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Archive mensuelle de février 2020

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États-Unis : tassement de la confiance des ménages

États-Unis : tassement de la confiance des ménages

 

Selon l’enquête mensuelle du Conference Board, L’indice de confiance établi par l’organisation patronale a progressé à 130,7 après un chiffre révisé à 130,4 (131,6 initialement) pour le mois de janvier.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une amélioration à 132,0.

Le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle a reculé à 165,1 contre 173,9 en janvier (175,3 en première estimation).

Celui de leurs anticipations a en revanche progressé à 107,8 contre 101,4 le mois précédent (révisé de 102,5). Notons cependant que comme la plupart des enquêtes de conjoncture l’étude a été menée avant la transformation de l’épidémie du virus chinois en pandémie au cours de ces derniers jours.

Coronavirus : Nouvelle de la bourse chute à New York

Coronavirus : Nouvelle de la bourse chute à New York

Nouvelle journée de plongeon pour les bourses notamment à New York. En cause les conséquences possibles d’une pandémie. Une crise sanitaire qui pourrait générer même en crise économique.

Alors que les nouveaux cas ont baissé en Chine, la multiplication du nombre de personnes contaminées hors de Chine, notamment en Europe, au Moyen-Orient et en Corée du Sud amène les investisseurs à se replier vers les actifs moins risqués.

 “L’énorme bond du nombre de cas au cours du week-end dans d’autres pays amène à réévaluer les objectifs de croissance de 2020. Si le virus continue de se propager, nous pourrions avoir rapidement une baisse des bénéfices et des perspectives de croissance pour 2020”, a écrit Ryan Detrick, chargé de stratégie chez LPL Financial.

 Ainsi hier , l’indice Dow Jones a cédé 879,44 points, soit 3,15%, à 27.081,36.

Le S&P-500, plus large, a encore perdu 97,68 points, soit 3,03%, à 3.128,21. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 255,67 points (-2,77%) à 8.965,61 points. Sur quatre séances cumulées, il s’agit du plus fort recul en pourcentage depuis décembre 2018 pour les trois grands indices de Wall Street.

Plongeon  des  marchés mondiaux : pourquoi ?

 Il y a plusieurs facteurs qui ont favorisé le plongeon des marchés financiers  mondiaux. D’abord évidemment, l’épidémie du virus chinois qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui menace donc la santé. La propagation de la maladie risque de rendre les consommateurs plus prudents et plus attentifs en matière d’achat. La première conséquence serait donc une baisse de la consommation des ménages.

 La seconde raison tient à la désorganisation des chaînes d’approvisionnement et de distribution. C’est maintenant qu’on va prendre la mesure de l’importance de la Chine dans les processus de production et de distribution. Nombre de productions de produits manufacturés sont en effet élaborées en totalité en partie en Chine et dans les pays asiatiques. Pour l’instant,  les stocks ont partiellement comblé les ruptures d’approvisionnement mais on est proche du  point  critique.

 Encore plus fondamental est l’interrogation des décideurs sur la pertinence géographique de l’organisation d’une production de plus en plus internationale. Certes, toutes les productions des pays développés ne seront sans doute pas rapatriées dans leur pays d’origine. Une partie cependant pourrait l’être mais surtout, on pourrait assister à une restructuration profonde de l’aire des délocalisations

 

Le dernier facteur défavorable aux bourses découle du fait que les cotations sont montées au zénith et que de toute manière un fait ou un autre peut mettre à tout moment le niveau des actions en péril. Ces actions ont en effet atteint des niveaux complètement incohérents et irresponsables. Beaucoup seront donc incités à prendre maintenant leur bénéfice aggravant encore la baisse. Les Bourses européennes ont donc chuté lundi, l’aggravation soudaine de l’épidémie de coronavirus en dehors de la Chine alimentant les craintes d’un impact plus important que prévu sur l’économie mondiale.

 

“Quand la population réagit en ne voyageant plus, en n’allant plus au restaurant ou en cessant d’aller faire des courses, cela à un impact immédiat sur l’économie”, observe Randy Frederick, vice-président chez Charles Schwab à Austin, Texas.

Les prix du PETROLE ont également poursuivi leur repli.

Le baril de brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) perd 3,07% à 49,85 dollars tandis que le baril de Brent finit la journée sur une perte de 2,75% à $54,75 le baril.

 

 

Retraite : après l’impréparation, le flou maintenant le « 49.3″

Retraite : après l’impréparation, le flou maintenant le « 49.3″

 

La gestion de cette reforme des retraites ressemble de plus en plus un véritable fiasco politique. Il y a d’abord eu une impréparation totale à part dans la commission Delevoye où  les participants se sont faits complètement endormir. C’est subitement qu’on a découvert les trous de la réforme et ses conséquences catastrophiques pour  certaines catégories par exemple avec le pillage de certaines systèmes de pension comme celui des avocats, d’autres encore aussi avec la chute profonde des pensions des enseignants par exemple. Personne n’est encore en capacité d’expliquer  avec un minimum de clarté quelle  est la logique et surtout la structure de cette réforme. Surtout depuis les nombreuses exceptions et -ou le report dans le temps pour certaines catégories. Sur le plan financier,  le coût  pourrait être même exorbitant par rapport à une  situation actuelle déjà inquiétante. Maintenant, c’est le processus démocratique qui est mis en cause puisque le gouvernement s’apprête à utiliser le marteau pilon du 49-3 au Parlement. En clair l’arrêt du débat de cette réforme et une imposition de force- Le Premier ministre, Edouard Philippe, a clairement ouvert mardi la porte à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution permettant une adoption sans débat de la réforme des retraites dont l’examen laborieux est en cours à l’Assemblée nationale.

