Archive mensuelle de mars 2020

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Zemmour: un polémiste compulsif hanté par le féminisme et l’étranger

Zemmour: un polémiste compulsif hanté par le féminisme  et l’étranger

 

 

On peut sans doute difficilement nier que Zemmour possède une solide culture littéraire et de fortes connaissances historiques. D’un certain point de vue, il se différencie de nombre de personnages politiques qui pour toute culture se contentent simplement des éléments de langage de la l’oligarchie dominante qui n’a d’autre idéologie que la conquête du pouvoir. Sans connaissance vraiment du réel socio- économique et culturel pas plus que des fondements théoriques. D’ailleurs ils ont été formatés dans ces instituts de formation politique- dont le Graal est l’ENA -qui n’apprennent que les procédures administratives et l’art  de la prise pouvoir. Parvenus à leurs fins, beaucoup ne savent guère quoi faire de ce pouvoir. Zemmour, lui , ne connaît visiblement non plus pas grand-chose de ces réalités mais il a l’avantage d’en parler avec éloquence, conviction et démagogie. Pas vraiment étonnant non plus, lui aussi a été formé politiquement dans un institut d’études politiques.  La méthode Zemmour est  assez simple. Il laisse parler son interlocuteur pour ensuite fondre sur lui en mettant en exergue ses contradictions et en profite pour dénoncer ses deux hantises compulsives relatives au féminisme et à l’étranger. D’un certain point de vue, il utilise les vieilles méthodes marxistes de dialectique au service d’une vision ultra réactionnaire. Il ne cache pas d’ailleurs son admiration béate pour  un passé idéalisé soigneusement choisi (Napoléon, l’ancien régime etc.). Sa grande force, un peu comme le comédien Lucchini, est d’entrelarder  tous les 30 secondes son discours avec une citation littéraire ou une référence historique dont la relation peut être discutée mais qui donne sa brillance donc l’illusion de la  pertinence du propos. Zemmour est hanté par ce qu’il considère comme les deux dangers majeurs de la société : le féminisme et l’autre. En conclusion, Zemmour ramène tout à ces deux fantasmes démoniaques. Tous les désordres, de toutes natures dans le champ social, économique, culturel plus globalement sociétal sont imputables aux valeurs que portent le féminisme et l’altérité. Il n’y a pas de place chez  Zemmour comme chez la plupart des chercheurs à l’interrogation, au doute ou aux hypothèses . Tout n’est que certitude, axiome, postulat. Zemmour ne débat pas, il pérore comme une sorte de prédicateur évangéliste. Il Simplifie , caricature tout , intervient sur tout -même quand il n’y connait rien- et ramène toujours à ce qui le hante:  le féminisme et l’autre. Le brio du propos et la conviction militante qu’il utilise peuvent séduire. En tout cas, on ne peut plus y être indifférent car c’est un véritable numéro de magie  intellectuelle. Aussi malheureusement en raison de la faiblesse de nombre de ses interlocuteurs, pas de tous mais de beaucoup . Sur les chaines d’info continue Zemmour réussit à séduire certains, à en intéresser d’autres surtout du fait aussi de la nullité de beaucoup des autres intervenants. Zémour ne laisse personne indifférent mais il est davantage taillé pour le one man show politique caricatural que pour le débat démocratique encore moins pour la recherche.  

Sondage Macron: en baisse

Sondage Macron: en baisse

 

En baisse dans les Echos mais en hausse dans BFM ! Emmanuel Macron paie le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Dans le baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio classique , la cote de confiance du président perd 2 points .

Notons que BFM, très proche du pouvoir, qui utilise d’habitude les sondages et la le contraire;

« À dix jours des élections municipales, Emmanuel Macron et Edouard Philippe bénéficient chacun d’une remontée nette de leur cote de confiance à respectivement 28 et 30%, selon le baromètre politique du Figaro Magazine, publié jeudi et réalisé par Kantar OnePoint.

Le président de la République a ainsi gagné quatre points par rapport à février tandis que le Premier ministre a observé une hausse de cinq points. »

Comme quoi la manipulation des sondages n’est pas une surprise dans une période électorale !

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Déménagement de la gare de l’Est à Paris: le maire n’a aucune compétence !

 

 

 

 

 

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«Budget européen: un échec, pourquoi ?

«Budget européen: un échec, pourquoi ?

 

Un  tribune de Guy Verhofstadt, député européen (Renew Europe), ancien Premier ministre belge.( dans l’Opinion)

 

« C’est le même rituel tous les sept ans au moment de négocier la loi de programmation budgétaire pluriannuelle de l’Union européenne. Les Sommets acrimonieux se succèdent entre chefs d’Etat et de gouvernement et quand on arrive au bord du gouffre financier, un compromis se fait subitement jour dont on aurait pu définir les termes dès le début. Les Etats membres s’entendent sur un 1 % du PIB européen. Le Parlement européen fait alors les gros yeux et dans sa grande générosité, le Conseil européen dégote quelques milliards supplémentaires.

Et c’est ainsi qu’on hérite d’un cadre financier septennal de 1000 milliards et des poussières pour lutter contre le changement climatique, bâtir l’Europe numérique, protéger nos frontières, soutenir des opérations extérieures sous mandat de l’ONU, financer Erasmus et la recherche européenne, sans oublier les grandes politiques traditionnelles agricoles et de cohésion territoriale. Le CFP 2021-2027 échappera-t-il à cette malédiction ?

La réponse dépendra de la capacité des Vingt-Sept à révolutionner leur approche du débat budgétaire. En effet, contrairement à la plupart des budgets, celui de l’UE ne repose pas sur ses propres ressources, mais dépend des contributions des Etats membres. Rien d’étonnant dès lors que cela tourne en marchandage peu ragoûtant entre ceux qui contribuent davantage et ceux qui bénéficient le plus, fait d’arrangements d’arrière-boutique, avec à la fin des ristournes ciblées et autres saupoudrages particuliers pour faire avaler la pilule. Ce système qui fait appel aux contribuables nationaux conduit ainsi à une confrontation permanente où les intérêts domestiques l’emportent en définitive sur l’intérêt européen commun.

