Archive mensuelle de mars 2020

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Après le Coronavirus: des conséquences économiques et sociales considérables

Après Coronavirus: des conséquences économiques et sociales considérables 

C e qui caractérise la compétence des politiques, c’est leur capacité à anticiper les événements et la pertinence de leurs décisions en cas de crise. De ce point de vue, le gouvernement actuel ne répond à aucun de ces deux critères.

Pour la crise sanitaire, il est clair qu’il a toujours environ trois semaines de retard. Pour preuve en est toujours dans l’incapacité dans une situation de guerre de produire et de fournir les masques nécessaires. Pour l’instant à la fin du mois de mars la France peut produire au maximum 8 000 masques  quand il en faudrait près de 40 000 par semaine. Deux mois après le début de la crise sanitaire mondiale, la France ne peut annoncer que des commandes  dont on attend désespérément la venue.

Le Premier ministre s’est  même refusé à toute réquisition. Ne parlons pas de la carence en matière d’appareils respiratoires, de médicaments de traitement et surtout de personnel. Ce que Macron a été capable d’annoncer, c’est une prime et plus tard c’est-à-dire à la saint-glinglin un plan massif pour l’hôpital sans rien préciser de son contenu.

 Sur le plan économique, l’impréparation du gouvernement est peut-être encore plus dramatique. En effet, la France va connaître une dépression inconnue depuis la seconde guerre mondiale voire depuis 1929. Nombre d’entreprises ne pourront pas résister à cette crise en dépit des prêts qu’on leur propose. On va assister à des défaillances massives surtout de PME mais pas seulement ( les dégâts seront terribles dans le transport aérien, dans le tourisme dans la restauration notamment). Les hypothèses de baisse de croissance évoquée par le gouvernement comme par des experts sont ridicules.

 Il y a encore quelques jours, Bruno Lemaire évoquait une baisse du PIB de l’ordre de 1 % annulant ainsi l’objectif de 2020. Ensuite, il a parlé d’une baisse du PIB de 1 %. Certains experts qui ne veulent pas désespérer les acteurs économiques et les ménages ont parlé de 5 %. Des hypothèses complètement fantaisistes et irresponsables car elles ne permettent pas de préparer la sortie de crise.

Sur la tendance nous perdons actuellement environ 3 % de croissance du PIB par mois. Au minimum la baisse sera de 20 % à condition de relancer la dynamique économique à la rentrée. Pour l’instant, il n’y a pas la moindre esquisse d’un plan de sortie. Comme il ne faut pas trop compter sur une reprise à l’identique du commerce international qui va mettre du temps à se restructurer et à se réveiller, il convient évidemment de relancer un plan sans précédent d’investissements en direction des équipements collectifs et des activités de la vie et de l’environnement. Parallèlement, il convient aussi de soutenir le pouvoir d’achat des ménages pour que ce dernier -qui soutient la croissance française- ne s’écoule pas brutalement .

 Pendant la crise en effet nombre de dépenses ont été reportées par les ménages mais beaucoup ont été simplement et purement annulées. La crainte de l’avenir, avec la vague de défaillance d’entreprise et la montée  du chômage, rendra ses ménages encore très prudents. Il faudra aussi prévoir une crise de l’immobilier car nombre de ménages ayant emprunté de manière excessive au regard de l’évolution des revenus ne pourront faire face à leurs charges financières. Bref si l’on veut mieux faire face à la crise économique qu’on a fait face à la crise sanitaire, il est grand temps de s’en préoccuper afin d’essayer de relancer la machine dès la rentrée voir dès l’été si le Coron virus est maîtrisé d’ici là.

Elections municipales: une annulation inévitable du premier tour ?

Elections municipales: une annulation inévitable du premier tour ?

 

Côté majorité, on a engagé la bataille pour un report des listes au second tour des municipales. L’objectif est de tenter de trouver des alliances afin de limiter la catastrophe électorale d’en marche  et de ses alliés. Raisonnablement, on ne voit pas comment ces élections pourraient se dérouler en mai et même en juin. L’hypothèse très fragile serait de déplacer le second tour à la rentrée. Rien ne dit cependant que les conditions épidémiques seront remplies pour permettre des déplacements massifs dans les urnes. Une autre hypothèse vraisemblable serait d’annuler le premier tour des élections municipales qui a été complètement faussé par le taux d’abstention.

 

En moyenne,  les élections municipales connaissent toujours un taux de participation assez exceptionnel qui tourne autour de 70 %. Cette fois on a péniblement atteint 45 %. La baisse de participation varie selon la taille des agglomérations et leur situation géographique. Dans certaines grandes villes la participation a seulement été de 30 %. En cause évidemment, le discours complètement contradictoire des pouvoirs publics et en particulier du Premier ministre. Ce dernier le même jour à invité au confinement maximal et demandé en même temps à la population de se rendre aussi massivement dans les urnes transformées en chambres de contamination.

