L’idée d’une cinquième branche de la sécurité sociale destinée à la dépendance refait surface. L’idée n’est pas nouvelle mais le problème central demeure : comment la financer. Il s’agit d’améliorer les conditions de prise en charge dans les EHPAD dont le cout est devenu insupportable pour nombre de ménages moyens sans patrimoine mais il convient aussi d’une façon générale de financer tous les autres services liés à cette dépendance. Le coût d’un tel budget pourrait atteindre une dizaine de milliards, un coût insupportable pour l’actuel sécurité sociale dont le trou va mécaniquement s’élargir avec la crise sanitaire. Pour l’instant, on a prévu seulement un peu plus de 2 milliards, manquent donc environ 7 milliards
Il est prévu qu’à partir de 2024, une infime partie de la CSG (0,15 points) soit consacrée au financement de la dépendance. Cela représente 2,3 milliards d’euros qui vont à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), chargée d’éponger les dettes de la Sécurité sociale. Toutefois, cela ne suffira pas. Il faudra donc trouver 6 à 7 milliards de plus, ce qui fera prochainement l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. On pourra peut-être solliciter les plus favorisés mais cela ne suffira pas. On voit mal comment on pourrait taxer davantage l’outil de travail sans handicaper un peu plus la compétitivité française. Du coup, il pourrait être envisagé de créer une sorte de cotisation régulière sur les revenus de la plupart des citoyens ( en espérant que le financement sera public pour bénéficier à tous ). De toute manière, des solutions doive,t être rapidement trouvées pour de nombreuses raisons. D’abord en général les EHPAD manquent cruellement d’habitude de place. Comme déjà indiqué, ils sont financièrement sont inaccessibles à certains et pèsent aussi sur les finances locales. Compte tenu de la démographie, il conviendra d’en multiplier le nombre, par ailleurs l’amélioration des conditions du personnel va peser aussi sur les coûts. Tout ne se résume pas aux EHPAD même s’il faudra en augmenter de façon substantielle le nombre. Il y a aussi la solution des foyers logements pour les personnes qui disposent d’assez de mobilité et d’indépendance. Il y a la masse des personnes qui peuvent demeurer à domicile sous réserve de bénéficier des services d’accompagnement indispensables. De ce point de vue la revalorisation du personnel de soins et d’assistance de vie est également incontournable. Ces services doit pouvoir être également accessibles aux bénéficiaires.
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