Lors des questions d’actualité au Palais-Bourbon, le chef du gouvernement a évoqué cette possibilité, “le cas échéant”, afin de respecter le calendrier prévu, ce qui constituerait une première dans cette législature.“Lorsqu’il faut prendre ses responsabilités, je le fais sans hésiter et j’utilise toute la Constitution, rien que la Constitution, mais bien toute la Constitution. Il appartient à l’Assemblée nationale elle-même de faire vivre ce débat”, a-t-il déclaré.

“Si ce débat vit et qu’il permet d’avancer dans de bonnes conditions, tant mieux, c’est ce que je souhaite. Mais à partir d’un certain moment, il faut être clair : nous nous sommes engagés sur ce système universel de retraites par répartition et par points et l’engagement du gouvernement, le fait majoritaire, ça existe”, a ajouté Edouard Philippe.

Le recours à cette option est envisagé depuis plusieurs jours au regard de l’enlisement des débats sur le projet de loi ordinaire dont le 1er article, sur un total de 65, a été adopté lundi après plus d’une semaine de discussions hachées, week-end compris.

France- Coronavirus : deux nouveaux cas …… officiels

France- Coronavirus : deux nouveaux cas …… officiels

 

 

Hier dans tous les médias des responsables politiques et sanitaires déclaraient avec une certaine solennité qu’il n’y avait plus aucun cas en France et qu’évidemment la situation était totalement sous contrôle . Une situation idyllique vite démentie puisque hier soir deux nouveaux de cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés en France, a annoncé mardi le directeur général de la santé Jérôme Salomon. Cette affaire d’exception française supposée ressemble fort à l’histoire du nuage de Tchernobyl dont un ministre avait déclaré qu’il ne pouvait pas franchir la frontière française. Il est clair que s’il y a des cas dans des pays voisins notamment en Italie mais aussi en Espagne, en Autriche notamment, on voit mal pourquoi la France ne pourrait pas non plus être concernée.

De ce point de vue les déclarations des autorités publiques et même sanitaires sont à la fois assez insignifiantes et irresponsables. Insignifiantes parce que poussés par les médias, nombre de responsables sanitaires disent  tout et n’importe quoi alors qu’ils ne connaissent pas grand-chose. En effet,  est-il utile de rappeler qu’on ne connaît pas l’origine du virus, son temps  d’incubation qui varie selon les avis de cinq jours à un mois, le mode de propagation; et même sur les symptômes, tout le monde n’est pas d’accord par exemple sur le fait que la présence d’un rhume est incompatible avec le Coronavirus. Évidemment des traitements existent et sont même efficaces pour traiter les conséquences mais le vaccin, lui, ne sera pas opérationnel avant des mois voire un an.

En réalité les déclarations des autorités publiques et sanitaires sont surtout de nature politique. Elle vise à montrer que le pouvoir a la situation bien en main. Par ailleurs, les préoccupations du business prennent le pas sur la santé. En effet la croissance prévue de l’activité économique est déjà insignifiante, sans doute moins de 1 %. Dès lors, il ne faut surtout pas décourager les acteurs économiques en leur affirmant que tout va bien. Il semble bien que dans les milieux boursiers, on soit moins sensible à ce discours fait pour endormir puisque la bourse vient d’enregistrer deux jours de très forte baisse et ce n’est sans doute pas fini ; en raison du virus chinois de gros investisseurs vont prendre des bénéfices en faisant tomber encore la cote. Contrairement à ce qu’affirme la plupart des grands médias la situation est donc loin d’être sous contrôle du point de vue sanitaire et pourrait même constituer l’étincelle qui provoque des explosions au plan d’une économie déjà fortement affaiblie.

“Nous avons ce soir deux nouveaux cas, nous avons donc 14 cas confirmés: deux personnes hospitalisées, onze guéries et un décédé”, a précisé le Pr Salomon lors d’un point de situation sur le Covid-19.

Concernant ces nouveaux cas, il s’agit d’une jeune femme chinoise revenue de Chine le 7 février et hospitalisée à Paris et qui a “un tableau très rassurant” – “Elle est négative mais avec des traces de guérison récente (…) Cette personne va très bien”, a-t-il précisé.

“Le 14e cas vient de nous être signalé (…), il s’agit d’un homme français qui rentre d’un séjour en Lombardie et qui est actuellement hospitalisé en région Auvergne-Rhône-Alpes-Alpes”, a-t-il ajouté. “Son état n’inspire pas d’inquiétude.” Bien évidemment comme dans d’autres pays, il y a sans doute d’autres porteurs du virus en France qui n’ont pas encore été détectées.

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Chômage : réformes structurelles surreprésentées en France ?

Chômage : réformes structurelles surreprésentées en France ?

 Les rigidités structurelles françaises qui incarnent l’offre sont-elles la principale cause de notre taux de chômage s’interroge le financier Nicolas Goetzmann, Responsable de la recherche et de la stratégie macroéconomique à la Financière de la Cité,  dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. 

 

« Le 15 février 2019, Edouard Philippe ouvrait en une phrase le débat économique fondamental de ces dernières années : « Je ne crois pas qu’on puisse durablement vivre dans un monde très compétitif avec 3 millions de chômeurs d’un côté et des entreprises qui n’arrivent pas à recruter » de l’autre. Résumé autrement : la France souffre-t-elle d’un problème d’offre ou de demande ? Les rigidités structurelles françaises qui incarnent l’offre sont-elles la principale cause de notre taux de chômage – comme le suggère ici le premier ministre – ou s’agit-il plutôt du résultat d’une trop faible demande dont la responsabilité échouerait alors à la politique macroéconomique dont la Banque centrale européenne est le juge de paix ?

Edouard Philippe poursuit : « C’est un vrai scandale français d’une certaine façon, une spécificité dont on se passerait bien et il faut qu’on la règle ».

Pourtant, il n’existe pas d’exception française relative à la question des difficultés de recrutement des entreprises. Le cas des Etats-Unis est exemplaire à ce titre.

