Municipales et Intercommunalité: le grand gâchis financier et administratif
On parle évidemment surtout des grandes villes à propos des municipales. Mais ce scrutin concerne aussi d’autres enjeux géographiques en particulier l’intercommunalité. Il y a bien sûr le statut des métropoles mais aussi celui des plus petites communes regroupées dans les communautés de communes (ou agglos). Des intercommunalité qui le plus souvent se sont installées comme une superstructure supplémentaires entre une ville et les communes regroupées. Finalement, en général on trouve deux étages de gestion. La commune qui a conservé évidemment sa superstructure et l’organisation communautaire.
Comme lors des phases de décentralisation depuis les fameuses réformes Defferre, la première initiative des intercommunalités a été de s’équiper en locaux, en personnel et en capacité financière. Dans le même temps, rien n’a changé ou presque dans chacune des communes regroupées. Un véritable gâchis financier avec en plus en général n’ont pas une rationalisation des services mais plutôt une dégradation avec une augmentation des coûts et des tarifs. Il est clair qu’il aurait fallu en installant l’intercommunalité faire sauter une strate. Le plus souvent on a maintenant la commune, ensuite l’intercommunalité, ensuite le département puis la région et évidemment l’État. C’est-à-dire 5 couches administratives, le moyen le plus efficace pour stériliser toute initiative et pour accroître les prélèvements obligatoires. Le pire c’est que comme pour les phases de décentralisation précédente, les superstructures se focalisent sur tout sauf sur l’essentiel à savoir le développement et l’emploi. Bien sûr elle font semblant mais le pouvoir est encore dans le main du préfet, c’est-à-dire de l’État.
Dans les 6442 communes de plus de 1000 habitants, le vote concernera deux listes: une pour désigner les conseillers municipaux, l’autre pour désigner les conseillers communautaires – choisis parmi les membres de la première liste. Dans les communes de moins de 1000 h., le maire et certains de ses adjoints seront en même temps conseillers communautaires.
La quasi-totalité des villes françaises est en effet regroupée en intercommunalités, c’est-à-dire en regroupement de communes – 42 en moyenne nationale – exerçant en commun un certain nombre de compétences (voirie, eau, déchets, développement économique, plans d’urbanisme, logement,…).
Au fil des décennies et des lois, ces compétences se sont élargies, et le budget de ces structures est également devenu significatif. Le budget total des 1255 intercommunalités est en effet d’environ 50 milliards d’euros, soit la moitié du budget total des près de 34.968. Des sommes faramineuses gérées de manière souvent irresponsable en tout cas non pertinente et en plus dans l’intérêt des petites baronnies qui se partagent le gâteau: » tu me laisses lancer mon grand projet de stade et en échange je t’accorderai une subvention pour ta salle des sports ou la réfection de tes trottoirs. » Avec souvent des collusions entre intérêts publics et intérêts privés.
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