En plombant Carlos Ghosn, la France a plombé Renault
On sait que Carlos Ghosn est brutalement passé du statut de star à celui de pestiféré, de victime expiatoire de ces représentants insatiables des grandes entreprises internationales. Pourtant force est de constater que depuis le début de l’affaire la situation du groupe Renault n’a fait que se dégrader, Renault perdant au passage des milliards tant en matière de résultats qu’en matière de capitalisation. La France ne peut s’exonérer de responsabilité dans cette affaire car elle a clairement lâché l’intéressé pris dans les mailles inextricables du filet de la justice japonaise. La France n’a rien fait pour le sortir de là; elle a plutôt contribué l’enfoncer . Pour preuve, même des accusations parallèles conduites en France, vraiment à un mauvais moment.
Les pertes ont commencé surtout chez Nissan qui depuis des mois ne cessait de contester l’autorité de Carlos Ghosn et même la présence de la France dans la société. Pourtant cette entreprise menacée de disparition avait été sauvée par le groupe Renault et Carlos Ghosn. Encore une foi,s il n’est pas question de défendre cet appétit invraisemblable de certains chefs d’entreprise qui confondent la trésorerie de leur société avec leur portefeuille personnel. Ceci étant, Carlos Ghosn n’est pas le premier à avoir trouvé des biais pour contourner les dispositions salariales et fiscales. On ne peut approuver non plus cet orgueil et cette attitude monarchique de Carlos Ghosn.
On ne peut cependant contester que Carlos Ghosn a d’abord sauvé Renault entreprise également menacée de disparition à un moment. Ensuite qu’il a sauvé Nissan puis progressivement réussi à créer le premier groupe automobile mondial. Le déclin du groupe Renault a éclaté au moment de l’affaire Carlos Ghosn, emprisonné brutalement au Japon. Du coup, les investisseurs ont commencé à douter de la cohérence et de la pérennité d’un groupe complètement déstabilisé, sans vrai patron en plus que la France abandonnait au plan diplomatique. Une erreur fondamentale évidemment mais qui est à relier malheureusement aux relations détestables que Macron entretenait- depuis qu’il était ministre des finances sous Hollande- avec Carlos Ghosn.
On sait que Macron ne se caractérise pas par une grande capacité de clairvoyance et de compassion. En fait en abandonnant Carlos Ghosn , il a réglé ses comptes avec l’intéressé. En même temps, il a contribué à enfoncer Renault. Aujourd’hui le groupe s’interroge pour savoir s’il ne doit pas fermer des usines. Un bel exemple de gestion politique et économique.
0 Réponses à “En plombant Carlos Ghosn, la France a plombé Renault”