 Ce n’était pas le cas il y a soixante ans lorsque la CEE a été fondée. Le budget communautaire était alors financé par des ressources dites propres, adaptées à leur époque, tels des taxes agricoles aux frontières et les droits de douane. Tout a changé au début des années 1980 avec le fameux rabais arraché de haute lutte par Margaret Thatcher à ses partenaires. Il a fallu dès lors calculer précisément qui paye et reçoit quoi au plan national pour déterminer le montant du chèque britannique. Nous étions entrés dans le jeu autodestructeur des « payeurs nets » et des « bénéficiaires nets », la situation que nous vivons toujours aujourd’hui.

Avec le départ du Royaume-Uni, il est temps de revoir de fond en comble nos paramètres budgétaires. Ainsi la proposition de CFP sur la table a été établie sous la précédente législature par l’ancienne Commission et est censée courir au-delà du terme de l’actuelle. Sept ans de programmation, est-ce bien adapté à la réactivité dont les politiques contemporaines ont besoin ? Est-ce bien démocratique aussi ? Il faut réduire à 5 ans la durée du CFP. Autre anomalie : l’unanimité requise qui conduit à s’entendre sur le plus petit commun dénominateur. Enfin, il faut sortir du système vicié des contributions nationales et renouer avec le principe des ressources propres, en phase avec les préoccupations de notre temps, telles une taxe sur les grandes plateformes américaines et asiatiques qui utilisent gratuitement les données européennes ou une taxe carbone.

Sans remise en cause de nos tabous budgétaires, l’impasse nous guette. Il faut changer de cap et trouver les outils et moyens de défendre les intérêts de nos concitoyens dans un monde dont nous devons reprendre la maîtrise du cours. »

Guy Verhofstadt est député européen (Renew Europe), ancien Premier ministre belge.

« Les solutions demain viendront des communes !!! »

« Les solutions demain viendront des communes !!! »

 

Un plaidoyer un peu excessif de Grégoire de Lasteyrie pour le transfert de responsabilité aux communes ( tribune dans l’Opinion). Certes, on peut convenir que le centralisme français constitue une sorte de carcan qui paralyse souvent l’initiative et le dynamisme. Pour autant, l’harmonisation des politiques au plan national est nécessaire pour notamment éviter le sur-urbanisme démentiel des grandes métropoles et la désertification du territoire ailleurs. Des discriminations  économiques, sociales et culturelles. On  doit sans doute donner de vraies responsabilités aux collectivités locales mais sans doute pas sur  tout. Surtout pas ce que réclame le maire de Palaiseau qui pense que tout peut être réglé à l’échelle communale. Une réflexion qui respire un peu trop la démagogie. On voit mal les grandes politiques sectorielles très stratégiques se décider  au seul plan local. En outre,  les communes n’ont vraiment pas- sauf exception- fait la preuve de leur efficacité et de leur compétence en matière de gestion. Disons plutôt que globalement, elles deviennent, elles aussi ,des superstructures incontrôlables avec les défenses correspondantes

 

« Certains d’entre nous se souviennent peut-être du livre de l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher, Small is Beautiful. Il posait déjà en son temps – c’était le début des années 1970 – la question fondamentale des limites face à l’impératif de production tous azimuts. L’auteur plaidait alors pour une société à hauteur d’homme, une société de lien, une société sachant mettre de l’ordre dans sa maison intérieure, tout en trouvant les moyens pour répondre aux immenses défis qui allaient se présenter en termes de pollution, d’épuisement des ressources et de coexistence pacifique.

Quarante ans après, le diagnostic ne fait plus de doute, nous y sommes arrivés. Le monde d’aujourd’hui – notre monde – semble parfois hors de contrôle. Qu’il s’agisse des dérèglements climatiques, de la montée de la violence ou des nouvelles dérives sociétales, la question de l’efficacité du politique est posée.

Car si les problèmes auxquels nous sommes confrontés s’expriment de manière globale, il n’est pas sûr que le meilleur niveau de réponse soit nécessairement au niveau mondial ou supranational. Bien au contraire, j’ai la conviction que le niveau d’action le plus pertinent est avant tout au plus près du terrain, aux côtés de, et avec, celles et ceux qui vivent ces problèmes au quotidien.

« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres », écrivait Alexis Tocqueville. Cette réalité est plus que jamais d’actualité. Car c’est bien ici – dans nos villes, dans nos bourgs et nos quartiers – qu’on innove, qu’on apprend à mieux comprendre la culture de l’autre, que l’on peut, si on le souhaite, créer des ponts et des passerelles. C’est ici, dans nos communes, que l’on peut esquisser les nouveaux contours de politiques publiques réactives et concertées. C’est ici que les décisions individuelles font boule de neige et finissent par devenir des montagnes. Ce que nous faisons notamment avec nos associations, nos conseils de quartier, nos amicales de locataires…

Concorde. C’est vrai notamment en matière de transition écologique, où nous pouvons initier de profonds changements de comportements et d’habitudes, en termes de mobilités alternatives, de consommation énergétique, d’alimentation durable et d’économie circulaire. Circuits courts, plan vélo, re-végétalisation de l’espace public, rénovation des bâtiments etc.… : autant d’exemples concrets où les maires peuvent obtenir de vrais résultats !

C’est vrai évidemment en matière éducative, où nous pouvons apporter des réponses concrètes face au risque d’échec scolaire et d’exclusion. C’est vrai aussi en termes de vivre-ensemble, au travers des associations et de tous les acteurs de la prévention, qui œuvrent chaque jour à la concorde et à l’entente mutuelle.

Pour nous autres maires, la politique est une réalité concrète et pratique. Nous savons bien que le pouvoir est d’abord une réciprocité et que l’acceptation du changement suppose de vrais espaces d’échange et de consultation. C’est en ce sens que nous avons la responsabilité d’aller au-delà de la simple gestion, et d’entrer pleinement dans une réflexion prospective appliquée au réel. Ce qui implique de favoriser tout particulièrement l’élaboration de nouveaux modèles, de nouveaux écosystèmes et de nouvelles manières de faire.

