Archive mensuelle de mars 2020

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Coronavirus Italie : 1000 morts en 24 h

Coronavirus Italie : 1000 morts en 24 h

969 personnes sont décédées du coronavirus durant ces dernières 24 heures en Italie, a annoncé vendredi 27 mars la protection civile, soit un bilan journalier de décès record depuis le début de l’épidémie le 21 février 2020.

Le bilan journalier le plus élevé jusque-là avait été enregistré le 21 mars dernier, lorsque 793 personnes étaient décédées.

Le nombre total de décès s’élève désormais à 9134. La contagion continue toutefois de ralentir, avec une hausse de 7,4% du total des cas positifs (86.498), le plus faible taux depuis le début de la pandémie en Italie il y a plus d’un mois.

La région la plus touchée reste la Lombardie avec plus de la moitié des décès enregistré dans le pays, 5.402 morts pour 37.298 cas, suivie par l’Emilie-Romagne, 1.267 morts pour 11.588 cas.

«C’est une pandémie sans précédent, qui frappe les pays les plus forts au monde et qui adoptent progressivement les mesures que l’Italie a déployées depuis un certain temps», a déclaré Domenico Arcuri, le commissaire du gouvernement chargé de la crise coronavirus.

Coronavirus Etats-Unis: nouvel épicentre , plus de 100.000 cas

Coronavirus Etats-Unis: nouvel épicentre ,  plus de   100.000 cas

 

Les Etats-Unis sont devenus le pays au monde le plus touché par l’épidémie, devant la Chine continentale où le coronavirus est apparu en décembre dernier.

Environ 18.000 cas de contamination supplémentaires ont été recensés vendredi à travers les Etats-Unis, soit le total quotidien le plus élevé depuis que l’épidémie s’est déclarée dans le pays, portant le nombre de cas à plus de 103.000.

Au moins 1.632 décès liés au Covid-19 ont été signalés sur le territoire américain, dont 370 nouveaux décès rapportés vendredi, selon un calcul de Reuters basé sur des données officielles, ce qui marque là aussi un record quotidien pour le pays.

Les Etats-Unis sont devenus le pays au monde le plus touché par l’épidémie, devant la Chine continentale où le coronavirus est apparu en décembre dernier.

Donald Trump a indiqué vendredi qu’il s’entretiendrait en début de semaine prochaine avec des conseillers pour évoquer les prochaines mesures à adopter contre la propagation du virus, alors que les restrictions imposées pour les interactions sociales et professionnelles vont prendre fin.

Après s’être montré ces derniers jours favorable à un allégement des restrictions dans certaines régions du pays afin de permettre une reprise de l’activité d’ici le 12 avril, pour Pâques, le président américain a semblé marquer vendredi un virage dans son discours, déclarant que les priorités étaient les vies, la sécurité, et ensuite l’économie.

Il n’a pas donné de calendrier de reprise de l’activité.

Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient produire 100.000 respirateurs en 100 jours. “Nous allons produire un grand nombre de respirateurs”, a-t-il dit lors d’un point de presse, ajoutant qu’il était possible que les Etats-Unis n’aient pas besoin d’autant d’appareils et puissent donc par la suite aider d’autres pays.

Le chef de la Maison blanche a recouru vendredi au “Defense Production Act”, une disposition qui permet à son administration de faire accélérer la production des équipements nécessaires à la lutte contre la pandémie, reprochant à General Motors d’avoir “perdu du temps” lors de négociations sur la production de respirateurs.

Il a justifié sa décision en déclarant que “les négociations avec GM concernant sa capacité à fournir des respirateurs ont été productives, mais notre combat contre le virus est trop urgent” pour permettre au processus d’attribution de contrat de suivre son cours normal.

Dans un communiqué publié en réponse aux propos de Donald Trump, le principal constructeur automobile américain a indiqué avoir commencé à travailler avec la firme spécialisée Ventec Life Systems et des fournisseurs de GM depuis plus d’une semaine, 24 heures sur 24, pour “répondre à ce besoin urgent”.

Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, et d’autres représentants de l’opposition démocrate avaient appelé Donald Trump à recourir au “DPA”, mais le président républicain des Etats-Unis avait jusque-là fait part de sa réticence.

Washington a annoncé le 16 mars l’interdiction pour quinze jours dans tout le pays des rassemblements de 10 personnes et plus, avec la fermeture des écoles et de certains commerces.

