Archive mensuelle de mars 2020

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Pour Agnès Pannier-Runacher, c’est le moment de se ruiner en Bourse !

Pour Agnès Pannier-Runacher, c’est le moment de se ruiner  en Bourse !

On peut se demander si la ministre la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, Agnès Pannier-Runacher, n’a pas complètement pété les plombs en déclarant «Investir dans les entreprises françaises au moment où elles sont attaquées est un service à leur rendre ainsi qu’à leurs salariés»,; un propos sans doute l’ancienne dirigeante d’entreprise.  Comme si il était opportun pour des particuliers sans vraiment de connaissances financières d’aller se jeter dans la gueule du loup financier lui aussi en pleine crise et pas seulement à cause du virus chinois. Des propos complètement déplacés en même temps qu’irresponsable. Il est vrai que cette secrétaire d’État comme la plupart des autres secrétaires d’Etat  ne sert pas à grand-chose et qu’elle doit saisir tous les créneaux possibles pour prouver qu’elle existe.. « Nous avons aujourd’hui un système financier qui est beaucoup plus solide que pendant la crise de 2008 […] C’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui », a-t-elle tenté de rassurer sur CNEWS ce mardi matin.

La secrétaire d’État agit comme un courtier ou un banal représentant de commerce de fonds de placement. Elle n’a aucune expérience politique puisque elle s’est soudainement découvert une vocation lors de l’apparition de Macon. Sa seule expérience politique lui vient de son passage à l’ENA et de la fréquentation des salons parisiens qui ont poussé Macron.

Sans succès. Ses propos ont immédiatement suscité la polémique de la part des internautes et de l’opposition. « Il y a tout le macronisme dans cette déclaration : l’amateurisme, la légèreté et la déconnexion des réalités. Des entreprises fermeront à cause de cette crise et Agnès Runacher y voit une opportunité. Il faut lui rappeler qu’elle est ministre, pas trader… », a écrit le sénateur LR, Bruno Retailleau.

Le PCF et s’est aussi indigné des propos de la secrétaire d’État, qualifiant Agnès Pannier-Runacher de «secrétaire d’État à la spéculation».

Sur Twitter, Agnès Pannier-Runacher a répondu à Bruno Retailleau. «C’est bien au contraire une considération de long terme cher Monsieur. Investir dans les entreprises françaises au moment où elles sont attaquées est un service à leur rendre ainsi qu’à leurs salariés», a-t-elle défendu. L’intéressé s’enfonce encore un peu plus avec cette espèce de condescendance chère aux macronistes sortis de nulle part et qui pourtant veulent faire la leçon politique à tout le monde.

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

 

Au total, les aéroports européens ont enregistré un recul de 13,5% de leur fréquentation au premier trimestre, mais ce sont les aéroports italiens qui sont les plus touchés, a indiqué ACI Europe, qui représente 500 aéroports dans 46 pays, dans un communiqué.

Avant même la décision lundi de placer tout le pays en confinement, «les aéroports italiens étaient déjà confrontés à une baisse énorme du trafic passagers avec un recul de 60% sur la plupart des plates-formes au cours du week-end», a noté Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

«Maintenant, ils doivent lutter contre un effondrement total de la connectivité aérienne», a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à «répondre rapidement et positivement aux demandes des aéroports italiens de mise en œuvre de mesures de soutien d’urgence».

Dans toute l’Europe, «l’épidémie de Covid-19 se transforme en un choc sans précédent pour notre industrie», a ajouté M. Jankovec, n’écartant pas que des «mesures d’aides soient nécessaires ailleurs qu’en Italie pour permettre aux aéroports de remplir leur rôle d’infrastructure critique».

L’organisation prévoit pour 2020, une baisse de 7,5% du nombre de passagers dans les aéroports européens contre 2,3% de croissance prévue auparavant.

Poutine : nommé Tsar ?

Poutine : nommé Tsar ?

 

Il y a presque une vingtaine d’années que Poutine occupe une sorte de fonction de tsar de la Russie. La constitution voudrait qu’il quitte maintenant le pouvoir mais l’intéressé ne semble pas en avoir l’intention. Pire, il pourrait officiellement se faire nommer avec une bénédiction constitutionnelle modifiée. En fait, Poutine tient le pays dans une main de fer. Certes la situation économique et sociale est particulièrement détériorée mais grâce au populisme et au nationalisme, la popularité de Poutine est grande dans le pays. Cela d’autant plus que tous les opposants sont réduits au silence, emprisonnés voire éliminés physiquement et que la presse est complètement muselée. Bref,  le régime communisme sans le communisme mais avec les méthodes du KGB maintenu. Un peu ce qui se passe de la même manière en Chine où le chef de l’État a lui aussi réussi à faire modifier la constitution de sorte que son mandat de président est désormais illimité dans le temps. Le temps des dictateurs réapparaît ainsi avec le risque surtout d’un renforcement du nationalisme voire des conflits armés.

Le processus de révision de la Constitution, que Vladimir Poutine a lancé par surprise le 15 janvier, a connu mardi un coup de théâtre. Alors que la Douma, la Chambre basse du Parlement, était réunie pour examiner en deuxième lecture, la plus importante, les amendements préparés ces dernières semaines, une députée proche du Kremlin a proposé que la limitation – désormais à deux – du nombre de mandats présidentiels ne s’applique qu’après la réforme constitutionnelle.

En clair, une «remise des compteurs à zéro» permettrait au chef de l’État – réélu en 2018 pour un quatrième mandat -, de se représenter en 2024. «Je propose que soit levée la limitation des mandats présidentiels et que soit inscrite une disposition permettant, après l’entrée en vigueur de la Constitution, que le président sortant ait le droit d’être élu chef de l’État, comme tout autre citoyen», a déclaré Valentina Terechkova, ex-cosmonaute et députée du parti présidentiel Russie unie qui l’a suivie comme un seul homme.

François Fillon : 5 ans de prison requis

François Fillon : 5 ans  de prison requis

il y avait évidemment une certaine justice dans cette réquisition visant l’ancien Premier ministre, une réquisition particulièrement sévère et qui propose cinq ans de prison y compris deux ans de prison ferme. Sans doute trouvera-t-on la justice un peu dure mais le premier ministre, François Fillon, a délibérément choisi d’arrondir ses fins de mois avec un emploi fictif qui lui aurait rapporté autour d’un million d’euros pendant toute la période. Un emploi fictif dont sans doute l’épouse même de Fillon n’était pas même au courant. Elle n’a d’ailleurs jamais été capable de produire la moindre preuve de sa collaboration.