Dans notre société en désarroi, rétive aux mots d’ordre et aux impératifs catégoriques, l’heure n’est plus aux directives venues d’en haut. Il appartient aux citoyens de prendre leur destin en main, d’oser et d’entreprendre. Et c’est ainsi que les ruisseaux feront demain des grandes rivières !

Dans quelques semaines, nous aurons l’opportunité de choisir celles et ceux qui prendront en charge pendant six ans nos destinées communales. Ne nous y trompons pas : l’enjeu est tout sauf anodin. C’est en commençant par transformer nos villes grâce à des solutions locales, que petit à petit nous pourrons transformer notre monde et répondre aux enjeux majeurs de ce siècle. »

Grégoire de Lasteyrie est maire de Palaiseau.

 

Coronavirus : le maintien des matches de foot est souhaitable !!! (Patrick Kanner)

Coronavirus : le maintien des matches de foot est souhaitable !!!  (Patrick Kanner)

L’ancien ministre des Sports Patrick Kanner ,qui n’a pas inventé la poudre, affirme sur Europe 1 que le maintien des matchs de foot est « raisonnable et même souhaitable ». Bien entendu l’ancien ministre des sports n’y connaît strictement rien, lui qui a surtout exercé ses fonctions d’administrateur territorial puis a fait carrière au PS en soutenant selon la météo politique les différentes tendances.. L’intéressé n’a évidemment aucune formation en matière de santé;  en outre, il ne marquera pas l’histoire politique par son originalité, son charisme ou son intuition. Pour l’instant,  il s’agit de ramasser des voix aux municipales et pour cela ne pas décevoir les supporters du foot qui constituent  une part non négligeable de l’électorat.

On se demande si l’intéressé désormais sénateur, le Graal pour les oligarques, n’a pas prononcé ses propos après un repas sénatorial copieux. Des propos complètement irresponsables de  l’ancien ministre des sports ( on ne se souvient guère de son passage)  qui affirme que non seulement c’est raisonnable mais qu’en plus c’est souhaitable. ! Et de faire une comparaison très douteuse avec la situation des attentats de 2015. Comme si les enjeux et les conséquences  pouvaient être mises en parallèle. Comme l’indique Patrick Kanner, il y aura un match très suivi entre Lille et Lyon, un match qui va réunir près de 50 000 spectateurs, autant d’électeurs potentiels auxquels il faut fournir l’opium du peuple.  On s’étonnera après que le parti socialiste se soit complètement écroulé dans l’opinion publique sous le poids de ses propres contradictions et notamment de ses oligarques souvent anciens fonctionnaires qui en fait n’entretenaient avec les réalités sociales et économiques que des relations approximatives. Sans parler des orientations particulièrement floues et là vraiment démagogiques.  

 

Des concerts, des salons ou des festivals annulés : depuis le week-end dernier, de nombreuses manifestations ont été impactées par l’épidémie de coronavirus. En revanche, les matches de foot ne sont pour l’instant pas concernés par la décision prise par le gouvernement d’interdire les rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu confiné.

L’ancien ministre des Sports Patrick Kanner, invité mercredi soir sur Europe 1, soutient ce choix. « C’est raisonnable et c’est même souhaitable. Nous sommes dans un stade 2, qui est préoccupant, mais on ne peut pas arrêter le pays », a jugé le président du groupe PS au Sénat.

Patrick Kanner a dressé un parallèle entre cette situation et celle qu’il a vécu en tant que ministre des Sports de François Hollande, entre 2014 et 2017. « J’ai connu une épreuve peut être encore plus difficile, celle des attentats (de novembre 2015). Quand j’étais ministre, il fallait statuer sur maintenir ou pas l’Euro 2016, nous l’avons fait et je pense que nous avons bien fait », a soutenu le sénateur socialiste.

« Je fais confiance au gouvernement pour que les mesures de prévention soient le plus largement utilisées. Nos stades de foot doivent être préservés, mais la décision appartient à l’exécutif », a-t-il poursuivi, avant d’assurer qu’il se rendra lui-même au match Lille-Lyon, pour le choc de la 28e journée de Ligue 1.

« Je serai dimanche soir au match Lille-Lyon, où il y aura 50.000 personnes. Le stade sera peut-être couvert, mais pas confiné (le stade de Lille a un toit amovible, ndlr). Je pense que la vie doit continuer, avec toutes les mesures de précaution qui sont prises dans le pays. ». Avec des irresponsables comme partie scannait, le parti socialiste n’a pas besoin d’ennemis de l’extérieur pour être réduit, il se charge lui-même de la besogne.

 

Promesses électorales aux municipales: déplacer les villes à la campagne ?

Promesses électorales aux municipales:  déplacer les villes à la  campagne ?

Les programmes municipaux des grandes villes sont pleins de promesses de plantation massive d’arbres. On  envisage même de créer de véritables forêts ou encore de faire pousser des légumes sur  les balcons. Bref,  une sorte de déménagement des villes à la campagne. De quoi évacuer la problématique de l’urbanisme démentiel et de l’aménagement du territoire (qui ressemble de plus en plus un désert autour des villes).

La France est l’un des rares pays européens à disposer d’espace or le phénomène de concentration urbaine est aussi important qu’ailleurs. De l’ordre de 75 % de la population est concentrée dans ces villes inhumaines et coûteuses. Coûteuses pour la collectivité car il faut y installer des services publics, coûteuse pour les résidents contraints d’acheter la totalité des produits et services qui leur sont nécessaires. C’est la marchandisation généralisée chère à la plupart des économistes qui vantent ainsi cette croissance urbaine endogène. En fait,  un espace où tout se vend et tout s’achète. La solution serait de mettre les villes à la campagne avait suggéré l’humoriste Alphonse Allais !

D’après Jean-Christophe Brisard, auteur du livre Irrespirable, le scandale de la qualité de l’air en France la qualité de l’air affecterait l’espérance de vie de 15 mois dans les villes mais aussi de neuf mois dans les campagnes. Le risque dans les campagnes dépend de la proximité avec des rotations utilisant plus ou moins de produits chimiques notamment des pesticides.  Les problèmes de qualité de l’air sont souvent liés à la proximité géographique des sources d’émissions. Autrement dit, on n’est pas pollué ni exposé aux polluants atmosphériques, surtout les micro-particules et les HAP,  identiquement selon où l’on vit.