Un sondage réalisé par Reuters/Ipsos publié vendredi montre que 81% des Américains interrogés sont favorables au maintien des initiatives favorisant la distanciation sociale, notamment les mesures de confinement.

Donald Trump a signé vendredi le plan de soutien de 2.000 milliards de dollars visant à soutenir l’économie américaine face à l’épidémie de coronavirus.

Etats-Unis : 345 milliards d’achats de titres en une semaine, un plan de 2200 milliards

Etats-Unis  : 345 milliards d’achats de titres en une semaine, un plan de 2200 milliards

 

Un immense plan de soutien à l’économie décidée par les États-Unis soit un plan mobilisant 2200 milliards de dollars. La FED  par exemple va la semaine prochaine acheter pour environ 350 milliards d’actifs.

Le plan global doit tenter d’éviter un plongeon de l’économie américaine dans une récession durable, sous l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus.

C’est  le plus vaste ensemble de mesures jamais adopté aux États-Unis. Le locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois prédit un rebond économique «spectaculaire» de la première économie mondiale, lorsque le combat contre le virus aura été remporté.

Désormais premier pays du monde en nombre de cas de coronavirus officiellement déclarés (plus de 100 000), et devient le prochain épicentre de la pandémie. «Notre Nation fait face à une situation d’urgence économique et sanitaire d’une envergure historique», avait déclaré la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, juste avant l’adoption de ce plan par le Congrès.

Le plan prévoit notamment l’envoi d’un chèque de 1200 dollars à de nombreux Américains, près de 400 milliards de dollars d’assistance aux petites entreprises, et 500 milliards d’aide aux grandes sociétés, qui seront soumises à la surveillance d’un contrôleur général. Il alloue également quelque 100 milliards de dollars aux hôpitaux, et 30 milliards pour financer la recherche sur les vaccins et traitements du Covid-19. Une enveloppe de 25 milliards est en outre destinée aux compagnies aériennes, qui bénéficieront de plus de 25 milliards de dollars de prêts et de garanties de prêts.

Pas de dividendes: la ministre du travail d’accord avec le CFDT

Pas de dividendes: la ministre du travail d’accord avec le CFDT

“Je comprends la démarche de la CFDT et avec Bruno Le Maire ( ndlr, le ministre de l’Economie), nous pensons que, pour commencer, pour les entreprises où l’Etat est actionnaire, même minoritaire, on va leur demander de ne pas verser de dividendes en tout cas à des particuliers, à des individus”, a-t-elle dit sur CNews en réponse à une question sur la demande de la confédération syndicale de suspendre le versement des dividendes cette année.

“Je crois que dans ce contexte, tout le monde doit montrer que le partage de la valeur, c’est aussi une solidarité et donc c’est la démarche qu’on va pousser”, a-t-elle ajouté.

L’Etat dispose notamment de participations dans ADP, Airbus, Air France-KLM, EDF, Engie, Eramet, la FDJ, Orange, Renault, Safran et Thales.

Le président d’Engie, Jean-Pierre Clamadieu, a déclaré que le groupe avait besoin d’un peu de temps avant de se prononcer sur ce sujet.

“Les questions posées autour du dividende sont de bonnes questions. Laissons au conseil d’administration le temps d’absorber toutes les informations venant du groupe et de prendre dans ce domaine la décision qui nous paraîtra la plus sage”, a-t-il déclaré sur BFM Business.

L’absence de dividende priverait l’Etat d’importantes recettes. Pour Engie, dont il détient une participation 23,6%, l’abandon du dividende représenterait ainsi un manque à gagner de quelque 461 millions d’euros pour Bercy.

Coronavirus: la CFDT demande à ne pas verser de dividendes

Coronavirus: la CFDT demande  à ne pas verser de dividendes

« De nombreux salariés, pour assurer une continuité de service, doivent s’adapter dans des conditions parfois difficiles. Dans ce contexte, il serait incompréhensible que les actionnaires ne fassent pas eux aussi un effort », écrit la CFDT, premier syndicat français, dirigé par Laurent Berger, secrétaire général.

« Les entreprises et notamment les grands groupes doivent pleinement participer à la solidarité nationale. Il ne serait en effet ni raisonnable ni responsable que les entreprises versent des dividendes à leurs actionnaires comme si de rien n’était », insiste le syndicat qui rappelle que les entreprises du CAC 40 ont versé l’an dernier « près de 50 milliards à leurs actionnaires ».

