Menace déjà de sécheresse
Selon la prévision rendue publique jeudi 14 mai par le ministère de la Transition écologique, plus de la moitié des départements français, 53 au total, sont exposés à des degrés divers à un risque de sécheresse estivale. Le risque est « très probable » pour 11 départements, situés dans le Massif central ainsi que la Haute-Saône et le Haut-Rhin. Il est « probable » pour 24 autres et »possible » pour 18. « Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine pourraient plus particulièrement connaître des épisodes de sécheresse », résume le ministère .
Jusqu’au mois d’avril environ, les pluies permettent d’alimenter les nappes phréatiques. Mais au printemps et en été, la végétation absorbe une partie de l’eau des pluies qui ne peut donc pas rejoindre les nappes en sous-sol. Pour savoir si des régions sont menacées, il convient donc de regarder l’état de ces réserves. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le service chargé d’observer l’état de ces nappes d’eaux souterraines, elles sont, à la date du 13 mai, tout à fait satisfaisantes, voire « supérieures à la moyenne, du fait de pluies efficaces précoces et conséquentes. »
Problème : la situation varie grandement d’un département à l’autre, et même jusqu’au sein d’un département. Aussi, les données de Météo France montrent que l’est de la France a reçu moins d’eau cet hiver que les autres régions et se retrouve beaucoup moins prêt à affronter l’été. Dans le département de l’Ain, le secteur de Dombes est en alerte sécheresse depuis la fin du mois de mars.
Pour Science et avenir. « Les conflits deviennent en effet récurrents. L’irrigation des cultures – notamment du maïs dont les besoins sont les plus importants en juillet – va à l’encontre des autres utilisateurs comme le pompage pour l’eau potable des communes, les besoins industriels, le tourisme et surtout provoque des dommages environnementaux considérables », explique le site.
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