On peut sans doute être satisfait de la rigueur de la justice mais on peut aussi se poser la question de savoir quelle aurait été cette rigueur si Fillon avait triomphé au élection présidentielle de 2017. Tout le problème est là,  en tout cas en grande partie. La justice indépendante est d’autant plus rigoureuse avec les gens à terre tandis qu’elle est capable de faire traîner des dossiers politiques au financier pendant des années voire des dizaines et des dizaines d’années quand les intéressés ont encore des liens très forts avec le pouvoir et encore davantage quand ils sont en situation de responsabilité.

On a vu ainsi plusieurs affaires concernant la campagne électorale de Macron enterrées  purement et simplement. Le parquet national financier a donc déroulé ce mardi un féroce réquisitoire contre «l’appât du gain» de l’ancien Premier ministre François Fillon, en s’attelant à démontrer que les emplois d’assistante parlementaire de son épouse Penelope étaient «fictifs et artificiels».

Cinq ans de prison dont deux ferme ont donc été requis contre François Fillon, trois ans avec sursis et 375.000 euros d’amende requis contre sa femme Penelope Fillon. L’accusation a également demandé des amendes de 375.000 euros à l’encontre du couple et dix ans d’inéligibilité contre l’ex-candidat à la présidentielle. Contre le maire de Sablé-sur-Sarthe Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon à l’Assemblée, ont été requis deux ans de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende.

L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) comparait pour détournement de fonds publics par personne chargée d’une mission de service public, complicité et recel de ce même délit, complicité et recel d’abus de bien sociaux et déclaration mensongère à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Chantiers de l’Atlantique – Fincantieri : encore un dossier bloqué

Chantiers de l’Atlantique – Fincantieri : encore un dossier bloqué

 

On se souvient que la commission européenne avait déjà bloqué de manière totalement irresponsable le regroupement d’Alstom et de Siemens dans la construction ferroviaire au motif que cela constituerait une entorse à la concurrence. Une erreur évidemment fondamentale car la concurrence vient surtout dans ce domaine de la Chine qui domine le marché. La même erreur risque de se reproduire avec l’opposition de la commission européenne au regroupement dans la construction navale des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire par l’italien.  Là encore, il s’agit d’une erreur stratégique monumentale car la concurrence dans ce domaine vient aussi d’Asie et surtout de la Corée. Le regroupement pourrait se faire mais aux conditions de la commission européenne si Fincantieri abandonne nombre de ses activités et procède à des transferts de technologie à la concurrence.

 

Finalement, on peut s’interroger sur les incohérences de la commission européenne. Certes en France on a fort légitimement discuté de l’opportunité de ce regroupement justement parce que cela opérait  un transfert de technologie vers l’italien en même temps qu’un transfert de portefeuille commercial. À la clé, le regroupement aurait été susceptible de supprimer des effectifs en France aussi une part de savoir-faire. Reste qu’on ne peut pas être d’accord sur des regroupements quand ils avantagent la France est en désaccord dans le cas contraire. De toute manière qu’il s’agisse de la construction ferroviaire ou de la construction navale des regroupements sont nécessaires pour faire face à la concurrence internationale notamment asiatique.

Macron : confinement à l’Élysée ?

Des mesures particulières de confinement vont être prises à l’Élysée pour protéger Macron du virus. Dans ce but on va limiter la venue  de visiteurs, les déplacements et les réunions. Une décision suite à la découverte de l’infection du directeur de cabinet du chef de l’État

Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron “a été en contact avec une personne testée positivement la semaine dernière mais il ne développe aucun symptôme”, a dit une source à l’Elysée. “Il travaille de chez lui par mesure de précaution vis-à-vis du chef de l’Etat et sera testé aujourd’hui ou demain.”

On voit mal cependant Macron renoncer à ses déplacements quotidiens qui lui permettent de justifier la convocation des caméras pour parler autant du virus chinois que de sa politique et de lui-même.

“Il ne faut toutefois pas s’imaginer qu’on créé une bulle”, tempère-t-on à l’Elysée où on précise qu’Emmanuel Macron n’a pas l’intention de renoncer à ses déplacements. Le chef de l’Etat s’est ainsi rendu à l’hôpital Necker mardi matin après avoir inauguré un “café solidaire” sur les Champs-Elysées la veille et avant un hommage aux victimes du terrorisme mercredi.

En fait, Macron à enfilé la blouse d’infirmier en chef et ne s’occupe actuellement essentiellement que des questions de Coronavirus; une question  plus consensuelle  et qui fait  oublier le mécontentement massif vis-à-vis de sa politique a commencer par le dossier des retraites. Macron n’est pas en campagne sanitaire mais en campagne électorale d’abord pour tenter d’influencer des résultats qui s’annoncent catastrophiques pour les municipales ; en même temps pour redonner un peu de crédibilité à sa candidature en 2022.

Une crédibilité qui sera difficile à défendre compte tenu d’un bilan déjà peu brillant sur le plan économique et social et qui risque de devenir relativement négatif avec le virus chinois. Par exemple, en matière de croissance, d’emploi et de gestion sans parler des inégalités qui collent comme un sparadrap à l’image du au président des riches.

Coronavirus Italie : 10.000 cas , 631 morts et confinement général

Coronavirus Italie : 10.000 cas , 631 morts et confinement général

 

10.000 cas de contamination depuis le début en Italie et  631 morts contre 463 lundi, a déclaré mardi l’Agence de la protection civile.

Avec 168 décès de plus en 24 heures, il s’agit de la plus forte hausse quotidienne du nombre de morts dans le pays en raison de cette épidémie.

Pays d’Europe le plus fortement touché par cette maladie apparue en décembre en Chine, l’Italie compte désormais 10.149 cas confirmés de contamination contre 9.172 lundi, soit une hausse d’un peu plus de 10%.

Sur l’ensemble des personnes contaminées, 1.004 ont totalement guéri de la maladie, contre 724 la veille, et 877 se trouvent en soins intensifs contre 733 lundi.

L’Italie fonctionne désormais au ralenti après les mesures draconiennes annoncées lundi soir par le gouvernement pour tenter d’enrayer la maladie, avec l’extension à tout le pays les restrictions de circulation et de rassemblement en vigueur depuis le week-end en Lombardie et dans certains secteurs des provinces voisines.

Coronavirus: L’UE crée un fonds de 25 milliards …. sans argent !

Coronavirus: L’UE crée un fonds de 25 milliards …. sans argent !