« L’année 2020 se présentait sous les mêmes auspices, certains grands groupes français ont annoncé qu’ils ne verseraient pas de dividendes à leurs actionnaires. D’autres semblent encore s’interroger », relève la CFDT, pour qui « l’heure n’est plus à l’hésitation ».

 

Mardi dernier, le ministre de l’Économie a appelé les grandes entreprises à faire preuve de « la plus grande modération sur le versement des dividendes » aux actionnaires, à « un moment où tout l’argent doit être employé pour faire tourner votre entreprise, pour s’assurer qu’elle redémarre dans de bonnes conditions ».

Le même jour, les cinq organisations syndicales du groupe Engie ont demandé dans une lettre à Bruno Le Maire que le dividende pour l’année 2019 soit entièrement affecté à l’investissement, « afin de faire face à la crise sanitaire ».

 

Coronavirus France: 300 décès en plus en 24 heures , 32 964 infectés en tout

Coronavirus France: 300 décès en plus en 24 heures , 32 964 infectés en tout

 

299 décès supplémentaires en milieu hospitalier entre jeudi et vendredi, portant à 1.995 le nombre de morts imputées au coronavirus, .

Selon les chiffres communiqués par le directeur de la santé , la France compte désormais 32.964 cas de contamination (+13% par rapport à jeudi) et 3.787 personnes sont actuellement en réanimation (+12%).

Il a par ailleurs fait état d’un total de 5.700 guérisons observés dans les établissements de santé.

Coronavirus: confinement jusqu’au 15 avril, pour quoi faire ?

Coronavirus: confinement jusqu’au 15 avril, pour quoi faire ?

 

 

Le confinement a surtout pour objectif d’étaler la pandémie dans le temps d’éviter la paralysie des établissements hospitaliers. Cette mesure ne changera cependant pas sans doute le nombre probable d’infectés au total. On prévoit que de l’ordre de 50 % la population sera touchée par le virus. Une grande partie sera symptomatique et ressentira rien. Une autre partie manifestera quelques symptômes secondaires enfin une minorité très faible enregistrera des conséquences graves surtout les populations présentant par ailleurs des pathologies qui affectent les capacités d’autodéfense.

On s’attendait évidemment à cette décision du Premier ministre mais pourquoi jusqu’au 15 avril. Sans doute pour ménager l’opinion publique qui en ce moment est en train de se retourner contre un gouvernement particulièrement hésitant et contradictoire. Cette mesure n’a de sens que si parallèlement est mise en place une stratégie de traitement radical des populations suspectes. Ce qui suppose évidemment des masques, des appareils respiratoires, des tests et surtout du personnel. Or le gouvernement et Macron en particulier ont déclaré un état de guerre mais sans en prendre les moyens. Notons que vient d’imposer à General Motors de fabriquer des appareils respiratoires.

La France elle n’a pris encore aucune mesure de réquisition des entreprises ou des personnels. L’action de Macron se limite surtout à multiplier les discours. Sans parler de ce premier ministre qui a commis un acte criminel en autorisant le premier tour des municipales qui a favorisé la contamination.  “Il est clair que nous ne sommes qu’au début de la vague épidémique” qui a “submergé le Grand-Est” et qui arrive désormais en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France, a déclaré le chef du gouvernement à l’issue d’un conseil des ministres à l’Elysée, le deuxième en une semaine. Il y a longtemps que la vague épidémique à commencer et il y a longtemps que le gouvernement aurait dû prendre des mesures d’urgence. »Trop  peut, trop tard » pourrait résumer l’action du gouvernement qui aura attendu plus d’un mois fournir de simples masques.

L’action très spectaculaire qui consiste à transporter par avion par TGV quelques malades graves d’une région à une autre révèlent l’inconsistance de la stratégie de lutte de la part de l’État.  Ce transfert de malades n’a guère de sens puisqu’il ne porte que sur quelques unités ( alors qu’on compte 30 000 infectés officiels) et que de toute façon les régions réceptrices vont aussi connaître la propagation de la pandémie de la population locale. Ce qu’il faut, c’est ouvrir des lits dans les régions touchées, avec évidemment du matériel et du personnel et en réorganisant notamment un système sanitaire complètement cloisonné.