Alors que le taux de chômage américain avait atteint son point culminant à la charnière des années 2009 et 2010, le Wall Street Journal publiait, dès le 8 août 2010 un article intitulé « Certaines entreprises ont du mal à embaucher malgré un taux de chômage élevé ». Les causes de cette anomalie commencent à être formulées : inadaptation des compétences, trop grande générosité des allocations, faible mobilité des salariés, entre autres.

Au cours de ces derniers mois, près de 75 % des nouveaux entrants sur le marché de l’emploi américain n’étaient pas intégrés dans les statistiques du chômage. Les difficultés de recrutement n’étaient pas un frein, mais un symptôme de l’amélioration de la situation

Ce discours va perdurer au fil des années, malgré la décrue du nombre de chômeurs américains. De 10 % au mois d’octobre 2009, le taux de chômage passe sous la barre des 8 % dans le courant de l’année 2013, sous l’impulsion des politiques menées par la Réserve fédérale des Etats-Unis. Le débat se focalise alors sur les sombres prédictions de l’économiste Robert Gordon. Selon ses recherches datant de 2013, et en conséquence des modifications de « l’offre », le taux de chômage minimal – le plein-emploi – aurait évolué négativement ; passant de 4,8 % en 1997, à 6,5 %. D’autres économistes évaluent ce plancher à 7 %. »

 

 

Coronavirus -marchés financiers : un risque de baisse de 30 %

Coronavirus -marchés financiers : un risque de baisse de 30 %

Alexandre Baradez, chief market analyst chez IG estime que les actions pourraient perdre 30 % de leur valeur. ( interview dans l’opinion).

 

Que vous inspire la correction des marchés actions lundi ?

Nous avions du mal à comprendre leur résistance alors que les signaux négatifs sur le coronavirus se multipliaient depuis la mi-janvier. Beaucoup de valeurs industrielles et de grands indices ont battu tout récemment des records en dépit des risques liés aux chaînes d’approvisionnement, visibles dès la mise en quarantaine de grandes villes chinoises. Et comme souvent sur les marchés, le retournement est soudain. On se dit que ce n’est pas raisonnable, les investisseurs ont le sentiment que la visibilité s’est brutalement réduite, et tout lâche. Pour l’Europe la cause immédiate est la présence d’un foyer viral en Italie. Nous sommes dans la phase aiguë dans laquelle tous les marqueurs de risque sont allumés : l’once d’or monte, les taux d’intérêt tombent (ceux des obligations d’Etat américaines sont à leur plus bas niveau depuis 2016), et la volatilité s’envole de 40 % en Europe et aux Etats-Unis.

Les marchés sont toujours excessifs…

La baisse de lundi n’est pas chère payée si on va effectivement vers un ralentissement brutal de la croissance mondiale. Mesure-t-on bien les conséquences du coronavirus ? La récession peut-elle frapper des pays asiatiques et faire chuter l’Allemagne et l’Europe ​? Si oui, il s’agirait du « ​black swan ​» de 2020, que chacun redoute lorsque les indices grimpent. En début de phase aiguë, il faut des solutions rapides pour calmer les investisseurs. Le marché n’est pas l’économie, il la paye toujours plus cher ​: les actions du CAC 40 valent 20 fois les résultats des entreprises. Mais pour que cela dure il faut des signes rassurants très rapidement, dans les tout prochains jours. Du côté de l’épidémie, ou du côté des banques centrales et des pouvoirs publics.

« Nous sommes dans la phase aiguë dans laquelle tous les marqueurs de risque sont allumés : l’once d’or monte, les taux d’intérêt tombent et la volatilité s’envole de 40 % en Europe et aux Etats-Unis »

Les banques centrales peuvent-elles, une fois encore, ramener la sérénité ​?

C’est l’inquiétude qu’expriment les investisseurs aujourd’hui. Les banques centrales sont actives depuis dix ans. L’an dernier, ce sont leurs interventions qui ont permis la hausse à deux chiffres des grands indices. Je précise que la Fed américaine a injecté 420 milliards de dollars depuis le mois de septembre, suite à une situation de stress sur le marché interbancaire. C’est à elle qu’on peut largement attribuer les records inscrits par les actions ces dernières semaines. Certes, les entreprises ont souvent publié de très bons résultats pour 2019, mais la Bourse a ouvertement ignoré les incertitudes pour l’avenir, et ce grâce à l’action de la Fed. Aujourd’hui on est obligé de « ​pricer ​» le risque qui fait figure d’éléphant dans la pièce, celui du coronavirus. Or c’est très compliqué à ce stade.

Une nouvelle injection d’argent pourrait ne pas suffire pour rassurer les marchés ​?

Nous sommes sur une ligne de crête, à un point d’inflexion. Soit le marché se fait peur, on l’a déjà vu fin 2018 lorsque les actions ont perdu 20 %. Mais finalement l’épidémie n’explose pas, les banques centrales sont bien là et le prouvent. Les investisseurs acceptent de reprendre du risque, c’est-à-dire d’acheter des actions, car c’est encore le meilleur moyen d’obtenir un minimum de rendement. Dans ce cas, les indices peuvent repartir très rapidement à la hausse. L’autre hypothèse est que l’épidémie a des conséquences très inattendues, au point de casser la croissance mondiale. Les interventions des banques centrales sont inefficaces car plus personne ne veut prendre de risque. C’est la trappe à liquidité ​: les actions peuvent perdre 15 % à 30 % en deux ou trois mois, les marchés sont déconnectés de l’action des banquiers centraux. Nous sommes face ce schéma binaire ​: rebond rapide ou forte chute.

Sait-on aujourd’hui ce qui est cher ou pas ​?

