Déconfinement : un vote pour la forme

Déconfinement : un vote pour la forme

Il se confirme de plus en plus que le Parlement est mis sous tutelle du gouvernement. Plus précisément ,l’assemblée et le Sénat ne servent  à peu près rien en France. D’abord parce qu’ils ne sont pas consultés sur les enjeux stratégiques et quand ils le sont, des majorités viennent bloquer tous réels débat. La situation actuelle à l’Assemblée nationale est encore pire que sous les gouvernements précédents. En effet le gouvernement peut s’appuyer sur une très large majorité de courtisans et d’amateurs entrés en politique par hasard et qui doivent tout à Macron. La plupart monde ne peuvent se prévaloir du moindre engagement politique ou citoyen avant cette élection comme député. Du coup cette majorité peut facilement être manipulée.

 

Pour donner un vernis démocratique au plan de des confinements du gouvernement, il y aura donc un débat mais limité à 24 heures intégrant notamment la poursuite de l’état d’urgence jusqu’à mi-juillet et des confinements maintenus pour les activités regroupant des publics. Une exception toutefois l’école où le Premier ministre a bien du mal à s’expliquer sur les contradictions entre le comité scientifique et le gouvernement. On connaît Édouard Philippe il compensera sans doute le flou de ses orientations par une longueur particulièrement excessive de son intervention. Ce débat ultrarapide à l’assemblée a été très critiqué par l’opposition. Par exemple parles Républicains (LR), et Fabien Di Filippo. “On nous demande immédiatement de voter un chèque en blanc au gouvernement qui a quand même depuis le début de cette crise beaucoup tâtonné, beaucoup commis d’erreurs, beaucoup montré de revirement”, a-t-il dit sur France info.

“Un vote unique sur le plan déconfinement (et donc sans possibilité de se prononcer sur le traçage numérique en tant que tel) et avec un nombre aussi réduit de députés, ne correspond pas, au regard des enjeux, à un niveau de démocratie parlementaire suffisant”, a ainsi tweeté ce week-end le député La République en marche (LaRem) Aurélien Taché.

Opposé au “tracking”, son collègue Sacha Houlié a estimé que “la marginalisation et l’effacement du débat sur le traçage numérique” consacrait “l’illégitimité d’y recourir comme l’inefficience de l’outil.”

Soulignant les consultations tous azimuts de ces derniers jours, l’exécutif justifie, lui, cette accélération du calendrier par la nécessité d’aller vite à deux semaines de la date prévue pour le déconfinement qui va nécessiter de nombreux ajustages avec les maires et les préfets.

Le plan de déconfinement devrait tracer les grandes lignes concernant le retour à l’école, la reprise du travail dans les entreprises et la fonction publique, la relance des transports publics, l’approvisionnement en masques et la politique des tests. La question de la réouverture des bars, cafés et restaurants, fermés depuis le 16 mars en France, a pour sa part été renvoyée à fin mai.

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