Coronavirus, la BCE très critiquée, pourquoi ?
la BCE a annoncé jeudi, prêts bancaires ciblée sur les PME fragilisées. qui n’ont guère convaincu.
«Ce qui n’a pas fonctionné, ce n’est pas la composition du paquet de mesures mais quelques messages malencontreux de la présidente Lagarde. C’est une erreur de communication importante», relève auprès de l’AFP Mark Wall, chef économiste de Deutsche Bank.
Mais face à cette épreuve complexe, la Française «a mal vendu les mesures de la BCE et a encore accru l’incertitude sur les marchés», déplore le quotidien allemand Handelsblatt.
Dans le même temps, Un énorme plan de refinancement a été décidé par la Banque fédérale américaine pour faire face à la double crise économique et financière avec une injection de 1500 $ supplémentaires cette semaine. Une intervention assez massive et pourtant qui n’a pas encore complètement convaincu les acteurs économiques. Cette réaction est à mettre en parallèle avec l’immobilisme quasi total de la banque centrale européenne qui n’a pratiquement rien décidé ni en matière d’évolution des taux ou d’injection de liquidités pour sauver notamment les trésoreries. La démonstration sans doute que l’orthodoxie allemande commande encore les orientations de la BCE.
La très prudente Christine Lagarde qui n’a jamais fait preuve d’une grande originalité ni d’une grande détermination s’aligne évidemment derrière cette orthodoxie allemande. Tout ce qu’elle a déclaré jusqu’à maintenant est d’une grande banalité quand elle affirme par exemple que la politique monétaire ne se fera pas suffisante et qu’il faudra l’articuler avec une politique budgétaire. De la même manière quand elle souhaite une réponse coordonnée tant en Europe qu’au plan international. En attendant chaque pays ou chaque zone économique essaye de sauver sa peau pendant que la banque centrale européenne s’enfonce dans ses contradictions.
La Fed, elle, va offrir ce jeudi 500 milliards de dollars à échéance de trois mois et offrira vendredi 500 milliards à trois mois et 500 milliards à un mois. Elle injectera chaque semaine 500 milliards à trois mois et 500 milliards à un mois jusqu’au 13 avril.
Ces annonces ont permis à la Bourse de New York d’effacer une partie de ses pertes à la mi-séance. Aux alentours de 17H10 GMT, le Dow Jones, qui a chuté de plus de 9% en séance, était en repli de 4,71%, pendant que le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 4,45%.
La banque centrale continuera par ailleurs à alimenter le marché en liquidités avec, jusqu’au 13 avril, au moins 175 milliards de dollars chaque jour, avec un remboursement le lendemain, et, deux fois par semaine, au moins 45 milliards de dollars à échéance de deux semaines. Cet argent mis à disposition par la Fed permet aux banques et grandes entreprises de se refinancer.
La puissante banque centrale américaine a précisé, dans ce communiqué, que «ces changements doivent permettre de répondre à des perturbations très inhabituelles sur les marchés secondaire des bons du Trésor associées à l’éclosion de coronavirus». La Fed va également acheter différents types de titres à diverses maturités et les achats se poursuivront au deuxième trimestre.
Face à la pandémie du nouveau coronavirus, et à ses effets sur l’économie, la Fed a déjà, à deux reprises cette semaine, augmenté ses injections quotidiennes sur le marché monétaire, les faisant passer de 100 à 175 milliards de dollars.
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