Brexit: grave désaccord à prévoir

Brexit: grave désaccord à prévoir

Il est probable que le premier round  des négociations sur le futur accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union européenne va faire apparaître un très profond désaccord entre les parties. En effet côté britannique, on s’apprête à balayer l’accord de transition pourtant signé par Boris Johnson notamment à propos de l’épineuse question irlandaise. En gros pour schématiser, Boris Johnson ne voudrait plus entendre parler de contrôle douanier entre le Royaume-Uni et l’Irlande. Autant dire qu’il veut un accès direct et sans condition au marché de l’Union européenne.

Mêmes inquiétudes sur les règles du jeu équitables inscrites noir sur blanc dans la déclaration politique comme base de tout accord commercial. Londres n’en finit pas de répéter que les Britanniques n’ont pas choisi le Brexit pour être contraints au final de se conformer à des règles imposées par l’Union européenne.

Tout en affirmant qu’il n’était pas question pour lui de perdre son «calme», Michel Barnier a mis en garde Londres mardi. «Tout ce qui a été décidé avec les Britanniques doit être respecté», a-t-il souligné, appelant au «respect» et à «la bonne foi» de part et d’autre dans les négociations à venir. Il a aussi profité de cette tribune pour rappeler à Boris Johnson les priorités des Européens. «Le parquet est indissociable (…) L’accord commercial sera soumis à la pêche et aux règles du jeu équitables ou il l’y aura pas d’accord du tout», a mis en garde le Français.

Dans le mandat de négociation, les Vingt-Sept appellent de leurs voeux un accord de libre échange sans tarif, sans quota et sans dumping. Le Royaume-Uni devra donc resté aligné sur les normes européennes en matière d’environnement, de droit du travail et d’aides d’Etat. Et l’UE se réserve le droit d’appliquer des tarifs si les Britanniques venaient à s’éloigner de manière trop importante des standards européens.

En effet, les Européens estiment qu’il n’est pas possible d’offrir aux Britanniques un accord calqué sur celui qui a été passé avec le Canada pour lequel plaide Londres. En cause, la proximité géographique entre le Royaume-Uni et l’UE. «La distance entre Calais et Douvres, c’est 34 kilomètres», a rappelé Michel Barnier en invitant les Britanniques à «ne pas faire machine arrière au moment où il faut aller de l’avant».

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