Prenons le cas de l’indice Dax. L’Allemagne est très concernée par la santé de la Chine, avec laquelle elle a échangé 206 milliards d’euros l’an dernier. Et pourtant le DAX de la Bourse de Francfort valorisait en moyenne les valeurs de l’indice, il y a encore quelques jours, 19 fois leurs bénéfices. C’est nettement supérieur à la moyenne historique. Le marché était convaincu que l’épidémie ne durerait pas. Et tout d’un coup on se rend compte que c’était complètement déraisonnable. Ce qui semblait normal est devenu hors de prix. Les investisseurs se souviennent subitement qu’en 2018, lors de la précédente phase de stress, la Bourse allemande ne valait que 11 fois les bénéfices.

Le raisonnement vaut aussi pour Apple, pleinement concerné par ce qui se passe en Chine, et qui est toujours proche de son record boursier. Et de manière générale pour les grandes « ​tech ​» américaines, et toute la classe actions ​: on ne voyait que les banques centrales, omniprésente depuis des années. Un autre phénomène a entretenu la tranquillité de la Bourse ​: très peu de grands groupes ont révisé en baisse leurs prévisions, hormis Apple qui vient de faire un « ​warning ​» sur son chiffre d’affaires. La communication se borne souvent à un « ​on a du mal à chiffrer ​».

Le cycle des profits des entreprises n’est-il pas en train de s’essouffler de toute façon ​?

On ne peut pas le dire à ce stade. Si cette crise est l’affaire d’un trimestre, les profits ne seront pas véritablement menacés. Il y aura très probablement un fort effet de rattrapage sur le reste de l’année. En revanche, si l’on met de côté l’effet coronavirus, les salaires progressent aux Etats-Unis et en Europe, dans un environnement de chômage bas ou en baisse. La question de la hausse des coûts et du partage de la valeur ajoutée se pose dans les entreprises, mais c’est une autre problématique.

Qui vend des actions aujourd’hui ​​​?

Toutes sortes d’investisseurs, si l’on se fie à l’importance des volumes. Il y a toujours les incontournables spéculateurs qui attendent ce genre de phase d’inquiétude pour vendre à découvert. Mais aussi des gestions plus classiques, qui allègent leur position. Sans signaux rassurants, les actions peuvent vite perdre 30 %. En revanche, si le rythme des contaminations ralentit, l’optimisme peut revenir très rapidement.

Réseau cuivre : l’abandon total d’Orange en Gironde….. et ailleurs

Réseau cuivre : l’abandon total d’Orange en Gironde….. et ailleurs

Nombreux de zones sont privées de téléphone et d’Internet en Gironde mais aussi ailleurs, c’est l’état des lignes en cuivre dans les zones rurales. « L’état du réseau, particulièrement le réseau aérien est lamentable, il y a 35 000 poteaux à changer, le réseau n’est pas entretenu par l’opérateur historique à hauteur de ce qu’il devrait être ! » accusent des élus.

 

La Gironde n’est pas un cas isolé, au point qu’Orange est sous la menace d’une amende de plusieurs millions d’euros si l’opérateur n’améliore pas ses délais de réparation, comme le rappelait le président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la presse) il y a encore quelques jours devant la commission de l’Assemblée nationale: “Nous avons mis Orange en demeure, de manière forte, pour répondre à ses obligations de service universel”, explique Sébastien Soriano. Orange dit faire des efforts. L’entreprise a embauché 200 techniciens et investi 20 millions d’euros supplémentaires en 2019 dans le réseau cuivre.

 

En Gironde, ce sont les fortes pluies de la fin d’année qui auraient endommagé les câbles souterrains. “Petit à petit, l’eau pénètre et petit à petit les clients tombent en panne, c’est ce qui a engendré des délais très longs« , explique Eric Leblanc, en charge des relations avec les collectivités en Aquitaine chez Orange. Le cas en Gironde est loin d’être isolé dans de nombreuses zones peu denses, ce sont les fils qui tiennent les poteaux et les accès autant au téléphone qu’à Internet sont  très perturbés voir impossibles. Le pire c’est qu’Orange est supposé entretenir ce réseau cuivre et que sa préoccupation pour l’instant et de le supprimer et même de vendre le cuivre. On se demande comment les zones peu denses seront desservies puisque de toute évidence, elles ne pourront pas avoir accès aux câbles beaucoup trop  cher , de même qu’  elles pourront attendre encore longtemps la technologie mobile 5G  compte tenu du nombre imposant d’antennes supplémentaires qu’il conviendra de mettre en place.

 

Taxe US du vin une baisse de près de 50 % du chiffre d’affaires dans le bordelais

Taxe US du vin une baisse de près de 50 % du chiffre d’affaires dans le bordelais

 

La taxe est effective depuis le 18 octobre dernier et la filière commence déjà à mesurer l’ampleur des répercussions sur ses exportations. Elles sont catastrophiques : en novembre 2019, les vins de Bordeaux enregistrent un recul de 46 % de leurs chiffres d’affaires et de 24 % en volume sur leur deuxième marché à l’export, qui était jusqu’alors stable.

Le lobby du vin particulièrement bordelais à sans doute raison de dénoncer le fait que la production viticole est notamment  et surtout la victime du conflit entre l’Europe et les États-Unis en matière de construction aéronautique. Notons que d’autres productions sont aussi concernées comme celle des fromages par exemple. Il faut ajouter à cela que non seulement le marché américain est très perturbé par les taxes imposées par le président US et que parallèlement le marché asiatique notamment en Chine est aussi victime indirect du virus chinois.. « L’aéronautique est taxée à 10 % et les vins français, dans un conflit aéronautique, se trouvent taxés à 25 % », remarque Bernard Farges, président de l’interprofession bordelaise. Pour le consommateur américain cela revient à ce qu’un produit qui valait 10 dollars se retrouve tout à coup à 12,5 dollars « et derrière, avec le jeu de la distribution américaine, cela peut devenir 15 dollars », pointe-t-il.