 

Alors que l’union européenne n’est pour l’instant pas même capable d’élaborer son budget pour la période 2021 2027 notamment du départ du Royaume-Uni, l’union européenne sort de son chapeau un fonds destiné à compenser les conséquences du Coronavirus mais sans argent frais. Autant dire qu’il s’agit d’un redéploiement et non véritablement de la création d’un fonds. En outre., la politique européenne n’a défini aucune stratégie de relance qui était déjà nécessaire avant l’apparition du virus chinois.

Pour l’année en cours , on projetait une  très légère hausse de l’activité de l’ordre de 1 % pour le PIB .Avec le Coronavirus,  Il est à peu près certain que l’union européenne risque de connaître la stagnation et certains pays la récession.  Certes on peut se réjouir que toute politique ne passe pas nécessairement par des ressources nouvelles, ce qui constitue un bon principe de gestion. Toutefois compte tenu de l’enjeu à la fois sanitaire,  économique et financier les 25 milliards théoriques ne sont pas du tout adapté aux enjeux

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 ont donc  tenu une réunion extraordinaire en visioconférence alors que le coronavirus apparu en décembre en Chine ne cesse de contaminer et de tuer toujours plus de personnes en Europe, menaçant de paralyser une partie de l’économie en raison des mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation.

L’Italie, pays le plus touché, fonctionne ainsi au ralenti avec l’extension à tout son territoire des restrictions de circulation et de rassemblement en vigueur depuis le week-end dans une partie du nord du pays. Elle est directement menacée de récession.

“Nous sommes prêts à utiliser tous les instruments qui sont nécessaires”, a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, qui s’exprimait à l’issue de ce sommet européen en visioconférence.

“Une application souple des règles de l’UE en particulier concernant les aides d’Etat et le Pacte de stabilité et de croissance sera nécessaire”, a-t-il ajouté.

S’exprimant à ses côtés, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a précisé que des directives sur une utilisation plus souple des règles communautaires en matière de budget et de subventions seraient prêtes d’ici la fin de la semaine.

Elle a également annoncé la création d’un fonds d’investissement de 25 milliards d’euros avec déblocage rapide de 7,5 milliards pour aider les secteurs économiques les plus vulnérables à l’épidémie de coronavirus, qui perturbe les chaînes d’approvisionnement et frappe durement le tourisme et le secteur du transport aérien notamment.

“Cet instrument atteindra rapidement 25 milliards d’euros. Pour y parvenir, je proposerai cette semaine au Conseil et au Parlement de libérer 7,5 milliards d’euros de liquidités d’investissement”, a dit Ursula von der Leyen.

Ces 7,5 milliards sont des fonds européens que les gouvernements nationaux n’ont pas été en mesure de dépenser en raison de complexités administratives. Au lieu d’être renvoyés à Bruxelles, les Etats pourront les utiliser pour soutenir leur économie, a précisé un responsable européen à Reuters.

Le total de 25 milliards d’euros sera atteint en ajoutant des “fonds structurels” déjà promis aux pays de l’UE dans le cadre du budget actuel de l’Union européenne, a poursuivi ce responsable, ajoutant que, sans ce mécanisme, il aurait pu être difficile de les dépenser.

Ces fonds devraient commencer à être disponibles dans les semaines à venir, a dit Ursula von der Leyen, selon laquelle ils seront orientés vers les systèmes de santé, les petites entreprises et le marché du travail.

A Paris, Emmanuel Macron a déclaré que les 27 s’étaient entendus pour accorder à chaque Etat membre une “flexibilité budgétaire indispensable” pour faire face aux conséquences sanitaires et économiques de l’épidémie de coronavirus, qui a fait 33 morts et 1.784 cas de contamination en France.

“Au niveau européen, nous avons acté aujourd’hui des flexibilités, d’abord en matière d’aides d’Etat pour que sur les secteurs impactés les Etats membres puissent prendre les dispositifs qui sont requis. Ensuite pour que toutes les clauses qui sont d’ailleurs prévues dans nos traités puissent être activées afin que la contrainte budgétaire pour celles et ceux pour qui elle existe ne soit pas un rempart”, a dit le président français.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouveront pour un conseil européen “physique” les 26 et 27 mars à Bruxelles. Il est alors vraisemblable que d’ici une quinzaine de jours, ils pendront la mesure de l’insuffisance des mesures face aux enjeux sanitaires et économiques.

Coronavirus France : encore 300 cas en 24 heures ; à 1.784 cas en tout et 33 morts

Coronavirus France : encore 300 cas en 24 heures ; à 1.784 cas en tout et 33 morts

 

Bien qu’il faille être prudent sur le chiffrage exact, on compterait de l’ordre de 300 cas en plus en 24 heures soit environ 1800 cas et 33 décès. Il y a beaucoup de contradictions sur le nombre de personnes infectées y  compris si on reprend jour par jour les chiffres officiels de la direction générale de la santé. Une grosse interrogation vient aussi de la différence entre le nombre de cas en Italie et en France. Il se pourrait qu’une partie de l’écart provienne des  méthodologies employées. En effet, l’Italie a fait le choix de procéder massivement à des analyses des personnes possiblement infectées. Ce qui n’est pas le cas en France;  des analyses ne sont pas indiquées que sur les cas les plus flagrants. En Italie, on pratique 10 fois plus de tests qu’en France. Il y a aussi le problème des décès qui peut susciter aussi des interrogations dans la mesure où le plus souvent plusieurs pathologies sont responsables.

Le coronavirus a contaminé 1.784 personnes et fait 33 morts en France, a annoncé mardi le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. De toute manière, l’évaluation quantitative et forcément sujette à discussion puisqu’on est incapable d’identifier les porteurs les plus nombreux qui ne présente pratiquement aucun symptôme visible. Certains peuvent naître d’ailleurs jamais malade et d’autres ce guérir rapidement de ce qui apparaît comme un simple rhume. Ce problème des modalités de la contamination pose de redoutables problèmes de prévention.

 

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« La meilleure science économique est celle qui fait le moins de bruit »

« La meilleure science économique est celle qui fait le moins de bruit »

Prix Nobel d’économie en 2019, les deux professeurs au Massachusetts Institute of Technology publient « Economie utile pour des temps difficiles » (Seuil), dans lequel ils montrent comment les économistes peuvent apporter des réponses aux questions du moment : réchauffement climatique, inégalités, immigration… En avant-première, « Le Monde » publie des extraits du premier chapitre, intitulé « MEGA : Make Economics Great Again ».