Sondage crise sanitaire : le gouvernement ne sait pas où il va pour 80 %

Sondage crise sanitaire : le gouvernement ne sait pas où il va pour 80 %

 

79 % des Français considèrent que le gouvernement ne sait pas où il va d’après un sondage  Odoxa avec Dentsu Consulting, pour Le Figaro et Franceinfo. Preuve par exemple les propositions contradictoires sur le confinement, la chloroquine ou encore le maintien des marchés.

Le 12 mars dernier, à la veille du premier tour des municipales et à l’orée du confinement, dans le même sondage hebdomadaire, près des deux tiers des Français trouvaient au contraire que le gouvernement réagissait bien, voire trop, face à l’épidémie. Ils étaient 43 % à trouver qu’il prenait les précautions qu’il fallait et 20 % qu’il en prenait même «trop», contre seulement 37 % qui considéraient qu’il n’en prenait «pas assez».

Une semaine plus tard, le 19 mars dernier, deux sondages confirmaient cette grande confiance: 55 % des Français disaient «faire confiance au gouvernement pour faire face efficacement au coronavirus» (un sondage IFOP-JDD). Encore plus fort, dans un sondage Odoxa de la semaine dernière suivant l’allocution d’Emmanuel Macron, 82 % des Français estimaient qu’il avait pris la mesure de la gravité de la situation, 65 % qu’il avait été «clair» et 59 % qu’il leur disait la vérité et «savait où il allait».

Là, c’est la chute, alors qu’a explosé la polémique sur l’absence des masques et autres matériaux de protection. Selon notre sondage, 70 % des Français estiment ainsi désormais que le gouvernement ne leur dit pas la vérité et 75 % sont désormais persuadés que le gouvernement n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment et surtout parce qu’il n’a pas fait le nécessaire pour bien équiper les hôpitaux et les soignants face à l’épidémie.

Tous les Français interrogés (97 %), sont persuadés qu’il y a bien en France une pénurie de masques, et les deux tiers d’entre eux (65 %) estiment que le gouvernement actuel en est responsable. Président d’Odoxa, Gaël Sliman note en outre que les Français «attendent du gouvernement de l’audace sur un plan sanitaire». Ils sont ainsi 6 sur 10 à vouloir que le gouvernement accélère et suive l’option chloroquine proposée par le Pr Raoult, sans attendre les résultats des tests clinique en cours.

En revanche, l’adhésion aux choix de l’exécutif est totale en matière de protection. Plus de 9 Français sur 10 estiment ainsi que le confinement est une «bonne mesure», qu’ils respectent. Ils sont plus de 80 % à penser qu’il durera au moins 4 semaines. Mais là encore, la critique est présente face à l’exécutif puisque 88 % jugent qu’il aurait fallu le décider plus tôt.. Les Français sont favorables à 86 % à un durcissement global du confinement, et 87 % à un durcissement des sanctions.

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«La lutte des classes s’éveille à nouveau»!!! (Jérôme Sainte-Marie )

 «La  lutte des classes s’éveille à nouveau»!!!  (Jérôme Sainte-Marie )

 

 

Encore une analyse assez confuse d’un politiste dont la clarté n’est pas la caractéristique première. Contrairement à ce qu’affirme cet expert, l’ hypothèse la plus probable n’est pas le réveil d’un lutte des classes – même dans son imaginaire- surtout gérée par Marine Le Pen mais davantage un rejet pur et simple d’une grande partie de la population de la chimère du macronisme et pas seulement du « bloc identitaire » lequel n’a d’ailleurs rien de très homogène. 

 

Politologue, Jérôme Sainte-Marie estime qu’à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron et de la crise des Gilets jaunes, deux blocs se font face : un bloc élitaire et un bloc populaire. Selon lui, cette crise va « renforcer la potentialité » du second. ( interview dans l’Opinion)

Directeur de PollingVox, Jérôme Sainte-Marie est l’auteur de Bloc contre bloc (Cerf).

Pourquoi, à l’occasion de cette épidémie de Covid-19, l’union nationale n’existe-t-elle pas ?