« La seule solution qu’on a aujourd’hui pour garder nos parts c’est de prendre à notre charge la taxe, c’est-à-dire de réduire nos prix de 25 % ce qui est énorme et entame la rentabilité de nos entreprises », ajoute Georges Haushalter, vice président du syndicat de négoce et directeur d’une maison de négoce de taille moyenne (50 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Pour que les prix proposés aux consommateurs américains n’augmentent pas, la filière souhaite que l’Etat français crée un fonds de compensation à hauteur de 300 millions d’euros par an (25 % d’1,2 milliard environ, soit le chiffre d’affaires à l’export de la filière vin française), en attendant que le conflit soit résolu.

« On ne remet pas en cause les choix commerciaux de la France mais ces choix doivent être assumés par la création de ce fonds », insiste Bernard Farge responsable viticole.. Ce qui est en jeu pour l’interprofession ce n’est rien de moins que le maintien de ce flux commercial vers « un marché ancien et structuré ».

Les clients américains, conscients que le niveau des taxes peut changer tous les quatre mois sont attentistes et freinent leurs commandes auprès des négociants bordelais. « On voit bien que nos vins sont déréférencés, remplacés par des vins italiens ou d’autres origines non taxés et évidemment que la reconquête sera extrêmement longue, coûteuse et difficile », avertit Georges Haushalter. Pour lui, l’urgence est là et la filière n’a pas six mois devant elle, pour attendre une éventuelle condamnation de Boeing par exemple. « Dans six mois on sera morts », lâche-t-il. Il faudrait aussi ajouter les perturbations actuelles et surtout prochaines liées au départ du Royaume-Uni de l’union européenne. Au total des signes très inquiétants pour la production viticole française de haut niveau évidemment pas simplement que dans le bordelais.

En 2019, les ventes de vin à l’international ont bien progressé, mais c’est une hausse en trompe-l’œil qui n’empêche pas le professionnels de voir l’avenir en noir: les exportations de vins français vers les Etats-Unis, leur premier marché étranger, ont en effet chuté de 30% en moyenne, selon Jean-Marie Barillère. Et selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), le maintien des taxes pourrait entraîner une perte de plus de 50% de chiffre d’affaires pour près d’un tiers des entreprises du secteur, avait-elle avancé lors du salon Wine Paris-Vinexpo.

 

Avenir Renault: fermetures d’usines ?

Avenir Renault: fermetures d’usines ?

 

 

Après de très mauvais résultats financiers en 2019 et l’écroulement des actions en bourse,  officieusement Renault n’exclut pas de fermer certaines usines y compris en France. Notons cependant que le phénomène de régression de la production en France n’est pas nouveau. « Depuis 2004, on a perdu 25.000 personnes dans les usines françaises. » Indique un représentant syndical. À cette époque une majorité de la production était réalisée en France mais avec les délocalisations successives la part française est tombée à 17 %. Encore observe-t-on que les unités de production en France sont notoirement sous utilisées avec des capacités de production limitée à 50 % quand d’autres unités à l’étranger dépassent les 100 % ! Conclusion il faut donc s’attendre à des fermetures d’usine en France, totales ou partielles.

.Renault possède au total quarante usines dans le monde dont douze situées en France. Six sites conçoivent des pièces et organes (boites de vitesse, moteurs) et six assemblent des véhicules. Mais elles ne produisent que peu de modèles best-sellers, en dehors des véhicules utilitaires, comme les Clio et Captur. Alors qu’elle était encore en partie assemblée dans l’usine de Flins (Yvelines), la petite compacte est désormais en grande majorité produite en Turquie, à Bursa. Le SUV urbain est lui fabriqué à Valladolid en Espagne.

« Ces usines fonctionnent à 130 % de leurs capacités, alors qu’en France elles stagnent au mieux à 50 %, s’insurgeait dans Le Parisien Fabien Gâche. « En 2004, l’hexagone produisait encore sur son territoire 53 % des véhicules qu’il vendait. Cette part est aujourd’hui de 17 %. Résultat, d’ici 2021, Renault ne fabriquera plus aucun véhicule français en dehors des quelques dizaines de milliers d’exemplaires d’électrique. »

Les modèles Dacia sont eux assemblés en Roumanie et au Maroc.

Le haut de gamme est en revanche produit en France dans l’usine de Douai (Nord), mais les Talisman et Espace ne se vendent pas. Comme le rappelle la Voix du Nord, si le site peut produire 160.000 voitures par an, 80.000 seulement sont sorties des chaînes l’an dernier. Deux nouveaux véhicules ont cependant été promis en 2022 à l’usine de Douai, qui devrait aussi produire un modèle électrique.

Dans les Yvelines, à Flins, la situation est aussi en demi-teinte. Les ventes de la Zoé, la citadine électrique, ont progressé l’an dernier comme depuis le début de l’année. Mais la Nissan Micra aussi produite à Flins ne se vend pas.

L’avenir des unités de production dépendra aussi des conditions d’évolution de l’alliance puisque dans la plupart des grandes marques de Renault se fabriquent, se montent des véhicules pour une autre marque du groupe.. On sait que rien n’est encore réglé en particulier avec Nissan aussi mais Mistubishi. À cela s’ajoutent  évidemment les enjeux majeurs auxquels sont confrontés tous les constructeurs automobiles avec le ralentissement de la demande, les nouvelles normes concernant les émissions polluantes et le devenir de l’électrique voir de l’hydrogène.