Ceci étant les  grandes villes françaises sont plus polluées que les campagnes et  la situation est-elle meilleure dans les campagnes. Une étude de l’ADEME  sur la pollution en zone rurale montre que globalement la situation est satisfaisante quand m^me :

  • les polluants réglementés, les PM10, les PM2,5, le benzopyrène cancérigène, et les métaux lourds ont des concentrations en -dessous des valeurs-limites fixées par l’Union européenne.
  • Ces fortes émissions sont causées par la combustion du bois, c’est-à-dire par le chauffage domestique au bois et le brûlage des déchets verts (par les particuliers ou les artisans).

On peut expliquer les variations des émissions de polluants et de la qualité de l’air par l’impact de la biomasse sur le territoire. En fait, la filière bois est aujourd’hui la principale source de biomasse consommée en France. Donc, l’utilisation de la biomasse, la combustion du bois pour le chauffage, a un fort impact sur le plan national : en effet 21 % des émissions totales de particules PM10, 34 % des PM2.5 et 66 % des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont causés par la biomasse) L’Ademe recommande donc aux municipalités de mettre en place des programmes d’action adaptés afin d’y améliorer la qualité de l’air. Et rappelle aux particuliers que le brûlage des déchets à l’air libre est interdit en France depuis la circulaire du 18 novembre 2011. Dans les villes, le dérèglement de la biodiversité et la concentration des émissions polluantes génère notamment des pics de pollution particulièrement dangereux pour la santé. Les principaux polluants : Les polluants primaires sont directement issus des sources de pollution (trafic routier, industries, chauffage, agriculture…).

Il s’agit par exemple :

  • Des oxydes de carbone.
  • Des oxydes de soufre.
  • Des oxydes d’azote.
  • Des hydrocarbures légers.
  • Des composés organiques volatils (COV).
  • Des particules (PM10 et PM2.5).
  • Des métaux (plomb, mercure, cadmium…).

En revanche, les polluants secondaires ne sont pas directement rejetés dans l’atmosphère mais proviennent de réactions chimiques de gaz entre eux. C’est le cas notamment :

  • Des particules secondaires.
  • De l’ozone.
  • Du dioxyde d’azote…

L’ozone (O3) résulte ainsi de la transformation chimique de l’oxygène au contact d’oxydes d’azote et d’hydrocarbures, en présence de rayonnement ultra-violet solaire et d’une température élevée. L’ozone ainsi que d’autres polluants photochimiques (les PAN ou nitrates de peroxyacétyle, aldéhydes, cétones…) constituent le smog, ce nuage brunâtre qui stagne parfois au-dessus des grandes villes comme Paris.

Certains polluants comme le dioxyde d’azote et les particules sont à la fois des polluants primaires et secondaires.

 

Pour résoudre cette pollution, il serait possible de procéder à un aménagement du territoire plus harmonieux avec des villes moins monstrueuses ce qui permettrait au passage d’éviter la désertification de nombre de territoires. Au lieu de promettre des arbres, des plantations en terrasses et balcons, voire des forêts, on ferait bien de s’interroger sur notre conception de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire qui fait que près de 80 % de la population est concentrée dans les mêmes espaces saturés à tous les  points  de vue

 

Coronavirus: encore plus de 70 cas en une journée, 300 cas en tout

Coronavirus: encore plus de 70 cas en une journée, 300 cas en tout

285 personnes sont désormais contaminées par le coronavirus en France, soit 73 de plus que mardi, a annoncé le directeur de la Santé Jérôme Salomon mercredi soir lors de sa conférence de presse quotidienne. Le bilan des victimes est toujours de quatre morts sur le territoire national.

15 personnes sont « en situation de réanimation » ce mercredi, a précisé le directeur de la Santé face à la presse.

Dans le détail, Jérôme Salomon a fait savoir que 172 cas faisaient partie d’une chaîne de contamination identifiée, tandis que 65 cas demeuraient sans chaîne d’exposition identifiée. 13 régions françaises sont donc touchées ce mercredi, dont la Guyane pour la première fois depuis le début de l’épidémie.

Plusieurs foyers de contamination sont désormais identifiés par les autorités sanitaires. 30 nouvelles personnes ont été testées positives au COVID-19 en Haute-Savoie, 10 autres dans le Haut-Rhin, et 14 dans le Morbihan. Enfin, 11 cas sont liés au voyage organisé en Egypte.

Sept régions rapportent au moins dix cas: l’Auvergne-Rhône Alpes, la Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, le Grand Est, l’Ile-de-France et les Hauts-de-France. 99 cas sont confirmés dans le département de l’Oise, plus important foyer de contamination du pays. Cependant, ces cas sont désormais répartis dans huit régions différentes.

« On ne sait toujours pas qui est le patient zéro dans l’Oise », a encore déclaré Jérôme Salomon, précisant que les investigations se poursuivaient dans le département afin d’essayer d’identifier le patient zéro à l’origine du début de ce foyer de contamination.

Europe : une loi climat très floue

Europe : une loi climat très floue

Selon la proposition de loi climat consultée par Euractiv, les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de façon significative pour que les gaz encore émis d’ici à 2050 soient absorbés par les forêts, les zones humides et les solutions technologiques. Le document indique que « les émissions et réductions de gaz à effet de serre dans l’UE régulées par la législation européenne devront être compensées au plus tard d’ici à 2050 ». « Après cette date, [le taux de] réduction de gaz à effets de serre devra être supérieur aux émissions ».

La Commission a toujours considéré l’objectif de neutralité carbone comme la pierre angulaire de sa stratégie climatique. Mais aujourd’hui, elle précise surtout que cet objectif s’appliquera au niveau de l’UE dans son entièreté, plutôt que pays par pays. Cela signifie que les États membres qui dépendent largement du charbon, comme la Pologne, se verront accorder un délai supplémentaire pour remplir l’objectif après 2050. Au dernier Sommet de l’UE de 2019, la Pologne avait en effet refusé de signer la loi climat, jugeant l’échéance trop courte.