Les élections ont constitué une sorte d’accélérateur de la propagation du virus. Le premier tour avait donc été complètement faussé. En outre, certaines populations ont été empêchées  de voter dans les EHPAD , bouclés tardivement ne laissant même pas le cas le temps de donner des procurations . Environ 700 000 personnes ont été concernées. L’autre raison qui justifierait l’annulation des résultats du premier tour et le caractère surréaliste d’un second tour organisé six mois après le premier tour voir même davantage. En effet l’environnement socio économique aura alors totalement changé.

On peut imaginer que la situation économique se sera gravement détériorée entraînant une masse de défaillances d’entreprises et une augmentation record du chômage. Certains parlent d’un taux de chômage de 20 % après la crise sanitaire. Les conséquences sociales seront aussi terribles, elles nécessiteront une rigueur et une solidarité qui risquent  de modifier les rapports de force. Il y a évidemment longtemps que le conseil constitutionnel, dont on se demande exactement à quoi il sert, aurait dû se saisir de cette question et dès le lendemains premiers tour. Dans certaines localités et petits villages certains ont été élus avec seulement 25 % des inscrits, ce qui met fortement en cause la légitimité juridique mais surtout politique de cette élection.

La responsabilité du Premier ministre dans ce domaine est immense sur le plan politique mais aussi sanitaire. Non seulement le premier ministre a pris des risques inconsidérés en matière de propagation du virus mais il va créer aussi une grave crise politique quand le Coronavirus sera maîtrisé. Si le second tour des élections ne peut avoir lieu en juin , il est probable que les résultats municipaux du premier tour seront considérées comme caducs.

 

 

 

 

Coronavirus : La Chine ment

Coronavirus : La Chine ment

 

La Chine pays du mensonge de la dictature semble avoir grossièrement menti concernant l’impact du Coronavirus. D’abord contrairement à ce qu’elle affirme,  la crise sanitaire est loin d’être encore complètement maîtrisée. Elle reconnaît d’ailleurs des cas mais elle les impute désormais aux étrangers se rendant en Chine ! Pire certains des  représentants diplomatiques suggèrent que l’origine du virus ne serait pas chinois mais américain et même français.

La Chine a clairement sous-estimé le nombre de victimes de l’épidémie. Il faudrait sans doute multiplié par 10 ou 20 au moins le nombre de victimes. Cela d’autant plus que la Chine n’a pas fait preuve d’une capacité d’anticipation très supérieure à celui des autres pays. Bien au contraire pendant près d’un mois environ,  la Chine a nié l’existence même du virus. Un des médecins qui avait lancé l’alerte –par ailleurs poursuivi pour avoir diffamé son pays– est mort de l’épidémie. Le pire c’est que la Chine veut maintenant donner des leçons en accordant généreusement des masques et en profite pour faire progresser son hégémonie géopolitique dans de nombreux pays.

La Chine a mis un mois avant d’admettre l’existence de l’épidémie, on voit mal pourquoi les conséquences auraient été moins importantes que dans d’autres pays notamment en Europe ou aux États-Unis. Si on appliquait le taux de contamination de l’Italie à la Chine ce n’est pas 100 000 infectés qui seraient concernés mais près de 2 millions ! Les chiffres indiqués par la Chine sont donc ridiculement bas.

Officiellement, moins de 100 000 cas de patients atteints par le Covid-19 ont été comptabilisés par la Chine, faisant 3 295 morts, en grande partie à Wuhan. Un décompte qui interroge The Time. Le magazine d’information, à partir d’une source médiatique chinoise, rapporte en effet qu’avec la levée des restrictions dans le Hubeï en raison de l’absence de nouveau cas, de longues files d’attente se forment devant les funérariums pour récupérer les cendres de proches, placées dans des urnes.

Mais ce qui frappe l’hebdomadaire américain, ce sont des photos relayées par le média chinois Caixin, ou des clichés circulant sur les réseaux sociaux, montrant des empilements et des déplacements de milliers d’urnes. « À l’extérieur d’un salon funéraire, des camions ont expédié environ 2 500 urnes mercredi et jeudi », écrit The Time, citant Caixin. Une autre photo montre quant à elle 3 500 urnes empilées au sol à l’intérieur. Mais il est impossible de savoir si elles étaient remplies ou non.

Le média chinois met par ailleurs en doute la méthode de comptage, estimant que de nombreuses personnes décédées et qui présentaient des symptômes similaires à ceux du Covid-19 n’ont pas été testées. Ce qui aurait exclu du décompte officiel des cas. Six des huit salons funéraires de Wuhan ont accepté de répondre au Time. Tous auraient déclaré qu’ils n’avaient pas de données sur les urnes en attente de collecte ou qu’ils ne pouvaient divulguer de chiffres. The Time rapporte que selon les données de l’agence des affaires civiles de la ville, il y a eu plus de 56 000 crémations à Wuhan au quatrième trimestre 2019, soit 1 583 de plus qu’au quatrième trimestre 2018 et 2 231 de plus qu’au quatrième trimestre 2017.

