statut précaire qui les exclurait du dispositif
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