En revanche, d’autres pays, comme l’Autriche, la Finlande et la Suède, ont déjà assuré qu’ils atteindraient la neutralité climatique avant la date butoir et deviendraient des « puits de carbone ».

 

Les défenseurs de l’environnement acceptent cette approche différenciée et reconnaissent que certains pays nécessiteront des délais plus longs pour se conformer aux exigences climatiques. « Les pays ne partent pas tous du même point, mais la ligne d’arrivée « neutralité carbone » doit être la même pour tout le monde », indique Sebastian Mang, un militant de Greenpeace. Pour les écologistes, la pomme de discorde réside dans l’objectif intermédiaire avant 2050. « La course pour [poursuivre cet objectif] doit commencer maintenant, et cela implique d’ [élaborer] une stratégie claire avec un but pour 2030 », souligne l’activiste. Toutefois, la proposition de loi climat ne fixe pas d’objectif de réduction des émissions plus ambitieux d’ici à 2030. Le texte appelle plutôt la Commission à revoir ses chiffres actuels à la hausse, en suggérant de les faire passer de 40 % à 50 % ou 55 % « d’ici à septembre 2020 » seulement, « à la lumière de l’objectif de neutralité climatique ». L’exécutif européen doit aussi présenter une révision complète de sa législation sur les sources d’énergie renouvelable et sur l’efficacité énergétique en juin 2021. Les spécialistes de l’environnement condamnent cette échéance trop tardive. Certains vont même jusqu’à qualifier la loi climat d’« anticlimatique » ou de « coquille vide ».

La pression s’exerce aussi au niveau national. Douze États membres — l’Autriche, le Danemark, la Finlande, la France, l’Italie, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovénie, l’Espagne et la Suisse — plaident pour des mesures plus rapides. Dans une lettre envoyée mardi 3 mars au vice-président exécutif de la Commission, Frans Timmermans, ces douze pays demandent à l’exécutif européen de fixer un objectif pour 2030 d’ici au mois de juin au plus tard. Et de souligner que le Sommet UE-Chine de septembre et la Conférence sur le climat de l’ONU en novembre marqueront des étapes cruciales. « Au moyen d’une contribution déterminée au niveau national (CDN) sans délai et accrue, l’UE pourra donner l’exemple et contribuer à la création d’un élan international pour que toutes les parties soient plus ambitieuses », déclare la lettre cosignée par 12 ministres du Climat et de l’Environnement.

Mais dans sa proposition de loi climat, la Commission indique que l’analyse d’impact en cours prendra en compte les plans énergétiques et climatiques établis dans le cadre de l’accord de Paris. Pour l’instant, seuls 22 des 27 États membres ont présenté leurs plans. La France, le Luxembourg et l’Espagne, qui font partie des signataires de l’accord, n’ont encore rien rendu. L’année 2020 marque la fin du premier cycle de cinq ans de l’accord de Paris, au terme duquel les pays sont censés avoir rehaussé le niveau de leur CDN. La Norvège a récemment fait passer son engagement de 40 % à 50-55 %. Pour que les contributions de l’UE augmentent, les États membres et le Parlement européen doivent parvenir à un accord. Ce processus pourrait prendre un certain temps, parce que les eurodéputés ont signalé ne pas vouloir descendre en dessous du seuil des 55 % d’ici à 2030, une proposition sur laquelle les États membres sont partagés. Certains pays, comme la République tchèque ou la Hongrie, ont annoncé publiquement qu’ils ne prendraient pas la proposition en compte si une analyse d’impact des coûts n’était pas réalisée.

« Personnellement, je serais extrêmement surpris de voir [ces négociations aboutir à autre chose qu'une réduction] d’au moins 55 % d’ici à 2030 », a affirmé Frans Timmermans lors de son oral parlementaire en septembre. « Mais [examinons ces propositions] ». Actuellement, la Commission revoit ses chiffres à la baisse, et il semblerait, selon les estimations, que les coûts de réductions de 55 % seraient à peu près similaires, notamment grâce à la baisse du prix des énergies renouvelables. Cependant, l’analyse d’impact s’avèrera complexe, et les hauts fonctionnaires de la Commission s’apprêtent à ne présenter qu’une ébauche de plan lors de la Conférence de l’ONU de novembre.

Stratégie pour 2050

Ces négociations difficiles font partie intégrante du processus décisionnel européen. Mais elles ne vont pas de pair avec l’urgence climatique déclarée par le Parlement l’année dernière. La Commission propose donc de mettre en place une procédure accélérée pour simplifier le processus. Au travers d’une « trajectoire pour mener à bien la neutralité carbone », l’exécutif européen s’engage à revoir ses objectifs climatiques tous les cinq ans à partir de 2023, « au moins dans les six mois qui suivent chaque bilan mondial » dressé dans le cadre de l’accord de Paris. La Commission actualisera ainsi sa stratégie au moyen d’« actes délégués ». Cette procédure permet d’éviter de passer par toutes les négociations avec le Parlement et les États membres — une initiative qui risque sans doute de créer des tensions entre ces derniers.

Il y a peu, l’exécutif européen a usé de cette procédure accélérée pour adopter des critères de durabilité en matière de biocombustibles et s’est attiré les foudres des législateurs ainsi que des groupes industriels, parce que la proposition ne peut être amendée. Les réductions des émissions ont une portée bien plus large qu’un problème technique sur les biocombustibles. La Commission risque donc certainement de semer le trouble en menant sa politique sans engager de longues négociations avec le Conseil européen et le Parlement.

Les analystes climatiques ont déjà suggéré à la Commission d’obtenir d’autres concessions si elle n’effectue pas son acte délégué. Le groupe de réflexion « Third Generation Environmentalism » (E3G) indique que « [cette procédure] ne fera que transférer le fardeau au Parlement européen et aux États membres ». Les gouvernements et les eurodéputés peuvent néanmoins jouer une carte maîtresse, parce que les pouvoirs délégués peuvent être révoqués n’importe quand.