 

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Coronavirus : Italie, 10 000 morts, ensuite l’Espagne et la France

Coronavirus : Italie, 10 000 morts, ensuite  l’Espagne et la France

L’Italie a dépassé les 10 000 morts causés par la pandémie de Covid-19, avec 889 comptabilisés en 24 heures, a annoncé, samedi 28 mars, la Protection civile. En Espagne, selon le dernier bilan officiel, communiqué samedi, 832 personnes ont succombé en 24 heures, ce qui porte le nombre de décès à 5 690 dans le pays. L’Espagne est le deuxième pays comptant le plus grand nombre de morts du Covid-19 dans le monde, derrière l’Italie. Samedi, la France est loin de ces bilans, mais enregistre 319 nouveaux décès en 24 heures

Économie : « récession hors-norme » (Eric Dor)

Économie : « récession hors-norme » (Eric Dor)

Pour le directeur des études de l’IESEG school of management Eric Dor, la crise sera hors norme en Europe. et « chaque crise remet en avant les défauts de la construction de la zone euro ». Face au marasme, il plaide pour un grand plan de relance dans la transition écologique. (Interview la tribune)

 

Quelle est l’ampleur du choc économique dans l’Union européenne ?

ERIC DOR - L’ampleur va dépendre de la durée du confinement et de l’intensité de la reprise. On est obligé de raisonner en termes de scénarios. La chute de la production est extrêmement forte. La fermeture d’usines, l’absentéisme des salariés vont provoquer des dégâts considérables. Hors agroalimentaire, c’est environ la moitié de la production qui est paralysée.

Le PIB pourrait facilement chuter de 10% pour 2020 sachant que le confinement pourrait aller jusqu’au mois de mai. Beaucoup de Français seront fragilisés dans leurs revenus comme les indépendants, les personnes au chômage partiel. Les aides ne vont pas suffire à compenser. La disponibilité des produits devrait être plus limitée. Les chaînes de production sont perturbées. Il faut s’attendre à une baisse entre -5% et -15% du PIB selon les scénarios.

Quels sont les secteurs les plus touchés et ceux qui s’en sortent ?

Certains secteurs stabilisent l’économie comme une partie de l’administration publique, l’enseignement, la santé. En revanche, une autre partie de l’économie souffre énormément comme l’industrie, les services marchands, le secteur de la publicité, les prestations informatiques. La reprise devrait être lente. Pour l’industrie, les imbrications sont très importantes. Il est difficile d’avoir de la visibilité pour les exportations, même pour la période qui va suivre le confinement. Dans les exportations, il y a énormément de commerce BtoB. A l’étranger, beaucoup d’usines sont à l’arrêt et la demande mondiale a bien ralenti.

Les premières réponses apportées par la Banque centrale européenne (BCE) sont-elles à la hauteur ?

La Banque centrale européenne s’avère être le seul acteur européen à apporter une réponse efficace. On l’a vu au moment de la crise des subprimes en 2008, puis la crise des dettes souveraines. Les Etats ont par la suite eu tendance à s’en remettre trop souvent à la Banque centrale. L’institution monétaire a rapidement compris que le principal enjeu de la crise actuelle est de résoudre un choc exogène qui a des conséquences sur la sphère économique et financière. Les Banquiers centraux ont aussi saisi que l’enjeu était de permettre aux entreprises de survivre pendant la période où leurs recettes sont nulles ou ont fortement chuté par un choc d’offre et un choc de demande.

Les Etats essayent d’éviter les licenciements avec le chômage partiel et soutiennent les entreprises en décalant le paiement des cotisations sociales et prélèvements fiscaux. Les Etats essaient d’apporter leur soutien mais il reste des coûts. Les entreprises doivent davantage recourir aux lignes de crédits pour survivre avec le risque que les banques ne les accordent plus. La BCE a dit qu’elle allait inonder les banques européennes de liquidités pour qu’elles puissent prêter aux entreprises. Pour les grandes entreprises qui se financent sur les marchés, la BCE va acheter massivement des obligations d’entreprises. Après une première erreur de communication catastrophique, la BCE a fait son boulot. Les divisions au sein du conseil des gouverneurs demeure néanmoins très présente.

Comment expliquer l’incapacité des Etats à apporter une réponse coordonnée sur le plan budgétaire ?

Cette incapacité peut s’expliquer par l’absence de véritable fédéralisme fiscal et budgétaire à l’échelle de l’Union européenne. Dans une organisation fédérale, il y a des transferts importants en cas de problème. L’Allemagne et les les Pays-Bas ne veulent pas d’une union de transferts. Ces Etats ont veillé à ce qu’aucun mécanisme de transferts ne fonctionne vraiment, hormis les fonds structurels dans le budget européen. La solidarité doit se limiter à une solidarité par les prêts pour ces pays. A chaque crise, la division entre les pays qui défendent un partage des risques et les pays qui ne veulent pas ressurgit. Chaque crise remet en avant les défauts de la construction de la zone euro.

Les 27 dirigeants de l’UE ont décidé jeudi dernier de donner 15 jours aux ministres des Finances de la zone euro pour trouver une riposte économique commune à la crise provoquée par le coronavirus. Quelles pourraient être les pistes à apporter ?