Bonnes feuilles. Nous vivons une époque de polarisation croissante. De l’Inde à la Hongrie, des Philippines aux Etats-Unis, du Brésil au Royaume-Uni, de l’Italie à l’Indonésie, le débat public entre droite et gauche se réduit de plus en plus à des affrontements bruyants, où l’invective laisse peu de place à la nuance et à la réflexion. Aux Etats-Unis, où nous vivons et travaillons, le nombre d’électeurs qui votent pour un parti différent aux diverses élections est à son plus bas niveau historique. Parmi les Américains qui s’identifient à l’un des deux grands partis, 81 % ont une opinion négative du parti adverse ; 61 % des démocrates jugent les républicains racistes, sexistes et sectaires, et 54 % des républicains jugent les démocrates malveillants. Un tiers des Américains seraient profondément déçus si un membre de leur famille proche épousait une personne de l’autre camp.

En France et en Inde, deux autres pays où nous passons beaucoup de temps, la montée de la droite dure est commentée, au sein de l’élite progressiste « éclairée » à laquelle nous appartenons, en des termes toujours plus apocalyptiques. La peur ne cesse de grandir : la civilisation telle que nous la connaissons, fondée sur le débat et la démocratie, serait désormais menacée.

 

Nous sommes des économistes, c’est-à-dire des chercheurs en sciences sociales. Notre métier consiste à présenter des faits et une interprétation des faits qui seront susceptibles, nous l’espérons, de réduire ces divisions et d’aider chaque camp à mieux comprendre l’autre, afin de parvenir, sinon à un consensus, du moins à une sorte de désaccord raisonnable. La démocratie ne peut certes pas vivre sans conflit, mais à condition qu’il y ait du respect de part et d’autre ; et le respect suppose la compréhension mutuelle.

Ce qui rend la situation actuelle particulièrement inquiétante, c’est que l’espace permettant un débat de ce type semble se réduire chaque jour un peu plus. On observe une « tribalisation » des opinions, non seulement dans le domaine strictement politique, mais aussi en ce qui concerne les principaux problèmes de société et les solutions qu’il conviendrait de leur apporter. (…)

Cela est d’autant plus regrettable que nous rentrons dans des temps difficiles. Les folles années de forte croissance mondiale, alimentée par l’expansion du commerce international et l’incroyable réussite économique de la Chine, sont sans doute terminées : la croissance chinoise ralentit et des guerres commerciales éclatent ici et là. Les pays qui ont prospéré sur cette déferlante – en Asie, en Afrique, en Amérique latine – commencent à s’inquiéter de ce qui les attend. Bien sûr, dans la plupart des pays riches, en Occident, cette croissance lente ne date pas d’hier, mais le détricotage du tissu social qui l’accompagne la rend particulièrement préoccupante aujourd’hui. Il semble que nous soyons revenus à l’époque des Temps difficiles de Charles Dickens, les riches se dressant contre des pauvres de plus en plus aliénés et privés de perspective d’avenir.

 

 

 

Sahel: rien n’a changé !

Sahel: rien n’a changé  !

 

 

Le chef d’état-major des armées s’est récemment exprimé avec « lucidité » au Sénat, alors que la menace d’un « califat territorial » a resurgi, sept ans après le début de l’intervention militaire française

 

 

Deux mois après le sommet du G5 Sahel à Pau, la situation militaire sur le terrain est marquée par une accentuation de la pression mise sur les « groupes armés terroristes ». Ainsi, selon l’état-major des armées, le Groupement tactique désert « Altor », armée par la Légion étrangère, et l’armée nigérienne ont « neutralisé près d’une dizaine de combattants armés et détruit plusieurs motos » fin février. A Paris, l’audition au Sénat du général Lecointre, chef d’état-major des armées, vient d’être rendue publique.

Pour l’armée française au Mali, c’est retour à la case départ. Plus de sept ans après le début de son intervention, en janvier 2013, le chef d’état-major des armées François Lecointre constate « une similitude forte entre la situation actuelle et celle qui avait vu la mise en place de [l’opération] Serval en 2012-2013. » De cette « lucidité » – le mot est de lui – le général Lecointre en a fait preuve lors de son audition par les sénateurs, début février et qui vient seulement d’être rendue publique.

Le constat est accablant. Comme on le voit également en Afghanistan, en Libye ou en Irak, il traduit l’incapacité des interventions occidentales à apporter des solutions politiques « justes et durables » depuis une génération. Certes, les armées occidentales, fortes de leur supériorité technologique, y remportent des succès tactiques et portent des coups à ceux qui sont décrits comme des « terroristes ». Cela a un coût : 45 militaires – dont 24 par accident – sont morts au Sahel et des dizaines d’autres (le chiffre n’est pas public) grièvement blessés. Pour les finances publiques, cette intervention s’élève déjà à environ 5 milliards. Et « nous nous trouvons dans une situation comparable à celle d’il y a sept ans », reconnaît le chef d’état-major des armées.

En convoquant à Pau, le 13 janvier dernier, les cinq chefs d’Etat du Sahel pour un sommet de « clarification », Emmanuel Macron a tenté de sortir de l’impasse. Deux mois plus tard, l’entourage du chef de l’Etat explique que « tout est sur la table, y compris notre retrait. A Pau, nous nous sommes donnés six mois à l’issue desquels on examinera la situation pour voir si on fait évoluer notre posture. Et si les conditions [souhaitées à l’Elysée – ndlr] ne sont pas réunies, on en fera moins ». Rendez-vous donc à la mi-juillet, pour un nouveau point de situation et d’éventuelles décisions.

Continuité. Déjà, indique-t-on à la Présidence, « la continuité de notre engagement n’est pas la continuité de l’existant ». La France a déjà envoyé 600 hommes, essentiellement issus de la Légion étrangère, en renfort, ce qui porte les effectifs de Barkhane à 5 100 hommes, auxquels il faut ajouter les forces spéciales de la Task Force Sabre, dont l’effectif (sans doute de l’ordre de 300) est secret.

Surtout, Paris a revu ses ambitions à la baisse. Terminées les grandes envolées lyriques sur « un théâtre d’opération grand comme l’Europe ». L’action est désormais concentrée sur la région du Liptako-Gourma, celle des trois frontières (Mali, Niger, Burkina). Elle n’en reste pas moins vaste comme la moitié de la France. Face à une multitude de « groupes armés terroristes » opérant au Sahel, le sommet de Pau a opté pour une stratégie de « priorisation » de l’effort militaire contre l’un d’entre eux, l’EIGS (Etat Islamique dans le Grand Sahara) qui a prêté allégeance à Daech en 2016.