Tout simplement parce que nous ne sommes pas en guerre. Nous ne sommes pas face à un ennemi humain, stratège, qui pourrait interpréter nos divisions et les exploiter. Nous sommes face à un problème sanitaire qui appelle des réponses administratives, techniques, médicales, qui relèvent pour certaines du champ politique et peuvent donc faire l’objet de débat. Ce n’est pas la même chose. Il faut néanmoins noter que sur la mesure sanitaire la plus spectaculaire et la plus contraignante – le confinement – il n’y a pas de discussion et donc pas de mise en danger de la vie d’autrui. Puisqu’il est légitime de débattre des décisions de l’exécutif, cette crise sanitaire vient réinitialiser des conflits qui existaient préalablement, notamment autour de la dépense publique. Depuis le début du quinquennat Macron, il y avait un projet de transformation de la société française dans un sens plus libéral, qui divisait les Français. La réhabilitation de l’Etat en cette période de crise, et en particulier de l’hôpital public, remet à jour ce clivage.

L’hôpital, profond foyer de colère depuis plus d’un an, se retrouve en première ligne. Cette crise met-elle le doigt là où cela fait mal?

Bien sûr, mais il n’est pas évident d’en percevoir l’issue. Certes, cette crise transforme en héros un personnel médical qui était en grève perlée depuis un an pour protester contre la dégradation de ses conditions de travail et de l’état de l’hôpital. Mais, malgré cette célébration des médecins et infirmières, le débat de fond sur notre système de santé public n’est pas tranché. Certains peuvent en déduire que, décidément, tout ce qui relève du service public fonctionne mal ; d’autres qu’il faut investir davantage dans le système de soins sous sa forme actuelle. Ces lectures diverses relèvent du débat démocratique normal.

Quelles fractures cette pandémie révèle-t-elle ?

Cela creuse un peu plus le clivage entre, d’une part, le bloc élitaire constitué autour du macronisme et, d’autre part, un bloc populaire en gestation. Personnels de soin, caissières, ouvriers agricoles… : il y a une corrélation directe et négative entre leur niveau de revenu et le caractère indispensable de leur fonction. Parallèlement, le fait que beaucoup de cadres peuvent profiter du télétravail et rester à domicile, parfois dans des conditions très agréables, sans qu’on ait l’impression qu’ils participent à l’effort collectif parce qu’ils sont moins visibles, peut accentuer ce sentiment d’inégalité. C’est une nouvelle fois un imaginaire de lutte des classes qui s’éveille.

Cela appuie-t-il sur des ressorts déjà à l’œuvre lors de la crise des Gilets jaunes ?

La crise des Gilets jaunes a d’abord concerné, dans la mobilisation et le soutien le plus actif, les travailleurs pauvres du secteur privé. Aujourd’hui, c’est cette catégorie qui peut avoir le sentiment d’être la plus mobilisée et la plus exposée. Des antagonismes, des tensions sociales qui traversent le pays sont donc réveillés. Cela se voit dans les jugements sur la gestion gouvernementale de la crise, critiquée selon l’institut BVA par 59% des Français. Tout cela peut annoncer une conflictualité sociale forte lors de la sortie de crise. Non seulement on peut anticiper une certaine vindicte de l’opinion publique par rapport au pouvoir, mais il est probable que l’on assiste à des tensions importantes au sein même des entreprises. En effet, celles-ci sont et seront amenées à faire des choix douloureux. Qui mettre au chômage partiel ou non ? Qui licencier ou conserver ? Par définition, ces décisions sont et seront prises par des cadres qui auront traversé cette crise dans des conditions plus convenables. Au niveau micro comme macro-social, si l’on ose dire, la sortie de crise sera très clivante, et potentiellement conflictuelle.

Jusqu’à quel point les réseaux sociaux jouent-ils un rôle dans l’absence d’union nationale ?

En cette période où chacun est confiné, les réseaux sociaux interviennent à un très haut niveau dans l’information et la politisation. Ils permettent de débattre mais aussi de vérifier des informations, y compris « officielles », et d’en chercher, alors que le climat est très anxiogène. Cela confronte sans cesse la parole publique ou les médias dominants à des processus de vérification et de contradiction. Cela accentue l’esprit critique et entretient un climat de surpolitisation, alors que, parallèlement, Emmanuel Macron et le gouvernement donnent le sentiment de tancer les Français en ne cessant de les mettre en garde, comme s’ils étaient des mineurs, contre les « fake news » ou des phénomènes de panique que l’on ne constate pourtant guère.

Marine Le Pen critique durement le gouvernement. Quelles peuvent en être les conséquences politiques de cette crise ?