Comme tous les pays vont devoir faire face à une hausse de déficits à cause de la crise, tout le monde s’accorde à dire que la réponse sanitaire et économique est nécessaire. Du point de vue de l’interdépendance, tous les pays ont intérêt à une réponse commune et à se porter mieux après la crise. L’une des pistes serait de créer une agence européenne qui emprunterait pour tous les Etats les sommes nécessaires. Il y aurait alors un partage des risques avec des transferts budgétaires pour soulager les pays qui ont moins de capacités. Chaque pays devrait rembourser les sommes empruntées mais avec une garantie mutuelle. Ce qui permettrait d’emprunter à un taux moyen encore plus bas.

Avec cette forte chute de l’activité, il va falloir faire un plan de relance. Il est nécessaire d’avoir un budget plus fort pour faire plus d’investissements dans la transition écologique et de faire une réindustrialisation à l’échelle de l’Union européenne par exemple. Cette crise a mis en avant notre dépendance à l’égard des pays étrangers, pour les médicaments ou les masques par exemple. Il y a des productions essentielles qu’il faut conserver sur le sol européen même si c’est plus cher.

Pourquoi les eurobonds divisent-ils autant ?

Là aussi, il y a une division idéologique entre ceux qui défendent une plus grande intégration européenne avec un embryon de fédéralisme budgétaire et fiscal et ceux qui s’y opposent. C’est une vision à courte vue. Pour autant, tous les Etats ont intérêt à participer à un mécanisme assurantiel européen.

L’hélicoptère monnaie vous-semble-t-elle être une piste intéressante en Europe ?

Au sens strict, c’est un chèque que fait la Banque centrale directement aux citoyens. La Banque centrale émet de la monnaie pour la flécher directement aux entreprises et aux citoyens. Dans un tel scénario, la BCE passerait par les banques centrales nationales. Il n’est pas certain que ces établissements aient les moyens de mettre en oeuvre ce dispositif.

Par ailleurs, il y aurait sûrement des blocages légaux. Avec les traités, la Banque centrale ne peut pas prêter aux Etats mais peut aider via des achats sur des marchés secondaires. En période de confinement, ce n’est peut être pas une bonne idée de mettre en place ce type de dispositif pour les ménages si l’objectif est de soutenir la consommation. En revanche, les Etats ont de grands besoins. En pratique, la Banque centrale, en ayant fortement augmenté les montants de dettes publiques qu’elle est prête à racheter, se rapproche de certains objectifs de l’hélicoptère monnaie.

La fédération bancaire européenne demandent aux banques de suspendre le paiement de dividendes en 2020 pour préserver leur capital et leur capacité à prêter aux entreprises et aux ménages touchés par la crise. Le secteur bancaire européen est-il menacé par cette crise ?

Le secteur bancaire est fortement affecté. Les marchés l’ont bien compris. Le maintien des taux d’intérêt bas n’arrange pas les banques. La politique monétaire accommodante a réduit les marges d’intérêt. Avec la fragilisation de l’économie, le volume d’affaires va diminuer. Les banques de marché vont également être affectées par un gel, des reports ou des annulations d’opérations. Elles sont affectées par la baisse de leur activité et une hausse de défauts de leurs clients.

Cette crise risque-t-elle de les mettre en péril ?

Les banques sont malgré tout plus solides qu’en 2008. Elles peuvent encaisser beaucoup plus de pertes qu’à l’époque. En outre, ce n’est pas une crise qui vient du secteur bancaire. Il y a quand même des limites à cette résistance. Tout dépend de l’ampleur de la récession.

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé lors de son allocution que « l’ensemble des gouvernements européens devait prendre les décisions de soutien de l’activité puis de relance quoi qu’il en coûte ». Quel regard portez vous sur cette position ?

Comme l’économie est à l’arrêt, l’ampleur de la récession devrait être hors norme même dans les scénarios les plus optimistes (entre -5 et -15% de pertes réelles). Face à cette crise, seule la sphère publique peut en compensation de la baisse de l’activité déclencher une forte production dans l’économie et dans un délai très rapide en lançant des grands projets d’investissement dans la transition écologique.

De son côté, le secteur privé devrait être très fragilisé et devra se remettre des dégâts. C’est difficile de voir une reprise initiée par une explosion des dépenses privées. Il y a des raisons économiques pour soutenir et relancer l’activité par la dépense publique « quoi qu’il en coûte ». Sur ce principe, le président de la République a raison. Cette position transcende les divisions idéologiques. Beaucoup d’économistes « mainstream » sont d’accord avec ce point de vue. A l’échelle de l’Europe, quelques pays restent les yeux rivés sur une détérioration de leurs finances publiques. Cette division risque encore d’alimenter les populismes en période de crise. En Italie par exemple, l’extrême droite se réjouit de ces divisions.

La comparaison avec la grande dépression de 1929 ou la crise de 2008 est-elle justifiée ?

Sur la nature de la crise, la comparaison n’est pas forcément pertinente. Les crises de 1929 et de 2008 étaient inhérentes à la sphère financière avec des répercussions sur l’économie réelle. Là, le choc est exogène et touche avant tout l’économie réelle. Tout va dépendre de l’ampleur de la récession. Elle pourrait être pire que celle de 2008-2009. La mondialisation des chaînes de production étaient moins importante dans les années 30. L’économie mondiale actuelle est plus interdépendante qu’à l’époque. Les pénuries mettent en avant cette très forte dépendance.

