Chômage : déjà plus 7,1% en mars en France
La vague de licenciements commence et va sans doute continuer de grossir faute de d’embauche nouvelle mais aussi en fonction des licenciements secs. Les explications du ministère du travail ne tiennent pas quand il affirme qu’habituellement il y a 500 000 entrées à pôle emploi et 500 000 sorties et que la hausse du chômage provient de la quasi stabilité des inscrits. La vérité c’est que non seulement la France n’embauche pas mais qu’en plus en particulier dans des PME et dans des secteurs fragiles comme la restauration, l’hôtellerie, le tourisme et certains services, elle licencie. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) en France (hors Mayotte) a connu le mois dernier une progression sans précédent depuis le début de la série en 1996, bondissant de 246.100 pour s’établir à 3.732.500, un niveau proche de celui de septembre 2017.
À titre de comparaison, la deuxième hausse mensuelle la plus importante, intervenue en mars 2009 durant la crise financière, s’établissait à 77.300 inscrits supplémentaires. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits tenus de rechercher un emploi a progressé de 3,1% – soit 177.500 personnes – là encore un record. La deuxième progression mensuelle la plus forte pour l’effectif des trois catégories A, B et C était également intervenue pendant la crise financière, en mars 2009, avec 77.300 inscrits supplémentaires.“Cette hausse, historique, s’explique par le fait que les personnes qui étaient au chômage en février le sont toujours en mars: chaque mois, ce sont environ 550.000 personnes qui entrent et 550.000 personnes qui sortent de Pôle emploi. Or, en raison de la crise sanitaire et du confinement, on constate une forte baisse des sorties de Pôle emploi ce mois-ci”, souligne le ministère du Travail dans un communiqué.
De fait, l’accroissement des effectifs cumulés des trois catégories A, B et C le mois dernier recouvre une chute des sorties (-29,0%) combinée à une nette augmentation des entrées (+5,5%), la mise en place du confinement ayant conduit “à des non-renouvellements de mission d’intérim ou de contrats courts ainsi qu’à une baisse des embauches en contrats de courte durée”, souligne le ministère dans son communiqué.
“Le chômage augmente donc parce que les entreprises, dans le contexte actuel, n’embauchent plus, mais pas parce qu’elles licencient massivement”, est-il souligné dans ce communiqué !
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