Sondage agriculteurs: une forte cote d’amour mais moins pour leur production.
indiscutablement les agriculteurs font parti des professions les plus appréciés par les Français en raison sans doute notamment de la valeur travail qu’ils représentent et de leur proximité avec la nature. Par contre sont de plus en plus discutée la nature des produits et les conditions de production.. Selon le sondage Odoxa, Dentsu-Consulting, France Info et Le Figaro, réalisé à l’occasion du Salon de l’agriculture, près de neuf Français sur dix (88%) ont une bonne opinion des agriculteurs.
Une cote d’amour stable depuis quatre ans que cette question est posée. Les Français apprécient les agriculteurs et considèrent leur rôle comme essentiel dans la société. Huit Français sur dix estiment qu’Emmanuel Macron ne soutient pas suffisamment les agriculteurs. Les Français attendent aussi une nette évolution des produits agricoles.
Pour l’avenir, les Français privilégient unanimement, à 88% contre 11%, une agriculture fondée sur de petites exploitations plutôt que sur des grandes. Aimer les agriculteurs ne signifie pas que les Français ne veulent pas qu’ils changent. «Si notre agriculture a déjà beaucoup évolué en allant davantage vers le «bio» et les faibles rendements, cette tendance n’empêche pas qu’aujourd’hui notre agriculture demeure essentiellement une industrie de rendement, indique Gaël Sliman, cofondateur et président d’Odoxa. Or, pour l’avenir, nos concitoyens pensent que l’agriculture française devrait «parier» sur «de petites exploitations qui privilégient la qualité des produits plutôt que sur des grandes exploitations qui privilégient la quantité pour rester compétitives».
Selon une étude Opinion Way/ French Food Capital, les Franaçis sont ainsi 86 % à faire attention à leur alimentation dont 21 % très attention . Pour 48 %, il s’agit avant tout de la qualité des produits, notamment le bio et la naturel. Suivi à 34 % par l’origine des produits et à 22 % le local.
Alors que le secteur évolue dans un contexte de défiance du consommateur, l’étude révèle la perception des Français sur l’évolution de leur alimentation. pour eux, ce qui s’est le plus amélioré, c’est à 46 % la diversité et le choix des produits alimentaires, à 45 % la traçabilité et à 34 % la facilité à se procurer les produits alimentaires. A l’inverse, ils estiment, à une très grande majorité (74 %) que les prix se sont dégradés, tout comme la juste rémunération des producteurs, la qualité gustative des produits, les conditions de production et les effets des produits alimentaires sur la santé.
Sans surprise, les petits producteurs ont la cote, tout comme les labels de qualité, les produits d’origine France, les ingrédients d’origine naturelle et enfin mais finalement à seulement 51 % les produits bio. Ce qui faire la différence, c’est selon eux, la qualité gustative des produits. Le sentiment de qualité gustative des aliments varie aussi selon les types de commerce. Les marchés ressortent comme le lieu privilégié pour cela à 74 % puis juste derrière les ventes directes aux producteurs et enfin à seulement 51 % la grande distribution.
Dans ce contexte, le désir d’informations se fait toujours plus fort. 86 % souhaitent obtenir plus d’informations dont 28 % toutes informations possibles. A ce jour, 65 % jugent les informations actuelles des marques comme « peu complètes », 62 % « peu claires », 58 % « peu compréhensibles et 57 % « peu fiables ». Ce qui les intéressent le plus, dans l’ordre, le prix, la provenance et l’origine géographique et la composition des produits (liste d’ingrédients).
En conclusion, l’étude a demandé aux Français quelles sont selon eux les solutions pour améliorer la qualité gustative des produits alimentaires. Ainsi, ils sont 60 % à souhaiter une agriculture plus raisonnée et plus vertueuse, 45 % pour des contrôles sanitaires plus systématiques et rigoureux, 41 % pour une vérification plus organisée et précise des produits auxquels on attribue des labels, 37 % pour un étiquetage plus compréhensible sur les produits alimentaires et 20 % des audits plus réguliers et approfondis des lieux de distribution. Il y a un lien évident entre production agricole et alimentation. la contradiction jusque-là a été de favoriser une industrialisation de l’agriculture dans les produits de masse face à une concurrence faussée sur les marchés internationaux. La course à la grandeur des exploitations conduit au suicide économique et alimentaire. L’avenir passe sans doute par une réorientation vers une plus grande diversification et une plus grande qualité pour ne pas dépendre de marcher internationaux à la fois faussés et spéculatifs. Évidemment la transition ne peut pas être brutale mais on doit l’encourager.
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