Cette crise va-t-elle permettre d’accélérer la transition écologique ?

L’économie va avoir besoin d’un grand plan de relance. Après le confinement, les Etats pourraient annoncer un immense effort d’investissements en infrastructures liées à la décarbonisation de l’économie en Europe pour relancer l’économie fragilisée. Cette crise nous montre qu’il faudra relocaliser, favoriser les filières courtes. Or cette orientation implique moins de transports. La période post-crise pourrait permettre de concilier les préoccupations économiques et environnementales.

Croissance : une chute de 15 à 20 % du PIB si la pandémie dure jusqu’en été

Croissance : une chute de 15 à 20 % du PIB si la pandémie dure jusqu’en été

Il n’est pas besoin d’être un très grand économiste pour envisager les dégâts de la crise sanitaire sur l’économie. Aujourd’hui la production  est ralentie de l’ordre de 30 à 40 % du fait du confinement et de tous les problèmes d’approvisionnement. Si la crise devait durer jusqu’à l’été, la chute du PIB pourrait alors atteindre 15 à 20 %. Le calcul est assez simple puisqu’un mois de confinement dans les conditions actuelles représente une chute de près de 3 % du PIB. La chute de l’économie provient bien entendu du confinement qui provoque le relativement voire l’arrêt de nombre d’entreprises mais à cette crise s’ajoute aussi une crise de la demande. En effet, la consommation des ménages est sur une tendance de baisse de 35 %. Or la  consommation des ménages constitue pour la France un ressort majeur du dynamisme économique. Les ménages ont tendance à se recentrer sur les dépenses essentielles et diffèrent ou annulent  tout ce qui peut paraître accessoire, ils reportent aussi  dans le temps les investissements d’équipement.

« La perte d’activité en heures travaillées est de l’ordre d’un tiers pendant la durée du confinement, ce qui correspond à un coût de trois points de PIB annuel pour un mois de confinement. Si le confinement se poursuit au delà d’un mois, la récession sera pire que celle de 2009.  Un mois de confinement entrainerait une récession de 2,6%, alors que nous avions prévu +1,2% de croissance avant la crise sanitaire ». Pour l’économiste de COE-Rexecode, Emmanuel Jessua, interrogé par La Tribune

l’économie française est donc  frappée de plein fouet par cette crise sanitaire. La propagation du virus sur l’ensemble du territoire, le durcissement et la reconduction probable des mesures de confinement, la fermeture administrative d’un grand nombre d’établissements ont mis un coup d’arrêt brutal à des pans entiers de l’économie française.

Si les mesures de confinement se prolongent encore pendant des semaines et que la situation sanitaire ne s’améliore pas rapidement, la pandémie pourrait faire des ravages avec des faillites d’entreprises en cascade et des destructions

Les chiffres très douteux de la pandémie

Les chiffres très douteux de la pandémie

 

Les chiffres de la pandémie sont très douteux pour des raisons politiques mais aussi des raisons méthodologiques. Il est clair que les gouvernements ont intérêt à minimiser le nombre de personnes atteintes par le virus pour montrer l’efficacité de leur politique de prévention. Le problème majeur c’est qu’on est complètement incapable de savoir exactement quel est le nombre d’infectées sauf à pratiquer le dépistage systématique de toute la population. Des experts  considèrent qu’à terme il y aura 50 % d’infectées dans la population ( beaucoup disent asymptomatique ne se rendront compte de rien, d’autres n’auront que des symptômes très légers et une très petite minorité aura des complications notamment pulmonaires). Or en France en particulier, le dépistage est très marginal, il porte que sur quelques milliers de personnes. En France donc le nombre d’infectées est celui de ceux  constatés comme positifs lors d’un test.

On ne peut pas non plus déduire un taux de mortalité puisque le dénominateur est particulièrement approximatif. Notons aussi concernant le nombre de décès que les chiffres avancés sont également particulièrement flous. En effet pendant longtemps on a pas pris en compte le nombre de décès dans les EHPAD. Pas plus d’ailleurs que le nombre de décès hors des hôpitaux en général. Or ce nombre est aussi important que celui constaté en milieu hospitalier.

Une frange donc très limitée de la population, et qui ne prend nullement en compte la masse de porteurs « sains ». Le nombre de personnes réellement infectées au Coronavirus peut donc en France être deux, trois, dix, vingt, cinquante fois supérieur aux chiffres annoncés. Ce que Santé Publique France précise par ailleurs, sur son site Internet : « du fait de la difficulté de l’identification et de la confirmation biologique de l’ensemble des cas de Covid-19, les données présentées sous-estiment le nombre réel de cas. Dans le cadre du passage en phase 3 les recommandations étant maintenant de réaliser un prélèvement à visée diagnostic uniquement pour certaines catégories de patients, cette sous-estimation devient plus importante. »

Cette question, cruciale, du dépistage rend impossible toute comparaison fiable entre les pays. Chaque gouvernement a sa propre politique : la Corée du Sud teste à tour de bras, l’Allemagne recommande de ne dépister que les personnes présentant des symptômes grippaux, l’Espagne suit des malades par téléphone faute de pouvoir tester tout le monde… De plus, les chiffres ne sont pas collectés, compilés et corrigés de la même manière. L’évaluation de cette pandémie planétaire bute sur les façons de faire nationales et explique les écarts magistraux entre le nombre de cas recensés.

