Coronavirus : un tracing technologiquement purement français
Laurent Giovachini, directeur général adjoint de Sopra Steria et président de la fédération Syntec dévoile les coulisses du développement de l’application de Contact Tracing réalisé en un temps record par six entreprises françaises (SIA Partners, Sopra Steria, Accenture, Orange, Dassault Systèmes et Capgemini). Cette solution privée devrait se fondre dans un partenariat public-privé, pour concurrencer la proposition des GAFA, nous explique Laurent Giovachini par ailleurs président du comité « souveraineté » du Medef.( intreview la Tribune)
Vous vous êtes lancés dans le développement d’une application de Contact Tracing pour lutter contre la propagation du Covid-19. Comment avez-vous fait pour vous regrouper ?
Laurent GIOVACHINI : Il s’agit à l’origine d’une initiative prise par quelques entreprises au sein de la fédération Syntec. Cette initiative a rapidement fusionné avec les travaux qu’Orange avait engagé de son côté pour donner naissance à un sextuor composé du cabinet de conseil SIA Partners, de Sopra Steria, d’Accenture au travers de sa filiale Octo Technology, d’Orange, de Dassault Systèmes et de Capgemini. Les six entreprises ont regroupé leurs compétences au sein d’un plateau virtuel qui a réussi à développer en six semaines une application opérationnelle. Très motivées par l’enjeu de santé publique, les équipes se sont retroussé les manches, ont travaillé sept jours sur sept et ont fait le job !
Pourquoi aussi rapidement ?
Parce qu’il fallait aller vite. Nous nous étions fixé l’objectif de disposer d’une version opérationnelle avant la fin du mois d’avril, sans savoir que le début du déconfinement serait finalement fixé au 11 mai. Pari tenu : depuis lundi dernier, un prototype est disponible,…
Pas de déconfinement « régionalisé » mais « adapté aux territoires« , retour à l’école sur la base du volontariat des parents, port du masque probablement imposé dans les transports: l’Élysée a annoncé plusieurs axes directeurs de l’après-11 mai jeudi, à l’issue d’une réunion d’Emmanuel Macron avec des élus.
Le déconfinement doit se préparer avec les maires, a insisté Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par l’Élysée, et le cadre national devra être adapté et « territorialisé« , mais pas par régions, « qui ne correspondent pas aux réalités des territoires« .
La rentrée scolaire du 11 mai sera « progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales« , a ajouté l’Élysée, notamment en fonction de la taille des communes. Priorité sera sans doute donnée aux « plus jeunes, ceux qui ne sont pas autonomes« , ainsi qu’aux enfants « les plus en difficulté« , mais quoi qu’il en soit sur la base du volontariat des parents, « sans obligation de retour à l’école« , précise l’Élysée.
Dans les transports publics, « il faudra probablement imposer le port du masque« , a en outre fait savoir l’Élysée, qui a évoque un « cahier des charges organisationnel et sanitaire pour la reprise« .
Emmanuel Macron a ainsi encouragé les maires à acheter de manière massive des masques grand public, « dans une logique de recommandation, pas d’obligation ».
Concernant le calendrier, le chef de l’État « s’est engagé à ce que le cadre soit présenté en début de semaine prochaine » par le « Monsieur déconfinement » du gouvernement, Jean Castex, auprès des élus locaux, notamment pour un temps de concertation et d’interactions avec les élus.
La présentation d’un plan détaillé doit intervenir début mai.
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