Guérilla. Selon le général Lecointre, l’EIGS pourrait « reconstituer un califat territorial » dans la région des trois frontières », à l’image de ce que d’autres groupes djihadistes étaient parvenus à faire dans le Nord du Mali en 2012. Les combattants de l’EIGS sont des « enfants du pays qui bénéficient de la complicité d’une partie importante de la population », explique le chef d’état-major. Leur capacité militaire ? Ils sont « capables de mobiliser de l’ordre d’une centaine » de combattants « à moto », ajoute l’officier. Dit autrement, ces « terroristes » sont en réalité une rébellion essentiellement locale pratiquant la guérilla. Cette situation rend très difficile la collecte de renseignement humain, d’où l’accent mis sur les moyens techniques.

Ceux-ci dépendent pour une part importante du soutien américain. Or, celui-ci pourrait être réduit, voire retiré. « Cela grèverait nos capacités d’action », reconnaît le général Lecointre. A Washington, un débat oppose le président Trump, qui souhaite un retrait, aux militaires partisans de rester avec les Français. « La discussion continue et si la tendance est plutôt positive, il faut rester vigilant », indique-t-on à l’Elysée. Les Etats-Unis fournissent des ravitailleurs en vol, du transport stratégique et surtout de l’ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) en particulier avec des drones. Or, ces derniers moyens « ne sont pas substituables dans l’immédiat. »

Reste la question des armées locales et du rôle des Etats de la région. « Notre optimisme a été déçu », avoue le général Lecointre, car « Barkhane n’a pas été accompagné d’un retour de l’appareil d’Etat ni de la refonte efficace des forces armées. » A l’Elysée, on pointe du doigt le Mali et le Burkina Faso, qui ne seraient pas d’aussi « bons élèves » que la Mauritanie. Cela tombe d’autant plus mal que ce sont justement les deux pays, avec le Niger, sur lesquels la France compte le plus pour « systématiser les actions conjointes » et « reprendre le contrôle du terrain perdu ».

La France, troisième exportateur mondial d’armes : les questions

La France, troisième exportateur mondial d’armes : les questions

 

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Un succès industriel indiscutable qui permet en outre à la France de disposer d’un système de défense particulièrement moderne. Ce qui pose cependant évidemment des questions philosophiques et d’éthique que soulève l’ invité de franceinfo, Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements.

 

 

 

Les trois premiers clients de la France en matière d’achat d’armes sont l’Egypte, le Qatar et l’Inde. Sait-on comment ces pays utilisent ces armes ?

 

Patrice Bouveret : Pour certains, oui. On a par exemple vendu du matériel à l’Egypte qui a servi notamment à la répression des manifestations de la société civile. Par rapport à l’Arabie saoudite, on sait l’implication de ces ventes dans le conflit au Yémen et les dégâts causés. Quand on augmente nos ventes d’armes, il y a des dégâts. On ne peut pas se réjouir d’un tel succès.

 

Est-ce qu’il existe des pays auxquels la France s’interdit de vendre des armes ?

Non, pas vraiment. Bien sûr qu’il y a un encadrement, que le gouvernement sait exactement quel type de matériel il vend. Là où l’encadrement pose problème, c’est au niveau démocratique et parlementaire. On n’a que les montants financiers qui sont dévoilés, mais on ne sait pas quels types d’armes sont vendus. Et ce n’est pas forcément les armes qui rapportent le plus en termes financiers qui causent le plus de dégâts. Là-dessus, il n’y a pas vraiment de débat politique au sein du Parlement et encore moins au sein la société. On met en avant les emplois qui sont créés, mais jamais l’usage qui est fait de ces armes-là, alors qu’il faut relativiser au niveau économique.

 

Mais quel est l’intérêt politique pour la France de vendre ses armes à certains pays ?

Pour le gouvernement français, il s’agit de maintenir son influence dans certaines zones et notamment au Moyen-Orient, parce qu’on a besoin d’acheter du pétrole. Mais il faut se poser les questions différemment et voir les dégâts sur les populations. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? N’aurait-on pas plutôt intérêt à développer d’autres types de coopération plutôt que celles reposant sur les outils de mort ?

 

Il y a un mois, Emmanuel Macron se félicitait d’avoir contribué à la réduction du nombre de têtes nucléaires, mais à côté de ça, il y a le reste de l’arsenal français, qui continue de bien se développer…

 

Il faut bien sûr se féliciter de la réduction du nombre de têtes nucléaires. Mais c’est surtout le fait des Etats-Unis et de la Russie dans le cadre d’accords préalablement signés, et qui sont d’ailleurs actuellement remis en cause. Pour la France, ces réductions du nombre de têtes nucléaires datent des années 90. Depuis, le pays maintient non seulement son niveau d’arsenal nucléaire, mais prévoit de le renouveler entièrement dans le cadre de la loi de programmation militaire. C’est même déjà mis en oeuvre. Donc finalement, la France investit toujours de manière très importante dans le domaine militaire au lieu d’investir dans d’autres domaines qui seraient plus facteurs de paix et de coopération entre les populations.

 

 

Coronavirus: les réponse aux questions

Coronavirus: les réponse aux questions 

Par  William Dab, ancien directeur général de la santé, sur France info Pour lui, « potentiellement 100% » des Français pourraient être infectés par le coronavirus Covid-19 dans les prochaines semaines. L’épidémiologiste William Dab a livré une analyse froide et clinique de la situation lors de son passage à franceinfo.

@Miguech : Comment un médecin généraliste peut-il différencier une grippe d’un coronavirus, si les symptômes sont les mêmes ?

En faisant un test biologique. Cela dit, quand vous avez des signes d’infection respiratoire, il est indispensable de prendre les mêmes précautions d’hygiène que pour le coronavirus. Autrement dit, en l’absence de traitement spécifique, le fait de ne pas avoir un diagnostic précis ne change pas la conduite médicale.

@Mercedes diesel : Comment guérit-on les personnes infectées lorsque c’est possible ?

La maladie guérit spontanément dans la très grande majorité des cas. Les cas graves développent une insuffisance respiratoire qui peut justifier la mise sous respirateur artificiel.

Globalement, il y a très peu de virus pour lesquels on a des médicaments : herpès, hépatite (notamment C), etc. Les antibiotiques ne fonctionnent pas contre les virus.

@Tydo : Une personne contaminée peut-elle aussi contaminer ses animaux ?

On ne le sait pas.

@japy3810 : Sait-on combien de temps dure la contagiosité d’un corps après décès ? Existe-t-il des formalités particulières ?

On n’a pas de réponse formelle sur ce sujet, mais il est vraisemblable que les mesures d’hygiène universelles vis-à-vis des cadavres soient suffisantes.

@JB : Y a-t-il des cas de décès de jeunes (entre 20 et 50 ans) sans problème de santé pré-existant ?

