Convention citoyenne pour le climat : redécouverte de la lune !

Convention citoyenne pour le climat  : redécouverte de la lune !

 

Dans la Tribune un citoyenne ( anonyme) tirée au hasard  comme  autres, s’exprime sur les travaux de cette convention dont plus personne ne parle; Et pour cause la convention redécouvre la lune:  la relocalisation les circuits courts, la mobilité propre ou la relance verte.  Comme si les innombrables associations environnementales qui luttent depuis des années terrain n’existaient pas et n’agissaient pas déjà sur ce terrain   

 

Quels sont alors les principaux chantiers du monde d’après ?

Plusieurs de nos propositions pour la sortie de crise portent sur des facteurs de mobilité plus propre. Il nous semble également nécessaire de revoir notre manière de nous nourrir et, plus globalement, de produire, en mettant en œuvre des formes de relocalisation et en accordant une préférence aux circuits courts. La rénovation écologique des bâtiments est un autre chantier qui peut être mis en place rapidement et contribuer grandement tant à la relance économique qu’à la réduction des gaz à effet de serre.

Vous insistez sur la relocalisation. Mais à quelle échelle justement réorganiser le monde d’après : nationale, régionale, européenne ?

Tout dépend du secteur, de l’industrie… et plusieurs niveaux s’imbriquent. Depuis les début de nos travaux, nous sommes conscient.e.s des limites de notre mandat, purement national. En matière climatique, l’échelle européenne voire mondiale est en effet fondamentale.

Mais l’épidémie du coronavirus nous a aussi montré à quel point, pour des produits aussi fondamentaux que ceux sanitaires, nous sommes redevables à d’autres pays, au prix d’ailleurs d’importantes externalités négatives. C’est une dépendance qui nous interroge. Nous appelons donc à redéfinir nos secteurs stratégiques et, au moins pour ceux-ci, à relocaliser une partie de la production.

Appelez-vous à une remise en cause radicale de la mondialisation ?

Il est certain que nos travaux nous ont amené.e.s à interroger le schéma de la mondialisation, et à penser un autre modèle, des modalités de croissance plus vertueuses voire de décroissance. Nous remettons effectivement en cause les grands mécanismes du commerce international. Et il est aussi tentant de faire un parallèle entre les effets négatifs de la mondialisation sur la diffusion du virus et sur le climat. Nous n’en appelons pourtant pas au protectionnisme.

Une partie de nos membres sont des frontalier.es., qui nous ont témoigné de leur sentiment terrible de repli national en ce moment de crise, où chaque Etat déploie sa stratégie. Une telle approche nous inquiète aussi concernant le climat. Nous espérons que le projet du Pacte vert européen tienne, même si nous souhaitons qu’il aille au-delà du simple financement de la transition, qu’il exprime également une communion d’objectifs.

L’enjeu du financement va justement être au centre des plans de relance. Quelle est votre position à ce propos ?

Nous avons eu la chance d’avoir beaucoup d’explications de la part d’expert.e.s sur les investissements bruns et verts. Sur ce point, nous sommes unanimes : il faut réduire voire arrêter les premiers. Même si nous ne rejetons pas la finance internationale dans son ensemble, nous demandons à ce que les investissements soient bien orientés. Dans l’automobile par exemple, nous souhaitons qu’on soutienne surtout le développement de véhicules propres. Nous en sommes toutefois conscient.e.s : la relance ne pourra pas être que verte, il faudra aussi tenir compte d’autres nécessités. Mais l’environnement doit être pris en compte.

Quelles leçons tirer du confinement ?

La situation est évidemment très difficile pour tout le monde. Mais c’est quand même heureux de constater que des choses qu’on pensait infaisables deviennent possibles face à la contrainte. L’engouement pour les circuits courts montre par exemple une prise de conscience énorme de la richesse de ce que l’on fabrique. On assiste partout à des élans de solidarité et de créativité. Cela redonne confiance : les gens sont prêts au changement. Il s’agit maintenant de réfléchir à comment faire perdurer cela sans imposer des contraintes aussi radicales.

Si les Français se sont adaptés à ces contraintes, c’est parce qu’elles sont temporaires, et parce qu’ils partagent l’objectif primaire de sauver des vies. Mais comment créer le consensus autour de l’urgence climatique ?

Notre mission c’est justement d’avertir, afin d’éviter qu’il ne faille arriver à une situation dramatique avant que ce consensus ne se crée. Nous nous devons également de formuler nos propositions de la manière la plus consciencieuse et pertinente possible, afin d’inciter l’Etat à prendre les décisions les plus efficaces, puis de continuer de les promouvoir, y compris à l’échelle des territoires.

Quelle réponse attendez-vous des pouvoirs publics ?

Nous souhaitons au moins un avis de réception. Mais ils sont libres de prendre cela en compte comme ils le peuvent dans la situation actuelle. La nôtre n’est qu’une contribution.

A quand le reste de vos travaux ?

Nous espérons encore pouvoir tenir une session physique en juin, où nous pourrions voter solennellement toutes nos mesures. Mais tout est encore incertain, et d’autres options surgissent : voter virtuellement à distance, reporter tout à septembre…

Comment conserver une place au regard citoyen dans la durée, une fois que la Convention citoyenne sera clôturée ?

Nous y réfléchissons depuis le début de nos travaux. Nous avons en effet une très grande responsabilité, car on ne nous a pas seulement confié de réfléchir à un sujet lourd de sens, mais aussi de mener à bien le premier exercice démocratique de ce type en France. Si nous échouons, si nos propositions ne sont pas abouties ou pertinentes, l’échec sera double.

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