Elle ne fait que renforcer la potentialité d’un bloc populaire, dans ses trois dimensions. Au niveau sociologique, car elle contribue à mobiliser son noyau dur, les travailleurs pauvres du privé, autour d’une conscience commune, faite de colère et de fierté. Au niveau idéologique, car le souverainisme intégral est renforcé par cette crise, notamment par la mise en exergue des frontières et des productions stratégiques. S’il est trop tôt pour savoir si cette crise renforcera le service public, il est certain que l’échelon national est redevenu la référence. La mondialisation, l’Union européenne (si les divisions l’emportent et que les mesures tardent), seront, elles, sur le banc des accusés. Tout cela va mettre un peu plus en avant la question – c’est la troisième dimension – d’une direction politique unifiée pour le bloc populaire. Marine Le Pen avait pris l’ascendant sur Jean-Luc Mélenchon ; elle renforce aujourd’hui son avantage. Le RN a politisé immédiatement la crise. Il devrait être plus en mesure d’en profiter que La France insoumise qui, dans un premier temps, s’est montré plus hésitante. Si, dans les sondages, Marine Le Pen ne semble pas engranger directement pour le moment, elle aura investi en vue de la sortie de crise qui ne s’annonce pas comme un moment d’apaisement.

Coronavirus : les Etats-Unis nouvel épicentre de la crise mondiale

Coronavirus : les Etats-Unis nouvel épicentre de la crise mondiale 

Avec au moins 82 404 cas, les Etats-Unis ont dépassé jeudi 26 mars l’Italie et la Chine et sont devenus le pays du monde à compter le plus de cas recensés d’infection au nouveau coronavirus, selon les données de l’université Johns Hopkins et du New York Times. L’Italie dénombrait jeudi 80 539 cas et la Chine 81 285, selon un comptage de l’AFP.

 

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

 

On peut se demander à quoi servent certaines institutions , c’est notamment le cas de cette magistrature suprême que constitue le conseil constitutionnel qui vient de décider que le projet de référendum concernant la nationalisation d’ADP est annulée.

Il aurait sans doute été plus judicieux pour éviter le ridicule que le gouvernement déclare purement et simplement que la nationalisation n’était plus à l’ordre du jour. En effet avec la crise sanitaire , le secteur aérien va être sinistré et les perspectives de profit des aéroports reportés à beaucoup plus tard.

Bref si la nationalisation ADP avait lieu aujourd’hui elle pourrait s’opérer pour une bouchée de pain en faveur de n’importe quel groupe financier spéculatif y compris étranger.

Le conseil constitutionnel aurait sans doute mieux à faire en ce préoccupant de la légalité du premier tour des municipales. Un premier tour qui compte tenu du contexte notamment du record d’abstention justifierait sans doute une annulation. Le Conseil constitutionnel a donc constaté officiellement, ce jeudi, l’échec du projet de référendum sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) qui n’a pas obtenu en neuf mois le soutien de 10% des électeurs exigé pour être validé.

« Le nombre de soutiens [...] à recueillir était de 4.717.396″ mais seuls « 1.093.030″ signatures ont été enregistrées et validées, indiquent les « sages » dans un communiqué.

Economie française: une chute de 15 à 20 % du PIB si la pandémie dure jusqu’en été

Economie française: une chute de 15 à 20 % du PIB si la pandémie dure jusqu’en été

Il n’est pas besoin d’être un très grand économiste pour envisager les dégâts de la crise sanitaire sur l’économie. Aujourd’hui la production  est ralentie de l’ordre de 30 à 40 % du fait du confinement et de tous les problèmes d’approvisionnement. Si la crise devait durer jusqu’à l’été la chute du PIB pourrait alors atteindre 15 à 20 %. Le calcul est assez simple puisqu’un mois de confinement dans les conditions actuelles représente une chute de près de 3 % du PIB. La chute de l’économie provient bien entendu du confinement qui provoque le relativement voir l’arrêt de nombre d’entreprises mais à cette crise de la s’ajoute aussi une crise de la demande. En effet la consommation des ménages est sur une tendance de baisse de 35 %. Or la  consommation des ménages constitue pour la France des ressorts essentiels du dynamisme économique. Les ménages ont tendance à se recentrer sur les dépenses essentielles et diffèrent ou annulent  tout ce qui peut paraître accessoire, ils reportent e dans le temps les investissements d’équipement.

