« Renault en sursis ?

« Renault en sursis ?

 

 

 

Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte pour expliquer la fragilité Renault. Première fragilité, l’entreprise ne vaut guère que 5 milliards quand elle an valait récemment 30; ( faut de mesures ce pourrait être la grande braderie des entreprises françaises à l’initiative de fonds spéculatifs)? Cette fragilité est d’abord antérieure à la crise sanitaire, elle a commencé notamment avec la révélation l’affaire Nissanqui a plombé  les comptes de Renault. Comme tous les autres constructeurs ;Renault est affronté aux difficultés à se mettre aux nouvelles normes environnementales. Renault pourrait encore produire mais encore lui faudrait-il des clients. Après la crise de l’offre du secteur automobile on assiste à une crise de la demande suscitée notamment par les interrogations relatives à l’avenir du véhicule du futur aussi aux évolutions du volume et du mode de mobilité

De ce point de vue des soutiens publics seront sans doute décidés pour favoriser le développement de la voiture électrique mais ce secteur sera loin d’être suffisant pour sauver Renault car les volumes de voitures électriques sont encore marginaux au regard du total.

Renault va bénéficier d’un prêt de l’ordre  de 5 milliards mais essentiellement pour boucher les trous de la trésorerie car les ventes se sont complètement écroulées alors que des charges demeurent ( baisse de 80 % des ventes en avril).

Plusieurs sites en France pourraient être menacés soient totalement, soit en partie. À noter que Renault avait déjà largement délocalisé une bonne partie de sa production et que les conditions de compétitivité en France rendent fragiles certaines usines. Renault “joue sa survie”, déclare le ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans une interview mise en ligne jeudi soir sur le site du Figaro, ajoutant que le constructeur français, comme les autres acteurs du secteur automobile, doit prendre des engagements notamment sur le maintien en France de ses “activités technologiquement les plus avancées”.

“Sur la gravité de la crise, comme sur la situation des entreprises, je continuerai de tenir un discours de vérité: Renault joue sa survie”, répond-il alors qu’on lui demande s’il peut accepter que des entreprises soutenues par l’Etat ferment des sites en France, comme Renault l’envisage.

Le constructeur doit détailler fin mai un plan drastique d’économies de deux milliards d’euros sur trois ans après avoir accusé l’an dernier sa première perte nette en dix ans. Selon le quotidien économique Les Echos, il envisagerait de fermer trois sites en France et d’arrêter la production de véhicules à Flins.

“Le groupe a demandé un prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros. Ce prêt, je ne l’ai pas encore signé”, poursuit Bruno Le Maire “Nous poursuivons nos discussions dans le cadre du plan de soutien à l’industrie automobile. Nous demandons aux constructeurs de prendre des engagements dans trois directions: le véhicule électrique, le respect de leurs sous-traitants et la localisation en France de leurs activités technologiquement les plus avancées.”

Le ministre ajoute qu’Emmanuel Macron “annoncera la semaine prochaine un plan de soutien pour le secteur automobile”, particulièrement touché par les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. En avril, les ventes de voitures neuves ont chuté de 78,3% en Europe, du jamais vu.

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