« Des milliards aussi pour Airbus » (Guillaume Faury)
Après Air France, après Renault, la liste des entreprises en difficulté risque de s’allonger. Cette fois, on parle d’Airbus qui évidemment va être fortement impactée par la crise du transport aérien. Là aussi des milliards seront nécessaires et des plans d’ajustement d’effectifs sont à craindre. Sans doute pas loin de 10 milliards seront nécessaires.
L’ensemble des grands groupes en France représente à peu près 20 % du PIB et 20 % des effectifs. Avec la crise , la perte de sites d’affaires pourrait atteindre 500 milliards. De quoi faire basculer dans le rouge une grande partie de ces groupes qui auront besoin d’aide de trésorerie soit sous forme de prêts, soit sous forme de subventions. Plusieurs centaines de milliards seront nécessaires pour les aider à survivre. On objectera que des facilités de prêts sont prévues avec notamment les prêts autorisés par la Banque centrale européenne. Le seul problème c’est que ces prêts considérables doivent t être remboursés en une ou deux années. Les entreprises seront structurellement atteintes dans leur rentabilité financière et pour les périodes pouvant atteindre une dizaine d’années voir l’avantage.
Pour Airbus « La survie est en jeu ». « Il s’agit d’une crise mondiale d’une magnitude jamais connue par notre génération. Malheureusement, l’industrie aéronautique se relèvera beaucoup plus faible et plus vulnérable qu’avant le début de la crise », a-t-il écrit aux salariés du groupe dans un courrier dévoilé par l’agence Reuters que La Tribune s’est également procuré.
Représentant le gros de son activité, sa branche de construction d’avions commerciaux est gravement menacée par la crise sans précédent qui frappe le transport aérien, aujourd’hui quasiment à l’arrêt à cause du Covid-19. À genoux, ne sachant pas si elles seront encore vivantes demain, les compagnies aériennes surveillent leur cash comme le lait sur le feu. L’heure est davantage aux reports de livraisons d’avions et aux annulations de commandes qu’à la réception des avions ou aux prises de commandes. Même quand le trafic reprendra, les compagnies devront se remettre de ce choc sans précédent et prendront du temps avant d’investir comme elles le faisaient…
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