 

 

 

Notation Finances Renault: note de crédit négative

Notation Finances Renault: note de crédit négative

 

Une très mauvaise nouvelle cette décision de l’’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) qui a placé mercredi la note de crédit ‘BBB-‘ de Renault sous surveillance avec implications négatives. Une décision qui aura forcément d’abord des conséquences sur le coût des emprunts de Renault justement en difficulté financière. Ensuite et peut-être surtout parce que cette mauvaise évaluation participe de la dégradation de l’image d’un groupe sérieusement secoué aujourd’hui et dont l’avenir pourrait même être mis en question si perdurent  encore pendant longtemps les incertitudes quant aux relations entre Renault, Nissan et Mitsubishi. “Si Renault garde une flexibilité financière grâce à ses réserves confortables de trésorerie, plusieurs difficultés opérationnelles pourraient dégrader davantage sa génération de flux de trésorerie dans les prochains 18 à 24 mois”, indique l’agence dans un communiqué.

L’agence cite notamment la concurrence accrue en Europe, les potentielles difficultés liées à la réglementation sur les émissions de CO2 et l’arrêt possiblement prolongé du versement des dividendes de Nissan.

S&P estime que les mesures annoncées par Renault, notamment un plan d’économies d’au moins 2 milliards d’euros d’ici 2022, pourraient ne pas suffire à redresser la situation.

L’agence donnera sa décision sur sa surveillance négative d’ici la fin du mois de mai, après avoir évalué les détails du plan de restructuration de Renault et la politique de Nissan en matière de dividende.

“A ce stade, nous attendons à ce que la dégradation éventuelle soit limitée à un cran”, indique S&P.

Mardi, l’agence Moody’s a pour sa part abaissé sa note de crédit sur Renault à ‘Ba1’, soit en catégorie spéculative, avec une perspective stable.

Politique monétaire de la BCE : une consultation des citoyens !

Politique monétaire de la BCE : une consultation des citoyens !

On se demande bien qui a eu cette idée de lancer une grande consultation sur la politique monétaire à la banque centrale européenne. Sans doute comme de plus en plus dans les institutions:  des services de com’. Comment en effet accorder la moindre crédibilité à cette procédure. Particulièrement en France où la culture économique est voisine de zéro ( une étude d’Allianz avait montré que sur 19 pays européens la France se situait en dernière position en matière de connaissances financières). Même mieux informés, les autres citoyens de l’Europe sans doute mal armés pour  intervenir sur une question aussi complexe. Car il s’agit de consulter l’opinion publique européenne sur le contenu de la politique monétaire. Des aspects que même les responsables politiques ne comprennent pas eux-mêmes pour beaucoup. Il serait sans doute plus urgent et plus utile de consulter les citoyens d’abord sur la politique économique et sociale. En effet, la politique monétaire n’est pas un objectif, elle n’est qu’un moyen au service des orientations plus générales en matière économique, sociale et environnemental notamment.

Ce type de consultation est évidemment une fumisterie démocratique, peut-être pour améliorer l’image de la banque centrale européenne aussi sans doute pour tenter de contourner les réticences de certains pays du nord  vis-à-vis d’une politique plus accommodante de la BCE. Pour tout dire,  c’est de l’agit prop ! « Nous voulons écouter les opinions, les attentes et les préoccupations du public avec un esprit ouvert », a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans ce communiqué.

Concrètement, l’institution va mettre en ligne un vade-mecum de la révision de stratégie et un formulaire en ligne que les citoyens pourront utiliser pour « soumettre des propositions et des commentaires dans les langues de la zone euro ». La BCE a lancé en janvier sous la houlette de sa présidente française un examen stratégique dans le but de redéfinir son objectif d’inflation « proche mais inférieur à 2% » jugé trop rigide. Il s’agit aussi d’intégrer la lutte contre le changement climatique à la politique monétaire, une perspective qui déplaît aux banquiers centraux orthodoxes.

Une série de rencontres vont avoir lieu avec des organisations de la société civile. La première se tiendra à Bruxelles le 26 mars et sera présidée par Mme Lagarde. Sont invitées des organisations régionales et de consommateurs, ainsi que les partenaires sociaux, en vue de partager leurs vues sur les politiques de la BCE.

La BCE organisera aussi des rencontres avec les eurodéputés, des universitaires et des participants du secteur financier.

Renault plonge en bourse

Renault plonge en bourse

Depuis l’affaire Ghosn ,  les pertes financières et boursières de Renault ne cessent de s’amplifier. Du coup, l’agence de notation Moody’s a encore diminué la note de Renault.

Moody’s a basculé son appréciation sur le titre en catégorie spéculative, la note passant de Baa3 à Ba1, perspective stable. Mercredi, S&P n’a pas changé sa note de BBB- mais a néanmoins changé sa perspective en la plaçant sous surveillance. La première agence financière du monde pourrait ainsi également baisser d’un cran à court terme et basculer elle aussi en catégorie spéculative.

En une semaine, l’action du constructeur tricolore a encore perdu 7% de sa valeur, portant sa perte à 23% depuis le 1er janvier. Mais la chute du titre ne date pas d’hier, les marchés sanctionnent le titre depuis mars 2018 alors que le titre atteignait un plus haut à 97 euros. L’action est déjà tombée à 65 euros quelques jours avant la chute de Carlos Ghosn. Elle est désormais valorisée 32 euros. La capitalisation boursière du constructeur a ainsi perdu les deux tiers de sa valeur depuis son plus haut de mars 2018.

De son coté l’autre agence de cotation  S&P juge ainsi que la marge opérationnelle devrait continuer à baisser entre 3 et 4% en 2020, soit plus de moitié moins par rapport à la performance enregistrée en 2017. L’agence financière pointe notamment des coûts structurels extrêmement lourds. En 2019 déjà, les lancements de Clio et Captur, deux modèles phares, rentables et à forts volumes, avaient pesé sur les coûts. En outre, plus personne ne s’attend à ce que Nissan, dont Renault possède 43%, verse des dividendes compte tenu de ses propres difficultés financières.

