Archive mensuelle de mars 2020

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Ventes de voitures neuves: en baisse

Ventes  de voitures neuves: en baisse

 

Deuxième mois de baisse en France et ce n’est sans doute pas fini. Les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 2,70% en février, selon les données brutes du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) publiées dimanche.

Il s’est immatriculé dans l’Hexagone 167.785 véhicules particuliers le mois dernier, a annoncé le CCFA. Février a compté cette année 20 jours ouvrables, comme l’an dernier à la même époque.

En janvier, le marché avait commencé sur une note fortement baissière (-13,4%). Sur deux mois, il ressort maintenant en baisse de 7,79%.

L’année 2020 s’annonce difficile pour les immatriculations françaises, comme à l’échelle mondiale, en raison d’un ralentissement cyclique global de la demande, de l’épidémie de coronavirus et des choix commerciaux délicats sur les moteurs thermiques et électrifiés dictés par les nouveaux objectifs européens de CO2.

Sauf rebond imprévu en cours d’année lié aux nouveautés qui vont aussi animer 2020, les immatriculations en France devraient accuser leur première baisse après cinq ans de hausses consécutives. En 2019, elles ont encore progressé de 1,9%.

En 2020, Renault et Nissan prévoient tous deux un léger recul du marché automobile français, tout comme le CCFA, tandis que l’observatoire Cetelem de l’automobile chiffre cette baisse à -3,2%.

En février, les immatriculations de voitures neuves du groupe PSA, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, et bientôt celles de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) si la fusion entre les deux groupes est finalisée, ont augmenté de 0,49% par rapport au même mois de 2019.

Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine), ébranlé l’an dernier par les difficultés de son partenaire Nissan et par la dégradation de plusieurs marchés émergents qui ont fait son succès, a vu quant à lui ses immatriculations en France reculer de 9,78% le mois dernier.

Croissance Chine : un écroulement historique

Croissance Chine : un écroulement  historique

 

 

L’indice PMI manufacturier officiel a reculé en février à 35,7, après 50,0 le mois précédent, montrent les données communiquées par le Bureau national de la statistique (BNS), nettement en dessous du seuil qui sépare contraction et expansion de l’activité. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un indice PMI de 46,0.

Ces données présentent un premier aperçu officiel de l’état de l’économie chinoise depuis que l’épidémie de coronavirus est apparue en décembre dernier, faisant près de 3.000 morts dans le pays. L’économie chinoise devrait subir un nouveau coup dur au premier trimestre de cette année, ce qui pourrait inciter le gouvernement chinois à déployer des mesures de relance supplémentaires. L’activité dans le secteur chinois des services s’est également contractée à un rythme record. L’indice PMI officiel du secteur s’est établi à 29,6 en février, après 54,1 en janvier, montrent les données du BNS.

L’économie de la Chine est davantage tournée vers le secteur des services depuis l’épidémie de Sras en 2002-2003 et représente désormais environ 60% du produit intérieur brut (PIB) du pays. Les secteurs des transports, du tourisme, de la restauration et du divertissement ont été durement touchés depuis l’apparition du virus, les gens évitant les zones surpeuplées.

Un plongeon qui aura évidemment des conséquences sur l’activité mondiale. En général, on considère qu’une baisse d’un point de croissance en Chine ( qui pourrait passer de 6 % d’augmentation du PIB  à 5 % si l’infection est maîtrisée avant l’été) se traduit par une diminution de 0,2 % de la croissance mondiale. Le problème, c’est qu’on ne connaît ni l’ampleur ni la durée et évidemment les conséquences mondiales de la crise chinoise.

La croissance mondiale pourrait ainsi perdre aussi un point passant de 3 % à 2 % si la propagation du virus chinois n’est pas maîtrisée avant l’été. La conséquence pour  l’Europe ne sera pas négligeable puisque les perspectives d’activité étaient déjà très modestes en 2020 autour de 1 % de croissance. Du coup, nombre de pays pourraient tutoyer la stagnation voire la récession. Témoin déjà par exemple la France avec de très mauvais chiffres d’une consommation des ménages en janvier qui vont peser sur l’activité générale.

Coronavirus: pourquoi des rassemblements interdits et pas d’autres ?

Coronavirus: pourquoi des  rassemblements interdits et pas d’autres ?  

