»Gilets jaunes »: encore quelques centaines, les derniers indiens irresponsables
Il est évident que le mouvement des gilets jaunes, (comme d’ailleurs le mouvement syndical en cours concernant les retraites), a été tué par les responsables eux-mêmes. Leur radicalité et leur stratégie suicidaire ont progressivement épuisé même les plus mobilisés. La répétition des mouvements de protestation a usé sans parler des contradictions dans les objectifs. Un peu la même chose pour la conduite de l’action syndicale contre la réforme des retraites.
La répétition des grèves et des manifestations de moins en moins suivies témoignent de l’incapacité totale de certaines organisations et de certains leaders à intégrer le fait qu’un mouvement social ne peut aboutir sans participation majoritaire. À moins évidemment, comme pour les gilets jaunes, de n’avoir pas pour objectif d’aboutir à un compromis mais de poursuivre des objectifs politiques pour renverser le pouvoir en place. Ce qui n’est pas le rôle des organisations syndicales ou de mouvements sociaux comme les gilets jaunes qui progressivement sont passés précisément du domaine social au terrain politique très glissant avec notamment comme sortie du chapeau ce fameux référendum d’initiative populaire comme si le référendum constituait le Graal de la démocratie quand évidemment les réponses aux problématiques complexes contemporaines imposent des réponses plus élaborées et plus équilibrées qu’un oui ou un non .
Progressivement avec quelques mouvements de yo-yo on est ainsi passé d’une participation de 300 000 manifestants le 17 novembre 2018 à quelques centaines début 2019. Un véritable fiasco résultat de la gestion d’un mouvement . La protestation populaire défilée zone méritée mieux que cette conduite des luttes suicidaires. Quelques 400 manifestants – selon une source policière – ont donc quitté la gare Montparnasse, dans le 14e arrondissement de la capitale, pour rejoindre Bercy en passant par Denfert Rochereau dans le cadre de cette manifestation qui avait été déclarée.
“On devait venir et marquer le coup pour dire à Macron que nous sommes toujours là et que nous n’accepterons pas sa réforme des retraites”, a dit un retraité présent dans le cortège.
En milieu d’après-midi, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes et a annoncé avoir procédé à l’interpellation de 34 “auteurs des troubles constatés le long du cortège”.
0 Réponses à “« Gilets jaunes »: encore quelques centaines, les derniers indiens irresponsables”