Et maintenant des défaillances d’entreprises en rafale ?

Et maintenant des défaillances d’entreprises en rafale ?

Au-delà de la crise sanitaire qui provoque de graves perturbations des processus de production et de distribution aussi un très nette tassement de la croissance voire dans certains pays la stagnation et même la régression, les conséquences sans doute les plus dramatiques concerneront certaines grandes entreprises mais aussi nombre de PME qui n’ont pas les reins assez solides et une trésorerie suffisante pour faire face à la baisse d’activité et à la dégradation des résultats.

 

On assiste en effet aujourd’hui à une double crise économique, une crise du fait des désorganisations des processus de production évoquée mais aussi maintenant une crise de la demande avec des ménages de plus en plus attentistes . Globalement les ménages se déplacent moins et consomment moins, ils diffèrent aussi certaines dépenses d’équipement.

 

Nombre de grandes entreprises déjà portées à bout de bras par la vague de liquidités déversées par les banques centrales vont atteindre le point critique en matière de gestion. Cela pourrait concerner évidemment le tourisme et le transport en priorité mais pas seulement. Les PME sont forcément plus vulnérables compte tenu déjà de la fragilité de leurs résultats. Nombre d’entreprises n’ont pu être sauvés ces derniers mois que grâce à des taux très bas. S’il vient s’ajouter à la crise de production une crise de la demande, un nombre  non négligeable de PME seront condamnés à la défaillance. On s’était félicité de la baisse des défaillances ces dernières années en particulier en 2019. On avait sans doute oublié que certaines entreprises étaient structurellement très fragiles sur le plan financier.

 

La crise pourrait donc concerner certains secteurs économiques mais aussi financiers qui ont pris des engagements un peu irresponsable. La crise sanitaire aura ainsi provoqué une crise économique qui à son tour se répercute dans le domaine financier et inversement.

 

C’est donc une embellie qui pourrait rapidement prendre fin. Selon les données de la Banque de France publiées ce mercredi 11 mars, le nombre de défaillances sur un an a baissé de 5,2%. Il s’établit à 51.165 à fin décembre 2019 contre 53.971 un an plus tôt. Cette chute des défaillances peut témoigner d’une résistance de l’économie française alors que la tendance était au ralentissement l’année dernière. Dans un document publié fin janvier, le cabinet Altares avait indiqué que les défaillances étaient tombées au plus bas depuis 10 ans.

Malgré ces chiffres favorables délivrés par l’établissement bancaire, la crise du coronavirus pourrait faire des ravages chez les petites et moyennes entreprises. Lors d’un point presse organisé au ministère de l’Economie lundi dernier, Bruno Le Maire, la ministre du Travail Muriel Pénicaud et la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher avaient fait part de leurs inquiétudes :

 

« L’épidémie aura un impact sévère sur l’économie française qui devrait se chiffrer à plusieurs dixièmes de points pour 2020. Dès la mi-février, nous voyons un impact très concret sur l’économie. Il y aura une nouvelle évaluation chiffrée lors de la présentation du pacte de stabilité le 15 avril prochain. Un certain nombre de secteurs sont très durement touchés et l’impact est parfois violent. Il y a une baisse de chiffre d’affaires de près de 60% en moyenne chez les traiteurs, de 30% à 40% dans l’hôtellerie, de 25% pour les restaurateurs et des chiffres encore plus forts dans tout le secteur de l’événementiel. Les annulations se font aujourd’hui en cascade. D’autres secteurs comme l’automobile ou l’aérien sont structurellement touchés », a déclaré le locataire de Bercy.

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