Pétrole : un accord insuffisant
L‘Opep+( Rssie et Mexique en plus) n’est parvenu qu’à un accord au forceps pour réduire la production de l’ordre de 25 %, soit 10 millions de barils jour sur une un centaine. Pas sûr cependant que cela suffise à faire remonter les cours. En effet, la demande de kérosène est tombée par exemple de 90 % et le carburant pour automobiles de 60 à 70 % en Europe et de 30 % dans le monde entier.. Les entreprises par ailleurs consommatrice de pétrole sont pour la plupart aussi à l’arrêt. Il ne faut sans doute guère compter avant le troisième trimestre pour espérer une remontée conjointe de la demande et des cours.
Le baril de Brent gagnait 14 cents, soit 0,4%, à 31,62 dollars. Mais le brut de référence est un temps passé dans le rouge, à 30,88 dollars, après être monté en début de séance en Asie jusqu’à $33,99.Le brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) oscille lui aussi.“Après une réaction initiale positive sur les cours pétroliers, nous nous attendons à ce que la décision de l’Opep+ se traduise au mieux par un cours plancher”, estime Harry Tchilinguirian de BNP Paribas dans une note.
“Mais nous n’anticipons pas une reprise durable des cours du pétrole tant que la demande latente ne sera pas pleinement exprimée au troisième trimestre”, ajoute-t-il. L’accord conclu dimanche a pourtant pour effet d’enclencher une réduction de l’offre de pétrole quatre fois supérieure au précédent record en la matière, qui remonte à 2008, pendant la crise financière.
Après quatre jours de tractations dans le cadre du format dit “Opep+”, les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Russie et d’autres pays producteurs de premier plan se sont entendus pour réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour à compter du 1er mai et pour deux mois, soit près de 10% de la demande mondiale.
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