En réalité le groupe est encore en convalescence d’une année très agitée après la chute de leur patron jusqu’au brutal remerciement de Thierry Bolloré en novembre dernier. Le groupe tente de remobiliser les troupes, mais en attendant, difficile d’attendre une nouvelle impulsion stratégique forte avant l’arrivée ( en juillet seulement !)  de son nouveau directeur général, l’ancien patron de Seat, Luca de Meo.

Ghosn: information judiciaire en France pour enfoncer encore davantage Renault

Ghosn: information judiciaire en France pour enfoncer encore davantage Renault

 

 

On peut se demander si le gouvernement et sa justice sont réellement conscients des dangers qui menacent Renault. Ce groupe qui a réussi sous la houlette de Ghosn à devenir le premier acteur mondial connaît une crise qui pourrait bien le faire éclater. Preuve, le déclassement récent de sa note financière, aussi les énormes déficits enregistrés et les milliards de dévalorisations boursières de l’entreprise. Rien n’est réglé au sein de Renault quant à ses liens avec Nissan et Mitsubishi. Nissan qui est à l’origine de l’affaire Ghosn . L’objectif était clairement d’éjecter Carlos Ghosn et la France de Nissan. Par son immobilisme diplomatique coupable, la France a largement contribué à enfoncer Carlos Ghosn et en même temps Renault. Pire maintenant la France lance une information judiciaire qui viendra encore conforter Nissan dans ses velléités d’obtenir une certaine autonomie vis-à-vis de Renault voire même son indépendance. Encore une fois, Carlos Ghosn n’est pas un saint;  comme beaucoup de grands patrons,  il a confondu son portefeuille avec la trésorerie de son entreprise. Son autoritarisme et son orgueil en parfois dépassé les bornes. Pour autant,  Carlos Ghosn était un très grand patron qui d’abord a sauvé Renault, ensuite à sauvé Nissan pour enfin constituer le plus grand groupe d’automobiles. Dans cette affaire, l’attitude du gouvernement et de Macron en particulier aura été assez lamentable. Un véritable fiasco politique et économique qui se poursuit avec cette enquête qui intervient vraiment au mauvais moment. La moindre des choses aurait été d’attendre l’évolution du dossier judiciaire au Japon avant nous-mêmes de nous infliger une punition inutile. L’urgence maintenant est de sauver Renault et rapidement et non de plonger l’entreprise dans une crise encore plus profonde.

Un an après l’ouverture d’une enquête préliminaire, plusieurs juges d’instruction sont désormais chargés de prendre le relais des investigations, a précisé le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) dans un communiqué, confirmant des informations de Reuters.

“Le 12 février 2020, le procureur de la République de Nanterre a ouvert une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux, abus de biens sociaux aggravés, abus de confiance aggravés, recel de ces infractions, faux et usage, blanchiment aggravé d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance aggravés, faits commis entre 2009 et 2020”, peut-on lire dans le document.

A l’intérieur même de Renault Carlos Ghosn compte quelques amis qui ont contribué a déstabiliser le groupe. En effet Renault ( qui ?) avait alerté la justice française l’an dernier après avoir découvert l’existence de paiements suspects entre 2011 et 2016 à un partenaire commercial de Renault-Nissan à Oman. Curieux qu’on n’ait rien dit quand Ghosn dirigeait e groupe !

L’ancien dirigeant, qui conteste les accusations portées à son encontre, affirme être victime d’un complot en raison de ses projets pour l’alliance automobile franco-japonaise.

Dans son communiqué, le parquet de Nanterre explique que les investigations menées dans le cadre de l’enquête préliminaire ont été étayées par des signalements des commissaires aux comptes de Renault et de Tracfin, organisme de Bercy chargé de la lutte contre le blanchiment et la fraude, ainsi que par la communication de rapports d’audits internes.

La désignation de juges d’instruction permettra de poursuivre ces investigations, “en particulier à l’étranger”, ajoute le parquet de Nanterre dans son communiqué.

Utopie: L’autonomie alimentaire des villes ?

Utopie: L’autonomie alimentaire des villes ?

 

Une interview intéressante de  l’urbaniste Sabine Becker et le chercheur François Rouillay à l’occasion de la sortie de leur livre publié le 11 février intitulé « En route pour l’autonomie alimentaire ». Cependant, le  concept d’agriculture urbaine qu’ils prônent semblent faire l’impasse sur  l’existence des campagnes qui comme les villes structurent notre pays. On ne saurait réduire l’aménagement du territoire aux seules zones fortement agglomérées même entourées  de jardins supposés nourrir la population. Une vision assez réductrice voire caricaturale  de l’aménagement du territoire. Un concept d’agriculture urbaine d’abord utopique ensuite qui légitime une vision concentrationnaire d’un aménagement du territoire sous domination des villes. Une vision assez écolo bobo.  ( Interview dans la tribune)

 

 

La notion d’autonomie alimentaire, à laquelle vous consacrez votre livre, est de plus en plus souvent évoquée dans le débat public autour de l’alimentation. Qu’est-ce qu’elle désigne?

 

SABINE BECKER et FRANÇOIS ROUILLAY - Liée à la nécessité d’une alimentation respectueuse du vivant, l’autonomie alimentaire renvoie à la perspective d’une « terre d’avenir » sur le territoire: c’est-à-dire d’une terre vivante en capacité de nourrir et maintenir en bonne santé ses enfants. Trois idées sont donc imbriquées dans cette notion: le respect du sol et de la biodiversité, le maintien de la santé, et une alimentation nécessairement locale.