 Les mesures du gouvernement se veulent  un plan pour lutter contre la propagation du Coronavirus;  pour autant elles ménagent le business et l’opium du peuple comme le foot. En effet on comprend mal qu’on interdise les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné. Pourquoi en effet 5000 et pas 3000 ou 1000 ? Pourquoi seulement aussi en milieu confiné car dans certains cas notamment lors de manifestations sportives  la promiscuité est tout aussi importante sinon davantage. . En fait, on prend surtout des mesures plus draconiennes dans les zones géographiques des foyers déclarés. En gros, on attend alors que des personnes asymptomatiques (sans symptômes, porteuses du virus impossibles à identifier ) soient des vecteurs de développement de l’épidémie. Notons enfin le manque de préparation du pays avec l’interdiction faite aux pharmacies de vendre des masques sans prescription médicale !

En attendant la maladie ce développe samedi matin il y avait 73 cas, ce dimanche il y en a une centaine recensée.

“Tous les rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu confiné seront annulés”, a annoncé Olivier Véran. “Les préfets recevront des indications pour annuler également en lien avec les maires les rassemblements y compris en milieu ouvert quand ils conduisent à des mélanges de populations issues de zones où le virus circule sensiblement.”

Concernant les grands événements à venir, Olivier Véran a mentionné l’annulation du semi-marathon de Paris, programmé dimanche, de même que la dernière journée du salon de l’Agriculture, également dimanche. A Cannes, le salon international de l’immobilier Mipim, programmé du 10 au 13 mars, a été reporté début juin. Le carnaval d’Annecy, qui devait avoir lieu le week-end prochain, est lui annulé.

Le match de football de Ligue 1 dimanche soir entre Lyon et Saint-Etienne est en revanche maintenu car “il se situe en dehors des zones de regroupement des cas et des lieux confinés”, a précisé Olivier Véran. Tous les rassemblements collectifs sont également interdits jusqu’à nouvel ordre dans l’Oise et dans le village de La Balme-de-Sillingy, en Haute-Savoie, identifiés comme les deux “clusters” (regroupement de cas) du nouveau virus en France.

Les établissements scolaires de cinq communes de l’Oise plus particulièrement touchées qui comptent des personnes en contact avec le virus seront fermés lundi. Il sera procédé à “une évaluation des élèves pour savoir quels enfants tester”, a ajouté le ministre de la Santé.“En fonction de ces investigations, nous n’hésiterons pas à fermer des établissements si nécessaire. Nous recommandons aux habitants de limiter leurs déplacements, Ils ne doivent pas se rendre à des rassemblements et si possible recourir au télétravail”, a-t-il encore précisé.

Olivier Véran a annoncé vendredi soir que la France était passée au stade 2 – sur une échelle de 3 – de l’épidémie, ce qui signifie que le virus circule en plusieurs points, mais pas encore sur l’ensemble du territoire. Ce qu’on ignore totalemenet compte tenu de la période d’incubation !

“Dans ce stade 2, l’objectif des autorités est de limiter la diffusion du virus et d’empêcher ou du moins de retarder aussi longtemps que possible le passage au stade 3, où le virus peut être amené à circuler plus largement dans la population”, a expliqué samedi le ministre de la Santé.

“L’enjeu du stade 2 est de gagner du temps pour mieux de se préparer et aussi si possible de sortir de l’épidémie grippale, – le pic est derrière nous, mais il y a encore beaucoup de personnes malades, y compris dans les hôpitaux – afin que les deux événements ne se télescopent pas”, a-t-il ajouté.

“Nous ne sommes pas sûrs d’y arriver mais nous faisons tout pour réussir”, a poursuivi Olivier Véran.

Le ministre de la Santé a réitéré les recommandations d’hygiène habituelles pour freiner la propagation du nouveau virus mais enjoint aux Français de ne pas se ruer dans les pharmacies pour se procurer un masque de protection, réservé aux personnes malades ou aux professionnels de santé.

“Personne n’a besoin de porter un masque si un médecin ne vous demande pas d’en porter un. Se précipiter sur les pharmacies pour demander un masque peut créer les conditions d’une pénurie. Nous allons donner instruction aux pharmacies de ne pas délivrer de masques sauf sur indication”, a-t-il précisé.

“Ces mesures sont provisoires, nous serons amenés sans doute à les faire évoluer”, a souligné Olivier Véran. “En phase 3, la vie du pays devra continuer”, a-t-il dit, ajoutant qu’à ce stade, aucune restriction n’était nécessaire dans les transports en commun et qu’il n’y avait pas lieu d’envisager l’annulation des élections municipales des 15 et 22 mars.