Quelques-uns, dont le médecin chinois qui a donné l’alerte. Aucun en France, cependant.

@Chris : Comment se fait-il que ce virus soit si contagieux ?

C’est sûr qu’il est très contagieux. Mais les raisons, en particulier biologiques, qui expliquent pourquoi, ne sont pas connues.

@Slipcho7 : Est-on contagieux pendant la période d’incubation ?

Oui !

@Isa : J’ai entendu parler du cas d’une femme en Chine ayant contracté deux fois le coronavirus. Est-ce possible ? Est-ce qu’on ne développe pas d’anticorps pouvant nous protéger de ce virus ?

Oui, c’est possible. Il y a déjà quelques observations dans ce sens et il semble que le coronavirus n’entraîne pas toujours – ou pas tout de suite – la production d’anticorps.

@Liloop : Le coronavirus italien est-il différent (même légèrement) du coronavirus chinois ?

Pas que l’on sache.

@Loulous : Il est donc tout à fait possible d’attraper la grippe et le coronavirus ? L’un n’empêche pas l’autre ?

Tout à fait.

@gael : Peut-on également ne ressentir que de faibles symptômes ?

Oui, tout à fait. On peut même n’en ressentir aucun.

@Erwan : Combien de temps reste-t-on malade si l’on est contaminé ?

Une dizaine de jours quand il n’y a pas de complications. Cela peut prendre plus de temps s’il faut passer par la réanimation, par exemple.

@siloise : Le Covid-19 est-il plus ou moins létal que la grippe saisonnière ?

Le Covid-19 est au moins 10 fois plus létal que la grippe saisonnière.

@If : Comment désinfecter nos tables, bureaux et ordinateurs ? Le vinaigre suffit-il ?

Oui, le vinaigre ménager est un très bon désinfectant, ainsi que l’eau de Javel, ainsi que la plupart des produits d’hygiène ménagère.

@Cyberdav : La seule mesure efficace semble être le confinement. Pourquoi, en France, rechignons-nous à des mesures un peu plus drastiques et précoces ? On a l’impression qu’on a toujours un train de retard sur le virus…

Je ne partage pas ce point de vue : les premiers foyers ont été très bien maîtrisés, de même que le rapatriement des Français de Wuhan. Mais évidemment, quand le virus diffuse sur une grande partie du territoire, les mesures de confinement deviennent moins faisables, moins efficaces.

@Jdp : En fait-on assez pour nos parents et grands-parents à risques ?

C’est un vrai sujet, et chacun de nous devra veiller à protéger les membres de son entourage les plus fragiles, en prenant fréquemment de leurs nouvelles.

@Joyce : Si nous ne mettons pas nos mains sur notre bouche, on réduit le risque de contracter le coronavirus?

Oui, parmi les mesures importantes, il faut éviter de se toucher la bouche, le nez, les yeux avec les doigts.

@Noush : A partir de combien de personnes contaminées pouvons-nous considérer qu’il y a « cluster » ?

Dès deux personnes.

@Ondine : Les asthmatiques allergiques font-ils partie des personnes à risque ? 

Oui.

@Paris75016 : Des risques particuliers à signaler dans les piscines municipales ? Mon fils a des cours de natation et j’hésite.

Ce n’est pas un lieu considéré comme à risque élevé de contagion.

@JB : L’abus de gel hydroalcoolique peut-il le rendre moins efficace ?

Non.

@bibi : Quelles sont les préconisations pour les personnes qui sont sous immunosuppresseurs ?

Pour ces personnes-là, encore plus que pour les autres, l’hygiène des mains et le respect d’une distance d’au moins deux mètres avec les autres personnes sont extraordinairement importants.

@Lebucheron : Concernant les tests de dépistage, est-ce qu’ils sont systématiques ? Dans le cas contraire, l’épidémie peut-elle être sous-évaluée ?

Le dépistage ne peut pas être systématique : le nombre de tests est limité. Il faut donc les utiliser pour aider les médecins à faire un diagnostic précis. Un dépistage systématique n’est pas envisageable actuellement.

@Pacha : Que pensez-vous de la non-fermeture des écoles et des collèges ? L’hygiène avec des enfants est une gageure…

S’il est nécessaire de fermer des écoles, des salles de spectacle ou autres lieux de rassemblement, c’est une décision qui sera prise au cas par cas en fonction de la situation épidémique locale.

Fermer toutes les écoles, aujourd’hui, en France, n’aurait pas de sens et déstabiliserait toute la vie du pays. William Dab à franceinfo

Pour l’instant, ce n’est pas nécessaire de l’envisager. Mais ça ne veut pas dire que nous n’y aurons pas recours dans les jours ou semaines qui viennent.

@Popi : Comment se fait-il que l’épidémie commence surtout dans les petits villages et en grande banlieue ? Les rassemblements n’y contribuent pas tant que ça, visiblement !

L’épidémie commence là où des cas dits « super-contaminateurs » arrivent. S’ils arrivent dans un village, comme dans l’Oise, c’est là que les premiers foyers vont apparaître. On ne sait pas pourquoi certains malades sont plus contagieux que d’autres.

@DRouen : Les personnes avec des pathologies respiratoires ont-elles davantage de risques de contracter le Covid-19 ?

Il n’y a pas plus de risques de le contracter, mais d’avoir une forme grave, oui. Toutes les études médicales à ce jour soulignent que les porteurs de maladies chroniques ou que les personnes âgées sont à risque élevé de complications.

@Marine : Avez-vous des infos récentes sur les risques pour les femmes enceintes et leurs bébés ? C’est mon cas et j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup d’infos sur le sujet, les scientifiques ne veulent pas trop se mouiller ? Merci !

Nous n’avons pas d’informations sur les effets particuliers qui pourraient survenir pour les femmes enceintes, puisque nous n’avons pas eu de cas à étudier.

@Monique : J’ai 75 ans et je dois accompagner ma petite-fille de 18 ans, asthmatique, en consultation pneumologie demain à Cochin. Outre le masque et gel, quelles précautions prendre ?

Il faut se laver les mains dès qu’on a été dans une situation où on a pu être en contact avec le virus.

@guisella29 : Je suis vaccinée contre la grippe, cela me protège-t-il contre le coronavirus ?

Non, le vaccin contre la grippe ne protège pas du tout du Covid-19.

Sur la situation dans les autres pays

@Blandine : Pourquoi l’Italie est-elle touchée à ce point ?

Parce qu’il y a eu un retard à la mise en œuvre des mesures d’isolement du premier foyer. A partir de là, le virus a diffusé assez rapidement.