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Par Sam Morgan, Euractiv.com (traduit par Morgane Detry)

Coronavirus : des mesures budgétaires exceptionnelles ? (Eurogroupe)

Coronavirus : des mesures budgétaires exceptionnelles ? (Eurogroupe)

 

On voit bien que les espaces d’action des banques centrales sont forcément limités par la faiblesse des taux. Au mieux, on va sans doute encore diminuer ces taux à coups d’un quart de point comme aux États-Unis récemment par exemple. Sans doute également développer des politiques plus accommodantes en matière de rachat d’actifs. Cela ne suffira pas pour contenir les conséquences néfastes du Coronavirus. Du coup,  on s’apprête en Europe et en zone euro en particulier à accompagner la politique monétaire par des mesures budgétaires exceptionnelles. En gros, on pourrait tirer un trait sur la perspective de maîtrise des dépenses et sur le mythique objectif de limitation des déficits à 3 % du PIB .

Notons que la trajectoire choisie par la France conduit déjà à prévoir le dépassement de ces 3 % en 2020. Pour être clair, on va donc faire tourner la planche à billets à nouveau pour soutenir l’économie en particulier les entreprises qui vont se trouver en difficulté financière du fait du ralentissement économique. Ce soutien sera d’autant plus nécessaire que les difficultés financières des entreprises pourraient aussi concerner le secteur financier lui-même et que d’autres bulles pourraient alors éclater. Les pays membres de la zone euro sont donc prêts à prendre des mesures de nature budgétaire pour protéger l’économie européenne de l’impact de l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus, a affirmé mercredi le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno.

« Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures. Ceci inclut des mesures budgétaires, où cela serait nécessaire, car elles pourraient être nécessaires pour soutenir la croissance », a déclaré le ministre portugais des Finances à Lisbonne, après une conférence téléphonique avec ses homologues européens. Les règles budgétaires européennes prévoient une clause qui « autorise une déviation temporaire de la trajectoire d’ajustement » à condition qu’il soit « prouvé que la dépense additionnelle est liée à l’évènement exceptionnel », a-t-il précisé.

« Nous n’épargnerons aucun effort (…) pour protéger nos économies contre des conséquences plus importantes » que celles déjà constatées, a ajouté M. Centeno, en reconnaissant la difficulté à prévoir avec précision l’impact que l’épidémie pourra avoir. « Toutes les analyses convergent et anticipent un impact temporaire suivi d’une certaine reprise », a-t-il toutefois ajouté.

Coronavirus : « Gros danger à terme pour les entreprises »

Coronavirus : « Gros danger à terme pour les entreprises »

 

La prolongation voir l’amplification de la crise du Coronavirus risque de provoquer une crise financière grave des entreprises les plus fragiles en Chine comme ailleurs d’après Sébastien Jean, directeur du Cepii, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales.( Interview de la tribune)

 

 

Quelles sont les conséquences du coronavirus sur l’économie chinoise ?

SÉBASTIEN JEAN - Les conséquences découlent des mesures prises pour endiguer la maladie plus que de la maladie elle-même, parce qu’elles paralysent partiellement l’activité. Fait assez rare, cela affecte à assez grande échelle aussi bien la production que la consommation. Les gens restent chez eux ou ont une mobilité limitée, même dans les grandes villes. Au-delà des transports eux-mêmes, cela provoque une chute drastique de la demande dans l’hôtellerie-restauration et le tourisme, mais aussi une baisse marquée de la consommation, réduite aux produits de première nécessité dans les zones affectées et souvent très au-delà.

En parallèle, la limitation des déplacements entrave la production aussi bien en empêchant les salariés d’aller travailler, qu’en perturbant l’acheminement des marchandises, et donc l’approvisionnement en pièces et composants ainsi que la possibilité de livrer la production. L’activité économique a été perturbée à partir de la mi-janvier, il est trop tôt pour avoir des indicateurs solides. Malgré tout, on perçoit déjà des signes tangibles, comme la baisse de la consommation de charbon de près de 40%. Beaucoup d’entreprises ont signalé une chute drastique de leur production et la grande majorité des régions sont fortement impactées, même si l’immense majorité des cas reste localisée dans le Hubei.

Quels sont les principaux risques pour les entreprises en Chine ?

L’impact va beaucoup dépendre de la durée. Si cette paralysie soudaine de l’activité perdure, elle peut être très dangereuse pour les entreprises qui manquent de liquidités. Une récente enquête sur les PME chinoises montre que 85% d’entre elles n’ont pas de liquidités suffisantes pour couvrir leurs charges pendant plus de trois mois. Il y a un risque de faillite pour les petites et moyennes entreprises.

Pour les autorités, cette situation est inédite. D’habitude, les outils de réponse à une crise sont budgétaires ou monétaires. La Banque centrale a d’ailleurs déjà assoupli les conditions du crédit de différentes manières. Mais les outils habituels ne seront guère efficaces pour contrer la paralysie actuelle.

Quelles sont les mesures les plus adaptées à court terme pour répondre à cette crise ?

Les mesures les plus efficaces à court terme et les plus indispensables sont celles qui soulagent la trésorerie des entreprises en proposant un différé de paiement des cotisations sociales, en faisant pression sur les banques pour renouveler les crédits par exemple. Mais si la crise se prolonge, cela peut renforcer la fragilité des petites banques.

Quelles sont les répercussions sur l’économie mondiale ?

À ce stade, l’épidémie a essentiellement frappé la Chine. 95% des cas mondiaux sont en Chine. Le premier scénario est que les autorités arrivent à contenir ou limiter la contagion et l’impact économique hors de Chine. Comment ce choc se répercute-t-il à l’extérieur ? En France, la moindre consommation des Chinois va avoir des répercussions principalement sur l’industrie du luxe, l’agroalimentaire et le tourisme. Dans les autres secteurs, il devrait y avoir une baisse de la demande mais elle sera moins significative qu’en Allemagne, parce que nos exportations vers la Chine sont moins importantes. La première économie de la zone euro est fragilisée par son plus grand succès à l’exportation. Les premières répercussions ont d’abord concerné les pays voisins de la Chine. Le choc est d’abord important en Asie. La Chine représente près d’un tiers de la croissance mondiale et cela va avoir un effet sur la demande qui est non négligeable. L’impact va dépendre aussi de la capacité des autres économies à se fournir ailleurs qu’en Chine.