« La perte d’activité en heures travaillées est de l’ordre d’un tiers pendant la durée du confinement, ce qui correspond à un coût de trois points de PIB annuel pour un mois de confinement. Si le confinement se poursuit au delà d’un mois, la récession sera pire que celle de 2009.  Un mois de confinement entrainerait une récession de 2,6%, alors que nous avions prévu +1,2% de croissance avant la crise sanitaire ». Pour l’économiste de COE-Rexecode, Emmanuel Jessua, interrogé par La Tribune

L’ensemble de l’économie française est frappée de plein fouet par cette crise sanitaire. La propagation du virus sur l’ensemble du territoire, le durcissement et la reconduction probable des mesures de confinement, la fermeture administrative d’un grand nombre d’établissements ont mis un coup d’arrêt brutal à des pans entiers de l’économie française.

Si les mesures de confinement se prolongent encore pendant des semaines et que la situation sanitaire ne s’améliore pas rapidement, la pandémie pourrait faire des ravages avec des faillites d’entreprises en cascade et des destructions d’emplois par milliers.

UE : 15 jours pour décider d’une la ligne de crédit spécial

 

Face à la demande de rebondir formuler notamment par Macron et les pays du Sud la réponse de Merkel a été nette : pas question. La chancelière allemande a refusé une nouvelle fois la mutualisation de dettes supplémentaires qui découleraient des gestions laxistes des pays du Sud. La chancelière a renvoyé au dispositif actuel notamment le mécanisme européen de stabilité (MES) qui dans certaines limites permet d’aider les pays en difficulté à gérer leurs problèmes budgétaires.

Les dirigeants européens ont décidé de demander aux ministres des Finances de la zone euro régler sous quinzaine la question de la ligne de crédit spécial qui pourrait être sollicitée auprès du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds européen de gestion des crises financières et de sauvetage, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Des pays comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne demandent à ce la zone euro ne s’épargne aucun effort pour lutter contre les retombées de la crise sanitaire tandis que d’autres pays, Allemagne et Pays-Bas notamment, veulent adopter une ligne plus prudente.

 

Fonctionnaires: un appel à la grève de la CGT suicidaire !

Fonctionnaires: un appel à la grève de la CGT suicidaire !

 

Il faut vraiment que la CGT soit dans un état de déliquescence totale pour dans la période de crise d’ampleur catastrophique, elle appelle  les fonctionnaires à la grève. Une stratégie complètement irresponsable de la part d’une organisation qui ne cesse de régresser depuis des dizaines d’années et qui pratique la fuite en avant gauchiste. Il y avait sans doute d’autres formes d’action à envisager d’autant que la conjoncture est justement favorable à la revalorisation d’un certain nombre de fonctions régaliennes de l’État en particulier dans la santé mais pas seulement. Au lieu de cela, cet appel va déconsidérer un peu plus une organisation syndicale qui depuis des semaines multiplie les actions de plus en plus minoritaires qui discréditent le syndicalisme. On observera cependant que cet appel à la grève est le fait de la fédération de service public qui recouvre essentiellement des agents territoriaux vis-à-vis desquels il y aurait beaucoup à dire en matière de productivité voir même de rapport à l’intérêt général.

 La menace a été adressée par courrier lundi 23 mars – au lendemain du vote de la loi d’urgence sanitaire au Parlement – à trois ministres: Muriel Pénicaud (Travail), Gérald Darmanin (Comptes publics) et Olivier Dussopt (Fonction publique). Dans sa lettre, la fédération CGT des services publics dénonce «les choix du gouvernement qui font que ce sont les masques de protection, gels hydroalcooliques et tests médicaux qui manquent alors que jamais les armes de guerre militaires ou anti-manifestants (LBD, gaz…) ne sont en rupture de stock. Terrible traduction des préoccupations et intérêts de l’État et des capitalistes». Et la fédération CGT de regretter que le gouvernement ne découvre que maintenant que les agents de la fonction publique sont essentiels.

Potentiellement, ce préavis de grève pourrait concerner l’ensemble des 85.000 adhérents de la fédération

Potentiellement, ce préavis de grève pourrait concerner l’ensemble des 85.000 adhérents de la fédération, soit les agents des services publics territoriaux, mais aussi les personnels des secteurs publics et privés du logement social et des salariés des secteurs privés des eaux et des pompes funèbres.

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