@Ktg : Savons-nous si le confinement complet dans certaines villes chinoises a réellement ralenti la propagation ?

Oui, c’est évident.

@Marco : Compte tenu de la faiblesse des infrastructures médicales, que peut-on craindre pour l’Afrique ?

On peut craindre une flambée épidémique incontrôlable pour l’Afrique, ainsi qu’un mauvais pronostic pour les malades les plus graves qui n’auront pas accès à des soins de qualité.

@MZ : Pourquoi y a-t-il deux fois plus de cas en Corée qu’en Italie, mais trois fois moins de morts ? Les taux de mortalité semblent très variables selon les pays…

Ces comparaisons internationales sont difficiles à faire. La capacité des différents pays à diagnostiquer les cas diffère. La surveillance épidémiologique aussi.

Les seules données constantes, c’est que 98% des malades guérissent, et que la mortalité est actuellement entre 2% et 3%.William Dabà franceinfo

@Lorris : L’Allemagne incite ses citoyens à faire des réserves de nourriture et d’eau. Est-ce une mesure exagérée ?

Il n’est pas exagéré, en toutes circonstances, d’avoir chez soi un peu de réserves sanitaires. Notamment pour des produits peu périssables. Mais il serait tout à fait exagéré de se mettre à constituer d’énormes stocks chez soi.

@Charlotte : Comment expliquez-vous que des jeunes soignants en Chine soient décédés du Covid-19 ?

Au début de la maladie, quand on ne connaissait pas bien les modes de contamination, les soignants ne se sont pas suffisamment protégés.

@Cybmatt : Pourquoi l’OMS refuse-t-elle de parler de pandémie ? En Allemagne, ce terme commence à être utilisé plutôt qu’épidémie…

Pour les épidémiologistes, il est évident que nous sommes en pandémie. L’OMS est une organisation intergouvernementale, et son directeur général agit sur la base des votes de 193 pays. Par conséquent, il y a une dimension diplomatique qui intervient dans les décisions de l’OMS. Cela dit, ce point n’est pas très important : ce qui compte, ce ne sont pas les mots, mais que l’on sache que le virus est là, qu’il se propage et que l’on doit adopter des mesures protectrices qui sont les mêmes, peu importe que l’OMS déclare ou non la pandémie.

Sur ce qui nous attend dans les prochains mois

@Bob : Avons-nous une estimation de durée de cette épidémie ? Le printemps va-t-il aider à la ralentir ?

Non, nous ne pouvons pas savoir. De façon générale, les coronavirus sont sensibles à la chaleur. Mais tant que le niveau de température est modéré (jusqu’à 25 °C), on ne peut pas compter sur ce facteur pour casser l’épidémie.

@ebe : Doit-on être totalement pessimiste face à l’avenir proche ?

Totalement pessimiste, non. Il y a des facteurs défavorables, en particulier le fait que la contagion existe pendant la période d’incubation, et que la mortalité est environ 10 fois plus forte que celle de la grippe. Mais il y a aussi des facteurs d’optimisme : un énorme effort de recherches à l’international et les mesures d’hygiène bien connues qui sont efficaces et permettent de se protéger. Il ne sert à rien de faire des pronostics. Chacun doit se tenir informé auprès de sources crédibles, être rigoureux pour soi et ses proches dans l’application des mesures d’hygiène. Si celles-ci sont largement appliquées, on sera en mesure de limiter les dégâts de cette épidémie. On peut ajouter que nous avons un excellent dispositif de surveillance, qui nous permet de connaître quasiment en temps réel l’évolution de cette épidémie.

@Nico : Avez-vous des modèles de propagation ? Que disent-ils pour la France ?

Oui, il y a des modèles qui ont été construits à partir des données de Chine et de Singapour, la situation italienne permettra de vérifier si ces modèles fonctionnent. Pour l’instant, comme nous avons encore très peu de recul, il n’est pas possible de dire s’ils s’appliqueront à la situation française.

@thomas : Est-ce que la principale crainte, c’est la mutation du virus ?

C’est en effet une crainte, mais il est difficile de dire que c’est la principale. Cette mutation pourrait être défavorable, mais aussi favorable.

La principale crainte, c’est que les gens accordent trop d’importance aux ‘fake news’ et ne se protègent pas correctement.William Dabà franceinfo

@Dims : S’il y a passage au stade 3 de l’épidémie, que se passera-t-il réellement ? 

On ne le sait pas. Le stade 3 offre aux pouvoirs publics une vaste gamme d’outils de lutte contre l’épidémie. Aucun de ces outils ne sera mis en œuvre systématiquement, mais ils le seront si la situation le justifie. Cette situation peut être différente d’une zone à une autre du pays.

@Gregory : Comment sait-on que le « pic » de l’épidémie est atteint ?

Quand le nombre de nouveaux cas diminue.

@Jérémie : A partir de quand pensez-vous que le stade 3 va être activé ?

C’est une question d’heures.

@gr : D’après ce que l’on sait de la propagation du Covid-19, quelle est la fraction de la population qui devrait être infectée par ce virus ?

Potentiellement 100%.

@Marc : Où en est-on de la recherche sur un vaccin ? J’ai lu que les Israéliens pourraient trouver un vaccin d’ici deux mois…

Une recherche de très haut niveau est évidemment très active dans plusieurs pays, donc il est possible qu’une solution rapide soit trouvée. Pour autant, nous n’avons pas de modèle de vaccin contre les coronavirus en général. Quand on l’aura, il faudra ensuite le tester : chez l’animal, puis chez l’homme, ce qui prendra plus de deux mois. Le plus vraisemblable, c’est qu’il faudra vivre cette crise épidémique sans solution vaccinale.

Sur la forte médiatisation de l’épidémie

@Armance31 : Ne pensez-vous pas qu’une telle médiatisation de ce virus entraîne la panique et la psychose parmi la population ? Est-ce vraiment justifié ? Proportionnellement au nombre d’habitants, le nombre de cas est dérisoire…

William Dab: Ce raisonnement est dangereux. Le nombre de cas aujourd’hui ne dit rien de ce qu’il sera dans une semaine ou dans un mois. Ce qui crée la panique, c’est le manque d’informations. On ne peut pas à la fois dire qu’au moment de l’incendie de Lubrizol, la population n’a pas été suffisamment informée, et aujourd’hui, que la population est trop informée vis-à-vis d’une menace difficile à caractériser, mais qui pourrait être grave.