Retraites: le virus du 49-3, mortel pour Macron

Retraites: le virus du 49-3, mortel pour Macron

 

Un nouveau virus vient sans doute de faire brutalement irruption dans une vie politique déjà très instable à savoir : le 49-3. Curieux évidemment, le pouvoir dispose d’une très large majorité qui lui permet de faire adopter la quasi-totalité des propositions de loi. En général le 49-3 est utilisé lorsqu’il y a des incertitudes quant à cette majorité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ce que veut sans doute démontrer le pouvoir,  c’est non seulement qu’il agit mais qu’il réforme très vite.

 Un objectif douteux quand il s’agit dune  réforme dont l’effet n’aura totalement  d’impact que d’ici 20 ou 30 ans. En réalité, le pouvoir est lancé dans une course poursuite réformiste pour montrer sa volonté de transformation du pays et reconquérir un terrain perdu non seulement à gauche depuis longtemps mais aussi à droite où l’on s’intéresse notamment à propos de l’étatisation du système et du manque d’affichage clair des objectifs.  

Macron a utilisé le contexte des préoccupations sur le Corona virus soudainement et subrepticement pour sortir virus du 49-3. L’idée est simple voire simpliste, à savoir les Français sont tellement préoccupés par les risques relatifs au virus chinois qu’ils vont avaler sans trop de difficultés la procédure brutale du 49-3 qui met fin à tous les amendements du Parlement.

En même temps, ce n’est pas un cadeau pour les organisations réformistes qui comptaient sur le Parlement pour introduire des amendements dans le sens de leurs  préoccupations notamment relatives à la pénibilité. De ce point de vue, le gouvernement se tire un peu une balle dans le pied car il est possible que des syndicats réformistes rejoignent maintenant le camp des syndicats gauchistes en tout cas qu’ils manifestent leur opposition aux nouveaux textes imposés par le gouvernement.

 On sait que Macon est fortement préoccupé par sa baisse de popularité et qu’il veut absolument se débarrasser des sparadraps comme la réforme des retraites qui  handicape sa remontée politique. Son objectif désormais est de parler de problèmes sociétaux et en particulier de l’environnement. Pour cela ,  il faut que la question des retraites soit réglée. Pas sûr cependant qu’  une majorité de Français avale cette couleuvre de l’agenda politique de Macron.

Intelligence artificielle : préserver la dimension humaine

Intelligence artificielle : préserver la dimension humaine

Dans une tribune au « Monde », le consultant Jacques Marceau explique que si le numérique s’impose comme un formidable moyen de décupler les possibles dans tous les domaines, un moyen d’accéder à une société plus durable et plus juste, il reste un outil.

« Cette crainte soudaine du numérique qui entraîne parfois son rejet pourrait se révéler dangereuse si elle venait à perdurer et à s’amplifier car ça nous priverait de solutions précieuses propres à nous aider à relever les défis de notre temps. »

Tribune.

 

 » De tout temps, les échanges entre les individus, avec les entreprises ou les Etats se sont fondés sur des relations rendues propices par la confiance réciproque. Relation et confiance sont ainsi les deux attributs indissociables, non seulement de toute économie, mais encore de toute vie politique ou sociale. Une architecture relationnelle que Paul Valéry (1871-1945) qualifie de « structure fiduciaire », une toile tissée de relations de confiance qui forment « l’édifice de la civilisation », comme l’explique le philosophe Pierre Musso, dans La Religion industrielle (Fayard, 2017).

On ne peut en effet « faire société » sans avoir besoin les uns les autres et se faire confiance. On ne peut non plus « vivre en société » sans faire confiance aux institutions et croire en la valeur de concepts parfaitement immatériels, comme notre monnaie, nos lois, nos traditions ou nos fameuses valeurs républicaines, qui, toujours pour Valéry, relèvent de « l’empire des fictions ». Des fictions néanmoins indispensables à la cohésion sociale et au fonctionnement de notre société.

Même programmée par des humains, la réponse de la machine reste artificielle et par essence arbitraire. Soit le degré zéro d’un rapport prenant en considération l’individu dans toute sa complexité et ses particularismes

Dans ce contexte, le développement d’une société dont les fonctions sont de plus en plus numérisées et virtualisées, pose la question de la transformation du lien, autrefois humain et souvent personnel, en une relation certes personnalisée, mais dorénavant désincarnée, dans laquelle la conversation avec la machine s’est substituée à la relation humaine. Une machine qui est, de surcroît et toujours davantage, investie, à la faveur du développement de l’intelligence artificielle, du pouvoir exorbitant de prendre une décision concernant son « interlocuteur » sur la base d’une mystérieuse formule appelée algorithme. Une décision vue comme un confort quand il s’agit de définir l’itinéraire routier le plus fluide ou de recommander une lecture ou un morceau de musique, mais qui devient suspecte et parfois insupportable quand il s’agit de l’obtention d’une place en université, d’un crédit immobilier ou, pourquoi pas demain, d’un traitement médical personnalisé.

