La chloroquine comme traitement contre le Covid-19 utilisée aux Etats-Unis
Plusieurs pays notamment les États-Unis ont décidé de recourir à chloroquine comme moyen de traitement du Coronavirus.
Dès le début de la crise en France, Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée, un des meilleurs experts mondiaux en matière de maladies transmissibles regrettait le parisianisme des experts médicaux. Il n’avait sans doute pas tort car si beaucoup d’experts de terrain et de spécialistes se sont exprimés avec pertinence beaucoup ont aussi raconté des bêtises simplement parce qu’ils avaient un micro sous le nez. Faute de connaissances suffisantes, beaucoup auraient dû reconnaître avec modestie les champs d’ignorance relative au Coronavirus aussi bien concernant sa nature, que son processus de propagation et son traitement.
Didier Raoult a avancé l’idée qu’on pourrait utiliser comme traitement y compris préventif un antipaludéen (chloroquine, nivaquine nom commerciale notamment nivaquine. ). On sait que les chercheurs ne se font pas de beaucoup de cadeaux entre eux et la course à la concurrence en matière de recherche est souvent redoutable mais aussi parfois détestable. Ainsi Didier Raoult a été ridiculisé par certains experts. Or ses études récents démontrent que l’utilisation de l’antipaludéen a des effets relativement bénéfiques. D’après une étude chinoise ce traitement par un antipaludéen réduirait à quatre jours le temps de portage du virus, contre 14 à 20 jours sans traitement. Mais faute d’une cohorte suffisamment large et d’une analyse poussée des effets secondaires, cette étude a été décriée par certains chercheurs et la nouvelle a même été présentée comme une fake news par des médias français et, pendant plusieurs heures, par le site du ministère de la Santé.
Un nouvel essai clinique effectué cette fois Marseille incluant 24 patients, avec des doses administrées plus faibles que l’essai chinois : 600 mg par jour contre deux fois 500 mg en Chine. Et les résultats sont très encourageants. Au bout de six jours de traitement par Plaquenil – un des noms commerciaux de l’hydroxychloroquine -, seuls 25 % des patients sont porteurs du virus, contre 90 % dans le groupe témoin. Mieux, lorsque l’on associe à l’hydroxyhloroquine de l’azythromycine, un antibiotique connu pour ses effets antiviraux, ce chiffre est presque nul. « Or, tous ceux qui meurent, meurent avec le virus. Ne plus avoir le virus change le pronostic ». Et ce délai de portage raccourci a bien sûr un impact sur le risque de contagion. La bonne nouvelle est aussi que ce traitement est peu coûteux et facile à produire. Quant aux effets secondaires, ils existent mais sont relativement connus et maîtrisés selon les posologies adoptées, assure le professeur.
Chaque jour, l’IHU réalise 1100 diagnostics du virus. Didier Raoult fait également partie du conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement sur l’épidémie, ce qui ne l’empêche pas d’interroger la stratégie mise en l’œuvre actuellement, et en particulier l’absence de recours systématique au test. « Si quelqu’un est malade, est-ce qu’il fait ce qu’on lui dit, à savoir rester chez lui en attendant que cela passe, jusqu’à ce qu’il ait une détresse respiratoire ou bien est-ce qu’il se fait tester et traiter ? C’est une vraie question ». A l’inverse, il cite l’exemple de la Corée du Sud qui a systématisé le diagnostic, se plaçant deuxième en nombre de tests par habitant, loin devant la France qui occupe la vingtième place. Et d’en appeler à rattraper ce retard pour endiguer au plus vite l’épidémie. Il ajoute que le frein au test généralisé n’est pas technologique mais avant tout logistique. « C’est un test PCR banal que tout le monde fait. Il faut prendre des mesures pragmatiques« . Quitte à envisager, pourquoi pas, l’auto-prélèvement.
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