@Dom66 : Pourquoi s’inquiéter du coronavirus ? Les enfants ne sont pas ou peu affectés, pas « d’explosion » du nombre de cas à Paris malgré la promiscuité dans les transports, le brassage de populations venant de tous pays… Calmons-nous !

Sur les enfants, il ne faut pas conclure trop vite : il est possible que la maladie donne très peu de symptômes et que, par conséquent, les cas passent inaperçus. En Chine, l’épidémie a commencé à diffuser chez les adultes, il est donc assez logique que nous n’ayons pas constaté beaucoup de cas chez les enfants, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas. Sur les transports et le nombre de cas à Paris, la situation est très évolutive. Le fait qu’il n’y ait pas, ou peu, de cas à Paris ne préjuge pas de ce qu’il va se passer, ne serait-ce que la semaine prochaine.

Les puits de carbone des forêts : pour combien de temps encore ?

 Les  puits de carbone des forêts  : pour combien de temps encore ?

un article intéressant de la Fédération nationale de l’environnement

 

 

 

« Prairies et forêts ont une capacité équivalente pour stocker le carbone dans les sols. En revanche, la biomasse aérienne des forêts est bien plus développée que celle des prairies. Elle représente ainsi près de 70% du flux annuel de carbone des forêts.

En Europe, l’effet bénéfique du puits biologique de carbone assuré par les prairies et forêts est annulé par les émissions de méthane et de protoxyde d’azote liées à l’activité agricole. Avec une agriculture relativement intensive, la France représente ainsi l’un des premiers pays émetteurs de protoxyde d’azote.

Grâce au puits de carbone forestier, le bilan atmosphérique européen des principaux gaz à effet de serre est globalement neutre, mais uniquement dans la mesure où une fraction de la croissance biologique est exploitée. En intensifiant l’exploitation forestière, la forêt risque donc d’être à l’origine d’une source significative de gaz à effet de serre.

En favorisant l’utilisation accrue du bois à des fins énergétiques, le carbone stocké est relargué dans l’atmosphère à très court terme. On risque ainsi de compromettre le bilan carbone des forêts, et par là même le bilan atmosphérique de l’ensemble de la biosphère terrestre européenne.

Il apparaît donc urgent de gérer les espaces européens pour maintenir le puits de carbone forestier.

Dans cette perspective, FNE souligne que la sous-exploitation de la ressource forestière française fréquemment évoquée doit être prise avec réserve. Une mobilisation accrue de cette ressource doit donc envisager l’ensemble des variables, en particulier les enjeux climatiques. Privilégier les usages durables du bois tels que le bois construction reste la meilleure alternative pour concilier production accrue et maintien du rôle de puits de carbone des forêts.

Pour FNE, la production de bois énergie doit rester clairement encadrée. En aucun cas les espaces forestiers ne doivent être dédiés exclusivement à cette production, qui doit rester limitée aux terres agricoles. De plus, l’utilisation des rémanents d’exploitation, éléments essentiels au maintien du fonctionnement des sols et de l’écosystème forestier, ne constitue pas une alternative durable. Au final, la combustion du bois transformé en fin de vie et des déchets de transformation reste la meilleure formule de valorisation énergétique.

 

PLUS VERT ET PLUS FEUILLU

Sans tenir compte du rythme auquel la photosynthèse a augmenté, les scientifiques s’accordent à dire que l’excédent de carbone agit comme un engrais pour les plantes en favorisant leur croissance.

« Il existe des preuves d’un feuillage des arbres plus abondant et d’une présence de bois plus importante, » explique Cernusak. « Le bois est en fait la partie qui absorbe le plus de carbone dans la masse totale de la plante. »

Les scientifiques du laboratoire national d’Oak Ridge ont remarqué que lorsqu’une plante est exposée à des niveaux en CO2 croissants, la taille des pores de ses feuilles augmente.

Dans le cadre de l’une de ses recherches expérimentales, Sendall a exposé des plantes à une concentration en CO2 égale au double de leur exposition habituelle.

Dans ces conditions, avec une augmentation drastique de leur exposition au CO2, « la composition des tissus de leurs feuilles était légèrement différente, » dit-elle. « Ce qui les rendait plus difficiles à manger pour les herbivores et moins accueillantes pour la croissance des larves. »

 

POINT DE BASCULE

Les niveaux atmosphériques de CO2 augmentent et on suppose que les plantes finiront par ne plus pouvoir tenir le rythme.

« La réponse du puits de carbone à une augmentation du CO2 atmosphérique reste à ce jour la plus grande inconnue à l’échelle mondiale dans les modélisations du cycle carbone, ce qui contribue grandement à l’incertitude qui règne dans les prévisions du changement climatique, » peut-on lire sur le site Web du laboratoire national d’Oak Ride.

Le défrichement des terres pour l’élevage ou l’agriculture et les émissions des carburants fossiles sont les facteurs les plus influents sur le cycle du carbone. Si ces deux éléments ne sont pas considérablement freinés, les scientifiques affirment que l’on atteindra inévitablement un point de bascule.

« Une plus grande partie du CO2 que nous émettons restera dans l’air, les concentrations en CO2 augmenteront donc rapidement et le changement climatique s’accélérera, » explique Danielle Way, écophysiologue à l’université de Western Ontario, au Canada.

 

Les scientifiques de l’université d’Illinois et du ministère de l’Agriculture des États-Unis ont mené des expériences visant à modifier génétiquement les plantes pour qu’elles puissent stocker plus de carbone. Une enzyme appelée rubsico est responsable de la captation du CO2 par photosynthèse et les scientifiques souhaitent accroître son efficacité.

Récemment, des essais de semences modifiées ont montré que le renforcement du rubisco augmentait l’efficacité de la plante d’environ 40 %. L’utilisation à grande échelle commerciale de cette enzyme végétale modifiée pourrait toutefois prendre plus de dix ans à mettre en place. Pour l’instant, les tests n’ont été réalisés qu’avec les cultures les plus communes comme le tabac et on ne connaît pas précisément les effets du rubisco sur les arbres qui occupent un rôle prépondérant dans la captation du carbone.

En septembre 2018, des groupes environnementaux se sont réunis à San Francisco pour élaborer un programme de sauvegarde des forêts, un élément naturel qui, selon eux, est la « solution climatique oubliée. »

« Je pense que les décideurs politiques devraient réagir à nos résultats en prenant conscience que la biosphère terrestre agit pour le moment comme un puits de carbone efficace, » conclut Cernusak. « Il faut prendre des mesures immédiates pour protéger les forêts afin qu’elles puissent continuer à agir de cette façon et, parallèlement, fournir les efforts nécessaires à la décarbonisation de notre production d’énergie. »

 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

 

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