Face à toutes ces difficultés, la tentation de ne rien faire peut être grande. Pourtant, même incomplètes et limitées, les statistiques restent un vecteur de connaissance et de compréhension indispensables. Leur utilisation est nécessaire, si certaines conditions sont respectées : les limites des chiffres tout comme les méthodologies sélectionnées pour les présenter doivent être explicitées de manière transparente

Changement d’heure : on continue le rituel idiot

Changement d’heure : on continue le rituel idiot

 

 

On a dû encore avancer cette année d’une heure les pendules en raison de l’heure d’été. Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé  le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle ! Des études récentes montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.  54 % Selon un sondage OpinionWay pour Comprendre Choisir, les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une  réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été. Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %.  Un rapport remis au Sénat français en 1997concluait : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

SONDAGE. Macon : encore un sondage bidon du JDD

SONDAGE. Macon : encore un sondage bidon du JDD

le JDD est coutumier du fait, la plupart de ses sondages font état d’un soutien évident à Macron. Pas tellement étonnant Bolloré prioritaire du journal a été l’un des plus fervents partisans de Macron ( le rédacteur en chef est un militant en marche déclaré). Par ailleurs, son groupe est en grande difficulté, il est menacé par un fonds spéculatif. Bolloré a besoin du pouvoir. Dans ce sondage, le JDD indique que la popularité d’Emmanuel Macron s’envole dans notre baromètre mensuel : il gagne 11 points en un mois, pour s’établir à 43% de satisfaits (plus 6 points pour Édouard Philippe).

Mais, pour rééquilibrer le propos un peu excessif , le responsable du sondage Frédéric Dabi, précise « ce sont toujours des gains de popularité sans lendemain ». Et il reste toujours 56 % de mécontents, qui dans leurs réponses mettent en avant, selon l’Ifop, « le soupçon de tromperie et de mensonge » dans la gestion de la crise, et celui « d’incompétence et d’amateurisme ». N’empêche aussitôt et comme d’habitude les médias en mal de copie reprennent tout ce sondage.

Cette consultation est à comparer avec un autre sondage de Doxa ou macro gagne seulement 5 points. Un gain de 5 points de popularité pour Emmanuel Macron en mars, 6 points pour Édouard Philippe. C’est bien peu au regard du contexte actuel, explique Gaël Sliman, président d’Odoxa : « D’habitude, quand on a des situations de guerre, de crise, comme celle que nous vivons, l’exécutif en profite, si j’ose dire, énormément en terme de popularité. Et là ce qui est intéressant, c’est qu’on voit que le président comme le Premier ministre en profitent finalement assez peu. On a toujours six Français sur dix qui pensent que le président n’est pas un bon président, et que le Premier ministre n’est pas un bon Premier ministre. »

Selon les sondages hebdomadaires réalisés par Odoxa, une bascule a eu lieu vers le 19 mars. Quelques jours avant, suite à l’allocution d’Emmanuel Macron, les Français était prêt à faire bloc face au virus : 82% estimaient que le président avait pris la mesure de la gravité de la situation. Mais ensuite, les polémiques ont provoqué une rechute de la cote  de popularité.

Notons aussi que près de 70 % des Français estiment que le gouvernement a menti à propos de la pandémie.

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Plainte contre le Premier Ministre à propos du maintien des municipales

Plainte contre le Premier Ministre à propos du maintien des municipales

 

Plusieurs candidats et militants de la liste LR aux municipales dans les 15e et 16e arrondissement de Marseille, dont plusieurs ont contracté le Covid-19, déposent plainte contre le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, lundi, via leur avocat Me Nabil Boudi.

« A l’issue du premier tour et les jours suivants, détaille Me Nabil Boudi dans l’argumentaire de la plainte qui sera déposée auprès de la Cour de justice de la République lundi, un certain nombre de plaignants ont été testés positifs au Covid-19 les 16 et 17 mars, ce qui signifie qu’ils ont probablement été contaminés le 15 mars. » L’avocat porte la plainte de militants et de candidats LR aux municipales dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille. Parmi eux, plusieurs étaient assesseurs de bureaux de vote.

L’une des plaignantes, Nadia Bouhezza, 50 ans, testée positive, a été hospitalisée. Elle se trouve depuis chez elle, toujours sous étroite surveillance hospitalière. Pour ceux dont le test s’est révélé négatif, l’avocat invoque un « préjudice d’anxiété ».

Les plaignants reprochent à Edouard Philippe et à Christophe Castaner une « entrave intentionnelle aux mesures d’assistance », en maintenant le premier tour des municipales en dépit de l’épidémie et alors même que les écoles devaient fermer le lendemain.

L’objectif de cette procédure, informe Me Boudi, est d’une part « l’ouverture d’une enquête aux fins de déterminer si le gouvernement a été défaillant ou pas » et d’autre part, « déterminer si le fait d’avoir maintenu cette élection peut être qualifié de faute pénale ».

