A la sortie du confinement, il y aura les tests, l’isolement des malades, mais aussi leur traçage. Cette stratégie ne passe pas seulement par la mise en place d’une application numérique (qui est envisagée) mais aussi par l’action de professionnels. »Les Coréens ont une brigade de 20.000 personnes pour traquer les contacts, a noté la semaine dernière devant le Sénat le professeur Delfraissy, président du conseil scientifique.. Il y a de l’humain derrière le numérique. Mais ça, on ne l’a pas en France! Si on ne l’a pas, une application numérique ne marchera pas. » Le président du Conseil scientifique recommande donc de mettre en place une brigade « de peut-être 30.000 personnes ». « S’il n’y a pas d’humain, on va se planter », a-t-il averti.
La méthode du « tracing » est indissociable des tests. Une fois qu’un malade est testé positif, il faut être capable de retrouver toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact pour les tester, et le cas échéant les isoler, à leur tour. L’application numérique (Stop Covid), telle qu’est est prévue pour le moment en France, ne donnerait pas aux autorités de santé l’identité des personnes malades. Elle servirait juste à avertir une personne ayant téléchargé volontairement l’application qu’elle a croisé une personne dépistée positive. Un complément humain est donc indispensable.
La stratégie du « contact tracing » a déjà été déployée au moment du stade 2 de l’épidémie et a permis de limiter la propagation de l’épidémie des Contamines-Montjoie. En Haute-Savoie, les épidémiologistes de Santé publique France avaient ainsi réussi à retrouver toutes les personnes ayant été en contact direct avec le premier malade, à les isoler et à éteindre le cluster épidémique. Cette tactique a néanmoins échoué avec le rassemblement évangéliste de Mulhouse.
A deux semaines du déconfinement, on n’en sait toutefois pas beaucoup plus sur le nombre précis de personnes qui pourrait composer cette brigade de traçage.
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