 

Croissance Etats-Unis: croissance anémique probable

  • Croissance Etats-Unis: croissance anémique probable

Il est évident que les États-Unis ne peuvent échapper aux conséquences du Coronavirus même si pour l’instant la propagation interne de la maladie n’atteint pas le niveau d’autres pays. La principale conséquence porte sur la désorganisation des processus de production et de distribution. On sait que pour une grande partie de sa production, les États-Unis sont dépendants de la Chine pour les matières premières, pour les produits semi-finis et pièces détachées. La même dépendance joue inversement pour la Chine.

D’une manière générale d’ailleurs,  la complexification des processus de production à l’échelle internationale est largement bouleversée par la progression du virus chinois. Le second risque est celui d’un certain attentisme du côté des consommateurs qui notamment pourraient différer certains achats en particulier des biens d’équipement ( voir par exemple le très net tassement des ventes d’automobiles, un tassement qui découle aussi de facteurs explicatifs internes secteurs).

Du coup, la banque fédérale américaine consciente du danger est intervenue pour manifester son intention de soutenir une économie qui sera forcément affaiblie. La Fed a baissé la fourchette de l’objectif de taux des “fed funds” de 50 points de base, à 1%-1,25%, un vote acquis à l’unanimité mardi précise l’institut d’émission dans un communiqué. Il faut noter que l’économie américaine avait déjà ralenti pour des motifs structurels en 2019 et que la perspective d’un PIB  en croissance de 2 % en 2020 paraissait déjà optimisme. Un objectif qui sera vraisemblablement remis en cause avec les conséquences du Corona virus.  L’activité économique aux Etats-Unis a connu une croissance «modeste à modérée» depuis le début de l’année, mais les conséquences du coronavirus commencent à se faire sentir dans le pays et inquiètent tous les secteurs d’activité, selon un rapport de la Fed publié mercredi.

  • Le secteur du tourisme a d’ores et déjà été pénalisé par l’épidémie de coronavirus. Le secteur manufacturier, qui repart après avoir ralenti en 2019, doit également faire face à des ruptures de pièces en provenance de Chine, où les usines ont fermé pour éviter la contagion, détaille la Banque centrale américaine dans son Livre beige, une étude réalisée auprès des entreprises du pays, interrogées avant le 24 février.
  • Les prévisions à court-terme compilées par la Fed tablent sur une croissance «modeste», les regards étant tournés vers le coronavirus mais aussi vers l’élection présidentielle américaine à venir.

Nucléaire: un coût prohibitif de près de 50 milliards pour le démantèlement dont Fessenheim ( Cour des Comptes)

Nucléaire: un coût prohibitif de près de 50 milliards pour le démantèlement dont Fessenheim ( Cour des Comptes)

  • Finalement le démantèlement très politique de la centrale de Fessenheim pourrait coûter une fortune. Il faudra en effet accorder des indemnités de près de 500 millions aux opérateurs dont EDF sans parler des sommes qui seront nécessaires pour reconvertir l’économie du secteur. La Cour des Comptes considère à juste titre que ces fermetures relèvent de la politique de gribouille. En effet, chacun sait qu’il s’agit  d’une fermeture très symbolique pour maintenir  le développement nucléaire ailleurs y compris le développement de six EPR qui vont plus que compenser la fermeture de Fessenheim à terme.
  • À moins de fermer les 14 réacteurs théoriquement prévus mais pas avant 2028 d’après la dernière programmation énergétique (PPE) autant dire presque aux calendes grecques, en tout cas après le deuxième possible mandat d’Emmanuel Macron. Une fermeture de centrales qui pourraient coûter près de 50 milliards alors que leur durée de vie pourrait sans dommage être prolongés de 10 à 20 ans comme d’ailleurs aux États-Unis par exemple. On se souvient que Mitterrand avait abandonné le projet de Tricastin, victime expiatoire d’une politique nucléaire non  n’avouée. Hollande et Macron, pour les mêmes raisons sacrifient Fessenheim sur l’autel du populisme écolo.
  • Et pour faire semblant, on inonde la France de moulins à vent complètement inutiles et ruineux : les fameuses éoliennes dont se gavent certains grâce aux subventions de l’État. Près de huit ans après la promesse de François Hollande, la fermeture cette année de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), « caractérisée par un processus de décision chaotique »« risque d’être coûteuse pour l’État », insiste un rapport de la Cour des comptes publié ce mercredi. Le protocole signé entre les pouvoirs publics et EDF comporte le versement à l’entreprise d’une indemnité initiale pour anticipation des dépenses liées à la fermeture (entre 370 et 443 millions d’euros en fonction des dates de versement), ainsi qu’une indemnité pour bénéfice manqué. « Ce protocole présente sur de nombreux points des risques de divergence d’appréciation, et donc un risque financier pour l’État », relèvent les Sages.
  • Les montants liés au futur manque à gagner restent « très incertains », car ils dépendent notamment de la régulation à venir des prix de l’électricité nucléaire.La fermeture de l’usine alsacienne est la première d’une longue série à laquelle il convient de se préparer « pour se prémunir de risques futurs d’indemnisation », poursuit le rapport. Les arrêts parmi les 58 réacteurs de « deuxième génération » du parc actuel d’EDF (en comptant ceux de Fessenheim) vont se multiplier à moyen terme (principalement dans les décennies 2030-2050), compte tenu de leur vieillissement et de l’objectif de réduire la part du nucléaire dans la production française d’électricité de 72 % en 2018 à 50 % en 2035.
  • La Cour estime qu’il serait souhaitable que le pays se prononce sur l’évolution à plus long terme du mix énergétique. Une meilleure visibilité est d’autant plus nécessaire que les démantèlements en cours de 36 installations de « première génération », déjà arrêtées par EDF, le CEA et ­Orano, « sont soumis à de fortes contraintes techniques et financières, et connaissent d’importantes dérives de coûts prévisionnels ». Pour l’heure, le montant total des charges futures de démantèlement évalué par les trois exploitants s’élevait, à fin 2018, à 46,4 milliards sur près d’un siècle, précise la Cour, pour qui ce calcul peut « encore gagner en exhaustivité et en prudence ».