Coronavirus : « Il n’y a eu aucun retard », l’énorme mensonge du gouvernement

Coronavirus : « Il n’y a eu aucun retard », l’énorme mensonge du gouvernement

Lors de la conférence de presse du Premier ministre, le ministre de la santé a honteusement affirmé que « L’anticipation a été absolue, dès le premier jour » . Notons d’abord que la compétence du ministre en matière d’infectiologie est relative puisque d’une part il est neurologue, d’autre part qu’il passe une grande partie de ses activités à la politique. Il a d’ailleurs grenouillé pendant une longue période avec le parti socialiste. Il connaît la dialectique du type : « plus c’est gros plus ça passe ». Comment en effet affirmer que l’anticipation a été absolue dès le premier jour.

Or précisément la veille de la décision du confinement alors que la crise était déjà patente depuis longtemps, le Premier ministre a décidé de maintenir le premier tour des élections municipales transformant ainsi les bureaux de vote en chambre de contamination supplémentaire. Dans une interview au JDD le ministre de la santé- vis-à-vis duquel d’ailleurs des plaintes ont été déposé en justice–persiste et signe dans son mensonge :

« Il n’y a eu aucun retard. L’anticipation a été absolue, dès le premier jour. Je suis dans la recherche de l’efficacité du matin au matin, car, en ce moment, il n’y a pas vraiment de nuits… Nous sommes dans une course effrénée face à un virus nouveau. Au départ, les seules informations venaient de Chine : nous avions très peu de données sur la contagiosité du virus, ou sur la capacité d’immunisation collective. Lors de mon premier Conseil européen, le 25 février, réuni à l’initiative de la France, nous n’étions que cinq pays, sur vingt-sept, à sérieusement considérer qu’il y avait une crise ! La prise de conscience a été longue. Je rappelle qu’au début on m’a expliqué que j’allais faire peur aux Français… Personne, aucun pays au monde, ne peut empêcher une épidémie. Les virus, dont la présence est antérieure à celle de l’homme sur terre, circulent avec beaucoup de force et de vitesse. La seule chose que l’on peut faire, c’est les ralentir, d’où le confinement. »

On notera que le ministre de la santé parle surtout de lui-même, de son action qu’il oublie d’évoquer l’action du gouvernement depuis le début. On aura d’ailleurs aussi observé que le ministre de la santé s’est nettement mis en valeur à côté du Premier ministre- un peu gêné- lors de l’intervention de ce dernier employant en permanence le » je, je » formule habituelle chez Macron. Indirectement le ministre de la santé avoue cependant  les atermoiements et les retards du gouvernement quand il déclare » on m’a expliqué que j’allais faire peur aux Français » ( si je déclarais la réalité de la crise). C’est qui  » on ». Curieusement ce sont aussi les mêmes propos employés par l’ancienne  ministre de la santé Agnès Buzyn qui elle aussi dénonce le fait de n’avoir pas été entendue par le gouvernement.

Coronavirus: La France commande des masques…..qui ne viennent pas !

 

 

 

Devant le scandale de manque de masques, les pouvoirs publics ne cessent de répéter qu’ils ont commandé des millions et des millions d’exemplaires. lors de la conférence de presse du Premier ministre, le ministre de la santé a affirmé avoir commandé 1 milliard de masques en Chine notamment. Le problème c’est que ces masques n’arrivent pas et ne sont distribués qu’au compte-gouttes. La distribution devrait être prioritaire en faveur du personnel médical mais aussi des les salariés contact avec le public comme les caissières de grands magasins .

Des organisations syndicales du personnel médical ont demandé à vérifier la réalité des commandes. En effet à chaque intervention le ministre de la santé annonce des chiffres mirifiques de commandes. Sur le terrain, c’est toujours la disette. La carence ne touche pas uniquement les masques mais aussi les appareils respiratoires, les produits pharmaceutiques nécessaires aux traitements, les appareils respiratoires, les lits et surtout de personnel

“Nous avons passé des commandes partout dans le monde et notamment en Chine qui est le centre mondial de fabrication de ces masques”, a donc dit le ministre de la santé  lors d’une conférence de presse à Matignon. Comme si un pays aussi développé comme la France ne pouvait pas contraindre par la réquisition certaines entreprises à fabriquer des masques dont la réalisation est relativement simple. Le problème c’est que le Premier ministre lui-même a déclaré ne pas se résoudre encore à la réquisition.

Bref encore  un temps de retard dans tous les domaines dans la lutte contre le virus. On objectera que ces retards sont aussi constatés ailleurs ce qui ne constitue pas une excuse et ne fait que confirmer que le personnel politique met davantage de dynamisme dans les campagnes électorales que dans la gestion de l’intérêt général.

“J’ai déjà évoqué le nombre de 250 millions de masques commandés à la Chine qui correspond au nombre de masques effectivement en fabrication à destination de la France.” “Je peux vous annoncer un chiffre qui dépasse désormais le milliard, plus du milliard de masques qui ont été commandés en tout depuis la France et l’étranger pour les semaines et les mois à venir.”