Elle vise à restaurer le lien entre producteurs et mangeurs, qui aujourd’hui est coupé à deux endroits. Les producteurs sont en effet exposés à une concurrence mondialisée. Leurs produits voyagent des centaines, voire des milliers, de kilomètres avant d’atteindre les mangeurs, et sont parfois massivement gaspillés. Les producteurs ne voient donc plus la nourriture au travers du territoire et de leurs habitants, mais des comptes d’exploitation et des marchés. Les consommateurs pour leur part regardent la nourriture par le biais de la publicité, du temps pressé, de leur four à micro-ondes… Ils ne prennent plus le temps de travailler des produits bruts et de rencontrer les producteurs. Ils cherchent une facilité nutritive accentuée par les colorants, les exhausteurs de goût. Il faut donc un changement de regard pour induire un changement de comportement.

 

Quelle est justement l’utilité politique – en entendant le mot « politique » au sens large – de cette notion d’autonomie alimentaire?

Elle peut notamment permettre de transformer positivement les politiques d’aménagement du territoire. Pendant les 50 dernières années, l’étalement urbain a eu lieu au mépris du respect des zones de production de nourriture autour des villes. Les villes, qui auparavant étaient autosuffisantes, dépendent désormais de la chaîne alimentaire mondialisée pour se nourrir. Elles ne disposent plus que de trois jours de stock d’aliments en moyenne. Mais les risques de rupture de cette chaîne mondialisée sont divers: incendies, inondations, conflits sociaux, maladies… On peut donc affirmer que les villes sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire.

Les maires des communes ont ainsi la responsabilité politique de prendre des mesures pour assurer la sécurité alimentaire de leurs villes, pour en garantir la résilience en cas de rupture de la chaîne alimentaire, en créant, à côté des zones d’activité économique ou commerciale, des zones d’activité nourricière. Ils n’ont d’ailleurs besoin d’aucune autorisation pour faire cela. Ils peuvent acquérir des terres, comme l’a fait à Val-de-Reuil la Communauté d’agglomération Seine-Eure, afin de développer une agriculture biologique sur 110 hectares situés sur le périmètre de protection de captage de sa ressource en eau. La collectivité a même transformé un ancien bâtiment industriel, de 10.000 mètres carrés, en « pôle alimentaire », où les producteurs commercialisent leurs produits, les conditionnent, partagent des outils agricoles, organisent des cours de cuisine… En un an, cela a permis de recréer les 59 emplois détruits à cause de la fermeture de l’ancienne usine.

 

Tout repose donc sur les épaules des maires?

S’alimenter est l’affaire de tous. La partie se joue donc à quatre: l’apprentissage et l’organisation des 21 actions que nous suggérons dans notre livre réunissent élus locaux, monde économique, paysans et habitants. L’association Réseau Cocagne a par exemple créé 102 fermes biologiques d’insertion et 6 structures agroalimentaires autour de la France. Elles emploient plus de 5.600 personnes et génèrent 16,3 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels par la seule vente de légumes. A Amiens et Bayonne, les habitants retournent le gazon des HLM pour y construire des potagers.

La transition alimentaire implique d’ailleurs la transition agricole. Et dans cette transition les paysans, qui aujourd’hui vivent une crise terrible, doivent être accompagnés. Les structures de maraîchage du futur seront participatives et écologiques. C’est déjà le cas au Québec, ou des communautés de communes achètent des terres et y emploient des formateurs qui apprennent aux enfants, aux personnes en insertion, aux citoyens, à cultiver, conserver et cuisiner les produits.

Mais l’agriculture urbaine peut-elle vraiment nourrir les villes dans un monde de plus en plus urbanisé et où la population ne cesse de croître?

Afin d’assurer l’autonomie alimentaire des villes il faut inclure le territoire autour, celui compris dans un rayon permettant de les approvisionner en une heure. Et déjà aujourd’hui, 75% de la production agricole mondiale vient de petites exploitations.

Mais le développement de nouvelles techniques de régénération végétale permet désormais d’augmenter significativement la productivité de l’agriculture urbaine, et donc de mener des expériences de production intéressantes sur de petites surfaces, de mettre à profit les interstices cultivables. Des chercheurs à Rennes ont ainsi constaté que l’agriculture urbaine peut apporter beaucoup à l’autonomie alimentaire des villes, en permettant de réduire le périmètre d’approvisionnement. Sans compter ses autres atouts: l’éducation, la réduction des pollutions, la régénération des sols.

Cette autonomie alimentaire peut-elle coexister avec une économie mondialisée?

Oui, mais elle représente un monde séparé, fondé non plus sur la compétition, les marchés, les valeurs monétaires, mais sur le partage, la coopération, la proximité, le respect du vivant. Il s’agit tout d’abord de débrancher de la prise de la mondialisation, en se nourrissant sobrement. Ensuite, l’apprentissage de l’autonomie et de la coopération peut inspirer la mise en place d’autres biens, services, voire de systèmes monétaires locaux. Le partage créé l’abondance. Alors, les vents des marchés et de la finance peuvent passer au-dessus de ce monde sans impact.

À la veille des municipales, trouvez-vous que les Français sont demandeurs d’une telle transition?

Cela fait des années que nous suivons ces thématiques Et depuis quelques mois, nous avons constaté un véritable bond dans l’intérêt qu’elles suscitent. Deux thèmes reviennent en force dans quasiment tous les débats locaux en vue des municipales: l’environnement et l’alimentation.

Ces mêmes Français vous semblent-ils prêts à faire les sacrifices impliqués par l’autonomie alimentaire?

Toute transition conduit nécessairement à faire des choix. Retrouver le lien avec le sol et l’assiette demande de travailler davantage au profit du vivre ensemble que de la productivité. Et au départ, il y a certes un acte de courage, inhérent à la prise de conscience individuelle et collective de la nécessité d’un changement de cap. Mais les « sacrifices » demandés par le parcours de l’autonomie alimentaire ne sont pas si importants: on peut bien se passer de café ou de bananes… Il nous rend d’ailleurs en retour d’autres formes de confort, en dessinant des territoires où les gens ont envie de s’installer car la qualité de vie y est meilleure.

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