 

Même programmée par des humains, la réponse de la machine reste artificielle et par essence arbitraire. Soit le degré zéro d’un rapport prenant en considération l’individu dans toute sa complexité et ses particularismes, et un terreau favorable à l’expression de ce que le sociologue allemand Hartmut Rosa désigne dans Résonance (La Découverte, 2019) comme des « protestations d’inspiration républicaine contre une politique qui ne se conçoit plus que comme la gestionnaire administrative et juridique d’un monde muet ». Et que nous appelons dorénavant, chez nous, des « gilets jaunes » ! Un monde muet qui, pour Rosa, est la conséquence de l’incapacité des politiques et de la sphère administrative d’entretenir un rapport responsif avec les individus. Il ajoute « la démocratie moderne repose (…) sur l’idée que sa forme politique donne une voix à chaque individu et la rend audible ». 

 

 

 

Le coronavirus menace l’économie mondiale

  Le coronavirus menace   l’économie mondiale

 

 

Jusque là, il y avait  une quasi unanimité des responsables politiques et économiques pour complètement minimiser l’impact du Coronavirus. Pire, certains responsables et grands médias n’ont cessé de caricaturer la gravité de la situation. L’objectif évidemment était de ne pas porter atteinte à une croissance déjà très déficiente. On sait en effet que la croissance dans nombre de pays aura du mal à atteindre 1 %, que la Chine va passer de 6 à 5 % et que les mêmes les États-Unis passeront de 3 à 2 % à peine. Bref, la tendance est très nettement orientée à la baisse. Avec le Coronavirus, qui va peser à la fois sur la consommation des ménages et sur les processus de production et de distribution,  les échanges internationaux seront donc fortement perturbés. Théoriquement on considère que lorsque la Chine perd 1 % de croissance,  la répercussion mondiale sur l’activité est de 0,2 %. Cette fois,  la baisse pourrait  bien se situer bien au-delà au point que beaucoup de pays risquent de tutoyer la stagnation voire la récession. Quelques experts commencent donc à sortir de cette hypocrisie générale par ailleurs complètement contre-productive “Il y aura un impact significatif sur la croissance chinoise au premier trimestre et sur l’activité du secteur manufacturier chinois également”, a déclaré jeudi Mike Biggs, stratégiste macro et gérant spécialisé dans la dette émergente pour la société de gestion.

L’indice PMI manufacturier officiel a effectivement  reculé en février à 35,7, après 50,0 le mois précédent, montrent les données communiquées par le Bureau national de la statistique (BNS), nettement en dessous du seuil qui sépare contraction et expansion de l’activité. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un indice PMI de 46,0.

Les indicateurs à venir devraient témoigner en outre du dérèglement des chaînes d’approvisionnement globales entraîné par le virus apparu en Chine, selon l’expert .

“Il faut s’attendre à des mauvais chiffres pendant au minimum deux mois”, a-t-il dit. La propagation du virus hors de Chine ces derniers jours a entraîné de fortes perturbations sur les marchés financiers, qui pourraient durer si le nombre de contaminations continue de grimper, estime le gérant.

Ce risque sanitaire imprévu bouleverse les prévisions des sociétés de gestion, qui misaient en début d’année sur un contexte favorable pour les actifs risqués avec un rebond modéré de la croissance, une inflation contenue et une posture accommodante de la part des grandes banques centrales.

Les instituts d’émission devraient une nouvelle fois faire preuve de réactivité et l’optimisme pourrait revenir sur les marchés, à la condition que l’épidémie ne dure pas trop longtemps, selon Mike Biggs.

“Tout dépendra de l’ampleur de la propagation et de la durée de l’épidémie”, a-t-il dit. “Si c’est juste l’histoire du premier trimestre, ce ne sera pas la fin du monde.” mai tout n’est pas imputable au Coronavirus car les fondamentaux indiqués très nettement une tendance baissière de la croissance dans la plupart des pays et notamment en Europe.

« La croissance européenne était juste au-dessus de la ligne de flottaison. Elle va passer en dessous », résume Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa. « Normalement, il y a une forme de rattrapage après une crise de ce type, mais il ne faudrait pas qu’entre-temps les dommages aient été tels que l’on ne puisse plus faire redémarrer la machine », poursuit-il.

