Des tempêtes plus fortes et plus nombreuses
Ces dernières années, on observe une hausse du nombre et de l’ampleur tempête. Même à l’intérieur du pays les périodes de fort vent se succèdent.
« En météorologie, une tempête peut être décrite comme une zone étendue de vents violents (plusieurs centaines de km2) générés par un système dépressionnaire », définit Météo France. Elles « se forment généralement au-dessus de l’Atlantique et certaines peuvent atteindre les côtes européennes ».
« Il y a eu beaucoup de tempêtes depuis le début d’année, notamment d’affilée, mais le nombre de tempêtes est très variable d’une année sur l’autre », explique à BFMTV.com Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France. « Les nombreuses tempêtes de cet hiver viennent d’une même situation météorologique qui a duré« , continue-t-il.
Le météorologue ne voit « pas de signal qui donne plus ou moins de tempêtes qu’auparavant et ça ne veut rien dire pour les schémas à venir ». Météo France a recensé le nombre de tempêtes par année depuis 1980, ce qui permet en effet d’observer que l’apparition de ces phénomènes varie effectivement fortement d’une année à l’autre. Le nombre de tempêtes annuelles était ainsi nettement plus faible dans les années 2000, avant une reprise ces dernières années.
Et sur les trente tempêtes majeures recensées entre 1980 et juin 2019, ce ne sont pas celles des dernières années qui sont les plus puissantes, précise Météo France dans un autre schéma. Xynthia, qui avait frappé la France il y a tout juste 10 ans et causé de nombreux morts, n’est par exemple « pas une tempête exceptionnelle au regard des vents engendrés sur le territoire ».
Xynthia reste l’un des événements météorologiques les plus violents qu’a connu la France métropolitaine. Sur le plan météorologique pourtant, elle n’est pas une tempête exceptionnelle au regard des vents engendrés sur le territoire.
« En climat plus chaud, certains processus moteurs dans la formation des tempêtes sont amplifiés alors que d’autres sont diminués. Il existe donc une compétition entre différents facteurs », qui rend imprévisible l’impact du réchauffement climatique sur ce phénomène météorologique, explique Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS.
« En présence de fortes fluctuations naturelles dans Atlantique Nord (ou variabilité interne), on ne peut conclure avec confiance sur l’évolution future des tempêtes, en termes de pression, vent, trajectoires, récurrences ».
Le réchauffement climatique aura toutefois deux impacts importants relativement aux tempêtes. Différentes études ont démontré qu’avec la fonte des calottes glacières, le niveau des océans s’est élevé, de près de 10 centimètres depuis 1993. Dans le cadre d’un scénario catastrophe, c’est à dire si rien n’est fait, les chercheurs prédisent une élévation pouvant aller jusqu’à 2 mètres d’ici à 2100.
Les épisodes de submersions aggravés en grandes marées, « qui se produisaient une fois par siècle par le passé pourrait se produire chaque année d’ici 2050 dans de nombreuses régions », écrit Météo France.
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