Un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place de manière à faciliter l’entrée des masques sur le territoire, a encore précisé Olivier Véran. Notons cependant que la France a détruit son stock de masse au nom d’économies de bouts de chandelle, qu’on a confié aux organismes locaux et aux entreprises le soin de le remplacer. Malheureusement des pouvoirs publics nos amis procédaient à une évaluation quant à ce remplacement effectif.

Le Conseil d’Etat aussi irresponsable que le gouvernement

Le Conseil d’Etat aussi irresponsable que le gouvernement

La requête de soignants auprès du conseil d’État visait  simplement à imposer à l’État une meilleure protection sanitaire des intéressés. Pas vraiment une demande très révolutionnaire. Pourtant, le conseil d’État a rejeté ce recours. On se demande bien à partir de quelle compétence ! Faut-il rappeler que le conseil d’État est un organe de justice administrative, composé pour l’essentiel de fonctionnaires qui se prononcent un peu sur tout et surtout sans grande compétence sur les sujets traités. Même la compétence juridique administrative peut-être contestée. Le conseil d’État n’est en effet pas composé des juristes les plus compétents. Les  plus hautes fonctions du Conseil d’État sont assurées de manière privilégiée par des anciens élèves de l’ENA qui ne confère pas une compétence particulière compte tenu du caractère très général et superficiel de l’enseignement fourni.

Surtout, le conseil d’État est un peu à la botte du gouvernement. D’ailleurs un tiers des membres du conseil d’État sont nommés par le gouvernement, le vice président également, les présidents de section aussi. Pas vraiment ce qui définit une réelle indépendance. Faut-il rappeler que pendant la dernière guerre le Conseil d’État a soutenu les erreurs de Vichy ( même si à titre individuel certains membres du Conseil d’État sont entrés dans la résistance). Pourtant l’absence de protection constitue un acte grave de mise en danger de la vie d’autrui de personnel stratégique pour la lutte contre le Coron virus.

Le Conseil d’Etat a donc rejeté plusieurs recours déposés cette semaine en France contre le gouvernement par des syndicats de soignants pour réclamer des moyens de protection supplémentaires et des tests de dépistage massifs pour faire face à l’épidémie de coronavirus, indique un communiqué publié samedi.

Le syndicat d’infirmières libérales Infin’Idels et le syndicat des médecins d’Aix-en-Provence et de sa région réclamaient notamment que l’Etat réquisitionne des usines et les réserves des particuliers et entreprises afin de procéder à la fabrication ou à la remise des stocks suffisants de masques et autres matériels de protection pour qu’ils puissent être redistribués aux professionnels de santé exposés.

Le syndicat des médecins d’Aix demandait aussi au Conseil d’Etat d’enjoindre à l’Etat “d’autoriser les médecins et hôpitaux à prescrire et administrer aux patients à risque l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, en respectant les précautions d’emploi de cette association (…) et d’autoriser tous les laboratoires de biologie médicale à réaliser les tests de dépistage”.

Pas de fermeture de classe en zone rurale .. pendant la période électorale

Pas de fermeture de classe en zone rurale .. pendant la période électorale

 

Curieusement le ministre de l’éducation nationale annonce qu’il n’y aura pas de fermeture de classe en zone rurale en 2020. Et sans doute pas en 2021 , année qui précédera l’élection de 2022 pour les présidentielles. En réalité,  on est déjà entré en campagne électorale, si l’on en juge par les déplacements quotidiens du président de la république englué dans une impopularité chronique. Avant le Coronavirus, ces réformes ne parvenaient pas à passer et 70 % environ de la population condamnaient  sa politique économique et sociale.

Depuis le président de la république a mis sous le boisseau toutes ses réformes, la réforme des retraites, la réforme du chômage et la réforme des APL. La totalité de ses interventions est consacrée désormais à la pandémie sujet dont il pensait qu’il était beaucoup plus rassembleur. Le problème c’est que Macron dans ce domaine comme dans d’autres a multiplié les hésitations, les contradictions et surtout a fait perdre un temps considérable à la lutte entre le Coronavirus.

 

Cette décision du ministre de l’éducation nationale tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. En outre la responsabilité de la fermeture de classe scolaire est reportée sur le maire. Le seul problème, c’est que ce n’est pas le maire qui décide des nominations d’enseignants mais le ministère de l’éducation. Une mesure évidemment démagogique prise en faveur de régions qui se sentent abandonnées et qui manifestent à l’égard du pouvoir une très forte opposition qu’on peut vérifier dans les urnes. Il n’y aura donc pas de fermeture de classe dans les écoles primaires des communes de moins de 5.000 habitants en France cette année et certains projets de fermeture dans des communes plus grandes pourraient être gelés, a annoncé samedi le ministère de l’Education nationale.

Avec ces mesures, le gouvernement entend améliorer le taux d’encadrement des élèves dans chaque commune à la prochaine rentrée, ajoute le ministère dans un communiqué.

“Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, a décidé qu’aucune classe ne pourrait fermer dans les communes de zones rurales (communes de moins de 5 000 habitants), sans l’accord du maire”, déclare le ministère. “Par ailleurs, une nouvelle analyse de l’ensemble des mesures proposées dans toutes les autres communes de France pourra aboutir à la neutralisation de certaines fermetures.” Bref la campagne électorale a déjà commencé !

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