Biodiversité : pas très timides vers 2050

Biodiversité : pas très  timides  vers  2050

 

Comment d’ici 2050 gérer les écosystèmes et durablement les ressources naturelles, c’est théoriquement la mission de la Convention sur la biodiversité biologique (CDB) qui vient tenir à Rome avec 140 pays. En fait , des pas  plus que timides puisque s’affrontent ceux qui veulent limiter les moyens d’action classiques de défense  de la biodiversité et ceux qui veulent des mesures plus fondamentales de remise en cause du système de production et du mode de consommation. Sans parler de ceux qui veulent tout bloquer comme le Brésil. Des mesures partielles par exemple quand on envisage (rien n’est encore décidé) d’une totale protection de 10 % des territoires et pour 30 % d’une semi protection. Pour les 10 ans à venir, on propose seulement de réduire de 50 % la pollution par les produits chimiques. Mais certains pays ne veulent pas entendre parler de la suppression des pesticides ou même de la mise en cause du plastique. 

Pour WWF, le texte qui sera adopté en octobre et fixera un cadre pour les décennies à venir doit s’attaquer aux secteurs contribuant à la perte de biodiversité: agriculture, pêche, infrastructures, les activités minières et forestières. « Si vous ne parlez pas de ces secteurs, il ne sera pas possible d’atteindre les objectifs pour 2030″, avertit Marco Lambertini de WWF. Certains pays souhaitent pourtant « se focaliser sur une protection plus traditionnelle de la biodiversité », sans s’attaquer aux modes de production et de consommation, poursuit-il. L’ONG « s’inquiète du manque de progrès et du rythme du processus » de négociations, complète Guido Broekhoven, de WWF International, alors qu’il ne reste que huit mois.

Retraites: manque de confiance dans la réforme (Jean Pisani-Ferry)

Retraites: manque de confiance dans la réforme (Jean Pisani-Ferry)

Jean Pisani-Ferry, Professeur ­d’économie à Sciences Po , un  des inspirateur de la réforme,  souligne cette nécessité et en même temps les incertitudes facteurs d’inquiétude relatifs notamment à l’indexation.

 

 

« Pour la grande majorité des actifs, et en particulier pour les plus jeunes, la question la plus lourde, en matière de retraites, est de savoir sur quel niveau de pension ils vont pouvoir compter demain. Alors que le régime universel par points se voulait une réponse à la montée de l’anxiété face à l’avenir que signalent toutes les enquêtes, le projet de réforme du gouvernement n’a jusqu’ici réussi qu’à attiser les angoisses. Et, alors que l’enjeu de la sécurisation des pensions devrait être au centre des débats sur le futur système, il est largement occulté par les controverses sur l’âge pivot et les régimes spéciaux.

Un régime par répartition est un contrat par lequel les actifs investissent collectivement dans les performances économiques futures du pays. Au lieu d’acheter des titres financiers, comme avec la capitalisation, ils acquièrent collectivement des droits sur la croissance à venir. L’objet des règles de la répartition est de définir avec précision ces droits.

La Sécurité sociale de l’après-guerre avait généralisé des droits qui se sont révélés insoutenables. Les réformes engagées à partir des années 1990 les ont donc remis en cause, en particulier en indexant les droits accumulés chaque trimestre (ce qu’on appelle « les salaires portés au compte ») sur les prix, au lieu des salaires. Combinée aux mesures d’âge qui se sont succédé, cette mesure subreptice mais puissante a permis de ramener le régime par répartition au voisinage de l’équilibre. Ce mode d’indexation n’est cependant ni équitable – il pénalise celles et ceux dont la fin de carrière a été difficile – ni économiquement défendable. Contrairement à ce que disent tous les avocats du statu quo, le temps est venu de définir, pour l’avenir, de nouvelles règles de revalorisation des droits.

Cette redéfinition figure dans le projet de loi. Les principes en sont posés : les droits – c’est-à-dire à la fois la valeur du point et son taux de conversion en pension, qu’on appelle « valeur de service » – seront indexés sur le revenu moyen par tête (la polémique qui s’est ouverte sur cet indice est sans objet car rien ne fait obstacle à sa mesure objective) ; l’âge d’équilibre évoluera en fonction de l’espérance de vie ; les pensions elles-mêmes seront, comme aujourd’hui, indexées sur les prix.

Mais le texte en discussion au Parlement reste elliptique sur plusieurs points importants : l’indexation ne sera complète qu’en 2045 ; elle s’appliquera par défaut, en l’absence de décision en sens contraire de la caisse de retraite ou du gouvernement ; et elle sera soumise à une règle d’or imposant le respect de l’équilibre financier sur cinq ans. »

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