La fin du «Ciel ouvert»

La fin du «Ciel ouvert»

Nouveau coup dur pour le multi latéral isthme avec la dénonciation par les États-Unis de l’accord dit ciel ouvert qui autorise seulement une surveillance aérienne pacifique des pays participants.

Trente-cinq Etats sont partie prenante au traité Ciel ouvert (« Open Skies » en anglais) signé en 1992 et dont l’entrée en vigueur, en 2002, a concrétisé un projet proposé près d’un demi-siècle plus tôt par le président américain Dwight Eisenhower dans l’idée de favoriser la confiance entre les pays en autorisant des vols d’observation mutuelle non armés.

« Je pense que nous avons une très bonne relation avec la Russie. Mais la Russie n’a pas respecté ce traité. Donc tant qu’elle ne le respectera pas, nous nous retirerons », a déclaré Donald Trump à la presse. Le président américain a estimé cependant qu’il y avait « une très bonne chance » de conclure un nouvel arrangement ou de mettre en oeuvre des initiatives qui relanceraient cet accord.

L’administration américaine évoque notamment des restrictions de survol par des appareils américains de l’enclave russe de Kaliningrad ou de la Géorgie, Etat voisin de la Russie. En outre, poursuivent ces sources, la Russie a mis à profit ses propres survols de territoires américains ou européens pour identifier des infrastructures américaines cruciales qui pourraient, en cas de guerre, devenir des cibles.

Ce retrait sera officiel dans six mois conformément aux dispositions du traité, ont précisé des responsables de l’administration américaine.

Donald Trump a déjà retiré les Etats-Unis de plusieurs grands traités ou accords internationaux, qu’il s’agisse de l’accord de Paris sur le climat, de l’accord sur le nucléaire iranien ou du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).

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