Le Premier ministre commet une nouvelle erreur stratégique en écartant le dépistage généralisé
Le Premier ministre commet une nouvelle erreur dramatique en écartant le dépistage systématique. Un dépistage pourtant recommandé par l’organisation mondiale de la santé et qui a fait la preuve de son efficacité dans plusieurs pays asiatiques qui ont réussi à contenir la propagation du virus. Le Premier ministre s’appuie sur des considérations de stratégie médicale complètement fausses. La vérité est beaucoup plus simple et terrible en même temps : la France ne dispose pas du nombre de tests nécessaires. “Nous avons élaboré une doctrine de test qui a consisté dans la phase 1 à tester beaucoup et cette logique de test a permis de circonscrire assez efficacement les premières apparitions du virus, ce qui nous a donné du temps”, a déclaré le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Évidemment avec une telle stratégie on encourage pas les laboratoires et l’industrie pharmaceutique à produire massivement les tests qui pourraient être nécessaires et qui avec le confinement sont les deux seuls moyens efficaces contre la pandémie.
“Aujourd’hui la doctrine de test, c’est que nous testons les personnes qui présentent des symptômes, les personnels soignants qui présentent des symptômes, les premières personnes qui présenteraient des symptômes dans un établissement Ehpad”, a-t-il rappelé. Le premier ministre confond les contingences découlant de tristes réalités de l’imprévision est une stratégie médicale pertinente
“Il ne servirait à rien aujourd’hui de tester massivement tout le monde, préventivement ou en fonction des symptômes”, a-t-il souligné, car une généralisation des tests pèserait sur les “capacités d’analyse et nous n’aurions pas les réponses suffisamment rapides là où c’est absolument nécessaire”.
De la même manière pour répondre aux critiques sur le manque généralisé de stocks de masques , le Premier ministre emploie une dialectique d’évitement en reportant la responsabilité sur le trafic de masques. Certes les vols sont intervenus, des trafics aussi mais ils sont très marginaux par rapport à la totalité des besoins actuellement non couverts. Le pire, c’est que la France n’a pas conservé ses stocks que les fabricants français ont surtout vendu les masques à l’étranger. Tout cela au nom d’économies de bouts de chandelle de la part de l’État. Selon le dernier bilan établi mercredi soir, 9.134 cas d’infection au coronavirus et 264 décès ont été recensés en France. Plus de 3.600 personnes ont été hospitalisées, 931 cas graves sont en réanimation et 50% de ces cas graves concernent des personnes de moins de 60 ans.
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