Marseille : Épidémie de pneumocoque
Plus de trois semaines après les premiers symptômes de pneumonie, c’est l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille qui a donné l’alerte à partir de la surveillance qu’il établit toutes les semaines sur les prélèvements de bactéries dans les hôpitaux. L’opération de vaccination, dont la facture devrait être réglée par les employeurs, est sans précédent pour l’ARS de Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui met en garde contre toute confusion avec une autre crise qu’elle gère, celle des évacués de Wuhan, en quarantaine près de Marseille après avoir été rapatriés de Chine à cause du coronavirus.
Le pneumocoque est bien connu et se traite en général bien. Les épidémies sont rares, explique la docteure Christiane Bruel, médecin à l’ARS, car pour l’attraper, « il faut rester au moins une heure, voire plus » avec une personne contaminée, et « qu’elle nous touche, voire nous crache dessus ». Mais la bactérie a trouvé un terrain propice dans le chantier naval, un milieu très confiné et fermé, qui emploie dans le port de Marseille des travailleurs en sous-traitance de toute l’Europe.
Tout a commencé avec l’infection de treize personnes, qui travaillaient sur le chantier naval à la réparation d’un bateau de croisière, le Norwegian spirit. Ces personnes se sont plaint de fatigue et présentaient des symptômes de fièvre et de toux. En réponse, dans un premier temps, 3.000 masques ont été distribués et une filière de soins organisée sur place.
Une vaste campagne de vaccination a alors été menée : avec ces 4.000 doses, quinze équipes de l’Agence régionale de santé se sont mobilisées pour endiguer la propagation de la maladie. Cette dernière peut provoquer otites, sinusites et complications respiratoires. La cause de cette infection est pour l’instant encore inconnue mais elle pourrait être liée aux conditions de travail et de vie des travailleurs Italiens, Français, Roumains ou encore Lituaniens employés par des sociétés de sous-traitance.
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