Sarkozy( et Pépy) chez Lagardère, pourquoi ?
On comprend mieux pourquoi un journal comme le JDD, propriété de Lagardère, soutient avec un tel enthousiasme le pouvoir en général et Sarkozy en particulier dans ses affaires politico-financières. Ainsi dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Sarkozy, le JDD a sans doute été le seul média à prendre l’initiative d’une contre-enquête qui innocente complètement Nicolas Sarkozy. Le problème est que la maîtrise du groupe Lagardère est menacés par le fonds activiste Amber Capital. Arnaud Lagardère pourrait même en perdre la maîtrise au profit de ce fonds. Dans cette bataille financière dantesque, Lagardère sollicite donc l’ancien président de la république pour rejoindre le conseil de surveillance du groupe Lagardère. C’est en mai, à l’occasion de l’assemblée générale, qu’interviendrait cette nomination. Nicolas Sarkozy pourrait faire jouer son carnet d’adresse internationale pour aider le camp Lagardère a conservé la direction du groupe.
Le fonds britannique Amber, qui fustige tout à la fois la stratégie et la gouvernance de Lagardère, a renforcé ses positions. Depuis la mi-février, avec 10,58 % du capital, il est devenu le deuxième actionnaire du groupe, derrière le fonds souverain du Qatar (13 %), mais devant Arnaud Lagardère (7,3 %), même si ce dernier conserve encore davantage de droits de vote. Fort de sa position, Amber Capital compte bien passer à l’attaque. Il souhaite demander la nomination d’un ou plusieurs membres du conseil de surveillance et, surtout, faire chavirer la gouvernance du groupe. Le fond milite en effet pour la suppression du statut de commandite, qui rend actuellement le dirigeant de l’entreprise, Arnaud Lagardère, inamovible.
C’est pour parer le coup que celui-ci appelle à la rescousse l’ex-locataire de l’Élysée. Les deux hommes se connaissent de longue date. Surtout, Nicolas Sarkozy a toujours entretenu des relations très étroites avec le Qatar, premier actionnaire de Lagardère et pièce maîtresse dans l’affrontement attendu en mai. Face à Amber Capital, Arnaud Lagardère tente, grâce à Nicolas Sarkozy de consolider ses alliances. Ces enjeux financiers permettent de mieux comprendre certains liens sulfureux entre la politique et la finance. Notons que le JDD es aussi un soutien inconditionnel de Macron et même un soutien militant qui pourrait être utile dans cette bataille. “Monsieur Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République Française, et Monsieur Guillaume Pepy, ancien Président de la SNCF, rejoignent donc le Conseil de Surveillance en qualité de membres indépendants et siègeront tous deux au sein du Comité Stratégique que le Conseil a décidé de créer en son sein”, dit le groupe dans un communiqué.
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