Retraites: une «règle d’or» financière pour le futur système

Retraites: une «règle d’or» financière pour le futur système

 

Finalement , on a adopté une règle d’or pour les retraites très comparable aux critères européens pour la gestion des budgets généraux. Le déficit ne devra pas dépasser 3 % des recettes. Notons que cette règle qui doit structurer la politique budgétaire n’est pas particulièrement respectée en France puisque en 2020, on dépassera  assez sensiblement 3% ! Comme d’habitude en France, il s’agit d’une déclaration d’intention et il faudra se méfier de la gestion désormais complètement étatique des retraites. De toute manière, la question dépend largement de l’environnement économique, surtout de la croissance ;réforme ou pas, il faudra comme d’habitude tous les cinq ans remettre l’ouvrage sur la table. Cela d’autant plus que les nombreuses exceptions et transitions risquent d’alourdir sérieusement la facture pendant encore assez longtemps. Voté à 77 voix contre 21, l’article 1 de ce projet de loi organique vise à fixer une trajectoire pluriannuelle d’équilibre financier par tranches de cinq ans. «C’est un gage de stabilité mais aussi de prévision et de pérennité», a affirmé la députée LREM Perrine Goulet dans l’hémicycle. Un déficit pourra être toléré sur un, deux ou trois ans, mais devra être lissé afin d’assurer un équilibre sur cinq années. En cumulé, il ne pourra être supérieur à 3% du montant des recettes.

Ce pourcentage n’est pas un «chiffre au doigt mouillé», mais le «taux d’endettement le plus important qu’on ait eu au moment de la crise de 2008», de «10 milliards d’euros», pour la caisse nationale d’assurance maladie, précise une élue LREM.

À gauche, communistes et insoumis ont dénoncé une «règle de plomb» et une mesure «austéritaire», de nature à faire baisser les pensions selon eux.

La règle d’or, c’est «la règle pour les petits, l’or pour les autres», a lancé le communiste Sébastien Jumel. Le socialiste Boris Vallaud a reproché à la majorité de «donner des leçons de vertu budgétaire à travers cette règle d’or alors que la réforme n’est pas financée» et «que la conférence de financement est en cours».

À droite, Eric Woerth (LR) juge que les «règles d’or n’engagent que ceux qui y croient» et son collègue Marc Le Fur a réclamé des «garanties supplémentaires». 

À l’inverse, la marcheuse Marie-Christine Verdier-Jouclas considère que la règle d’or relève «du bon sens», pour «contrecarrer les craintes». Un équilibre tous les cinq ans permettra de «tenir compte des aléas économiques», souligne-t-elle. Ce qui confirme que finalement cette réforme des retraites sera bien réexaminée comme dans le passé et aussi régulièrement.

Comme dans le volet ordinaire, ce projet de loi organique indique que la valeur du point – unité de compte fondamentale du futur système – ne «baissera pas» et sera «a minima indexée sur l’inflation» avant de tendre vers le nouvel indicateur de «revenu d’activité par tête», a assuré la rapporteure LREM Cendra Motin. Une sorte là de  tour de passe-passe pour indiquer que les retraites seront revalorisées en fonction de l’évolution des prix dans un premier temps puis vers ce fumeux indicateur revenu d’activité par tête qui mécaniquement fera baisser les pensions.

Les Balkany condamnés à la prison qu’ils ne feront sans doute pas !

Les Balkany condamnés à la prison qu’ils  ne feront sans doute pas !  

 

 

On peut considérer que la Cour d’appel a condamné avec sévérité à nouveau les époux Balkany. Les peines de prison apparaissent lourdes. Cependant il est probable qu’ils n’effectueront pas ces peines. On se souvient en effet de miracles sanitaire qui a permis à Isabelle Balkany de passer du statut de mourante justifiant son exemption de prison à celui de militante requinquée et  revancharde.

Patrick Balkany, lui aussi a été libéré pour motif de santé. Les deux intéressés qui n’ont jamais manqué de souffle risquent donc d’être exemptés une nouvelle fois de peine de prison. il se  pourrait qu’  Isabelle Balkany se découvre à nouveau une santé très précaire pour échapper à la sentence. De son  côté, Patrick Balkany apparaît aujourd’hui affaibli par la maladie et sa réincarcération paraît douteuse. Ce que savaient sans doute les juges de la cour d’appel qui ont  confirmé les peines de quatre ans pour l(un et trois ans pour l’autre. L’ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), qui était présent à l’audience, a écopé de quatre ans de prison, dont un avec sursis, et Isabelle Balkany de trois ans de prison ferme, mais sans mandat de dépôt dans les deux cas, selon la presse.Ils ont également été condamnés à 10 ans d’inéligibilité.

Ces condamnations ne sont guère différentes de celles qui avaient été infligées en première instance par le tribunal correctionnel de Paris qui les avait condamnés respectivement à cinq ans de prison ferme (dont un an avec sursis) et à quatre ans de prison ferme. Les Balkany, amis de l’ancien président Nicolas Sarkozy, étaient accusés d’avoir soustrait au fisc un patrimoine important, se chiffrant en millions d’euros, afin de minorer le montant de leurs impôts sur le revenu et la fortune entre 2009 et 2015.

Incarcéré le 13 septembre 2019 à la prison de la Santé, à Paris, Patrick Balkany a été remis en liberté pour raison de santé le 12 février dernier. Il a été condamné également à une peine de cinq ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale.

Finalement, les Balkany vont pouvoir profiter librement du patrimoine confortable qui leur reste et dont les conditions d’acquisition demeurent  toujours aussi douteuses. Il faut espérer Isabelle Balkany aura au moins la pudeur de ne plus affirmer que « pas un sou de l’argent public n’a été détourné « comme si la fraude organisée de l’impôt de façon massive n’était pas de l’argent public sans parler du reste qui n’a pu être suffisamment prouvé.

 

 

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